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"LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

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"LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru? a été créé par Frisette

"LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

Le Schlossberg, un des 51 représentants de l'appellation Alsace Grand Cru, fait figure de modèle. Le premier a avoir obtenu le rang de Grand Cru, il est aujourd'hui un terroir recherché et hautement qualitatif. Il va faire l'objet, amis LPViens, d'une nouvelle session de la "Bouteille Commune", que l'on pourrait cette fois qualifier de "Terroir commun".
L'objet de cette rubrique sera de recenser les compte-rendus de chaque lpvien voulant contribuer, puis d'en faire une compilation afin de voir s'il en ressort des aspects spécifiques concernant ce Grand Cru.

Pour ce faire, je vous demanderai de respecter certaines consignes (si possible):

- Cuvée: seules seront acceptés les compte-rendus relatant de la dégustation d'un Grand Cru Schlossberg. Il n'y a pas de contrainte de producteur, ni de millésime.
- Pensez à préciser les conditions de dégustation: aveugle ou non, quelle type (carafage, simple ouverture, épaulage...) et durée d'aération.
- Envoyez votre (ou vos) compte-rendu(s) à l'adresse mail figurant sur mon profil (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.), en précisant dans le titre: "Schlossberg". Chaque participant peut déguster le nombre de bouteilles et de millésimes qu'il le désire, il n'y a pas de limitation, au contraire!
- La date butoire est fixée au Dimanche 08 Mai 2016. A la suite de celà, dans la semaine suivante, je vous ferai le compte-rendu global.
- je vous demanderais, s'il vous plait, de finir le compte-rendu par une des notes suivantes:

Médiocre (

Flo (Florian) LPV Forez
22 Mar 2016 12:31 #1

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Réponse de Frisette sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

Les 2 premiers CR concernant le terroir du Schlossberg viennent d'être reçu!!! :)-D

[size=x-small](Messieurs les administrateurs, ce message sera à effacer, s'il vous plait, à la fin de la période de jeu!)[/size]

Flo (Florian) LPV Forez
26 Mar 2016 18:03 #2

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

une fois encore, sans vouloir jouer les rabat-joie, associer une note au fait qu'un vin soit mythique ou pas ne me semble pas aller de soi. Ce qui fait un vin mythique, c'est une histoire de grands vins sur un nom précis ou une corrélation d'avis sur un millésime en particulier, faisant quasi unanimité, qui fait qu'il rentre dans une sorte d'ensemble qui peut revendiquer l'étiquette "vin mythique". Mais pas sur une seule dégustation, en tout cas.
et je mettrais exceptionnel supérieur à grand ...

Jérôme Pérez
26 Mar 2016 18:23 #3

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

ça m'a permis de faire quelques recherches sur ce grand cru et je suis surpris d'apprendre qu'il a été le premier Grand Cru alsacien, d'ailleurs seul de 1975 à 1983.

Jérôme Pérez
26 Mar 2016 18:45 #4

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Réponse de kalmah sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

Bonjour,

Je suis désolé, je viens d'acheter un Riesling Schlossberg 2014 de J-M Bernhard. IL m'a semblé un poil jeune. Je préférerais le laisser garder même si je salue l'initiative. Je remet le CR

CR: Domaine Jean-Marc Bernhard - Riesling GRAND CRU SCHLOSSBERG 2014

Nez complexe sur la mangue, les fleurs. La bouche moins sexy que Wineck Schlossberg, mais c'est toujours magnifique finale d'abord légèrement citronné et minérale. Grande longueur. J'ai été moins convaincu que l'autre, mais c'est personnel. Les deux sont de magnifiques vins de gastronomie. 16/20

Mon médecin m'a prescrit ce médoc avec un petit verre d'eau. Parfait, les assemblages bordelais sont composé de petit verdot.
30 Mar 2016 17:51 #5

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Réponse de Frisette sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

Un petit rappel pour celles et ceux qui souhaitent participer!!! Je compte sur vous!

Flo (Florian) LPV Forez
29 Avr 2016 18:51 #6

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Réponse de louis_ sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

CR: Hello ! Voici mon CR de la dégustation de deux Schlossberg dégustés lors de la soirée 37 du groupe LPV2. Enjoy !

Jean-Marc Bernhard Schlossberg Alsace Grand Cru 2012
Le nez est délicat, plus sur la finesse que sur l'intensité, évolué et complexe. Ça semble plus vieux qu'un 2012. Derrière la peau de citron, du doux et du rond: miel, fruits secs. Un peu de pétrole, peu de minéralité. La bouche est ample et délicate, équilibrée, de la longueur. Très bien, 16/20

Domaine Weinbach, Alsace Grand Cru Schlossberg, Clos des Capucins, 2009
Nez très beurré, exotique, ananas sur des fleurs qui apparaissent à l'aération. Notes terpéniques légères. Les arômes semblent pourtant effacés et c'est un petit peu alcooleux. La bouche est un peu plate, on a l'impression de passer à côté de quelque chose, il y a pourtant une belle amertume qui soutient le vin et une belle longueur. C'est correct, sans plus. 13/20

Je complète par un André Blanck dégusté il y a 6 mois.

André Blanck, Alsace Grand Cru Schlossberg Riesling 2012
Le nez est gras et extrêmement pétrolé avec déjà des touches d'évolution. Il évoque le citron et le pamplemousse. La bouche est extrêmement vive, ce vin est structuré par l'acidité ; belle longueur sur le fruit. La bouche est cependant pour moi trop acide et déséquilibre ce vin. Assez bien, 14/20.
02 Mai 2016 22:01 #7

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Réponse de Gildas sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

Bonjour Louis,
J'ai caché ton message sur les 3 Schlossberg, car c'est la thématique de la prochaine bouteille commune, tenu par Flo, allias Frisette !
Il va publier prochainement la compilation ;)
Je lui ai envoyé tes commentaires par message privé
02 Mai 2016 22:34 #8

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Réponse de Dandy sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

Riesling GC Schlossberg 2011, Bott-Geyl

Dégusté à l'aveugle avec les amis d'LPV Forez samedi dernier:

J'ai trouvé le nez assez curieux. Au nez: des notes d'agrumes (citron vert) et assez minéral. Bouche moyennement complexe mais sensation d'un vin bien fait, très accessible avec une persistance saline agréable en finale.
Bien (15)

Voilà pour moi ;)
03 Mai 2016 20:39 #9

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Réponse de Frisette sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

Bonjour à tous! Ce week end prolongé permettra sans doute aux retardataires de me faire parvenir leurs CR ou de déboucher un Grand Cru Schlossberg! Fin de cette session dimanche soir!

Merci à tous!!!

:)-D

Flo (Florian) LPV Forez
05 Mai 2016 12:20 #10

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Réponse de masterpity88 sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

Refais cette bouteille commune dans 10 ans ça m'arrangerais car mes seuls Schlossberg (pour l'instant) en cave sont des Riesling VT 2013 (Weinbach), bien trop jeune pour que j'en sacrifie une. Mais je vais essayer de profiter de mon escapade en Alsace demain pour trouver et déguster quelques quilles de cette si belle colline... Promis

Thibault
05 Mai 2016 20:21 #11

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Réponse de Frisette sur le sujet "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru? - Abstract

"LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru? - Abstract

Contexte : Le Grand Cru Schlossberg, situé en Alsace sur un sol granitique, a été le premier terroir a être promulgué au rang de Grand Cru en 1975. L’objectif de cette dégustation était de voir si des caractéristiques propres pouvaient être identifiables, et vérifier que les vins issus de ce terroir minéral méritaient ce rang.

