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Catherine et les garçons sur les terres de l'Esprit Sec.

  • daniel popp
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dégustation Alsace 12 Décembre :

[size=medium][size=large]Catherine et les garçons sur les terres de l'Esprit Sec[/size].[/size]

Une superbe soirée qui ne manqua ni d'esprit ni de corps, tant vins et mets s'accordèrent à merveille...malgré les prises "brises de tête" du coordinateur perplexe quant au choix et à l'ordre de service de ces merveilleux blancs d'Alsace dont la légère sucrosité (entre 5 et 10 grammes) n'est quasiment plus perceptible grâce à l'acidité qui équilibre l'ensemble (Olivier Poels.RVF), d'ou le concept d'esprit sec parfois bien casse gueule en terme d'accords... mais vraiment sans aucune fausse note, hier soir.

[size=x-small]au passage, merci à didierv pour son éclairage sur le Schlosberg 2010 d' Albert Mann, dont l'acidité exemplaire fait passer son sr comme une lettre à la poste : un très grand Riesling ![/size]

à très bientôt

Daniel

1 Riesling Schieferberg 2012 Catherine Riss.
2 Riesling Smaragd 2002 FX Pichler (Autriche).

plateau de fruits de mer ( huitres, crevettes, bulots)

3 Riesling Fronholz 2008. Ostertag.
balik (coeur de saumon fumé), sauce raifort d'Alsace, soupçon de crème de yuzu, sur tartine de pain de seigle.

4 Riesling GC Schlosberg 2010 Albert Mann.
filet de bar croustillant aux agrumes, miso et basilic Thaï.

5 Domaine Marcel Deiss GC Schoenenbourg 2004.
6 Tokay Pinot gris GC Clos Saint Urbain Rangen de Thann 1991. Zind Humbrecht.

coquilles saint-jacques à l’échalote et au gingembre.

7 Pinot noir Excellence 2009. Binner.
8 Pinot noir Clos de la Faille 2009. Albert Mann.
9 Pinot noir “chant des oiseaux” 2011. Schueller.

côte de cochon noir (à basse t°), accompagnée de rattes du Touquet, champignons sauvages, châtaigne et jus de viande.

10 Riesling GC VT Altenberg de Bergheim 2002. Marcel Deiss
11 Gewürztraminer Clos Windsbuhl VT 2005. Zind Humbrecht.
12 Tokay Pinot Gris SGN Sonnenglanz 1997. Bott. Geyl.

munsters fermiers sur gelée au Gewürztraminer.
Streusel à la rhubarbe.
13 Déc 2014 18:06 #1

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Benh mes cochons !...

ps
Les familles Trimbach et Faller ne vous saluent pas
13 Déc 2014 18:24 #2

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  • daniel popp
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eh bah, détrompe toi, car Philippe M devait apporter sur le Munster fermier et sa gelée au Gewürztraminer:P, un Gewürzt VT 1990 de Trimbach, qu'il a confondu dans l'obscurité de sa cave, avec un Riesling GC VT Altenberg de Bergheim 2002. de Deiss qui, contre toute attente pour un VT, se goutait beaucoup, beaucoup plus sec, que son Schoenenbourg 2004 transcendé par le gingembre de la saint-jacques, mais qui aurait vraiment pu être servi sur le dessert. Esprit sec, où es-tuuuu ??;)

Daniel
13 Déc 2014 18:43 #3

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Il faudra offrir une "frontale" à Philippe pour Noêl, car il me semble que ce n'est pas la première fois qu'il fait le coup...
13 Déc 2014 19:55 #4

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Grande idée que ce "tout Alsace" ! Je retiens !

Les côtelettes de cochon noir est un mets absolument exquis ; même simplement accompagné façon portugaise d'une salade de tomates et oignons crus avec quelques frites à l'huile d'olive, c'est un régal sans égal.

Michel
13 Déc 2014 20:52 #5

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Grande discussion cet après midi avec Heidi Hussher sut cet esprit sec qui ne serait que moyennement toléré sur les GC. 3 fait Hussher serait trop sec pour avoir l'appellation GC. C'est quand même surprenant.
sinon superbe degust avec des accords magistraux qui pourront donner des idées pour les fêtes.
malheureusement il y en a encore un qui a voulu imposer un nature ...
14 Déc 2014 17:59 #6

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  • daniel popp
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...je confirme l' abominable pression venant de la branche nature ssa de notre groupe, pour intégrer quelques Pinots noirs chers à Marc Sibard, dont un Binner superbe, il faut le reconnaitre, plus un Schueller aussi dispendieux qu' indicible ::o8-):D, dont les nombreux comptes-rendus qui vont suivre, ne sauraient manquer de témoigner bientôt ;) ; auxquels je ne pus m'empêcher de rajouter un Clos de la Faille pour sortir de l'abime sauver la face, l'honneur perdu, la haute teneur de cette soirée...à suivre !!!

Daniel
14 Déc 2014 20:04 #7

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+1 pour la frontale
car je confirme, il est coutumier du fait.

