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Domaine Zind Humbrecht

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

Ma si ! Scusi Condottiere dei Primitivi..... Ce sera octobre

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
27 Mai 2010 16:52 #571

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Réponse de HuguesG sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

Si vous avez besoin de renforts (ce dont je doute ;)), j'ai aussi quelques Zind dont je ne sais que faire et que je partagerais avec grand plaisir. Au moins, la, je suis sur d'avoir un retour correct si vous voyez a quelle discussion je fais référence :D

Hugues
27 Mai 2010 21:26 #572

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Réponse de DidierC sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

Après avoir goûté ce Pinot Gris VT 1998, j'en aurais en cave, j'aurais trèèèèèèèèèès difficile à résister....quel vin !
Même si quelques années de cave de plus ne lui font pas peur.


Marc,

je vous comprends d'autant plus qu'après avoir ouvert la première bouteille de mon carton de 12 (8-)) il y a trois ans, elle était déjà tellement excellente que deux autres bouteilles tout aussi merveilleuses sont passées à la trappe durant les deux années qui ont suivi.
Je ne souhaite pas continuer à ce rythme et justement, je me suis demandé, après avoir pris cette résolution, combien de temps ce vin allait bien pouvoir rester sur ce plateau qualitatif. Quelle est votre opinion ?

Cordialement,
Didier
28 Mai 2010 22:55 #573

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet CR: Domaine Zind Humbrecht

CR:
[size=small]Le CR ci-dessous a déjà été abordé quelques posts plus haut par hédosniste. J'essaye ici d'apporter donc quelques infos supplémentaires.[/size]

Dernière thématique de la saison pour le joyeux club du Vin Passion à Bruxelles, avec une thématique de rêve avec un patchwork de Rangen du domaine Zind-Humbrecht qui sent l’émeute du grandiose.
Les notes informatives sur le domaine, le Grand Cru et les vins sont fortement inspirées des commentaires qu’Olivier Humbrecht met à la disposition de sa clientèle après les mises en bouteille de chaque millésime.

A propos du Rangen Grand Clos St-Urbain

Le Grand Cru Rangen est situé sur la commune de Thann, à l’extrême sud de l’Alsace, entre 350m et 450m, ce qui en fait un des plus hauts de l’Alsace. Par ailleurs, il est aussi un des plus pentus d’Alsace, obligeant le travail à cheval, en sus d’une exposition au Sud très solaire. Le caractère solaire est amplifié par la nature des sols, roches volcaniques sombres qui capturent particulièrement l’énergie du soleil.

On pourrait donc s’attendre à des vins très chauds et voluptueux. Il n’en est rien, parce que, comme pour le Zinnkoepflé, sa forte proximité avec le massif des Vosges et particulièrement le Grand Ballon d’Alsace compense ces facteurs en forçant la vigne à un mûrissement très lent, malgré encore un débourrement précoce.
La nature des sols permet à ces maturités tardives un développement maximal, pour obtenir, principalement en octobre des niveaux de maturités exceptionnelles permettant l’obtention de superbes VT et SGN, les vins de ce terroir pouvant être d’une année à l’autre parmi les plus secs mais aussi les plus moelleux de la région. C’est probablement la conséquence de la présence de botrytis et aussi, de levures exceptionnellement résistantes et performantes. La pente volcanique très raide et la couleur du sol sombre, associés à la présence de la rivière Thur qui coule au pied des vignes, contribuent particulièrement bien au développement de la pourriture noble lorsque l’arrière saison est favorable.
C’est aussi à la roche volcanique (tufs et grauwackes) qu’on doit une expression particulière des vins du Rangen, avec une importante empreinte d’arômes de pierre à fusil, d’iodé et de fumé.
L’acidité, toujours très présente permet de tempérer les sucres résiduels souvent présents pour donner des perceptions de vins nettement plus secs qu’ils ne le sont.