Méthode : Il n’y avait pas d’impératif de cépage, de millésime ou de producteur. Les vins pouvaient être goûté étiquette découverte ou en aveugle. La période de dégustation s’est étalée sur 2 mois. Les dégustateurs n’étaient pas limités en nombre de cuvées. Une grille de notation spécifique était mise à disposition.

Résultats : 22 dégustateurs se seront prêté à cette expérience, permettant d’obtenir 34 comptes rendus, représentant 19 bouteilles goûtées de 10 millésimes différents. La moyenne obtenue est de 15,5/20, mais est grandement dépendante du vigneron et du millésime. La marque du cépage (essentiellement le riesling) était prégnante à la dégustation. Les vins, de manière générale, présentaient des profils riches, amples et dont la longueur pouvait apparaître satisfaisante. La notion de minéralité/salinité n’apparaissait pas de façon significative et était même régulièrement absente ou non évoquée. L’équilibre général paraissait globalement bon, avec des vins fréquemment qualifiés de gourmands. Un triptyque sensoriel entre acidité, sucrosité et amertume était balancé de façon satisfaisante.

Conclusions : Les vins sont globalement Bon à Très Bon, avec une bouteille sur deux étant jugée au minimum de Très Bonne (16/20). L’impact qualitatif du millésime et le vigneron influent sur la qualité des vins. Les qualités de bouche mises en évidence sont peu spécifiques. Les vins issus du Grand Cru Schlossberg sont de bons éléments de gastronomie, avec des profils moins tendus mais plus gourmands et riches, qu’imaginé initialement.

Flo (Florian) LPV Forez
11 Mai 2016 20:23 #12

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Réponse de Frisette sur le sujet CR: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru? Partie 1

CR: « LE » Schlossberg : le sommet du Grand Cru ? (Partie 1)

Partie Ouest du Grand Cru Schlossberg, en coteau, avec ces murets. Au premier plan, on aperçoit Kaysersberg, avec notamment le clocher de l’église de la Sainte Croix. Au second plan, sur le bord du coteau, on voit les vestiges des remparts du Château du Schlossberg avec sa tour ronde à créneaux.

Introduction
1. L’Alsace : une région au profil varié
1.1. Le vignoble alsacien : généralités
1.2. L’Alsace : une hétérogénéité certaine
1.3. Kaysersberg-vignoble (ex-Kientzheim) : une histoire de vigne
2. Les Grands Crus
2.1. Le Schlossberg : son histoire
2.2. Le Schlossberg : son terroir
2.2.1. Le Granite, pierre angulaire du Schlossberg
2.2.2. Une climatologie adaptée
2.2.3. L’ampélographie
2.3. Le Schlossberg : caractéristiques techniques
2.3.1. Le cahier des charges législatif
2.3.2. Les caractéristiques organoleptiques
3. La Dégustation
3.1. Le « Cahier des charges » de cette dégustation
3.2. Les chiffres
3.3. Les biais
3.4. Les Comptes Rendus
4. L’Analyse
4.1. Vision macroscopique
4.1.1. Un effet millésime
4.1.2. Des domaines plus en réussite que d’autres…
4.2. Le Grand Cru Schlossberg : quelles particularités ?
4.2.1. Le riesling, cépage roi
4.2.2. Une matière riche et massive
4.2.3. Quelques bémols
4.3. Carte d’identité du Grand Cru Schlossberg
Conclusion




Introduction
L’objet de ce compte rendu était d’explorer un terroir, à travers un certain nombre de bouteilles, de domaines et de millésimes différents, afin de voir s’il pouvait être suffisamment spécifique et décelable à la dégustation. Ceci n’est évidemment pas exhaustif, et des biais seront présents et décrits un peu plus tard.
Cette exploration et cette idée de recenser les mérites et qualités d’un terroir unique n’avait jusqu’à présent pas été réalisée. De nombreuses cuvées ou domaines avaient été exploré, mais jamais sous le prisme du terroir, terme un peu fourre-tout, et qui nous imposera de revoir ces différentes caractéristiques le composant.
Pour cela, quelques impératifs étaient requis : il fallait un terroir significatif, tant en terme de qualité que de quantité (en volume produit). Par ailleurs, il fallait que les cuvées produites soient le plus accessibles possible financièrement, afin d’avoir un panel de participants suffisamment important. En effet, étudier un terroir, sur plusieurs millésimes et vignerons impose un grand nombre de dégustations : en quelque sortes, l’imprécision du tir sera compensée par l’abondance de la mitraille.
Le choix s’est donc porté sur le terroir granitique du Schlossberg, car il répondait à ces conditions. Il s’agit d’un terroir historiquement qualitatif, de grande superficie, dont les cuvées sont relativement faciles à trouver (en direct domaine, caviste, sites internets…) et le tout pour un coût encore relativement supportable, puisque la plupart des cuvées testées coûtent moins de 35 euros, et même moins de 20 euros pour un certain nombre d’entre elles.
Avant de passer en revue les différents comptes rendus, puis d’en faire leur analyse commune, il me semble important dans ce dossier de recenser différents éléments concernant la région de production, que ce soit en terme historique, géographique et culturel, qu’en terme plus spécifique, notamment en prenant en compte les aspects géoclimatiques et humains composant le terroir du Schlossberg.


1. L’Alsace : Une région au profil varié

1.1. Le vignoble alsacien : généralités



Carte de Métro de la route des vins d’Alsace. Carte « stylisée » à ma façon, à l’aspect « carte de métro ». En majuscule : les villes/villages, en italique : les 51 Grands Crus à ce jour.

L’Alsace, historiquement composée de deux départements (Haut Rhin & Bas Rhin), vient de se voir rattachée depuis le 01 Janvier 2016 aux régions Lorraine, et Champagne-Ardennes [1], nouvellement nommée « Grand Est » [2], mais a pu obtenir la garde de la capitale régionale, par l’intermédiaire de Strasbourg. Cette cité, également siège du parlement européen, est située au pied d’un magnifique vignoble et à quelques encablures du départ (ou de l’arrivée) de la route des vins d’Alsace, l’une des plus anciennes de France, inaugurée en 1953 [3]. Ce long ruban de bitume de près de 170 km de long [4], emprunté par près de 5 000 000 de voyageurs par an, se termine aux abords de Thann et de son Grand Cru Rangen (figure 1), non sans avoir cheminé à travers 120 communes environ, dont certaines font figure de joyaux, notamment grâce à leur riche histoire, et sont classées parmi les plus beaux de France (commune regroupée de Kaysersberg par exemple, Eguisheim, Andlau, Obernai, Riquewihr, Ribeauvillé…). 800 caveaux présents le long de cette route peuvent accueillir « l’oenotouristophile ». On s’émerveillera également face aux nombreux châteaux (parfois dénomés « Schloss ») et vestiges de remparts et autres fortifications ornant ce magnifique paysage.