Une branche nature, un faiseur de pirate, un winemaker aveugle, un catalyseur personnifié....c'est sans doute cela qui fait la magie de vos rencontres.
On pourrait parler d'une complantation humaine ;)
15 Déc 2014 05:42 #8

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pour faire écho à Jérémie suite à sa discussion avec Heidi Hussher sur "l'esprit sec", il est intéressant de lire ce que le Domaine Kientzler en dit sur son site :

1 Vin sec
Vin techniquement sec ou se goûtant sec.0 à 6 g/l de sucres résiduels et jusqu’à 9 g/l si l’acidité totale est au minimum de 7 g A. Tart./l

2 Vin d’esprit sec
Vin n’étant pas techniquement sec mais dont les sucres ne se goûtent que très peu au palais et s’intégreront lors de la maturation en bouteille.
7 à 15 g/l de sucres résiduels.


...le domaine Zusslin confirme la même chose dans des propos si proches que l'on peut se demander lequel a copié l'autre :S....

2 – Vin d’esprit sec :
Vin n’étant pas techniquement sec mais dont les sucres ne se goûtent que très peu au palais et s’intégreront lors de la maturation en bouteille. De 7 à 15g/l
de sucres résiduels. L’équilibre acidité, Ph, alcool est pris en compte.


...même Albert Mann en rajoute une couche 8-)

2 - Vin d'esprit sec
Vin n'étant pas techniquement sec mais dont les sucres ne se goûtent que très peu au palais.

Si avec çà, vous n'avez pas compris que sur les terres de l'esprit sec, le susucre ne se goûte que très peu au palais !!!! :D

Sérieusement, c'est un concept intéressant, qui peut se décliner presque à l'infini, d'une cuvée à l'autre, tant le vrai sec peut évoluer progressivement vers un sec qui se donne des airs de plus en tendres, jusquà en devenir pas tout à fait moelleux mais pas loin, jusqu'à franchir la limite très subjective où l'on est plus du tout dans le sec.8-) De quoi faire sourire ou pleurer les huitres ! On peut ressentir du sucre résiduel dans bien des blancs d'autres régions, mais selon mon expérience, une telle variété d'indices d'expression, une telle subtilité n'existent qu'en Alsace.

Une caravane de CR est annoncée à l'horizon, guidée par Philippe Barret dissipant les mirages d'esprit sec dans la zone dangereuse des 7 à 9 g.B)-

Daniel
15 Déc 2014 21:42 #9

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Ouh, c’est le désert ici, sec de sec, la caravane de cr s’est égarée, Philiiiippe !!!! (:P)

bon je démarre en précisant que tous les vins ont été regoutés ces derniers jours :

Deux vins dont un pirate, pour démarrer, servis sur un magnifique plateau de fruits de mer confirmant que les huitres, crevettes, bulots etc. sont un faire valoir superbe des Rieslings secs et une très belle introduction aux soirées dégustation auxquels ils donnent un coup de fraicheur et un air de fête.

1 Riesling Schieferberg 2012 Catherine Riss.
plateau de fruits de mer (huitres, crevettes, bulots)

De prime abord, pour la plupart d’entre nous, le nez n’évoque pas vraiment un blanc d’Alsace. A l’aveugle, j’aurais penché pour un Sauvignon du coté de Sancerre. Un nez structuré dont la trame minérale est comme parée de fruits (pomme verte, citron), de fleurs (chèvrefeuille) avec une touche miellée assez charmante, quelques notes d’épices (gingembre, vrai fil rouge des blancs de la soirée(tu)) ; plaisant, harmonieux, beaucoup de fraicheur.
En bouche, la matière limpide, tendue, équilibrée, sur fond d’étoffe minérale, rend encore plus prégnants, les arômes faits saveurs mêlés à l’iode de l’huitre et au coté salin des crevettes ; les amers au gout de pierre citronnée, encore un peu serrés et austères, annoncent vraiment un joli vin animé d’une vibration assez touchante.

2 Riesling Smaragd 2002 FX Pichler (Autriche).
idem

Le nez est plus conforme à l’imaginaire Rieslingien des garçons et des filles de mon âge prompts à dire que ce vin ne peut être le pirate en comparaison du premier ! Un nez très marqué par le soufre qui recouvre peut être un peu trop, le grain aromatique singulier, puissant et complexe. Une fresque aromatique assez captivante dans son exubérance d’impressions : pêche, clémentine, citron, camomille, notes pétrolées épicées, gingembre, touches végétales qui appellent vraiment l’accord avec l’asperge ; en un seul mot : riche !!
Richesse maitrisée en bouche avec cette acidité superbe qui semble tenir au collet, les chevaux prêts à s’élancer ; matière opulente dont l’acidité citronnée, subtilement miellée, serait l’écume d’une vague puissante, énorme. Je suis partagé entre l’enthousiasme retrouvé à chaque shoot de ce fil acide qui me donne vraiment un plaisir fou et la fatigue de quelque chose d’un peu too much et trop soufré, à mon gout.

3 Riesling Fronholz 2008. Ostertag.
balik (coeur de saumon fumé), sauce raifort d'Alsace, soupçon de crème de yuzu, sur tartine de pain de seigle.

