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Villa d'Este Wine Symposium 2017

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Réponse de ols sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Sont fous ces romains ::zinzin::
27 Nov 2017 11:31 #91

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Réponse de bassaler sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

:cartj:
27 Nov 2017 12:03 #92

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Réponse de starbuck sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Les imbéciles, ils ont raté les conférences et n'ont pas pu goûter Montrose 2009 zX

La vache, ce Tomahawk me fait sacrément envie :woohoo:
De la très bonne viande, d'excellents fromages avec quelques canons et une tablée d'amis, on touche là au jardin d'Éden

Sylvain
27 Nov 2017 15:01 #93

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Réponse de mgtusi sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Je pense que c'est du Grand Gaspillage. Comment peut-on apprécier ces vins et ces mets dans ce marathon.

C'est plus du Marco Ferreri qu'autre chose.


Michel
27 Nov 2017 16:02 #94

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Réponse de Marc C sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

En tout cas notre Enzo a pris du bide et en a perdu ses cheveux :DD

Ca me semble aussi gargantuesque mais peut-être sont-ils munis de crachoirs.

Marc
27 Nov 2017 18:09 #95

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Réponse de leguitou sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Je penche pour des crachoirs intérieurs ;)

Bien cordialement,
Guillaume
27 Nov 2017 18:48 #96

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Réponse de mgtusi sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Marc C écrit:
Ca me semble aussi gargantuesque mais peut-être sont-ils munis de crachoirs.


Alors, c'est encore pire !

Je me vois mal cracher ces vins là, c'est pas humain !

Michel
27 Nov 2017 19:05 #97

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Réponse de oliv sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Villa d'Este Wine Symposium

Édition 2017


Weingut Egon Müller



Un océan de verres aux couleurs chamarrées emplit la salle préalablement rafraichie afin que les vins soient servis à températures idéales.
Les dames en seront pour leur frais mais les vins pour leur fraîcheur !

François Mauss rappelle aux convives présents les consignes habituelles et qui font l'incroyable qualité des moments de dégustation à Villa d'Este : silence absolu exigé afin que chacun puisse juger en son âme et conscience de la qualité ou des limites des vins qu'il est en train de déguster et ce sans voir sa liberté écrasée par les éructations précoces d'un enthousiaste de service ou par les commentaires d'un cador à vos côtés dont le pedigree est à même de vous faire douter de vous.

Andiamo !








Scharzhofberger, Kabinett “alte Reben”, 2015



Robe cristalline, à peine teintée d'un léger gris vert.
Nez totalement masqué par le soufre, sur des notes d'allumette craquée qui empêche tout autre expression aromatique de se libérer en écrasant un arrière plan d'agrumes.
Bouche aérienne, sur une texture d'eau de roche et une acidité pointue mais sans morsure.
Le vin est totalement muet aromatiquement mais pose une structure impeccable, à la fois fine et délicate, légère et fraîche mais sans déficit de matière, creux ou sécheresse.
Finale en toile d'araignée, fragile d'apparence mais d'une vraie résistance et donc persistance.
Attente impérative mais en toute sérénité vu la qualité de matière.


Scharzhofberger, Kabinett, 1994



Robe à peine plus teintée que le 2015.
Nez sur la crème au beurre mentholée, la verveine séchée, une pointe d'hydrocarbure qui tire sur le caoutchouc.
Bouche tonique et fraîche, sur un déroulé aérien avec beaucoup de relance, sur une matière légère et déliée qui s'enroule autour d'une acidité très présente et qui crée une impression de verticalité.
Goûts complexes, compromis de zestes d'agrumes (citron vert) et de notes pétrolées très légères et agréables.
Finale mentholée traçante d'une apparence délicate mais qui s'étire tout en longueur.
Très bien.


Scharzhofberger, Spätlese, 2015



Robe toujours aussi claire, sur un gris vert à peine perceptible.
Nez compliqué et évolutif, sur une curieuse première impression de senteurs presque vinaigrées qui se libère lentement autour de notes de... morito, compromis de citron vert, de menthe poivrée et toujours ce côté un peu bizarre et border-line.
Bouche agréable et fraîche construite autour d'une acidité croquante enroulée dans une superbe acidité.
L'équilibre est réussi mais je trouve toujours la présence d'une acidité volatile marquée et qui crée comme une pointe brouillonne qui chahute des goûts qui manquent de définition.
Finale un peu brutale et qui perd en cohérence de trame quand on aimerait la voir s'étirer en ligne droite.
A revoir car je n'ai pas bien compris ce vin qui ne pas semblé du tout en place.