Quelques-uns des paysages et des Grands Crus que l’on peut admirer en parcourant la route des vins d’Alsace qui s’étire du Grand cru Rangen, à Thann au Sud (photo de gauche) au Grand Cru Steinklotz, le plus nordique, à Marlenheim (à droite)…en passant bien entendu par le Grand Cru Schlossberg, à peu près à mi-parcours, à Kaysersberg-vignoble…

Par ailleurs, Colmar, (connue entre autres pour son célèbre marché de noël ayant lieu chaque année au mois de décembre et attirant plusieurs centaines de milliers de visiteurs chaque année), mérite également que l’on s’y attarde pour son architecture. Elle est également, en plus de cela, une plaque tournante du vignoble, puisque située non loin de son épicentre et à proximité de nombreux Grands Crus (dont le Schlossberg à quelques kilomètres), lui conférant le statut de capitale des vins d’Alsace. Un concours annuel y est d’ailleurs organisé par le C.I.V.A. (Comité Interprofessionnel des Vins d’Alsace)[5], récompensant par une médaille d’or ou d’argent les meilleurs échantillons présentés (figure 2).



Quelques symboles représentant les vins d’Alsace et sa fameuse route : la fameuse « flûte » alsacienne et le verre à calice ballonné et au long pied, typique. On retrouve également la médaille d’Or du Concours des Vins de Colmar, le grand concours régional, ou encore une des échelles de classification des sucres résiduels présente sur les contre-étiquettes.

L’Alsace viticole [6], elle, présente un vignoble planté à flancs de coteaux, sur les premiers contreforts du massif vosgien, les collines sous-vosgiennes, côté français. Il s’agit d’un petit vignoble, grand d’une centaine de kilomètres environ, dont l’altitude varie entre 200 et 400 mètres. La surface en AOC représente environ 15600 ha, et correspond peu ou prou, à la surface du Beaujolais. Seuls les vignobles de Corse, du Jura et de Savoie sont de plus faible importance. Ainsi, en date du 30 Mars 2016, sur le forum LPV, l’Alsace ne représente que la 9ème région française (sur les 10 référencées) en termes de discussions et la 7ème en nombre de messages générés. Pire, aucun domaine alsacien ne figure dans le top 50 des domaines les plus lus, et seuls 2 domaines (mais aucun ne produisant de Grand Cru Schlossberg : Zind Humbrecht et Trimbach) figurent dans le top 50 des domaines les plus commentés.

1.2. L’Alsace : une hétérogénéité certaine
D’un point de vue administratif, l’Alsace est représentée par 53 AOC/AOP :
- une AOC Alsace, régulièrement complétée par un nom de cépage, et représentant 71% de la production totale)
- une AOC Crémant d’Alsace, en méthode traditionnelle, 25% de la production (et 30% de la part de marché des effervescents hors champagne)
- une AOC pour chacun des 51 Grands Crus.
Ceci peut également être complété par les mentions Vendanges Tardives ou Sélection de Grain Nobles.
A la lecture de ceci, et les Crémants mis à part, l’AOP Alsace est très majoritaire mais est peu spécifique. En effet, elle comprend les vins de n’importe quelle couleur, de n’importe quel cépage et de n’importe quel lieu produit sur l’aire d’appellation. Par ailleurs, les Grands Crus ne représentent qu’une très faible proportion, et surtout on voit qu’il n’y a pas de niveau intermédiaire actuellement officiellement déclaré entre ces 2 niveaux de classification. Toutefois, depuis Octobre 2011, 13 communes ou assimilés [1], mais également un grand nombre de lieux-dits, peuvent être associés aux indications légales sur l’étiquette. Est-ce un premier pas vers la création de 1ers Crus [8], dont le domaine Deiss [9] par exemple, est un ambassadeur en stipulant qu’ils sont en cours de hiérarchisation ?
La production totale, effectuée par un peu plus de 4200 producteurs, correspond à environ 1,15 million d’hectolitres, ce qui représente près de 155 000 000 de bouteilles par an. Une immense majorité est représentée par les vins blancs (plus de 90% des vins alsaciens, près de 20% des vins blancs tranquilles français, avec une part de marché à 30% hors effervescent), le reliquat concernant des vins rouges à base de Pinot Noir. Seulement 4% des vins sont issus de Grands Crus. Seuls 27% des vins s’en vont à l’export (dont ¾ en Europe), et 73% reste sur le marché français (dont 25% en vente directe) [5].
Plusieurs particularités concernent les vins d’Alsace. Tout d’abord, son vignoble est situé dans une des zones les plus sèches de France, puisque les précipitations annuelles sont comprises entre 450 et 550 mm de pluie par an.
Par ailleurs, une grande hétérogénéité des sols est présente, et l’on retrouve environ une dizaine de type de sols et sous-sols : Argiles, Calcaires, Schistes, Grès, Granites, Marnes, Loess et Lehms, colluvions, volcaniques, sédimentaires…Ceci est dû à une constitution géologique très ancienne. Il y a 150 Millions d’années environ, la mer recouvrait le fossé Rhénan. Sur le socle d’origine, dur et composé de granit, se sont déposés des sédiments. Puis, des failles sont apparues et, par mouvements géologiques intenses il y a environ 50 Millions d’années, le plateau rhénan s’est effondré. Ceci à fait apparaître les montagnes vosgiennes et alémaniques (Forêt Noire), mais également différentes strates géologiques qui composent aujourd’hui les différents types de sols alsaciens [5](figure 3). Ces failles sont importantes dans le morcellement du vignoble actuel, certains vignerons y faisant d’ailleurs référence dans certaines cuvées (Clos de la Faille, d’Albert Mann [10], par exemple).



Coupe géologique actuelle du fossé Rhénan. Les failles géologiques ont causé l’effondrement de la plaine d’Alsace ce qui aura permis de créer ce relief vallonné et symétrique de part et d’autre du Rhin. On aperçoit les différentes strates géologiques, organisées de façon séquencées, qui sont la conséquence ce cet effondrement.

De même, l’encépagement mêle des cépages non spécifiques à cette région, tels que le Pinot Noir pour les vins rouges et les Crémants, le Pinot Blanc, le Muscat à des cépages plus typiques de cette région : Riesling, Sylvaner, Gewurztraminer, Pinot Gris (ex Tokay)…Pour complexifier encore un peu ceci, les Gewurztraminer, Muscats, Pinot Gris et Rieslings peuvent être vinifiés en Vendanges Tardives ou Sélections de Grains Nobles [11], avec un cahier des charges spécifique et une teneur en sucre résiduel maximale propre à chaque cépage. Cette gestion des sucres résiduels est délicate à appréhender pour le consommateur, car même pour des vins que l’on qualifiera de sec, il pourra y avoir jusqu’à quelques dizaines de grammes de sucre par litre. Ainsi, certains vignerons indiquent par une échelle de sucrosité sur la contre-étiquette le ressenti que l’on devrait percevoir à la dégustation (figure 2), ce qui permettra d’avertir le dégustateur et de prévoir un accord mets/vins en conséquence.
Enfin, autre singularité alsacienne, la bouteille de type « Vin du Rhin » ou « flûte » alsacienne (figure 2), bouteille typique de la région, de forme fine et allongée [1](hauteur totale égale à 5 fois le diamètre de la base, et dont la hauteur de la partie cylindrique est égale au tiers de la hauteur), est obligatoire pour tout vin d’Alsace et dont la mise en bouteille doit elle aussi être pratiquée dans les départements du Bas Rhin et du Haut Rhin [1].