Le nez évoque l’impression d’un filet d’eau vive coulant sur la pierre, par sa fraicheur, sa pureté, sa subtilité ; un fil citronné tendu, cristallin, où les arômes de pêche, de fleurs et d’herbes aromatiques (tilleul) s’incarnent en un grain si fin qu’il en parait presque transparent : de la dentelle d’arômes.
La bouche prolonge la même finesse, mais en comparaison du vin précédent, le fil acide citronné qui pour moi signe l’équilibre des Rieslings que j’aime, ne joue pas les gros bras jugulant la puissance, l’opulence ; ici tout est délicat, subtil, harmonieux, merveilleusement incarné. Un vin de pierre dont la persistance au gout salin, est un parfait compagnon du cœur de saumon fumé et du raifort.Ici, la mention sur l'étiquette : vin issu de raisins de culture biologique. certifié par ECOCERT n'est pas un vain mot [size=x-small]à suivre demain[/size]

4 Riesling GC Schlosberg 2010 Albert Mann.
filet de bar croustillant aux agrumes, miso et basilic Thaï.

Choix cornélien, Jérémie [size=x-small]qui n’a pas que des vins nature dans sa cave[/size];) me proposait un Schlossberg 1996 du même Domaine Albert Mann que j’affectionne particulièrement. Une grande bouteille, assurément, mais le vin recommandé par la RVF sur la recette alléchante du restaurant Keï, était un Riesling jeune, sans ssr. Quand didierv me confirma par MP que le Schlosberg 2010 que j’avais en cave, se goutait sec malgré ses 10g de sucre, je pris le risque de l’infanticide !

Je n’aime pas beaucoup les hiérarchies, mais je reconnais que si le Fronholz gouté juste avant, est un très beau vin, le Schlosberg est un grand vin porteur d’unité, d’harmonie, de finesse exemplaire. Au nez, un bouquet merveilleux d’agrumes enrobés de fines notes minérales un peu miellées ; un nez sculpté aux arômes ciselés d’une précision et d’une subtilité vraiment touchantes par leur justesse de grain.
La bouche augmente le curseur d’harmonie en réinventant le sens profond du mot acidulé. Toujours cette acidité diabolique, résolument craquante, qui sur ce vin transmute le sucre en essence de citron, de fleurs, de caillou, sur fond de matière savoureuse et d’amers à la profondeur déjà exemplaire. Ce vin est un monument en cours d’édification auquel les années donneront plus de complexité, de profondeur, révèleront sa palette minérale encore à l’état d’ébauche, mais tout est déjà en place et donne un plaisir fou. L’accord sur le plat est au sommet, tant l’esprit sec du vin et les saveurs étonnantes du plat salé sucré, œuvrent de concert.

5 Alsace GC Schoenenbourg 2004. Domaine Marcel Deiss.
coquilles saint-jacques à l’échalote et au gingembre.

Les effluves moelleuses du nez nous font changer d’univers ; un fruit large, imposant, entre agrumes, fruits exotiques (ananas) et épices (gingembre) de prime abord, rejoint rapidement par une impression de finesse, de précision, de fraicheur intense ; plus le vin s’aère, plus son coté épicé sucré ressort et gagne en profondeur.
La bouche est complexe, passionnante. Le fruit, le sucre assez prononcé (un peu trop, à mon gout), le gingembre, sur fond de mâche minérale et de faible degré d’alcool (10°), dessinent un paysage voué au dessert, à priori, où à un plat sucré salé oriental. Là, il apparait véritablement transcendé par le gingembre et les échalotes accompagnant les Saint Jacques cuites à la perfection. Un accord somptueux, épatant, redonnant de la niaque au vin qui, en dégustation pure, comme aujourd’hui, reste excellent, tout en manquant un peu de tension (d’alcool et de matière ?) pour m’enthousiasmer totalement, malgré l’esprit de gingembre-pierre, persistant à souhait.
Cet accord simple à réaliser, est vraiment l’un des rares, où vin et met s’effacent pour rentrer en unité totale.

6 Tokay Pinot gris GC Clos Saint Urbain Rangen de Thann 1991. Zind Humbrecht.
idem

Le nez singulier, paradoxal, présente un caractère moelleux (moins sucré que le précédent) sur une trame plutôt sèche, avec un curieux effet gigogne passant du sucré au sec ; exotique par son fruit, ses épices, légèrement végétal par ses herbes aromatiques séchées (verveine, camomille), son coté fruits secs légèrement miellés ; le tout finement tendu avec de beaux amers patinés par l'âge : un nez d’une jeunesse folle, complexe et envoutant.
La bouche concentrée, à la chair presque dense, dégage une intensité, une puissance peu communes. Curieusement, le coté moelleux du nez s’efface totalement face aux amers généreux, résolument secs, qui tapissent la bouche pendant de longues minutes. La persistance témoigne longtemps de la profondeur de ces amers fruités, épicés, émouvants et secs. A nouveau, l’accord avec l’iode des Saint Jacques à peine saisies, le gras grillé des échalotes revenues à la poêle, le gingembre scellant l’union, est un feu d’artifice !