Bref, on peut résumer cela en disant que les vins du Rangen sont caractérisé par un terroir de qualité, original dans son expression qui donnera, selon l’empreinte de la saison, des vins extrêmement matures, de petites merveilles, que ce soit en sec ou en moelleux. Ce n’est pas pour rien qu’ils trônent aujourd’hui aux sommets des vins d’Alsace

Léonard, le père d’Olivier Humbrecht ne s’est donc pas trompé en y achetant des terres de 1977 à 1989 et ce afin de reconstituer une parcelle spécifique de 2,1 ha dénommée « Clos St-Urbain », particulièrement intéressante pour ses maturités extrêmes et des longévités impressionnantes. En 2010 l’âge moyen des vignes était de 47 ans.

Les vins du Clos st-Urbain représentent aujourd’hui les sommets de la gamme du domaine et font l’objet d’une grande admiration chez les amateurs de vins d’Alsace.

La dégustation

Les bouteilles ont été servies dans l’ordre ci-dessous, sans carafage mais une ouverture une heure environ avant le service.

1. Riesling Grand Cru Rangen de Thann Clos-Saint-Urbain 2007

Vendanges début octobre ; Fermentation lente d’un an ; Mise : 2/2009; Alcool acquis : 13.5 °; Sucres résiduels: 2 g/l ; Rendement :36 hl/ha ; Optimum dégustation: 2015-2032+; Indice 1

La robe est jaune avec des reflets verdâtres. Le nez est très ouvert, puissant, d’abord sur les fruits citriques, mais rapidement il évolue vers des notes de pierre à fusil et de fumé. La complexité ne s’affirme pas encore à son optimum. La bouche est marquée par une terrible tension d’entrée qui appuie les notes citriques perçues. Mais l’équilibre et la complexité sont bien là tant aromatiquement que par une salinité grandissante. Si le vin hésite encore entre le côté monolithique ou à se livrer pleinement, la finale et sa longueur marquent les esprits et promettent un avenir énorme. Ca commence très très fort.
(Note personnelle : 18/20 ; Note moyenne du groupe : 17,2)

2. Riesling Grand Cru Rangen de Thann Clos-Saint-Urbain 2005

Vendanges début octobre ; Lentes fermentations ; Mise: 9/2006 ; Alcool acquis : 13.3 °; Sucres résiduels: 4.3 g/l ; Rendement: 27 hl/ha ; Optimum dégustation: 2010-2030+ ; Indice 1

La robe est jaune-or très luminescente. Le nez est extrêmement bien ouvert et la pierre, les notes fumées dominent le terrain. On perçoit cependant plus de complexité avec des notes d’agrumes supplémentaires comme le pamplemousse. La bouche est d’une grande pureté avec une acidité parquée mais déjà bien intégrée, participant à un équilibre idéal avec les notes pierreuses, le gras, les amers nobles et le fruit. La finale est longue, extrême, toujours aussi saline. On est très proche de la perfection.
(Note personnelle : 19/20 ; Note moyenne du groupe : 17,8)

3. Riesling Grand Cru Rangen de Thann Clos-Saint-Urbain 1997

Vendanges assez précoces début octobre ; Mise : 9/1998; Alcool acquis : 15.9° (14.2° pot); Sucres résiduels: 5 g/l ; Rendement: 39 hl/ha ; Optimum de dégustation: 2008-2025+ ; Indice 1

La robe s’est mutée en un or soutenu mais encore très brillant. Le nez est d’abord assez discret puis s’ouvre sur les notes minérales classiques de silex et de fumé. On perçoit un début d’évolution avec quelques hydrocarbures naissants. En bouche, on atteint la perfection absolue avec cet équilibre entre l’acidité encore très soutenue, presque perlante, le fruit (pamplemousse), les amers, le gras et toujours cette incroyable salinité pour nous donner une grande sensation d’harmonie, surtout sur la finale grandiose. La perfection dans l’émotion.
(Note personnelle : 20/20 ; Note moyenne du groupe : 18,7)

4. Pinot-Gris Grand Cru Rangen de Thann Clos-Saint-Urbain 2004

Vendanges début octobre avec l’arrivée de la pourriture noble ; Mise : sept 2005 ; Alcool acquis : 15.9° ; Sucres résiduels: 7.8 g/l ; Rendement: 31 hl/ha ; Optimum de dégustation: 2008-2025+ ; Indice 1