1.3. Kaysersberg-vignoble (ex-Kientzheim) : une histoire de vigne
L’Alsace porte en son sein de nombreux atouts, tant d’un point de vue touristique, que viticole. Kientzheim (figure 4), coordonnées GPS : 48° 08’13’’ Nord et 7° 17’12’’ Est, situé dans le département du Haut Rhin (68) petit village d’un peu moins de 750 âmes [6] en est un. Ce village est situé en plein cœur de la route des vins, et à quelques kilomètres seulement au nord-est de Colmar.



Kienthzeim (depuis rattaché à Kaysersberg), commune où est située le Grand Cru Schlossberg, vue du ciel ou des vignes. Au centre, le blason de la ville représentant un ours, longtemps présent dans les forêts alentour, datant du XVème siècle. A droite, quelques maisons à colombage, typiques des bourgs historiques alsaciens.

Kientzheim, dont le nom a évolué plusieurs fois au fil des siècles, est une ancienne cité médiévale, dont les remparts ceignent encore entièrement la ville, chose unique en Alsace, et dont les douves sont toujours alimentées par la Weiss, de façon artificielle. Son architecture d’aspect traditionnel et à la forte typicité est très bien préservée. Quelques monuments (figure 5) peuvent attirer l’œil parmi lesquels :
- L’église Notre Dame des Douleurs, qui renferme en son sein la tombe de Lazare de Schwendi, général de Charles Quint, et dont la légende lui attribue le rapport en Alsace du Pinot Gris de Hongrie.
- Ancien Château de Schwendi (XVIème siècle), siège du Musée du vignoble et des vins d’Alsace, mais également de la confrérie de Saint Etienne (rien à voir avec la ville au fameux maillot vert !!!).
- Les remparts entourant la ville, datant des XVème aux XIXème siècles.
- La fontaine en grès rose, qui porte honneur au vin [6].



Des monuments à voir à Kienthzeim : le Château de Lupfen-Schwendi (XVIème siècle, en haut à gauche), siège de la confrérie de Saint Etienne, les remparts du moyen-âge (la porte Lalli, en bas à gauche, et la tour des Fripons, en bas au centre, du XVème siècle), et la fontaine en grès rose, sur la place du Lieutenant Dutilh, installée en 1984, et représentant la vigne et les vins d’Alsace.

A ne pas confondre avec Kintzheim, un peu plus au nord et siège du rand Cru Praelatenberg, Kientzheim est située dans une vallée au pied du col du Bonhomme, massif vosgien, et d’une rivière : la Weiss (encore une fois, rien à voir avec la chocolaterie implantée à Saint Etienne !), qui coule à 500 mètres au sud de la ville. Kientzhiem est devenu depuis le 01 Janvier 2016 commune déléguée de la commune nouvelle de Kaysersberg-vignoble [12], cette dernière regroupant sous la même entité les communes de Kaysersberg (figure 6), Kientzheim et Sigolsheim.



Village de Kaysersberg, avec son église au clocher de cuivre au premier plan, vu du Château du Schlossberg (photo). Reprographie du Château du Schlossberg, en aquarelle, par Alfred Selig.

Les Grands Crus Furstentum, Mambourg et Schlossberg font donc partie désormais de la même commune, complété par certains lieux-dits tels que l’Altenbourg ou le Vogelgarten par exemple. Le Grand Cru Marckrain, lui, est à cheval sur Bennwihr. Toutefois, le Schlossberg est intégralement situé sur l’ex commune de Kientzheim [6].
Fort de 220 hectares de vignobles environ, dont les 2/3 sont situés en coteaux bien exposés (souvent Sud, ou Sud Est), Kaysersberg-vignoble est une ville vigneronne. Plusieurs domaines sont situés sur la commune, dont le prestigieux domaine Weinbach [13] qui a permis, entre autres, d’asseoir la renommée des vins produits sur cette commune, et qui possède 10% de la surface du Grand Cru Schlossberg, planté à 85% de Riesling. Par ailleurs, on retrouve également une congrégation bachique : la confrérie de Saint Etienne (figure 7), l’une des plus anciennes de France, dont l’un des objectifs majeurs est évidemment la promotion des vins d’Alsace [14].



Les Confrères de Saint Etienne, vêtus de leur robe traditionnelle. Le Château de Schwendi, à Kientzheim (photo de droite), en est le siège depuis 1973.

2. Les Grands Crus
Au nombre de 51 depuis 2007, le dernier intronisé étant le Kaefferkopf à Ammerschwihr [6], ils sont reconnus chacun en appellation depuis 2011 [1]. Auparavant, une seule appellation Alsace Grand Cru recouvrait l’ensemble de ceux-ci. Leur surface totale maximale peut représenter environ 1700 ha, pour une surface moyenne de 32,91 ha (de 3 à 80 ha), répartis sur une quarantaine de communes traversées par la route des vins. Leur production est faible, environ 45000 hl [3], soit 4% de l’ensemble des vins, et censés représenter le summum de cette région.
Ils sont situés sur des terroirs qualitatifs, précisément délimités, et leurs critères de productions sont clairement spécifiés, précisés et légiférés dans un cahier des charges homologué par décret. Chaque Grand Cru possède un couple sous-sol / sol spécifique. Ainsi, avec une bonne dizaine de sols différents, l’Alsace est une véritable mosaïque.
Par ailleurs, ils sont globalement situés sur une ligne verticale Nord – Sud, en coteaux parfois très abrupts, jusqu’à 68% pour le Rangen à Thann (figure 1), compris entre 200 et 400 mètres d’altitude, bordés par le massif vosgien à l’est et la plaine qui rejoint le Rhin à l’ouest. Leur exposition est préférentiellement Sud, ou Sud Est. Le climat est globalement continental, avec une des plus faibles pluviométries de France.

2.1. Le Schlossberg : son histoire



Extrait tiré de la Topographie Complète de l’Alsace par Martin Zeiller et Matthäus Merian, datant de 1663 [7]. On retrouve les villages fortifiés de Kientzheim (au premier plan) et de Kaysersberg (au second plan), dominé par le Château du Schlossberg sur le coteau. Entre les deux villages ceints de remparts, on aperçoit, traversé par la Weiss, le hameau du Weinbach, qui donnera le domaine éponyme, toujours en place à cet endroit actuellement.

La vigne a été plantée en Alsace il y a de nombreux siècles. Le terroir du Schlossberg, en tant que lieu-dit, était déjà mentionné au XVème siècle. Les nombreuses parcelles étaient délimitées par des murets, construits au moyen âge, par des bâtisseurs venant du Val d’Aoste.
Ethymologiquement parlant, le « Schlossberg », signifie le Château (Schloss) sur la montagne ou colline (Berg), et ceci est parfois représenté sur les étiquettes de certains producteurs (figure 8). Sur ce coteau escarpé se trouve, en effet, un vieux château édifié dans les années 1200 pour barrer les routes venant de Lorraine [15]. Doté d’une tour imposante (les murs atteignent jusqu’à 4 mètres d’épaisseur !) l’un des plus anciens donjons rond d’Alsace est facilement reconnaissable et trône au milieu du vignoble, tel un phare en pleine mer, et offre un point de vue splendide, à qui s’y aventure, sur la ville de Kaysersberg et sur la vallée de la Weiss.