Scharzhofberger, Spätlese, 1997



Robe sur un jaune très clair, légèrement gris vert fluo.
Beau nez frais assez similaire au Kabinett 1994 mais plus puissant et construit, sur la naphte, le thé à la menthe, la crème au beurre et presque un côté Paris-Brest.
Bouche délicieuse, à la fois ultra nerveuse par son énorme acidité motrice mais équilibrée par une matière croquante et de superbes amers qui font saliver.
L'ensemble est redoutable d'énergie, sur un équilibre construit sur les extrêmes qui produit un vin fragile en apparence mais superbement réussi.
Finale toute en fraîcheur et en noblesse, délicieuse de précision et de gourmandise et qui m'évoque l'architecture gothique, comme une envolée vers les cieux.
Superbe ! (tu)


Scharzhofberger, Auslese, 1988



Robe jaune paille qui tire vers un doré léger.
Nez complexe, assez serré, sur le beurre, la pierre humide, les fleurs blanches, le citron, la papaye et une pointe de volatile.
Bouche à l'attaque délicieuse, propulsée par une acidité qui tranche dans une matière crémeuse au toucher, sur de beaux goûts de tabac blond.
Le milieu de bouche est agréable mais au moment où l'on attendrait que le vin se relance et s'envole vers des horizons illimités, il me laisse comme en plan avec mon plaisir immédiat en poche, comme manquant de puissance et de capacité de relance.
Finale agréable mais assez statique et raccourcie.
Bien à très bien mais sur cette bouteille, ce vin était à boire.


Scharzhofberger, Auslese Goldkapsel, 1975



Robe vieil or (enfin un peu d'évolution visible ! :cheer:)
Nez au bouquet complexe, avec de l'évolution, sur l'abricot, le thé noir, le safran et des notes qui oscillent entre la plombière et un côté minéral agréable.
Bouche à l'acidité vertébrale impressionnante qui porte haut et loin une matière à la liqueur délicieuse et franche dans un ensemble ultra tonique impressionnant de légèreté.
Le vin déroule une structure remarquable qui concilie puissance, tranchant et une capacité de relance redoutable.
Finale délicieuse de trame, toute en tenue et à laquelle je ne reprocherai qu'une aromatique un peu simple, marquée par des notes de pierre humide qui crée comme un point d'austérité.
Très bien.


Scharzhofberger, Beerenauslese Eiswein, 1975



Robe ambrée.
Nez complexe et gourmand, sur le miel, le melon confit, le thé, le beurre, la menthe fraîche.
Bouche monumentale construite autour d'une acidité dantesque, une vraie lame de rasoir et qui propulse une matière pleine et au sucre sans lourdeur dans un ensemble génial d'énergie, d'ampleur et de précision.
Le vin est littéralement incrachable, énorme de maîtrise, sur une sensation tactile incroyable d'équilibre, quand les extrêmes se concilient et trouvent une totale cohérence en bouche, sur des goûts de confiture d'abricot, de thé matcha, de miel enrobés dans un truc minéral frais absolument délicieux.
Finale gigantesque de puissance, à l'acidité volatile sûrement très présente mais qui étire à l'infini un vin génial de complexité et de fraîcheur.
Grand vin ! (tu) (tu)


Scharzhofberger, Trockenbeerenauslese, 1976



Robe acajou clair, comme un café léger.
Nez pointu, où l'acidité volatile lance et titille le miel mille-fleurs, la confiture d'abricot, la crème brulée, le thé noir et des notes de pierre chaude.
Bouche d'une lecture plus riche que le 1975, plus concentrée en sucre mais géniale d'équilibre, là encore par cette acidité énorme et qui tranche au cœur du vin en mobilisant sa liqueur franche exempte de tout côté collant.
Les goûts sont en pleine phase du nez, toujours sur ce compromis de fruité miellé enrobé de notes minérales.
Finale énorme de persistance, riche et pourtant sans une once de lourdeur.
Superbe ! (tu)






Une magnifique dégustation et qui prouve combien ces vins qui résistent à l'usure du temps sans faiblir imposent d'être attendus à des échéances qui peuvent dépasser celle d'une génération pour trouver leur expression la plus valorisante et intégrer des protections en soufre que j'imagine assez élevées.
Le niveau des acidités est absolument incroyable sans pourtant jamais verser dans l'aridité sèche et prouvent qu'il n'est de grand vin que d'équilibre !

Et le grand avantage des rieslings à ce niveau, c'est qu'ils ouvrent l’appétit et vous laissent la bouche fraîche et disponible pour enchainer sur le dîner qui s'annonce.

Allez zou, il est temps de libérer la salle pour permettre aux équipes de Villa d'Este d'opérer la mise en place des tables avec l'organisation incroyablement maitrisée qui permet à l'évènement de toujours se dérouler sans accrocs.

A suivre...

Oliv
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28 Nov 2017 20:02 #98

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Réponse de E-mane sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Salut; çà donne envie ces vins de Weingut Egon Muller... c'est trouvable en France?

Emmanuel
28 Nov 2017 23:15 #99

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Réponse de éricH sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

C’est vrai que c’est une dégustation qui fait rêver les amateurs de rieslings…
Il y a des sites en ligne qui en proposent. Pour les liquoreux, c’est inabordable.
Cordialement,
Eric
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: E-mane
28 Nov 2017 23:31 #100

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Sans vouloir demander des comptes techniques, sur autant de potentiel de garde, notamment sur les secs et en revenant sur une sensation perçue par Oliv, il serait intéressant de connaître la couverture SO2 de ces vins surtout ceux des anciens millésimes.