La robe est jaune-or bien brillante. Le nez est ouvert, puissant et complexe avec les notes classiques au Rangen (pierre à fusil, fumé) supplémentées de tourbe, de floral et de miel. La bouche démarre bien en fraicheur, sans atteindre les acidités des rieslings, toutefois. On a à nouveau un bel équilibre entre ce côté frais, le gras et les amers avec de belles notes fruitées (fruits blancs, fruits secs) et une pointe d’alcool. Si globalement c’est extrêmement suave et précis, la finale est toutefois moins kilométrique et on perçoit toujours quelques notes alcooleuses et épicées qui mettent ce vin un poil en recul par rapport aux trois bijoux précédents.
(Note personnelle : 17/20 ; Note moyenne du groupe : 16,4)

5. Pinot-Gris Grand Cru Rangen de Thann Clos-Saint-Urbain 1997

Mise 9/1998 ; 109° Oe) ; Alcool acquis, 15.1° alc (15.6° pot) , Sucres résiduels: 5g/l ; Optimum de dégustation: 2003-2015

Bouchonné… Dommage... Cela avait l’air excellent au niveau de l’équilibre mais l’aromatique est trop déviée.

6. Pinot-Gris Grand Cru Rangen de Thann Clos-Saint-Urbain 1996

Vendanges tardives début novembre avec une présence de botrytis; Mise : début 1998 ; Alcool acquis : 13,5° (15,8° pot) ; Sucres résiduels: 35 g/l ; Rendement: 25 hl/ha ; Optimum de dégustation: 2001-2015 ; Indice 2

La la robe est or sanguin, très évoluée. Le nez est puissant et complexe avec des notes de cointreau, de miel, de sous-bois, de fruits jaunes confits, de truffe, le tout avec une petite pointe sucrée. C’est assez remarquable de richesse et de variété aromatique. La bouche est une perfection d’équilibre entre l’acidité, la sucrosité, le fruit et la salinité, avec du gras mais sans perception d’alcool ni de lourdeur. On perçoit à nouveau les fruits, la truffe et du caramel salé, principalement sur la finale d’une somptueuse précision. De quoi faire grandement douter les pires ennemis du pinot gris !
(Note personnelle : 19,5/20 ; Note moyenne du groupe : 18,2)

7. Riesling Grand Cru Rangen de Thann Clos-Saint-Urbain 1998

Vendanges de mi à fin octobre avec un botrytis très présent ; Mise : début 03/2000 ; Alcool acquis : 13,1° (15,2° pot) ; Sucres résiduels: 34 g/l (limite VT) ; Rendement: 34 hl/ha ; Optimum de dégustation: 2005-2015+ ; Indice 3

La robe est très évoluée d’un brun doré soutenu. Le nez est bien ouvert complexifié par les arômes d’évolution. On y retrouve de la mandarine, du sous-bois, de la cire, du miel, du fumé et les notes champignonneuses du botrytis. Cela forme un ensemble remarquable. En bouche, on est d’abord emporté par une acidité de ouf ! Impressionnant pour un vin déjà aussi évolué. Rapidement la fraicheur produite par cette acidité construit l’équilibre autour d’elle pour atteindre une richesse et une complexité inouïe où fruits exotiques, notes salines, épices, sucrosité fine s’en donnent à cœur joie. C’est à la fois droit, gras, précis et très long. En fait ce vin est une cathédrale brillante, élancée et complexe. La Sagrada Familia du riesling…. Amen !
(Note personnelle : 20/20 ; Note moyenne du groupe : 19,2)

8. Pinot-Gris Grand Cru Rangen de Thann Clos-Saint-Urbain 1998 Vendange Tardive

Vendanges fin octobre avec un botrytis très présent ; Mise : début 09/1999 ; Alcool acquis : 12,61° (20,1° pot) ; Sucres résiduels: 115 g/l ; Rendement: 28 hl/ha ; Optimum de dégustation: 2005-2020+ ; Indice 3