Demain, on attaque les Pinots noirs [size=x-small]de la branche nature ssa..[/size].[size=x-small]mais, mais, quel est le sens de ces points de suspension ???[/size]:S8-):D

Daniel
17 Déc 2014 23:36 #10

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Une branche nature, un faiseur de pirate, un winemaker aveugle, un catalyseur personnifié....c'est sans doute cela qui fait la magie de vos rencontres.
On pourrait parler d'une complantation humaine"


belle image, mais là, tout de suite, je me sentirais plutôt comme un con planté par les copains 8-)(:D...Catheriiiine !!!

Allez, les Pinots noirs que je reprend dans l’ordre où nous les avons dégustés, en parallèle, dans trois verres.

7 Pinot noir “chant des oiseaux” 2011. Gérard Schueller.
côte de cochon noir (à basse t°), accompagnée de rattes du Touquet, champignons sauvages, châtaigne et jus de viande.

Heu, là c’était plutôt la mort du cygne, tant les grimaces de mes voisins et voisines étaient à la mesure de l’assaut de la volatile, de l’aigreur, de la sueur animale, des arômes fermentaires, de l’urine de souris, du pet de chameau et j’en passe. Une caricature de tout ce que je déteste dans les vins nature quand ils sont daubés et portés au pinacle quand ils se goutent mieux. “ce pinot noir d’une autre dimension, issu d’une parcelle de vielles vignes d’au moins 50 ans, est unique par sa finesse et sa complexité. Magnifique ! Caves des papilles”8-) Connaissant peu le domaine, cet avis ne vaut que pour cette bouteille évidemment ou ce qu’il en restait quand je l’ai regouté, secoué, carafé pendant des heures pour sauver les cui cui ...mais à 38,30€ sur Internet çà fait vraiment chier :X et m’attriste pour Jérémie qui a traversé tout Paris pour dénicher cette perle “indispensable” !!!:(:)
Curieusement, la soirée avait commencé par un échange sur les vins (parfois) barrés de Barral, prouvant que je ne suis pas le seul à éprouver un agacement face aux vins nature dénaturés.

8 Pinot noir Clos de la Faille 2009. Albert Mann.
idem

Au nez, après une petite réduction que le carafage finit par estomper, une effluve fine et pure, gorgée de fruit (framboise, cerise), avec des touches de ronce, de sous-bois, de cuir, égayées par une note florale ; un caractère enjôleur, appètent, très plaisant.
La bouche étayée par des tannins fins, sur fond d’amers aussi tendus que tendres, exprime beaucoup de charme ; sa matière équilibrée, bien gouteuse dégage beaucoup de présence, d’harmonie. Le tout compose vraiment un joli vin auquel les côtes de cochon tendres à souhait (Jérémie et Benjamin(tu)) ouvraient grand les bras.
Je l’avais acheté pour l’occasion au SVI (où les grands Pinots noirs du domaine n’étaient pas en vente, mais le Clos de la Faille est déjà très beau) et je serais curieux de voir comment il évolue sur dix ans et plus.

9 Pinot noir Excellence 2009. Binner.
idem

Suis-je influencé par le rejet viscéral ressenti à regouter le Schueller ? Je suis beaucoup plus réservé aujourd’hui sur l’excellence de cette bouteille et me demande si le cochon noir n’a pas voilé ce qui m’apparait aujourd’hui comme des défauts en regoutant longuement le vin pour lui même. [size=x-small]Commencer à se demander si on aime ou pas le vin que l’on goute, n’ est-il pas aussi consternant que se demander si l’on est amoureux de la femme qui est devant soi ?![/size]8-)
Le nez est un peu confus, son caractère sec et épicé lui donne un coté végétal un poil austère. Une enveloppe aromatique où le fruit apparait timidement, mais un fruit comme un peu fripé, qui à mon gout, manque de précision, de définition, de gaieté. En fait, ce nez a un coté automnal, évoquant la feuille morte et la pomme un peu blette. Je suis partagé entre l’envie l’habitude dans les mêmes circonstances, sur d’autres vins de la même famille, de dire qu’il a un certain charme et le constat lucide, neutre, qu’il est déjà un peu fatigué avec un léger début d’oxydation.
Même impression partagée en bouche (si peu...). Sa matière tendue, la façon dont l’acidité (un poil déchaussante) étire ses amers, me procure du plaisir, mais ce qu’il en reste au final sur le palais, me donne trop l’impression d’un vin qui n’est pas fini, un peu bancal (malgré ses qualités), avec ce coté un peu fermentaire, identique d’une région à l’autre, qui ressemble beaucoup à ce qui reste en bouche, après avoir bu un litre de bière.

Allez, pour que Jérémie et Benjamin qui avaient à cœur d’apporter ces deux vins, ne tirent pas la tronche pendant six mois, disons que pour moi, c’était un jour sans...:)

[size=x-small]les sucrés avant la fin de la semaine, si j’ai le temps.[/size]

Daniel
18 Déc 2014 17:55 #11

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Allez, on passe aux vins de dessert où Jérémie [size=x-small]qui n’a pas dans sa cave que des vins nature,[/size];) toujours généreux, comme chacun des boys and girls [size=x-small]plus en[/size] [size=x-small]bouteilles et mets qui vont avec, qu’en CR[/size]:D, nous a apporté le SGN de Bott Geyl non prévu, un beau cadeau !