Jérôme Pérez
29 Nov 2017 08:38 #101

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Réponse de Frisette sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Merci Oliv', pour ce nouveau superbe compte-rendu. Je me pose la question des équilibres sur ces vins, n'ayant aucune expérience à leur sujet: quels sont les niveaux ressentis de sucre et d'acidité? Car j'imagine que les deux doivent être très élevés, et je n'ai aucune idée de savoir ce que celà peut représenter. A quoi pourraient ils se comparer (toutes proportions gardées)?

Flo (Florian) LPV Forez
29 Nov 2017 09:53 #102

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Réponse de oliv sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Les acidités sont véritablement dantesques à partir de l'Auslese avec, je pense, des niveaux de volatile élevés, voire très élevés mais qui participent à l"équilibre du vin.
Nous n'avons pas évoqué les analyses lors du tour de table afin de ne pas trop ennuyer le public présent d'intervention exagérément techniques (et risquer de me faire qualifier de membre du camp des oeno2philes ... :unsure: ).
Mais sur mes impressions d'amateur sans aucune compétence technique, j'imagine:
- le soufre généreux en jeunesse au vu du nez redoutable du Kabinett 2015 et des robes incroyablement claires après deux décennies de cave.
- les niveaux d'acide et de volatile importants.
- les sucres pas forcément gigantesque, peut-être dans les environs de 150g/l, peut-être un peu plus sur le TBA.

Si David passe par là, il pourra peut-être clarifier tout ça.

Chose sûre, même pour moi qui n'ai pas le bec prédisposé aux sucres, entre le 6 Puttunyos 2008 de Szepsy, le TBA 2003 de Dönnhoff et cette dégustation, cette série de vins était vraiment le pied ! oo,
29 Nov 2017 11:16 #103

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Réponse de H. Seldon sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Oliv,
nous sommes beaucoup à le dire, mais une nouvelle fois : tes Crs sont extrêmement bien écrits et j'apprécie particulièrement le renouvellement sémantique dont tu fais preuve pour décrire, de façon toujours aussi précise et illustrée, les vins que tu bois.
Sincèrement, merci !

Bien amicalement,

Seb

Notation : Moyen : les vins sans intérêt ; Assez bien : vins à boire pour la curiosité ; Bien : bon vin, à faire découvrir ; Très bien : vin remarquable ; Excellent : vins de très haut niveau, une rare réussite; Splendide : grand vin qui justifie le temps passé ici !
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: oliv, Agnès C
29 Nov 2017 11:44 #104

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Réponse de sly14 sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

+1
29 Nov 2017 11:58 #105

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Réponse de éricH sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

C’est vrai que ces comptes rendus sont excellents ! (tu)
C’est un plaisir de les lire. J’ai l’impression de voyager...

Par rapport aux vins d’Egon Müller et plus généralement sur certains grands liquoreux, je suis toujours surpris par le peu d’alcool.
Scharzhofberger, Beerenauslese Eiswein, 1975 : 6,5% d’alcool.
Scharzhofberger, Trockenbeerenauslese, 1976 : 6% d’alcool.
Je vais poser une question de candide : sur ces vins liquoreux pourquoi la fermentation s’arrête-t-elle alors qu’il reste de grosses quantités de sucres ? Encore une histoire de soufre ?
Est-ce que ce faible taux alcoolique a une grande influence sur la perception en bouche ?
Eric
29 Nov 2017 12:57 #106

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Réponse de Eric B sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

C'est la tradition allemande : hormis les "trocken" (qui sont de plus en plus nombreux car ils correspondent plus à la "norme" internationale), les rieslings allemands, qu'ils soit Kabinett, Auslese, BA ou TBA ont entre 6.5 et 8.5 d'alcool. Effectivement, le soufre y est pour quelque chose, car sinon, les vins repartiraient en fermentation. Pas pour rien que l'Allemagne s'est battu durant plus de 10 ans pour avoir un niveau élevé de sulfites dans les vins bio. En 2012, ils sont arrivé à un compromis qui les satisfaisait enfin (250 mg/l tout de même pour les blancs contenant plus de 5 g/ l de sucres résiduels !).

A noter qu'en France, un vin qui a ces taux d'alcool est reclassé comme "moût partiellement fermenté".

Le peu d'alcool apporte une grande digestibilité (sans parler de la présence assez courante de gaz carbonique). Ca se boit sans soif. C'est pour cela que j'aime en servir en dessert. C'est beaucoup moins pesant qu'un Sauternes ou qu'un VDN.

Eric
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29 Nov 2017 13:08 #107

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Réponse de vivienladuche sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Eric B écrit: C'est la tradition allemande : hormis les "trocken" (qui sont de plus en plus nombreux car ils correspondent plus à la "norme" internationale), les rieslings allemands, qu'ils soit Kabinett, Auslese, BA ou TBA ont entre 6.5 et 8.5 d'alcool.