La robe est de plus en plus évoluée, brun orangé dans le cas présent. Le nez est une petite bombe de puissance complexe avec un bestiaire d’arômes que l’ami Noé aurait engagé sans restrictions : miel, coing, abricot confit, sous-bois, épices, écorce d’orange...
Si l’équilibre de bouche est plus marqué par le sucre, la fraicheur et la salinité empêchent toute lourdeur et on repart sur un festival d’arômes. On passe de Barcelone à la luxuriance des milles et une nuit avec de l’abricot, du caramel salé, des fruits secs des amers splendides, quelques notes torréfiées toujours en harmonie du début à la fin de bouche d’une longueur époustouflante. Plus énorme que la cristallinité du riesling précédent, mais toujours aussi grandiose.
(Note personnelle : 19/20 ; Note moyenne du groupe : 19,3)

9. Gewurztraminer Grand Cru Rangen de Thann Clos-Saint-Urbain 1998 Vendange Tardive

Mise : début 09/1999 ; Alcool acquis : 11,5° (19,3° pot) ; Sucres résiduels: 112 g/l ; Rendement: 20 hl/ha ; Optimum de dégustation: 2005-2020+ ; Indice 4

La robe est désormais au sommet de son évolution, rouge cuivré. Je crois n’avoir vu cela que sur Rangen, pour un vin d’à peine douze ans. Etonnant. Le nez est aussi très évolué avec des notes de sous-bois, d’orange sanguine, de tourbe, de caramel avec une grosse perception de richesse qui met un petit bémol par rapport à la complexité du vin précédent.
La bouche, bien que fraiche, est extrêmement marquée par la richesse avec une impression balsamique sirupeuse mélangée à de l’orange amère, de la crème brûlée, du caramel et des empreintes de botrytis soutenues. On est par contre à l’ouest du cépage, absolument imperceptible dans ce vin de califat pour Haroun el Poussah. Enorme, peut-être trop.
(Note personnelle : 16/20 ; Note moyenne du groupe : 16,4)

10. Pinot-Gris Grand Cru Rangen de Thann Clos-Saint-Urbain 1998 Sélection de Grains Nobles

Mise : début 09/1999 ; Alcool acquis : 12,9° (23,8° pot) ; Sucres résiduels: 160 g/l ; Rendement: 21 hl/ha ; Optimum de dégustation: 2005-2025+ ; Indice 5

La robe est désormais d’un rouge soutenu, suscitant encore plus d’interrogations sur cette évolution de la palette des couleurs. Le nez est assez comparable à la précédente VT. On y retrouve les épices doux, le miel, la cire, le caramel, les notes de champignon noble mais aussi plus de fraicheur et de minéralité que pour le vin précédent alors qu’ici on est sur une SGN., comme si le terroir voulait rester maître.
La bouche confirme ce regain de fraicheur parce que l’acidité marque mieux le terrain face à la richesse liée aux 160 grammes de sucres. Le caramel salé, le sucre épicé, le terroir sont de la fête pour ce vin à la longueur extrême, invitation à la méditation. Une grande démonstration de précision par rapport aux fadeurs souvent rencontrées dans ce type de vin. Remarquable, tout simplement
(Note personnelle : 19/20 ; Note moyenne du groupe : 18,2)

Conclusions

A nouveau une symphonie de superlatifs… certes ! Et pourtant, on ne peut pas dire que je manque de recul vis-à-vis des vins d’olivier Humbrecht, conséquence probable d’un vieux différent pas vraiment apaisé. Mais je préfère me référer au groupe dont les notes illustrées par le tableau ci-dessous sont sans appel.

Alors, il ya lieu de se demander pourquoi un tel unisson dans les applaudissements. Tout d’abord, il ya le terroir magnifié ici par les Humbrecht. A peine les vins entrent en évolution que les notes de pierre à fusil, de fumé volatilisent les marques des cépages. C’est impressionnant et rassurant à la fois parce que cela imprime une trame directrice à la dégustation.
Ensuite, il y a la maîtrise de la puissance offerte par des maturités poussées à l’extrême. On entend souvent les dubitatifs des vins de la grande maison de Turckheim s’élever contre cette recherche de concentration au bord de la surmaturité. Mais il faut avouer que la fraicheur des acidités et la précision des textures de bouche relègue ces gémissements à des bruits de couloir sans importance.
On dira aussi, oui mais… le prix ! C’est élevé, très élevé pour l’Alsace, certes. Mais une telle constance dans la qualité, a un prix. Chapeau bas
Un seul regret, celui de ne pas avoir goûté des vins de millésimes chauds avec des acidités plus modérées qui m’avaient fait, dans le passé, moins grande impression.
Une seule question aussi posée à la galaxie des œnophiles du web : d’où provient cette étonnante évolution de la robe sur certains millésimes, plus riches, comme 98 ?