Les trois vins ont été dégustés sur :
munsters fermiers sur gelée maison au Gewürztraminer et Mont d’Or
streusel à la rhubarbe.


10 Riesling GC VT Altenberg de Bergheim 2002. Marcel Deiss

Le nez un peu compact et concentré, légèrement moelleux, dégage une première impression de puissance, presque de rectitude sur fond d’empreinte minérale prégnante mêlée au fruit exotique. La subtilité de ce moelleux un peu sec, se révèle quand le parfum de la mangue, de l’abricot, de miels fins, se dégage peu à peu de leurs bras de pierre, sans perdre tout à fait, cette assise minérale, un peu verticale, un poil austère.
La bouche conserve ce coté structuré, dont la rectitude bride un peu pour moi, la chair savoureuse, avec un équilibre un peu amer, une impression d’entre deux où le sucre et le sec semblent chercher chacun leur place. Jusqu’au moment où cet entre deux se révèle être ce qu’est profondément un demi sec : un espace où la plénitude, l’équilibre se trouvent peut être dans cette impression de rupture d’équilibre, d’entre deux. Un peu intellectuel tout çà, en comparaison de l’empreinte finement pétrolée dont le caractère moelleux light dégage une persistance attachante, mais qui ne m’enthousiasme pas vraiment.

11 Gewürztraminer Clos Windsbuhl VT 2005. Zind Humbrecht.

Pas de demi mesure dans ce nez incroyablement généreux, pétulant, joyeux, de grand liquoreux peu sucré. Rien de serré, ni de contrit dans cette farandole d’arômes d’agrumes (orange), d’abricot, de fruits secs, tendus magistralement par une fine acidité qui laisse aux parfums toute leur aise. Je pourrais parler longtemps de leur délicatesse, de leur subtilité, de leur profondeur, qui ne cessent d’évoluer.
La bouche conserve cette remarquable fraicheur qui donne un coté limpide à la chair grasse, si légère qu’elle en parait aérienne, pénétrée de saveurs jusqu’au plus profond de son grain. Le sucre très présent, parfaitement intégré au fruit, est comme transmuté par cette fraicheur et le degré d’alcool (14,5°) qui passe comme une lettre à la poste et participe activement à l’équilibre assez magistral dont la persistance témoigne longtemps, longtemps. La même fraicheur sur fond de fil acide, fait vraiment la fête au streusel à la rhubarbe, conçu vraiment pour ce vin.

12 Tokay Pinot Gris SGN Sonnenglanz 1997. Bott. Geyl.

Le nez concentré, dense, sirupeux et tendu tant il parait ouvert, follement jeune, est d’une complexité étonnante. L’inventaire de tout ce qui existe en matière de fruits secs et confits (dattes, pruneaux) n’en rendrait pas compte si on n’y ajoutait pas les agrumes (orange, citron) ou plutôt leurs zestes réunis, étirant leur acidité teintée de notes de réglisse, le tout fondu avec élégance.
La bouche confirme ce coté classieux, intemporel où l’on se fiche bien des premiers outrages de l’âge, pour n’en garder en bouche et en mémoire, que son coté délectable, profondément émouvant : une essence de sucre et de fruit portés par 10°d’alcool fondu au nectar contenu dans une bouteille bien trop petite (500ml).

Bonnes fêtes à tous.:)-D

Daniel
19 Déc 2014 22:37 #12

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J'ai découvert le Clos de la Faille chez David Toutain. J'ai beaucoup aimé (tu)

Eric
Mon blog
19 Déc 2014 23:17 #13

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Réponse de unefemmedesvins sur le sujet Re: Catherine et les garçons sur les terres de l'Esprit Sec.

Salut Eric, et tu as aimé Toutain ? Mon dernier dîner là-bas m'a beaucoup plu.

Catherine
Une femme, des vins
20 Déc 2014 09:58 #14

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Réponse de unefemmedesvins sur le sujet Re: Catherine et les garçons sur les terres de l'Esprit Sec.

C&G devient de plus en plus conceptuel… quand Daniel a évoqué "l’esprit sec" au cours du dîner, j’ai eu un moment de perplexité ! Mais où va-t-il chercher tout ça ? Daniel, chapeau bas, tu m’étonneras toujours ! ;)

Cyril, j’aime beaucoup ton image de "complantation" de notre groupe, très joli, et vrai, de surcroît.

Trève de compliments, mes commentaires sur les vins de cette superbe soirée :

Riesling Schieferberg 2012 - Catherine Riss : depuis que j’ai lu sur le blog de l’alsacien Philippe Bon son post sur Catherine Riss, j’avais très envie de découvrir les vins de la jeune néo-vigneronne. Faute de trouver sur Paris son pinot noir, j’ai acheté un magnum de son riesling, que nous avons bu hélas trop jeune, mais l’expérience était intéressante. Quand j’ai goûté le vin chez moi à l’ouverture, donc sans carafage préalable, je l’ai trouvé très minéral, avec des notes citronnées et iodées, minérales tendance pierre sèche, et un petit quelque chose en plus au niveau texture, très "vibrant" (Daniel, tu as raison) et singulier, avec une finale saline. Cette singularité s’est évanouie avec le carafage qui a révélé un très léger sucre résiduel (moins de 3g/l) néanmoins perceptible à la dégustation. Ayant échangé par mail avec Catherine Riss au sujet de son vin, j’ai appris que les magnums de cette cuvée ont été tirés du fût directement. Le vin a été élevé sur lies totales et il n’y a pas eu de sulfitage avant la mise. Un petit point sol ? Le lieu-dit Schieferberg (le mont des schistes) se caractérise par une forte pente orientée plein sud.