Heu Eric, réponse de normand à un normand, ce n'est pas une vérité complètement vraie... zX
Cela fait 22 ans maintenant que je m'intéresse aux vins allemands et particulièrement aux rieslings, j'en ai bu un certain nombre, il y en a beaucoup également qui font entre 9 et 12% avec un équilibre qui peut tendre vers le feinherb ou le halbtrocken pour les premières catégories.
La Mosel a tendance à un plus faible degré d'alcool que les autres régions mais il ne faut pas généraliser non plus!!! J'ai quelques Eiswein de la Nahe qui titrent 6% d'alcool par exemple...
D'ailleurs, tu ne mentionnes même pas les Eiswein... :cartj: ;) %tchin :kiss:
Question que je ne me suis jamais posée : quelle est la limite basse autorisée en volumes d'alcool en Allemagne pour obtenir la dénomination de vin? J'ai souvenir d'avoir vu certains TBA et Eiswein tourner autour de 5,5% d'alcool, mais après...?
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29 Nov 2017 14:09 #108

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Réponse de mauss.th sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Les taux de sucres sont très élevés sur les BA et TBA.

Le TBA 2003 de Dönnhoff, c'est 380g de SR. P our arriver à 6,5% d'alcool, le jus a fermenté pendant 6 mois. On atteint des niveaux de concentration en sucre tels que les levures ont du mal à fermenter...

Pour moi, la comparaison la moins erronée serait avec des Jurançon plus qu'avec des SGN Alsaciennes...pour le côté grande acidité et assez peu de gras, certains Jurançons se rapprochent, un peu, des auslese...je n'ai pas trop gouté de Vouvray moelleux avec grande acidité, peut être que cela donnerait une idée aussi...

Mais absolument rien ne se rapproche des acidité ressenties sur des BA ou TBA...

Vivien, je n'ai pas la réponse à ta question, mais il me semble que l'Eszencia à Tokaj est considérée comme du vin...et j'en ai vu titrer 1,7% d'alcool...
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29 Nov 2017 14:17 #109

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Réponse de oliv sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Même si ce vin était le plus doté en sucre des 3 que j'ai cités, jamais je n'aurais pensé à un taux pareil ! :o ::oups::
Donc j'imagine que je suis loin du compte sur le TBA d'Egon Müller avec mes 150/200g postulés...

Quelles magistrales leçons d'équilibre !
29 Nov 2017 14:30 #110

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Réponse de jfrdz sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

" (...) mais il me semble que l'Eszencia à Tokaj est considérée comme du vin...et j'en ai vu titrer 1,7% d'alcool... "


D'un point de vue strictement légal, l'Eszencia n'entre pas dans la catégorie "vin". Bon, comme il s'agit d'un produit de niche, une certaine tolérance douanière existe.

Eprouver le ressenti d'un 5-6 puttonyos (150-200 gr. SR/l) alors qu'il s'agit bel et bien d'une Eszencia (> 350 gr. SR/l), on peut être certain que l'acidité doit être dantesque (> 15 gr. ?). Et au niveau de l'acidité volatile, cela ne pas être triste non plus (>1.5-2 gr ?). En tous les cas, cela doit faire une sacrée impression. Je comprends mieux pourquoi, en termes de prix, les TBA allemands talonnent la Romanée-Conti.

Mrls slts
jfrdz

_____________________________________________________________________________________
« Avez-vous déjà bu une bonne bouteille avec un connaisseur en vin ? C'est un supplice. » Nicolas Bouvier
29 Nov 2017 15:39 #111

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Réponse de vivienladuche sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

jfrdz écrit: Je comprends mieux pourquoi, en termes de prix, les TBA allemands talonnent la Romanée-Conti.


En l’occurrence pour les 1976 TBA d'Egon Müller et de la Romanée-Conti, on est carrément sur une autre planète... :O!
Le prix d'une citadine de standing convenable... ::zinzin::
Ouf, je constate que tu as apprécié ta gorgée Oliv %tchin


29 Nov 2017 16:52 #112
Pièces jointes :

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Réponse de oliv sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Villa d'Este Wine Symposium

Édition 2017


Le diner du vendredi




Eh, oh, c'est moi ou y'a comme de la rebellion dans l'air niveau dress-code ?

Car pendant que je risque tous les soirs l'apoplexie du neurone et de la glotte en rejouant la fameuse manœuvre qui transforme la torsion de cravate de l'élégant en nœud coulant du condamné, je vois des resquilleurs à certaines les tables qui ont l'outrecuidance de se présenter au diner, la pomme d'Adam à l'air !
Quelque chose me dit que cette bande de révolutionnaires nudistes a tout à voir avec les lève-tôt adeptes de la sudation matinale que j'ai repérés la veille à faire des tours de lac à l'aube...
Quand je vous dis que les sportifs sont des gens suspects !

Méfiez-vous, jeunes gambadous que je vous dénonce pas au Président. Car j'ai les noms ! :whistle:

Mais foin de sujets par trop protocolaires et qui pourraient égratigner la bonhommie légendaire du bon Président Mauss...

Et si on passait à table !