La toute dernière conclusion : c’était l’ultime dégustation thématique de la saison 2009-2010 du Club du Vin Passion, un feu d’artifice au bouquet final grandiose pour une saison une fois de plus fantastique par sa variété et toujours aussi humaine dans le bonheur d’être ensemble. Merci John pour tout cela, Merci MONSIEUR Willmer. Merci aussi au groupe, purement incroyable… comme d’hab.

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
29 Mai 2010 19:56 #574

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Réponse de Darigaaz sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

Meeci pour la description du Rangen. Si ce genre de speech était plus répandu, les vins d'Alsace gagnerait encore plus l'intérêt et la renommée qu'ils méritent. Tu conseilles quels autres producteurs plus abordables sur ce terroir ?
29 Mai 2010 23:08 #575

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Réponse de stephalsace sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

il n'y a pas beacoup de metteur en bouteilles sur le Rangen.

Schoffit à Colmar, Wolfberger, Bruno Hertz, Schaetzel à Ammerschwihr, Maurice Schoech, Chateau d'orschwihr. Avec ZH ça fait 7, je crois que le compte est bon.

Schoffit à la même surface que ZH avec les quatre cépages "nobles", Schoech fait un assemblage de cépages appelé Harmonie R, Schaetzel a une cuvée de riesling. Je connais bcp moins Hertz et on ne présente plus Wolfberger.

stéphane
www.stephanew.com
30 Mai 2010 07:47 #576

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

Merci Stéphane,

On ne peut pas plus complet comme réponse. le dernier élément à ajouter est que comme les Humbrecht sur le Clos st-Urbain, Schoffit y possède une grande partie de ses vignes (si pas tout) sur un autre clos en monopole : Le Clos St-Theobald.

Des 7 que tu cites, je ne connais bien que les rieslings de Schaetzel qui me paraiassent intéressants, aussi en biodynamie, souvent très précis, mais qui ont beaucoup moins d'amplitude que ceux d'Humbrecht, la recherche de la maturité extrême n'étant pas la même.

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
30 Mai 2010 09:46 #577

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Réponse de Darigaaz sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

Je viens de voir que Paul Zinck (que je ne connais absolument pas) produit aussi du Rangen de Thann.

Entre nous, c'est bien dommage que Wolfberger possède des vignes sur ce qui est un des plus grands GC. Je vois régulièrement leurs vins (notament le GC Rangen de Thann) en supermarché mais je préfère passer mon chemin.
30 Mai 2010 10:35 #578

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Réponse de hédoniste sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

Thanks Patrick pour toutes ces infos sur le Rangen de ZH.
Cette notion manquait dans mon CR mais le terroir transparaît dans chacun des vins dégustés.

Marc Lotin
Il ne faut pas toujours tout s'autoriser...mais ne jamais rien s'interdire.
30 Mai 2010 11:57 #579

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CR: Zind Humbrecht Pinot-Gris Grand Cru Rangen de Thann Clos-Saint-Urbain 2004 juillet 2010.

Bouchon parfait.

A l'ouverture dans la cave c'est une explosion, le nez est puissant, fumée, fruits, miel, pierre et épices... à l'aération dans le verre le nez devient plus précis, complexe et élégant. En bouche l'attaque est fraîche, le vin est large et puissant, belle longueur, je ne peux pas recracher. Les arômes perçus au nez sont confirmés. Je trouve le vin superbe (malgré sa finale un peu chaude). Alors je le laisse au frais à la cave, débouché avec seulement un demis verre prélevé.