Riesling Smaragd 2002 FX Pichler (Autriche) : le voici le pirate annoncé, certains du groupe avaient déduit, d’après le soufre et le sucre résiduel, que c’était un vin autrichien. Opulent, beaucoup de gras, détonnant après le vin précédent, too much pour moi aussi.

Riesling Fronholz 2008 - Ostertag : le vin a fait l’unanimité, il a plu à tout le monde ! Très sec, très tendu, superbe, l’un des plus beaux vins du dîner. Philippe B. pense que c’est déjà un vieux millésime, Philippe M. évoque les rieslings Kraydenweiss, très tranchants. Il fallait du répondant pour la forte en goût tartine de cœur de saumon fumé à la crème de raifort, le vin avait la personnalité requise, sa note citronnée se mariant très bien à la crème de yuzu.

Riesling GC Schlossberg 2010 - Albert Mann : le nez est complètement différent des rieslings précédents, rappelant le fruit jaune, la mirabelle, ainsi que la rose fanée. C’est là encore un infanticide mais que c’est bon ! Une acidité de folie tend le vin, la finale apporte une amertume très légère, très beau vin. L’accord avec le délicieux filet de bar, digne d’une table étoilée, est parfait.

Alsace GC Schoenenbourg 2004 - Domaine Marcel Deiss : nez sucré, sur la mangue, et floral, façon pot-pourri de pétales de rose séchés… En bouche, c’est là que le fameux concept d’esprit sec apparaît, Daniel nous dit que le vin est sec sucré. C’est vrai que c’est très curieux, la sucrosité vient sur le retour, après coup. La finale est sur le gingembre, le poivre blanc, répondant parfaitement aux Saint-Jacques parfaites, à l’échalote et au gingembre.

Tokay Pinot gris GC Clos Saint Urbain Rangen de Thann 1991 - Domaine Zind Humbrecht : le plus intriguant des vins de la soirée à mes yeux. J’adore le pinot gris d’Alsace, mais je n’avais jamais perçu dans ceux bus auparavant ce nez sur la figue, ces notes herbe séchée/fleur de camomille, cette délicatesse. Un vin singulier qui me plaît beaucoup !

Pour accompagner le cochon de Bigorre cuit à basse température, une vraie tuerie, trois pinots noirs.

Pinot noir “chant des oiseaux” 2011 - Schueller : nez sur la volatile, l’acescence, là en l’occurrence la nature a mal tourné ! Daniel nous dit que c’est la grande cuvée du vigneron, OK mais il est flingué ! Un chant des oiseaux transformé en croassement, si l’on peut dire…

Pinot noir Excellence 2009 - Binner : volatile perceptible au nez, une finale très acide, je n’accroche pas.
Pinot noir Clos de la Faille 2009 - Albert Mann : mon préféré des trois, ou disons celui que j’ai le plus apprécié… Grosse acidité, notes de noyau de cerise, de kirsch.

Des vins rouges décevants comparés aux vins blancs, pourtant l’Alsace se défend aussi en vins rouges, peut-être que notre troisième dîner alsacien le prouvera…

Je laisserai les garçons commenter les trois liquoreux bus sur les fromages et le dessert, je n’ai pris aucune note, à part que j’ai préféré le riesling. C’est un peu "just" !

Merci à D&D pour la soirée, vous vous êtes défoncés malgré votre emploi du temps, et en relisant les commentaires de notre précédente soirée autour des vins d’Alsace, je me rends compte que les souhaits formulés après le premier dîner ont été exaucés lors du second, c’est-y pas beau, ça ? :)

Catherine
Une femme, des vins

Catherine
Une femme, des vins
20 Déc 2014 10:07 #15

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Très intéressants CR, merci à vous. Cela dit, je ne suis pas certain d'avoir bien saisi le concept d'esprit sec, surtout quand on voit la liste des vins qui pour certains sont très loin d'être secs, du moins sur le papier, et en bouche. Dans l'esprit, je ne sais pas... ;)