Ca' del Bosco, Franciacorta, cuvée Prestige
Magnum



Robe jaune paille.
Nez généreux et très agréable, sur de belles notes de fruits blanches et de fleurs, entre la pêche et la fleur d'oranger.
Bouche confortable, sur une matière assez riche et ronde mais sans lourdeur et à laquelle une bulle fine et une jolie amertume donnent de l'élan et de l'allant.
Finale gourmande et très apéritive.
Très bon.


Saint Jacques, cèpes, oronge et vinaigre balsamique

Un plat absolument somptueux, le plus beau de l'évènement pour moi sur cette édition 2017.
Chaque goût est remarquablement défini, frais, précis, de la suavité de St Jacques lovée dans la douceur de la crème de cèpes, du croquant délicat et complexe de l'oronge, le tout génialement relancé par les pointes de balsamique qui apportent du génie à cette recette délicieuse !
Bravo au chef Zambanini ! (tu) (tu)



Jean-Luc Colombo, Condrieu, Amour de Dieu, 2016



Robe jaune paille.
Nez discret, presque mutique, sur de minces notes florales.
Rien du primaire habituel sur les vins issus de viognier ne transparait.
Bouche ronde, d'une sucrosité légère et d'une texture glycérinée qui frôle la lascivité sans s'y abimer totalement.
Le vin déroule une ampleur sudiste un peu replète sauvée par une amertume qui fait saliver.
Finale trop large et manquant de nerf à mon goût.
Pas trop mon truc.



Ravioli au chèvre, citrouille et truffe noire



Château Pauqué, Clos du Paradis, 2010



Robe dorée.
Nez sur une petite réduction agréable, sur le pop corn mais qui manque un peu de développement pour exprimer plus de complexité.
Bouche un peu instable et qui oscille entre une jolie acidité et une petite sucrosité qui parasite légèrement l'ensemble au moment où j'aurais souhaité un relais d'allonge et du tranchant.
Le vin reste franc et lisible malgré une aromatique assez peu expressive.
Finale simple, manquant un peu d'impact et de relance.
Bien.


Domaine Michel Bouzereau, Meursault Perrières 1er Cru, 2004



Robe sur un doré net.
Nez avec pas mal d'évolution sans verser dans le côté obscur de la noix, sur un grillé fin, de notes beurrées assez présentes, les fruits secs et un végétal sur la Suze, marqueur du millésime pour moi.
Belle bouche pleine et droite, sur un volume riche bien mobilisée par une grosse acidité.
Finale longue, un peu amère, sur des goûts de tabac un peu égratignés par un végétal pas très noble.
Bien à très bien.


Stephan Attmann évoque un Meursault 1996 et je pense que si j'avais goûté ce vin à l'aveugle, j'aurais dit exactement comme lui.
Mais à mes côtés, y'a l'Axel ! Et l'Axel, il est très, très fort !
Un petit coup de nez : 2004 ? Je oualide ! Et visiblement, on a le même marqueur.
Un coup de langue : Perrières ? Petit ch'lem, le retour ! Mais comment qu'il fait, le gars ?!
Bon, s'il me sortira finalement pas le domaine, chaque nom évoqué aurait pu correspondre au style de la maison.
Di djiou, il est fort, l'animal !




Veau des Alpes, vitelotte, écume au poivre sauvage et amarante



Jean-Luc Colombo, Cornas, Les Ruchets, 2011



Robe sombre, presque noire.
Nez sombre et mat, sur une pointe animale et charcutière, des notes de gelées de mure et un peu d'encre.
Bouche puissante, d'une densité impressionnante qui confine au brutal, par une matière carrée, une acidité sérieuse et des tannins virulents.
Finale comprimée, rectangulaire et dense.
Difficile de dire si la garde arrondira les angles en détendant cette masse peu amène en l'état.
A attendre.



Romano dal Forno, Valpolicella Superiore, 2007



Robe noire.
Beau nez riche et noble, sur les fruits noirs confits, le pruneau, de puissantes et belles notes épicées et balsamiques.
Bouche puissante, solaire, sur une acidité haute qui louvoie entre les frontières d'une matière crémeuse et douce aux tanins pourtant très présents et qui font saliver.
Le vin déroule une grande cohérence d'expression dans un registre assez extrême toutefois.
Finale riche, avec pas mal d'alcool et des tanins qui imposent la table et des mets puissants pour se gommer un peu mieux.
Très beau vin, (même si j'hyperventile quand même, la cravate sûrement ). :oops:



Crémeux au chocolat blanc, amande et sorbet à la pomme verte





Président,
Impératif d'inscrire cette géniale entrée au patrimoine du Symposium, aux côtés du risotto alla milanese.
Ce genre de joyeusetés, ça me ferait faire le voyage à pied depuis le bout du monde, moi !
Vous voyez, finalement, le sport, c'est juste une question de motivation... :oops:

Allez zou, au pageot !
Parce que croyez-le ou non mais demain, on remet ça !