2 heures plus tard je reviens, et pour me décider sur le dosage des ingrédients en fonction du vin, je re-goûte : le nez s'est simplifié, sur le miel et un peu de caramel, des agrumes en fond, c'est tout. En bouche le vin a perdu son ampleur, l'acidité semble dissociée et ne rien porter. C'est court, simple. Je me dis qu'il a peut-être encore sa chance alors je l'amène chez moi, transporté dans une glacière avec les autres bouteilles (2 vins fragiles sont transporté en même temps, sans SO2 à la mise). Arrivé à la maison je ressert un fond de verre et à la lumière du jour je vois que la robe tire sur une couleur caramel évoluée. 30 minutes plus tard les agrumes on disparu, il reste le miel, et du caramel en bouche et au nez, l'acidité et les amers sont dissociés. Je fais goûter : "c'est court", "c'est mou"... bref, je me résigne, c'est une mauvaise bouteille et ça arrive.

Mais plus le temps a passé et plus la robe s'est foncée... tirant totalement sur l'ambré et le caramel. Ce midi j'ai pris une photo, le vin ayant été conservé au réfrigérateur :



Sur la photo la robe est bien plus claire qu'en réalité.

Le vin n'est plus que caramel et amers/acidité dissociés. Pour une première sur un Rangen, j'ai été très attristé par le contenu du flacon, le plus impressionnant étant l'assombrissement de la robe d'heures en heures hier. Nous étions 5 à table dont deux cavistes et mon compagnon de vin, on regardait le vin s'assombrir au long de la soirée.

Jad.
21 Juil 2010 14:34 #580

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Réponse de hopla67 sur le sujet CR: Zind Humbrecht - Pinot Gris Clos Windsbuhl 2000

CR: Zind Humbrecht - Pinot Gris Clos Windsbuhl 2000
Nez relativement fermé au départ, mais qui s'est énormément épanoui durant dans les 2 heures suivant l'ouverture. C'est un festival de pêche, d'épices orientales, d'orange et d'herbe mouillée...
Le vin est d'une grande amplitude en bouche, on reste sur les fruits et les épices. Et surtout quelle longueur, une trentaine de secondes de volupté!
Cela reste sec, avec une légère impression de sucrosité. J'aurais placé le vin en indice 2 dans la classification du Domaine.

Excellent vin, sans doute à son summum.

Christophe
25 Juil 2010 10:49 #581

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CR: Zind Humbrecht - Riesling Grand Cru Rangen de Thann Clos Saint Urbain 2005

Mes quelques impressions sur ce vin dont Patrick donne une description plus précise un peu plus haut.

Au nez des fines notes d'hydrocarbures. C'est élégant.
En bouche on a du cumin en attaque puis des notes plus exotiques.
C'est puissant et fin avec l'impression que le vin occupe tout l'espace
La finale donne une impression de souffle, la longueur est impressionnante.

Grand vin et un excellent moment à table (j'ai même eu une pensée pour notre sanglier des Ardennes et sa croisade pour l'Alsace durant le repas ;)).

Marc
01 Aoû 2010 15:12 #582

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Me voilà donc Croisé... pourtant pas de raid chez les "infidèles" .... ;)

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
01 Aoû 2010 16:46 #583

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Bonjour

Marc, je crois que nous avons bu le même vin, au même endroit, avec le même immense plaisir (semble-t-il), à exactement une semaine d'écart. Mais tu as été bien plus réactif que moi sur le CR. Avant donc le CR global dans le topic, Anne de Bretagne, un mot ici du grand moment vécu autour de ce Riesling Zind Humbrecht grand cru Rangen de Thann clos Saint-Urbain 2005, préféré à un Ostertag sur les conseils de Mme Vétélé : " on est au niveau du clos Sainte-hune." Je n'ai pas hésité longtemps. J'ai pour ma part constaté un contraste qui a fait toute la grandeur de l'expérience : un nez plutôt très opulent, avec ce fameux "pétrole" d'abord puis des notes assez franches de coings, de fruits exotiques effectivement. En bouche, de la retenue mais de la droiture, une ligne de très grande minéralité tenue très longtemps. Un vin qui n'en fait pas des tonnes dans la démonstration de force, mais une classe folle qui nous a embarqué avec elle, s'adaptant à tous les plats avec souplesse. En fin de parcours, l'ouverture vers des notes de fruits exotiques s'est fait plus franche. Un grand moment.
02 Aoû 2010 19:00 #584

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Réponse de Marc C sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

Belle coïncidence effectivement (j'y étais le jeudi 22 juillet)!
Nous avons effectivement pris un grand plaisir avec ce vin.
Par contre, j'ai plus été marqué par la bouche que par le nez que j'ai eu plus de mal à décrypter (sans doute par manque de référence en Alsace)

J'ai un peu goûté mon Clos Sainte Hune 1998, et j'ai trouvé une texture avec plus de gras que le Clos Saint Urbain qui est très effilé (pour mon plus grand plaisir d'ailleurs) mais c'est peut être un effet millésime.