Luc
20 Déc 2014 11:36 #16

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Je ne sais pas qui est à l'origine de ce concept d'esprit sec, Patrick Bottcher ou d'autres spécialistes de l'Alsace, ont peut être des éléments de réponse. Pour ma part, c'est dans la RVF que j'ai découvert cette expression que l'on retrouve sur bien des sites de domaines, dans les grilles d'indices d'expression des cuvées. Sur les terres de l'Esprit Sec, est une expression poétique, un titre représentatif simplement de quelques vins que nous avons gouté n’étant pas techniquement sec mais dont les sucres ne se goûtent que très peu au palais et s’intégreront lors de la maturation en bouteille. De 7 à 15g/l de sucres résiduels. L’équilibre acidité, Ph, alcool est pris en compte., comme l'évoquent les vignerons. C'est un concept un peu élastique, mais que le Riesling GC Schlossberg 2010 d' Albert Mann incarne vraiment dans le fait que le vin se goute sec avec 10 g de sr qui ne sont pas totalement neutres tant ils apportent un moelleux très subtil...et sec.
Pour ma part, le mot esprit indique que nous sommes dans un monde d'impressions qualitatives dont seul ce que l'on nomme l'esprit, a la capacité de faire des synthèses dans cet entre deux entre le sucre et le sec aux variations infinies. Le vin ne se goute pas moins par l'esprit que par la bouche, qui ne sont que des représentations.;)

Daniel
20 Déc 2014 12:31 #17

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Dire que des vins qui possèdent de 7 à 15 gr de sucres résiduels sont d'esprit sec, je peux le comprendre, ça me parle. Par contre, le Gewurztraminer Clos Windsbuhl 2005 Vendange Tardive, c'est 74 gr de sucre par litre, et le Schoenenbourg 2004 de Deiss n'en est probablement pas éloigné, et là, je dois bien avouer que je comprends moins, à moins bien sûr que ce fameux "esprit sec" ne se rapporte pas à l'ensemble de la dégustation.

Luc
20 Déc 2014 13:38 #18

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Réponse de Florian Beck-Hartweg sur le sujet Re: Catherine et les garçons sur les terres de l'Esprit Sec.

Bonjour,
Oui très intéressant ces remarques et commentaires!

"L'esprit sec" est issu d'une réflexion collective sur une meilleure transparence des Alsaces en terme de sucrosité...qui comme toutes les réflexions sur ce thème apporte une part de solution, mais est loin d'être miraculeuse. En clair, l'idée était de garder l'expression sec pour les vins techniquement sec, c'est à dire en dessous des 4g/l de sucres. Garder l'expression moelleux pur les vins vraiment moelleux, mais deux problèmes subsistent: ceux qui sont "entre les deux", qui se goûtent disons demi-sec, et ceux qui ont aussi une sucrosité supérieure aux 4g/l, mais qui ne sont pas destinés à se goûter demi sec: ils ont des sucres car ils ont été récoltés mûrs et/ou que la fermentation n'est pas allée à son terme. L'objectif étant que soit de part leur matière, soit au vieillissement, soit accordés à certains plats (soit les trois!) ils se goûteront sec, ils sont "conçus" pour cela et non pour être goûtés en tant que demi-sec. Il me semble mais c'est à vérifier que c'est Christophe Ehrardt (Josmeyer) qui a eu l'idée de cette dénomination avec la gestion locale du Grand Cru Hengst. Voilà l'idée de départ et votre dégustation est extrêmement intéressante pour voir ce que cela donne en situation!

Autre remarque, vous avez tous apprécié un vin nature bien planqué dans la série car il ne se revendique pas... indice dans le dernier CR ;-)

Florian
20 Déc 2014 13:40 #19

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Réponse de unefemmedesvins sur le sujet Re: Catherine et les garçons sur les terres de l'Esprit Sec.

@ Luc : effectivement, le concept d'"esprit sec" ne s'appliquait pas à l'ensemble de la dégustation mais plus particulièrement à ce fameux GC Schoenenbourg 2004 de Deiss.
@ Florian : bien vu, le vin de Catherine Riss était un vin "nature", ses 1,5 ha de vignes sont en biodynamie et ses vinifications sont sans intrants, etc... Certains d'entre nous ont dit à propos du vin "Ca fait assez nature, ça ne fait pas trop Alsace..." ! :)

Catherine

Catherine
Une femme, des vins
20 Déc 2014 15:58 #20

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@ Luc : effectivement, le concept d'"esprit sec" ne s'appliquait pas à l'ensemble de la dégustation mais plus particulièrement à ce fameux GC Schoenenbourg 2004 de Deiss. catherine

d'accord sur la première partie de la phrase, tel que je l'avais énoncé plus haut : " Sur les terres de l'Esprit Sec, est une expression poétique, un titre représentatif simplement de quelques vins que nous avons gouté n’étant pas techniquement sec mais dont les sucres ne se goûtent que très peu au palais et s’intégreront lors de la maturation en bouteille. De 7 à 15g/l de sucres résiduels. L’équilibre acidité, Ph, alcool est pris en compte., comme l'évoquent les vignerons".

Par contre, le Shoenenbourg, tout comme les vt servies à la fin du repas, ne font pas du tout partie de cette catégorie esprit sec et sont à classer dans :

4 - Vin moelleux : Vin avec une sucrosité présente à la dégustation, les sucres restent perceptibles après évolution en bouteille.
5 - Vin liquoreux : Vin avec une sucrosité marquée.

les deux pouvant se situer dans un entre deux dont les limites ne sont pas étanches, tel que Florian, que je remercie au passage, l'a bien décrit. Selon mon ressenti : 4 pour Riesling VT Altenberg de Bergheim 2002. Marcel Deiss ; 5 pour Gewürztraminer Clos Windsbuhl VT 2005. Zind Humbrecht, les deux se goutant vraiment très différemment, voire Schoenenbourg qui aurait pu être servi sur le dessert !