A suivre...
Oliv
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29 Nov 2017 21:16 #113

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  • Agnès C
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Réponse de Agnès C sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Merci pour l'info (les tarifs des vins mosellans) , j'avais commencé à faire des recherches car Oliv avait ouvert l'appétit de la soif... et puis non, je vais aller boire au robinet, hein!
29 Nov 2017 22:22 #114

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

L'oronge, c'est sans doute le top des champignons et j'avoue que ce mariage avec la saint jacques qui s'unit jusque dans la couleur, c'est très bien vu !

j'ai tenté d'imaginer le meilleur accord avec ce plat et bien entendu, j'ai voyagé à l'est avant de revenir au pied des Pyrénées sur un vin à ressort mais en évitant les cuvées trop marquées par le bois et la truffe ; ceci dit un bon Sancerre minéral doit aussi aller à merveille.
en tout cas, ça fait rêver, merci.

Jérôme Pérez
30 Nov 2017 06:58 #115

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Réponse de LADIDE78 sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Je rejoins , Jérome , superbe travail dans les assiettes , sur le plan dégustatif, quel boulot , quand on voit le nombre de saveurs par plat , assiettes magnifiquement présentées , surtout vu le nombre de convives , on en oubli presque les vins :D :D
merci Oliv pour ce partage
didieer

Mal-voyant depuis 31 ans et passionné de vins comme vous tous
30 Nov 2017 07:43 #116

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Réponse de oliv sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Villa d'Este Wine Symposium

Édition 2017


La matinée du samedi



Tiens, ce matin, il ferait presque jour quand mon klaxon interne m'envoie son satané coup de cornet précoce !
Mais dans l'état où je suis, me trimballant des valises sous les yeux d'un volume à risquer la surtaxe de bagages sur mon vol de retour, une heure de rab' à dorloter des Romanée Conti ou à faire du monoski nautique sur le lac de Côme tracté par un Riva, c'est toujours bon à prendre !
Tout le monde aura remarqué que j'ai des rêves oenoérotiques et sportifs d'un certain standing... :whistle:

Après une bonne douche qui justifie totalement pourquoi les italiens lui ont donné leur nom, dans un cadre où enfin je ne suis pas obligé de risquer la valdingue dans une cabine dessinée par un Hobbitt qui vous colle le pommeau de douche à hauteur du menton et le robinet à celle... du robinet, je profite de la douceur molletonnée du peignoir de compét' qui m'attend savamment plié derrière la porte.
Oui, le fameux peignoir qui me vaut depuis des années maintenant les sous-entendus les plus douteux de cette bande de langues fourchues que sont les Gunthards.

Tout beau tout frais tout requinqué, je me colle le discret coup d'sent-bon qui va bien sous les bras, celui qui sécurise le coureur de fond avant son marathon quand il pense qu'il va embrasser la reine sur le podium après la victoire.
Alors attention, pas d'blague, hein ?! S'agirait pas de verser dans l'arrosage de poule de luxe avant la chasse au pigeon ou la vaporisation noyade à sa mémère avant de partir faire les courses.
Car à Villa d'Este, les seuls fumets autorisés doivent provenir soit des verres, soit des assiettes et il est streng verbotten à tous les saints poseurs de jouer du foutefoute Chanel s'ils veulent pas voir le Président Mauss sortir Bertha du garage et risquer de visiter le fond du lac de Côme équipé de chaussures en plomb !




Bon, trêve de considérations esthétiques, il est temps de descendre prendre le petit-déjeuner !

Aaaah, le tidéj' à Villa d'Este, avec le risotto, il vaudrait presque le voyage à lui tout seul ! Et ceux qui me connaissent savent pourtant que s'il est un repas que je saute sans souci, c'est bien celui du matin.
Mais là, faut dire qu'ils savent y faire pour attirer l'Oliv...
Pendant que d'autres se focalisent sur le bar à omelettes ou sur les saladiers de fruits frais, moi, je profite du succès modéré de l'aile pour adultes afin de faire un sort à la meule de parmesan, à la mortadelle ou encore au saumon fumé d'un niveau comme je n'en croise pas tous les matins.

Euh, sinon, un petit truc pour les voyageurs en Italie !
Ne vous faites pas avoir lors de la commande d'un "café" matinal sans préciser que vous voulez un ristretto triple italien, hein !
Car faut croire que je dois avoir une tronche de Trumpette américaine pour me récupérer un bol d'eau chaude teintée, le genre de jus de chaussettes fait pour se balader toute la journée au volant d'un 4*4 noir mais sûrement pas pour le petit starter de journée dont j'ai besoin avant d'aller écouter les conférences du matin !

Bon remarquez, avec l'Angelo Gaja qui s'annonce, m'est avis que même les dormeurs habituels de fond de sénat risqueraient d'en être pour leur compte !