A bientôt dans la rubrique Anne de Bretagne

Marc
02 Aoû 2010 19:52 #585

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on est au niveau du clos Sainte-hune

Remarque étonnante, car je connais peu de vins aussi éloignés l'un de l'autre...

Luc
02 Aoû 2010 20:30 #586

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A mon avis, Squalounet a voulu dire niveau "qualitatif"
02 Aoû 2010 20:34 #587

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Certes, mais si un sommelier me conseille un vin en affirmant qu'il est au niveau de Ste-Hune, je m'attends à tout sauf à un vin du style du Rangen.

Luc
02 Aoû 2010 20:36 #588

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Je me suis fait la même remarque que Luc en lisant le compte rendu de squalounet, on peut difficilement faire plus opposé dans les styles entre trimbach et zind mon sens.
Je n'ai pas bu le riesling rangen 05 mais ceux que j'ai déjà bu étaient souvent riches, opulents (pas le 96), parfois pas mal de SR (pas toujours), alors que les ste hune sont toujours sec, très tendus, purs sur une aromatique en outre bien différente. La seule chose qu'ils partagent à mon sens c'est la puissance.
02 Aoû 2010 21:09 #589

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Le Rangen 2005 est sec, ceci expliquant peut-être cela...

Luc
02 Aoû 2010 21:15 #590

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ok. Effectivement. Mais les styles tout de même...
02 Aoû 2010 21:19 #591

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A mon sens, rien à voir.

Luc
02 Aoû 2010 21:26 #592

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Bon je vais pas me faire que des amis...

Mais, selon moi, et je pense avoir confirmé mes perceptions un peu plus haut : Rangen est un grand vin, peut-être un des plus grand. Dans les années classiques comme 2005, il exprime bien sa tension mais aussi une minéralité qui est la marque d'un grand terroir. Et surtout, dans ses perceptions aromatiques, il est unique, que l'on aime ou pas. Je connais très peu de rieslings qui expriment autant un côté tourbé proche d'un single malt. Dans les années solaires, c'est même un peu too much.

Sainte-Hune, à l'inverse, est un "produit", une espèce de "machin" marqué par une acidité souvent intense, violent, ultracitrique et... des aromes pétrolés qui font sa marque de fabrique, visiblement. Le problème c'est que le sol d'où il provient n'est pas du tout censé donner des vins comme cela... alors quid, et pourquoi, à l'inverse de Rangen, l'effet millésime est-il si peu marqué sur cette parcelle de Rosacker ? Je pense, mais je peux me tromper que c'est parce que quoiqu'il arrive, on y mettra toujours suffisament de soufre pour le tendre, parce qu'on manipulera ce vin à son maximum pour qu'il corresponde à son image véhiculée. Pas un cas d'école, en fait.... un courant qu'on retrouve chez Léon Beyer et chez Hugel,celui de faire des rieslings à l'ancienne.

On me trouvera sûrement extrême sur ce coup-là, mais pourquoi, du Nord au Sud de l'Alsace, quel que soit le terroir, tous les vignerons me disent-ils que les aromes pétrolés ne sont pas et ne seront jamais caractéristiques du riesling, qu'ils soient primaires ou secondaires; certains même allant jusqu'à avancer qu'ils sont indésirables ?

Pourquoi donc, ceux qui ont eu l'occasion de partager avec moi deux verticales assez complètes dont une sur un millésime assez classique aussi comme 2007....n'ont-ils jamais noté aucun arôme pétrolé ?

J'accuse pas non, mais je doute, je doute énormément et je laisse le culte du Ste-Hune à qui le veut....