Vestiges des remparts du Château du Schlossberg, avec sa tour facilement reconnaissable. En haut à droite, la colline du Schlossberg représentée graphiquement sur l’étiquette du Grand Cru du domaine Christian & Audrey Binner. En bas, le Château stylisé présent sur l’étiquette du Grand Cru du domaine Jean Marc Bernhard.

Dès l’entre deux guerre, les viticulteurs de Kaysersberg et de Kientzheim s’étaient mis d’accord pour s’astreindre à certaines conditions de production, ce qui amena à la création de l’AOC Alsace par ordonnance en 1945. Puis, 30 ans plus tard, un décret créait l’appellation Alsace Grand Cru et consacrait le Schlossberg. Ainsi, celui-ci devenait donc le premier et seul Grand Cru d’Alsace jusqu’en 1983, ou un premier ajout de 24 Grands Crus eût lieu. S’ensuivit en 1992 une adjonction de 25 Grands Crus supplémentaires, pour finir en 2007 avec l’ascension du Kaefferkopf à ce niveau de hiérarchie [1].

2.2. Le Schlossberg : son terroir
Le terroir est une notion floue, et qui prête régulièrement à discussion. Nous allons nous intéresser à ces caractéristiques géologiques, climatiques et ampélographiques. Ces 3 composantes ont permis d’encadrer le travail de l’homme au sens général, par un cadre légal.

2.2.1. Le Granite, pierre angulaire du Schlossberg
Situé à 8 kilomètres de Colmar, le Schlossberg est le plus étendu des Grands Crus alsaciens, juste au-dessus du Kaefferkopf, et à l’Ouest du Furstentum. Sa superficie totale représente 80,28 ha se divisant en 2 îlots. Le premier, étiré de façon longitudinale, sur la colline du Bixkoepfel et bordant la Weiss est exposé Sud, et représente plus de 80 % du Grand Cru. Le second, en forme de dent, est légèrement plus au Nord Est, et les vignes sont faces au levant, plein Est (figure 9). Son vignoble à la forte déclivité, naturellement enherbé, est constitué de terrasses (plus de 1000 mètres de murs de soutiens ont été édifiés au fil des siècles et sont restaurés patiemment). Blotti sur les collines sous-vosgiennes, son altitude est comprise entre 230 et 430 mètres, ce qui en fait un coteau solaire et chaud.



Cartes représentant les deux parties du Grand Cru Schlossberg, tant d’un point de vue de la superficie que de la déclivité. En bas, une photo aérienne planifiée (google maps), au centre, un extrait d’une carte avec courbe de niveau, et en haut, une représentation en 3D (google earth).

Son sol, peu profond, repose sur une même unité géologique, qui est essentiellement granitique. Le Grand Cru Schlossberg n’est pas le seul dans ce cas, imité en cela par les Grands Crus Brand, Frankstein, Gloeckelberg, Kaefferkopf, Praelatenberg, Sommerberg, Wineck Schlossberg et le Winzenberg [16]. Ces types de sols se trouvent aux alentours de Colmar, à Ribeauvillé, de Kintzheim à Dambach, pour se finir à Andlau, au Nord. L’ensemble de cette zone correspond à peu près à la partie centrale du vignoble alsacien (figure 10).



A gauche, représentation géographique des terroirs granitiques, qui s’étend du Sud de Colmar à Andlau, au Nord. En haut, deux représentations de granite. Au centre, un schéma expliquant l’altération et la décomposition de la roche granitique sous l’action de l’eau. A droite, coupe du sol granitique du Grand Cru Schlossberg, avec un aspect sableux et fin sur le haut et un ensemble plus compact et grossier en profondeur.

Cette roche d’origine éruptive ou magmatique, que l’on considère généralement comme dure, a une facile tendance à s’éroder en surface, sous l’action de l’eau et de la dépressurisation [17]. Il se décompose alors en cristaux de quartz, micas et feldspath, formant un sable grossier (supérieur à 50 microns) de faible profondeur (de 30 à 40cm, jusqu’à 125 cm maximum) que l’on appelle arènes granitiques. Ces différents composants apportent les minéraux (potassium, calcium, magnésium, sodium, phosphore, fluor mais également de l’aluminium, du fer…). La rétention d’eau est faible, le sol est acide (pH compris entre 6,1 et 6,9) [5]. Le sol en bas de coteau est plus épais, plus gras et plus fertile, dû au lessivage érosif, qu’en pleine pente, ou le sol est peu profond et retient mal l’eau.

2.2.2. Une climatologie adaptée
Le climat présent sur le Schlossberg est marqué par une faible pluviométrie [18], se situant aux alentours de 500 mm par an, essentiellement de mai à octobre (figure 11). Le massif vosgien joue le rôle de barrière naturelle, protégeant le vignoble des courants de précipitations hydriques et éoliens venant de l’Ouest et du Nord.
La température moyenne annuelle est d’environ 10°C, avec des hivers froids et des étés relativement chauds, secs et ensoleillés, les épisodes caniculaires étant marginaux (températures maximales moyennes inférieures à 30°C). L’ensoleillement moyen est de 1725 heures annuelles. Il s’agit donc d’un coteau plutôt solaire et chaud.



A gauche, une carte représentant la pluviométrie moyenne annuelle sur le vignoble alsacien. En haut à droite, une coupe schématique représentant la barrière naturelle qu’est le massif vosgien pour le vignoble alsacien. Au centre et en bas à droite, graphiques représentant l’ensoleillement, les températures moyennes (hautes et basses) et la pluviométrie relevées à la station météorologique de Colmar.

Par ailleurs, le Schlossberg se trouvant à la sortie d’une combe et débouchant sur la plaine du Rhin, les courants aériens de flux Ouest, dominant, venant de la Vallée du Kaysersberg permettent une ventilation optimale du vignoble. Ils sèchent et se réchauffent pour arriver sous forme de Foehn, assurant une maturation lente des raisins et concourant également à préserver un état sanitaire sain.
En fonction de ces données climatologiques, si l’on devait établir un classement des 20 derniers millésimes, on pourrait obtenir ceci:
XXXXX Année Exceptionnelle : 2010, 2007, 2000
XXXX Grande Année : 2014, 2012, 2008, 2005, 2004, 2001
XXX Bonne Année : 2011, 2009, 2003, 1999, 1998
XX Année Moyenne : 2006, 2002, 1998, 1996
X Petit Millésime : 2013, 1997

2.2.3. L’ampélographie
Les cépages autorisés sont le riesling B, le gewurztraminer Rs, le pinot gris G, et trois types de muscats : à petits grains B, Rs et Ottonel B [5]. Le cépage roi sur ce Grand Cru Schlossberg est néanmoins le Riesling (figure 12). Il est planté en majorité, à hauteur de 76%, ce qui en fait le gold standard de ce Grand Cru. Les autres cépages autorisés sur ce terroir sont le Gewurztraminer (13%), suivi du Pinot Gris (10%), le Muscat ne représentant qu’une part marginale avec 1% de l’encépagement recensé [5]. Ils sont généralement cultivés en bas de coteaux. Les vendanges sont manuelles.