Angelo Gaja et son bâton de commandeur


Imaginez une dégaine gracile et impeccablement stylée à rendre jalouse la Maserati garée dans la cour, une mâchoire gracieuse et carrée façon Don Corleone, le genre sourire carnassier qui te fait rentrer dans le décor si tu montes dans l’ascenseur pendant que lui descend et une faconde aussi hilarante qu'épuisante à la Roberto Begnigni et vous avez une idée de la grenade dégoupillée qui monte sur l'estrade !
Alors que François annonce le thème du séminaire, sensé être consacré au réchauffement climatique et à ses conséquences sur le vignoble, Angelo Gaja mouline des bras tel un hélicoptère et, coup de théâtre, annonce que ce ne sera pas ça !
Crac Boum Zou, c'est comme ça et pis c'est tout !
Nous aurons donc droit à une heure de défense avec feu et conviction de la viticulture artisanale, ce métier fait de savoir-faire, de savoir faire faire et de faire savoir comme l'avait inculqué au jeune Angelo sa grand mère française Clothilde Rey.
Dans une présentation que j'imagine rodée par un usage régulier devant tous les publics de la planète, A. Gaja raconte avec talent l'histoire du domaine, depuis sa création, la volonté de produire un grand Barbaresco à l'époque où Barolo dominait le Piémont et où réduire les rendements étaient une démarche risquée, les métayers étant payés au volume produit jusqu'à ses développements les plus récents dans le vignoble toscan et à la transmission à ses trois enfants, chacun assumant un rôle dans la vie du domaine.
De cette heure d'auto-promo, je retiendrai cette sortie géniale d'un autre grand vigneron piémontais, Aldo Conterno, croisé au coin d'une vigne pendant une de ces périodes de crise où les vins, même prestigieux, ne se vendent plus.

"C'est la crise, Angelo, même ceux qui ne me payaient pas ont arrêté d'acheter" !

Bon, on n'aura pas appris grand chose sur le bouleversement climatique et son impact sur la viticulture mais force est de constater qu'il y a de l'animal médiatique chez Gaja et que le personnage sait tenir son auditoire.



Non, non, c'est pas François qui rapetisse, c'est juste Roman qui est gigantesque !


Après une sympathique pause café, changement de style après la fougue italienne avec un autre personnage qui en impose tout autant mais avec une rigueur dans l'exposé autrement plus germanique.
Roman Niewodniczanski, le propriétaire du domaine Von Volxem, monte sur scène.

Alors là, les copains, ça m'est pas arrivé 50 fois dans ma vie depuis l'arrêt de ma carrière de handballeur de me sentir rikiki face à un zig. Mais là, force est de constater qu'avec Roman , on joue dans une catégorie qui touche au gigantesque ! Des épaules carrées à se demander s'il a pas oublié d'enlever le cintre sous sa veste, des paluches en forme de battoir à mettre la mère Denis au chômage, une voix de stentor dans un anglais parfait.

Il est très intéressant, après la narration de l'histoire d'un domaine centenaire comme Gaja, d'entendre Roman Niewodniczanski détailler les difficultés du rachat du très ancien domaine Von Volxem en construisant sa démarche sur l'histoire de la Saar et la reconnaissance de ses meilleurs terroirs parfois oubliés.
Je vous invite à parcourir le très beau site du domaine qui retranscrit remarquablement bien le volontarisme et la démarche de ce jeune propriétaire.
Ne pas manquer les illustrations de replantation de la parcelle de Geisberg aux reliefs hallucinants et qui constituent une illustration parfaite des mots de Pierre Veilletet qu'aiment à reprendre Aubert de Villaine :
« Il n'y a pas de grands vignobles prédestinés, il n'y a que des entêtements de civilisation. »

La matinée a passé très vite et le soleil qui s'est levé darde le lac de ses rayons d'une clarté somptueuse.

Tout ça a pour effet d'ouvrir l'appétit !

A taaaable ! :miam:




Le déjeuner du samedi


Truite fumée tiède, panais, pomme verte et lentille croquante


Van Volxem, Wiltinger Riesling, 2016



Robe très claire, à peine teintée d'un mince gris vert.
Nez serré, comprimé, sur des notes de soufre bien présentes et un léger zeste de citron.
Bouche assez stricte, sur un léger perlant et un végétal qui m'a semblé un peu en limite de maturité, marqué d'une acidité sèche qui raye un peu le palais.
Finale ferme et sans réserve de puissance, à la limite du mordant et toujours marquée par des goûts végétaux et minéraux pas très agréables.
A revoir car peu amène en l'état.


Bellavista, Curtefranca DOC, Uccellanda, 2012



Robe jaune paille.
Nez au boisé puissant et un peu envahissant, sur la scierie et qui masque des senteurs riches de fruits jaunes et de fleurs blanches.
Structure de bouche large, sur un volume tapissant et d'une belle concentration auquel une acidité bien présente mais surtout une très belle amertume apportent du rythme et de la relance en faisant saliver.
Mais malheureusement, cette matière sudiste bien construite s'englue dans une aromatique excessivement boisée qui épuise l'envie en provoquant un effet d’écœurement rapide.
Finale beurrée d'une présence et persistance notables, avec une certaine ampleur alcoolique.
Trop riche pour moi en l'état mais à revoir au vieillissement car rien à dire, il y a du vin !