Daniel
20 Déc 2014 16:23 #21

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OK, merci pour ces précisions.

Luc
20 Déc 2014 16:30 #22

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@ Florian : bien vu, le vin de Catherine Riss était un vin "nature", ses 1,5 ha de vignes sont en biodynamie et ses vinifications sont sans intrants, etc... Certains d'entre nous ont dit à propos du vin "Ca fait assez nature, ça ne fait pas trop Alsace..." ! smiling smiley

Cqfd avec une autre discussion en cours;
20 Déc 2014 19:27 #23

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à la différence près que pour moi, le Riesling de Catherine Riss n'avait rien de border line. Où se situe la limite au delà de laquelle, on tombe dans le coté obscur ? Curieux de m'exprimer ainsi, car en ce moment, je serais plutôt en réaction, non pas face aux vins nature, mais contre leurs caricatures. D'aucuns, [size=x-small]pas moi[/size], ne manqueraient pas de dire que c'est un pléonasme. ;)

Daniel
20 Déc 2014 20:45 #24

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entre faire "vin nature" et "border line" Daniel, cela me semble bien différent. Dans le premier cas on parle d'une sorte d'uniformisation, dans l'autre de défaut organoleptique.
20 Déc 2014 20:53 #25

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Réponse de Florian Beck-Hartweg sur le sujet Re: Catherine et les garçons sur les terres de l'Esprit Sec.

Euh ne t'emballe pas trop quand même Laurent, Nature c'est un type de vinif, uniformisation c'est l'idée que tu as du résultat de cette technique, border line est l'idée que Daniel a du résultat.
Florian
21 Déc 2014 10:23 #26

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Nature c'est un type de vinif, uniformisation c'est l'idée que tu as du résultat de cette technique,

Florian, les "nature" je les ai toujours bus à l'aveugle (et j'en ai bu pas mal et en goûte régulièrement) car je n'en bois pas chez moi, et je les ai presque toujours reconnus, pas leur origine hein, simplement le fait qu'ils soient "nature", alors je peux te dire que l'uniformisation c'est plus qu'une idée.
Pour autant, même "nature", certains étaient très bons. Mais qu'on ne me parle pas de "terroir" avec ce genre de vins même s'il y a de très rares exceptions.

sinon je ne savais pas que c’était une "technique" puisqu'à entendre nombre de défenseurs de vins "nature", ils se font tout seuls ;)
21 Déc 2014 13:17 #27

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eh les amis, pour ne pas polluer ce sujet, je vais répondre à Laurent ici

daniel
21 Déc 2014 13:50 #28

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Et pour en rajouter une couche, un des vins que vous avez préféré est celui d'Ostertag, vigneron tout aussi "nature" que Binner puisqu'il ne soufre si je ne m'abuse qu'à la mise ne bouteille et qu'il est loin d'y aller fort. Il produit d'ailleurs au moins une cuvée pas protégée du tout mais je ne suis pas certain que cette dernière ait été commercialisée (je peux me tromper mais je me demande s'il ne s'agit pas d'un pinot gris Clos Mathis).
Schueller par contre n'a pas du protéger du tout en effet et c'est de notoriété publique que chez lui les bouteilles déviantes sont nombreuses et ce même chez les défenseurs des vins peu ou pas protégés (ce qui n'excuse rien mais c'est pour préciser que tous les buveurs de "nature" ne se pâment pas devant des vins daubés).

Laurent, que les vins rouges "nature" en macération carbonique se ressemblent qu'ils viennent du Roussillon, du Beaujolais ou de la Loire, admettons (et la cause ici c'est le type de macération, pas le niveau de protection), mais de là à dire que TOUS les vins "nature" se ressemblent c'est y aller fort tout même.
Et je ne vois pas en quoi ils ne seraient qu'à de rares exceptions des vins de terroir. C'est marrant parce que la plupart des vignerons qualifiés de la sorte disent justement se battre contre l'uniformisation des goûts, uniformisation qu'ils associent eux aux vins bodybuildés (parkerisés?) et surprotégés.

jb
21 Déc 2014 13:53 #29

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Laurent, que les vins rouges "nature" en macération carbonique se ressemblent qu'ils viennent du Roussillon, du Beaujolais ou de la Loire, admettons (et la cause ici c'est le type de macération, pas le niveau de protection), mais de là à dire que TOUS les vins "nature" se ressemblent c'est y aller fort tout même.

je maintiens qu'il y a uniformisation et que cela n'a rien à voir avec le type de vinif. d'ailleurs tous ceux qui font de la carbo en bojo ne sont pas "nature". Je parle de ceux qui ne soufrent pas du tout sinon je ne vois pas ce que veux dire "nature".

C'est marrant parce que la plupart des vignerons qualifiés de la sorte disent justement se battre contre l'uniformisation des goûts, uniformisation qu'ils associent eux aux vins bodybuildés (parkerisés?) et surprotégés.

c'est d'autant plus marrant que le résultat de cette idéologie donne des résultats contraires au combat avancé en effet.
21 Déc 2014 16:28 #30

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