Les quatre cépages autorisés sur le Grand Cru Schlossberg avec, de gauche à droite : Gewurztraminer, Riesling, Muscat, Pinot gris.

La richesse minimale en sucre (en g/L de moût) est de 193 pour le gewurztraminer et le pinot gris (titration alcoométrique volumique naturelle minimale à 12,5%) et de 168 pour les autres cépages (11% de titration alcoométrique minimale). Si besoin, la chaptalisation est autorisée dans la limite de 0,5% vol. pour les vins issus de gewurztraminer et pinot gris (sans dépasser un titre alcoométrique maximal de 15%) et de 1,5% vol. pour les autres cépages (sans dépasser une titration alcoométrique maximale de 14%).
Il est possible, pour chacun d’entre eux, de les décliner en Vendanges Tardives ou Sélections de Grains Nobles. Les raisins seront alors récoltés en surmaturité lors des grandes années, et par tries successives des grains atteints de Botrytis cinerea pour ce qui concerne les Sélections de Grains Nobles, et sera bien évidemment dépendant des qualités intrinsèques des millésimes. Les richesses minimales en sucres sont alors de 257 (Vendanges Tardives) et de 306 (Sélections de Grains Nobles) pour le gewurztraminer et le pinot gris, et de 235 et 276 pour le riesling et les muscats. Un élevage minimal de 18 mois est obligatoire pour ceux-ci. La chaptalisation est interdite.

2.3. Le Schlossberg : caractéristiques techniques
Les différentes caractéristiques historiques, géographiques, géologiques et climatiques, ont permis de propulser le Schlossberg au rang de Grand Cru en 1975. Il en fût d’ailleurs le précurseur, nous l’avons vu, et répond actuellement au Décret n°2011-1373 du 25 Octobre 2011 [1].

2.3.1. Le cahier des charges législatif
Un cadre législatif [5] recense les 51 Grands Crus alsaciens. Concernant le Schlossberg, voici ces principales caractéristiques :
- L’aire de production est située exclusivement sur la commune de Kientzheim
- La mise en bouteille se fait localement, dans la « flûte ».
- Les cépages retenus ont été vu le paragraphe précédent.
- La vigne est palissée en espalier.
- La densité minimale de plantation est égale à 4500 pieds /ha.
- La charge maximale moyenne à la parcelle est fixée à 10000 kg/ha.
- Le rendement maximal est de 55 hL/ha.
- L’écartement sur le rang est compris entre 0,75 et 1,5 mètre, et entre rangs ne peut être supérieur à 2 mètres.
- La taille est en guyot simple ou double, avec 10 yeux francs/m2 au sol (gewurztraminer) ou 8 yeux francs/m2 au sol (autres cépages).
- Les vendanges sont manuelles.
- L’appellation ne peut être obtenue qu’après la troisième vendange pour les jeunes vignes.
- Un élevage jusqu’au premier Juin suivant la récolte est obligatoire, et jusqu’au premier juin de la seconde année suivant la récolte pour les Vendanges Tardives et Sélections de Grains Nobles.
- L’irrigation est interdite.

2.3.2. Les caractéristiques organoleptiques
Au vue des différentes particularités caractérisant ce terroir spécifique qu’est le Grand Cru Schlossberg, quels sont les traceurs susceptibles d’être retrouvés dans ces vins ?
A tout seigneur, tout honneur. Les Rieslings, sur ce qui est pour eux un terroir de prédilection, sont volontiers racés : aériens, élancés, droits et rectilignes. Ils savent rester frais, salins et salivants, avec généralement une pointe d’acidité affirmée et de fins amers, ce qui peut leur conférer une structure tendue, longue, pointue et tranchante. Une certaine finesse en jeunesse est également remarquable, la minéralité ne se retrouvant généralement qu’après quelques années de garde, ce qui complexifiera le vin.
D’un point de vue aromatique, ils présentent généralement des arômes d’agrumes (citron, citron vert, pamplemousse, d’orange…), volontiers accompagné de leurs zestes, mais aussi de fruits jaunes. Une composante florale peut également être ressentie. Des sensations minérales (aspect iodé, pierreux…) peuvent également se percevoir.
Ils sont globalement très expressifs, et ce, dès leur prime jeunesse [19], ce sont de magnifiques vins de gastronomie, dont les accords avec les poissons nobles ou crustacés, volontiers accompagnés de sauces aux agrumes dans leur jeunesse, ne sont plus à démontrer. Après quelques années de garde, ils s’accordent avec des poissons ou volailles pochées, à la crème, poêlées ou grillées. D’ailleurs, lors du repas célébrant les 60 ans de règne d’Elisabeth II, c’est un Grand Cru Schlossberg cuvée Sainte Catherine du Domaine Weinbach [20] qui avait accompagné le Coronation Chiken et un saumon fumé au Lapsang Souchon, élaboré par le chef triplement étoilé Heston Blumenthal [21] !
Les autres cépages que sont le Pinot Gris ou le Gewurztraminer sont fins, aériens, élégants et moins opulent que ceux dont l’origine est marno-calcaire, avec généralement une grande pureté aromatique. Les Pinots Gris s’accommodent bien de volailles. Les Gewurztraminer s’allient eux, avec les fromages, les desserts. Ces deux cépages aromatiques et aux connotations épicées se marient très bien également des foies gras et des cuisines asiatiques.

Notes et Références
[1] : www.legifrance.gouv.fr
- Loi n° 2015-29 du 16 janvier 2015 relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral.
- Loi n° 72-628 du 5 juillet 1972 relative à la commercialisation des vins à appellation d'origine contrôlée " Vin d'Alsace " ou " Alsace ".
- Décret du 20 novembre 1975 relatif à l’appellation alsace grand cru, publié au JORF du 25 novembre 1975.
- Décret du 23 novembre 1983, relatif à l’appellation d’origine contrôlée « Alsace Grand Cru ».
- Décret du 17 décembre 1992 relatif à l’appellation d’origine contrôlée « Alsace Grand Cru ».
- Décret du 12 janvier 2007 modifiant le décret du 24 janvier 2001 relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Alsace Grand Cru ».
- Décret n° 2011-1373 du 25 octobre 2011 modifiant l'ordonnance n° 45-2675 du 2 novembre 1945 relative à la définition des appellations d'origine contrôlées des vins d'Alsace et homologuant les cahiers des charges des appellations d'origine contrôlées « Alsace » ou « Vin d'Alsace » et « Crémant d'Alsace » et des cinquante et une appellations « Alsace grand cru ».
- Ordonnance n°45-2675 du 2 novembre 1945 relative à la définition des appellations d’origine des vins d’Alsace.
- JORF du 03 Juin 1959, texte 5606.
- JORF du 11 Juillet 1971, page 06872.