Paccheri, scampi, burrata et fleurs de courgette



Mamete Prevostini, Sommarovina Valtellina Superiore, 2014



Robe très claire, d'un grenat léger digne d'un pinot classique.
Nez pas très joli, sur la groseille et des notes acétiques assez désagréables.
Bouche creuse et amère, là encore marquée par des goûts vinaigrés très gênants.
Finale sèche et raide, avec un côté piquant.
Aucun plaisir possible.


Domaine Henri Germain & Fils, Meursault Clos des Mouches, 2013



Robe grenat clair et bien brillante.
Très beau nez élégant et frais, sur la pivoine, le pot pourri, les petits fruits rouges frais et un enrobage d'élevage très bien intégré.
La bouche est un peu plus sévère, peut-être par une pointe de fermeté de jeunesse qui se fondra à la garde.
L'ensemble reste néanmoins d'une matière de demi corps, glissante et d'une fraîcheur assez délicieuse, jouant sur une précision de goûts notable, toujours sur ce côté fruit rouge et notes florales si juste et typiquement pinot.
Finale croquante aux tanins légers mais un peu chahutée par une légère amertume.
Joli vin !

L'Axel est décidément hors catégorie et sur ce coup-ci, j'ai failli en sortir avec une fracture de la mâchoire tellement mon menton a tapé fort sur le rebord de la table.
Si tout le monde voit arriver le pinot au premier coup de nez, l'autre animal talentueux nous sort rapidement Côte de Beaune. Je oualide !
Mais quand il m'envoie avec sa simplicité et modestie habituelles un "ça fait Côte de Beaune mais ni Pommard ni Volnay mais plutôt d'une appellation périphérique", j'en crois pas mes oreilles !
Trois repas, trois médailles ! Je sais maintenant pourquoi il a laissé son nom dans l'histoire du sport, l'Axel !
Scrogneugneu de scrogneugneu, l'an prochain, c'est décidé, je lui colle dans le verre une bizarrerie type hybride croate vinifié en amphore !



Domaine de l'A, Côtes de Castillon, 2014



Robe violacée bleutée très sombre et bien brillante.
Très beau nez au bouquet généreux et précis, sur les fruits noirs épicés et donnant une impression de maturité parfaitement maitrisée.
Bouche pleine, au volume velouté confortable en attaque mais sans aucun confit, déroulant une présence certaine et une capacité de relance due à une trame acide bien mûre et intégrée.
Les goûts en phase avec le nez sont très agréables, toujours sur ces sensations de maturité fraîche.
Seule l’apparition des tanins et d'une forme de puissance comprimée qui demande sûrement un peu de garde pour se détendre bride un peu la finale de ce vin qui m'a semblé très bien né.
De la très belle ouvrage !



Petit Mont-Blanc, croquant au cacao, sauce kaki




Je vous dis pas l'envie que j'ai d'aller siffler mon café sur la "terrasse", avec cette vue interminable sur le lac les pieds en éventail et de profiter de l'exceptionnelle température d'été indien qui nous enrobe en ce début d'automne pour y piquer un petit roupillon réparateur.

Mais le journalisme au pays des huiles a des exigences incompatibles avec le laisser-aller.
On y retourne ! ::dance::

A suivre...
Oliv
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: claudius, Super-Pingouin, Vougeot, Marc C, daniel popp, LADIDE78, leteckel
02 Déc 2017 14:13 #117

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Réponse de oliv sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Agnès C écrit: Je prends un peu d'avance sur les prochaines interventions d'Oliv ...
Mais que faisait donc là Michel Sardou???


Euh, au fait, 'gnès, je viens de recevoir un mail en direct d'Italie !
Je crois que tu es attendue par un vigneron italien sur le pré de Villa d'Este ce week-end, avec ta cohorte de pinces sans rire et leurs témoins...
C'est un joli cadre pour partir, remarquez ! :unsure:

Aaaaaaah ben oui mais désolé !
Fallait pas faire les malins avec des photos de paparazzi avant que je vous envoie les précautions d'usage sur le Who's Who... ::oups::

PS: juste parce que LPV ne serait pas le même sans toi, je t'ai négocié une porte de sortie si tu vends la peau de l'Ols...
Il avait qu'à pas se moquer de la cravate d'Averell !


Oliv
04 Déc 2017 17:44 #118

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Réponse de ols sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

PS: juste parce que LPV ne serait pas le même sans toi, je t'ai négocié une porte de sortie si tu vends la peau de l'Ols...
Il avait qu'à pas se moquer de la cravate d'Averell !


Mon talent de styliste ne sera jamais reconnu a sa juste valeur :roll:
De toute façon je suis aux abonnés absent sur ce coup là ::whooo::

serge La-guerre-feld du logiciel
04 Déc 2017 17:55 #119

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Villa d'Este Wine Symposium 2017

Encore ce récit ciselé avec force détails qui captive le lecteur et puis met en appétit !
Superbe comme d’habitude.

Et, au passage, je retiens cette citation d’anthologie : "C'est la crise, Angelo, même ceux qui ne me payaient pas ont arrêté d'acheter" !. (tu)

Olivier
05 Déc 2017 05:30 #120

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