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
02 Aoû 2010 22:09 #593

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En tout cas, c'est excellemment dit et proche de ce que je ressens. Le Clos Sainte-Hune est le symbole de l'excellence alsacienne du siècle dernier, et c'est sûrement aussi difficile de le faire évoluer que la soupe VGE chez Bocuse : les vieux clients ne comprendraient pas...

Par contre, au bout de 30 ans, c'est magnifique.

Eric
Mon blog
02 Aoû 2010 22:22 #594

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Bonsoir à tous

Il s'agissait effectivement du commentaire de la sommelière, pas le mien, je n'ai jamais goûté Ste-Hune. Et je pense effectivement que Mme Vettelé parlait de niveau qualitatif. Et j'approuve le jugement de Patrick Böttcher sur Rangen.

C'est toujours amusant de voir comme le propos le plus anodin peut générer des réactions enflammées sur ce forum. Même en août !

Bonne soirée
02 Aoû 2010 22:25 #595

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Oui, Eric, au bout de 30 ans, c'est magnifique, enfin, probablement aussi parce que cette acidité s'est arrondie. Probablement que il y a aussi lieu de prendre le même pied trentenaire avec des grands rieslings d'outre Rhin, si pas plus ! Mais a-ton le recul pour goûter des Rangen de 30 ans, issu de l'aboutissement du travail d'Olivier Humbrecht et de son père.
Et qu'on ne m'accuse pas ici de copinage .... tous ceux qui me connaissent savent que je n'entretiens pas particulèrement des relations ensoleillées avec Olivier Humbrecht.

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
02 Aoû 2010 22:29 #596

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Squalounet,

Pas de ta faute, rassure-toi, mais je crois que j'ai bien vu passer encore 10 fois Ste-Hune sur ce forum aujourd'hui. Moi qu'on vénère ce vin, pourquoi pas si on aime cela.... je me refuse d'être prescripteur... mais qu'on fasse de Ste-Hune le symbole du riesling de terroir ou autre étalon qualitatif, cela, oui, ca m'enflamme !

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
02 Aoû 2010 22:33 #597

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"S'enflammer" ça ne fait pas de mal, parfois !
02 Aoû 2010 22:41 #598

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

Moins que de se couper l'index, certes... :D

[size=x-small](La dernière croute semble toutefois vouloir quitter son site, c'est fou ce que cela repousse vite ces petites choses)[/size]

Pour Marc C,

Je pense qu'il est impossible de comparer la tension d'un millésime classique comme 2005 avec le gras assez typique des 1998. Je suis prêt à parier que le Ste Hune paraîtra très acide par rapport à de très nombreux autres 1998, si pas le plus acide, en tous cas, pour les Rangen, ca c'est sûr. Je suis aussi tout prêt à parier que le Ste-Hune 2005 doit actuellement encore faire beaucoup de concurrence aux détartreurs de tous poils :D :D

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
02 Aoû 2010 22:46 #599

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squalounet, pas de discussion enflammée, juste un etonnement de la comparaison, c'est tout. Et pas de soucis, personnellement l'étonnement ne portait que sur les propos que tu as rapportés.

Je partage en partie le propos de Patrick en ce sens que ste-hune (comme trimbach en général) est un vin de vigneron plus qu'un vin de terroir, un style qui traverse les millésimes, un peu le coche d'alsace.

Par contre, sur ce que j'en ai bu (4 millésimes), si effectivement c'est plutôt citrique, je rarement trouvé cela "pétrolé" (ou au second plan) mais souvent mentholé voire même de façon intense sur l'eucalyptus (le 96 bu plusieurs fois, superbe).
Moi je veux bien que le riesling ne doivent pas pétroler ou que l'on m'explique que c'est un signe de sous-maturité sur les vins jeunes, mais dire que les riesling évolués ne doivent pas pétroler, même de façon très fine et complexe comme le kirchberg 99 de sipp, là cela me semble excessif.
Sur un 2007 ok, mais sur un vieux vin, où est la honte qu'un vin pétrole? les plus grands chenin pétrolent au grand vieilissement, pourquoi les riesling ne le pourrait-il pas?
02 Aoû 2010 22:51 #600

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