[2] : www.lemonde.fr
[3] : www.dico-du-vin.com
[4] : www.route-des-vins-a...
[5] : www.vinsalsace.com
[6] : www.wikipedia.org
- vignoble d’alsace
- Kientzheim
- Schlossberg (Grand Cru)
- Kaefferkopf

[7]: www.commons.wikimedi...
[8] : www.20minutes.fr
[9] : www.marceldeiss.com
[10] : www.albertmann.com
[11] : www.vinsvignesvigner...
[12] : www.haut-rhin.gouv.fr
[13] : www.domaineweinbach.com
[14] : www.confrerie-st-eti...
[15] : www.chateaux-forts-d...
[16] : www.alsace-vins.net
[17] : France Benoît, Grand Atlas des vignobles de France, Paris, Editions Solar, 2008, 322 p., p. 146
[18] : www.meteofrance.com
[19] : www.alsace-vignoble.net
[20] : www.avis-vin.lefigar...
[21] : www.lexpress.fr

Flo (Florian) LPV Forez
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11 Mai 2016 20:24 #13

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CR: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru? (partie 2)

3. La Dégustation
Les critères de sélection de ce premier terroir commun ont été énoncés dans l’introduction de ce document. Un terroir de noble origine, dont les bouteilles ont plutôt bonne réputation, se trouvant assez facilement et ce, pour un coût raisonnable, sont les premières caractéristiques du Grand Cru Schlossberg. Mais qu’en est-il dans le verre ? Pour ce faire une idée la plus précise possible, il fallait essayer de réunir un panel le plus grand possible, tant en nombre de participants, que de bouteilles ouvertes et de millésimes explorés, afin de lisser au plus possible les impressions et de pouvoir dégager de façon la plus précise et objective possible les grandes tendances des vins issus de ce terroir.

3.1. Le « Cahier des charges » de cette dégustation
Tout d’abord, il fallait simplement goûter des cuvées issues de ce Grand Cru, dans un laps de temps imparti (du 16 Mars 2016 au 08 Mai 2016) et me faire parvenir le compte-rendu de dégustation. Celui-ci devait être complété de toute information utile (aération préalable éventuelle et durée de celle-ci, bouteille bue à l’aveugle ou non…).
Il n’y avait, par ailleurs, aucune condition de millésime, de producteur ou de cépage, pour participer. Chaque dégustateur, inscrit sur LPV, n’était aucunement limité dans le nombre de bouteilles à déguster.
Enfin, à ceci, il était demandé de noter le vin dégusté selon cette grille :

- Médiocre (<10)
- Moyen (10)
- Passable (11)
- Assez Correct (12)
- Correct (13)
- Assez Bien (14)
- Bien (15)
- Très Bien (16)
- Excellent (17)
- Exceptionnel (18)
- Grand (19)
- Mythique (20)


3.2. Les chiffres

Ce premier thème du terroir commun aura été, de mon point de vue, une franche réussite. Jugez en par vous-même (tableau 1 et tableau 4):

* 6 domaines testés (Jean Marc Bernhard, Audrey & Christian Binner, André Blanck & ses fils, Bott Geyl, Albert Mann et Weinbach).
* 19 bouteilles goûtées.
* 10 millésimes, couvrant une quinzaine d’années: de 2014 à 1999
* 34 Comptes rendus
* 22 dégustateurs auront participé à cette thématique du Grand Cru Schlossberg (Icetayer, Tomy63, Kalmah, Psylo, Luc Javaux, Flolevben, Vinozzy, Vaudésir, Lbb contact, Martinez, A spurs fan, Louis_, Nico co, David Chapot, Jean-Bernard, Dandy, Cédric42120, Whogshrog43, Hopla67, Stéphane M, BoiPaKeDeLo, et moi-même Frisette)

Par ailleurs, j’ai reçu de nombreux mails d’encouragements dans cette démarche, et cela aura été une source de motivation supplémentaire.

3.3. Les biais

Un des premiers biais de cette enquête aura concerné la durée. En effet, je n’aurai recueilli que les commentaires de dégustation ayant été déposé, ou m’ayant été communiqué, dans un intervalle de 2 mois, de mi-mars à début mai 2016. Je remercie néanmoins les personnes (Vaudésir et Tomy63) m’ayant envoyé des comptes rendus de dégustation plus anciens, qui n’auront au final, pas été inclus.

Un autre biais concerne les millésimes étudiés. Il en ressort que la majorité des vins (58%) ont été bus sur la jeunesse (moins de 5 ans), et seules 4 bouteilles dégustées ont plus de 10 ans (21%).

De même, sur la quarantaine de producteurs proposant une cuvée du Grand Cru Schlossberg, seuls 6 différents auront été goûté. Bien que l’échantillonnage soit varié et prenne en compte des domaines « stars » (Weinbach, Mann), des « valeurs sûres » (Bernhard, Bott Geyl), ou des vignerons de moindre notoriété (Binner, Blanck), une exhaustivité ne pourra être proclamée.

Par ailleurs, seul un compte-rendu traite d’un cépage différent du riesling, et concerne un gewurztraminer. Tous les vins goûtés ont la connotation d’être des vins blancs tranquilles secs (même si certains ont présenté quelques sucres résiduels). Il n’y a pas eu de dégustation de vendanges tardives ni de sélections de grains nobles, comme cela aurait pu être autorisé.

Enfin, la relative faiblesse du panel rend les différents résultats et moyennes obtenus, de faible significativité. Plus qu’une généralité, il faudra interpréter ces différents chiffres avec prudence car, par manque de puissance, ils sont plutôt le reflet de tendances à un instant T, et pour lesquels il faudra toujours avoir en tête les différents biais que je viens de présenter.

3.4. Les Comptes Rendus

Pour plus de lisibilité, les Comptes Rendus sont classés par millésime, du plus récent au plus ancien.

2014 :

Frisette : Domaine André Blanck & ses Fils, Alsace Grand Cru Schlossberg (Gewurztraminer) 2014
Ouverture immédiate, Bouchon RAS.
La robe est jaune d’or. Le nez est typique du cépage : rose, litchi, senteurs de parfumerie (dans un sens plutôt noble). En bouche, on retrouve un vin rond, gras, ample, plutôt élégant. La matière est riche et confortable, portée sur les fruits à chair jaune : pêche notamment. En seconde partie de bouche arrive un vrai côté épicé sur le gingembre, un léger poivré. La finale est fraîche, sur la menthe et la chlorophylle, de moyenne longueur, mais surtout un peu déséquilibrée à l’ouverture, par des amers un peu imposants et pas très nets. On notera que bue sur 4 jours, cette bouteille deviendra de plus en plus précise. Une impression de sucrosité (je ne connais pas la teneur en sucres résiduels, mais est connoté comme doux/médium sur la contre étiquette) est présente et contribue à ce côté confortable, sans toutefois tomber dans la lourdeur. Ce vin est au total Bon (15/20).

Kalmah : Domaine Jean Marc Bernhard, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), 2014 (dégustation au domaine)
Nez complexe sur la mangue, les fleurs. La bouche est moins sexy que le Wineck Schlossberg, mais c’est toujours magnifique. Finale d’abord légèrement citronnée et minérale. Grande longueur. J’ai été moins convaincu que l’autre (le Wineck Schlossberg). Les deux sont de magnifiques vins de gastronomie. (16/20)

Vaudésir: Domaine Jean Marc Bernhard, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling) 2014
Robe d'un jaune éclatant, nez intense de citron mur et de fraîcheur mais assez monolithique pour l'instant, bouche dense, belle matière et énergique toujours sur ce citron, quelques notes fumées, belle tension finale épicée sur le poivre et le gingembre, la meilleure bue (aucune au même stade) de ce domaine. TB+(16,5), à regoûter avec un peu plus de bouteille pour avoir un avis plus complet.

2013 :

Icetayer : Domaine Albert Mann, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), 2013
Robe assez claire. Au nez il n'y a pas de doute, c'est du riesling! Avec ce côté pétroleux/terpénique sans que ça soit outrancier à mon goût. Au contraire ici c'est classe et frais avec des notes d'agrumes, mais aussi de fruit de la passion. C'est gourmand et élégant à défaut d'être encore très complexe. En bouche j'adore, la matière est ample, gourmande grâce aux 20g de sucre, ça rempli bien la bouche tout en étant parfaitement équilibré. En fin de bouche, la tension amène un coup de peps pour nettoyer le palais. Finale correcte sans être fantastique. Je trouve ça absolument excellent (17/20), ça se boit comme du petit lait. Un vin évident! De là à savoir si le terroir parle sur cette bouteille, j'en suis bien incapable. Mais surement le vigneron oui, tellement c'est bien fait !

tomy63 : Domaine Albert Mann, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), 2013
Couleur paille, nez expressif, très légèrement marqué pétrole et résine, mais surtout beaucoup de fruits, agrumes, pêche, quelques fruits exotiques dans le fond. La bouche est très « facile » avec ses 20 grammes de résiduel, c’est plein de fruits comme au nez, il manque un peu de tension et de longueur pour en faire un grand vin (effet 2013 ?) mais on se régale. TB (16/20)

2012 :

Frisette : Domaine Jean Marc Bernhard, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), 2012
Ouverture immédiate. Bouchon liège RAS.
La robe est jaune pâle. Le nez est puissant, très légèrement soufré et amère, avec d’évidentes notes terpéniques, d’écorce et de zests d’agrumes (notamment de citron vert). En bouche, on retrouve une attaque tranchante, vive, avec une bouche élancée. L’aromatique est portée sur les zests d’agrumes, le citron, le citron vert, avec de subtiles notes florales (lys). On retrouve une matière riche (quelques sucres résiduels ?), sur les fruits à chair jaune. La finale saline, est longue, traçante, droite, sèche et salivante, soutenue par de très beaux amers. Il s’agit d’un Très Bon à Excellent vin (16,5/20), encore jeune, mais dont l’accord avec le tartare de saumon est très réussi.

Frisette : Domaine Jean Marc Bernhard, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), 2012 (LPV Lyon 2)
La robe est jaune dorée, plus évoluée que le Wineck Schlossberg du même producteur et du même millésime, bu en parallèle. Le nez est puissant, sur le rhum, le raisin. La bouche est puissante, assez enveloppante et concentrée. On retrouve un côté miellé, épicé avec un peu de coing. La longueur est grande. Il accompagne très bien le barbu et son fenouil cru/cuit. Un vin de gastronomie que je goute complètement différemment de la fois précédente. Bon à Très Bon (15,5/20)

Lbb.contact: Domaine Jean Marc Bernhard, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling) 2012 (LPV Lyon2)
Couleur paille claire un peu dorée. Le nez est différent des précédents, beaucoup plus sur le fruit (raisin), le miel et les fleurs. En bouche la matière est belle, là c’est complexe avec un tout petit peu de terpènes, des fruits blancs et jaunes, du citron quand même et des épices douces. C’est plus rond et assez concentré (que le Wineck). Très Bien, un beau vin même si je lui préfère la tension du Wineck. 17,5/20

A spurs fan: Domaine Jean Marc Bernhard, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling) 2012 (LPV Lyon2)
Au nez et en bouche, je retrouve des notes de noisette et de fruits jaunes. De la matière mais contrebalancée par une fraîcheur bienvenue. Manque un peu de tension à mon goût. (14/20)

Louis_: Domaine Jean Marc Bernhard, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling) 2012 (LPV Lyon2)
Le nez est délicat, plus sur la finesse que sur l'intensité, évolué et complexe. Ça semble plus vieux qu'un 2012. Derrière la peau de citron, du doux et du rond: miel, fruits secs. Un peu de pétrole, peu de minéralité. La bouche est ample et délicate, équilibrée, de la longueur. Très Bien (16/20)

Nico co : Domaine Jean Marc Bernhard, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling) 2012 (LPV Lyon2)
Nez miélé, on retrouve de légères notes boisés. La bouche est ronde, avec une belle trame acide qui vient équilibrer la rondeur. Finale sur l’amertume. Un joli vin. 16/20.

Lbb.contact: Domaine André Blanck & ses Fils, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling) 2012 (LPV Lyon 2)
Couleur citron claire avec des reflets saumonés. Le nez ne trompe pas pour le cépage : c’est terpénique, fin et appétent. En bouche ça attaque sur le caoutchouc au citron. On trouve aussi des fruits exotiques verts et légers. La finale est assez longue et plutôt fumée. Belle acidité qui lui va bien. Bien+ (15,5/20), simple mais efficace !

Louis_: Domaine André Blanck & ses Fils, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling) 2012 (LPV Lyon 2)
Le nez est gras et extrêmement pétrolé avec déjà des touches d'évolution. Il évoque le citron et le pamplemousse. La bouche est extrêmement vive, ce vin est structuré par l'acidité ; belle longueur sur le fruit. La bouche est cependant pour moi trop acide et déséquilibre ce vin. Assez Bien (14/20).

Frisette : Domaine Weinbach, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), Clos des Capucins 2012
La robe est jaune claire. Le nez est immédiatement pétrolé, sur le plastique, puis les agrumes (citron, citron vert) et leurs zests. En bouche, on retrouve une grosse attaque acide, avec une matière droite et tendue, assez pure. L’aromatique fait ressortir les zests de citron vert, et un peu de poudre à canon/mèche. La finale est longue, sèche et salivante, sur le gravier humide, avec une amertume assez puissante, légèrement grillée, faisant encore une fois évoquer les zests d’agrumes. Très Bon à Excellent (16,5/20) pour l’instant. Il faut veiller à être prudent quant à la température de service (< 12°C), qui détend le vin et le ramolli à température supérieure (problème qui s’était posé sur cette cuvée en 2009, servie lors d’une session avec LPV Lyon2).

2011 :

Frisette : Domaine Bott Geyl, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), 2011 (LPV Forez)
Carafage 2 heures.
La robe est jaune claire. Le nez est citronné avec un léger côté terpénique. La bouche est puissante avec une belle acidité. Il présente une grosse matière, très fluide et déliée. On retrouve les zests d’agrumes, puis un peu d’exotisme (ananas). L’équilibre est bon, avec une belle amertume sur la longue finale citronnée, qui lui apporte de la fraîcheur. Au total, il s’agit d’un Bon à Très Bon vin (15,5/20), bien propre sur lui mais peut-être un peu simple actuellement (marqueur du millésime ?). Il est en tout cas facilement accessible, mais manque un peu de folie. Bel accord avec le tartare de Saint Jacques au citron vert et baies roses.

Jean-Bernard : Domaine Bott Geyl, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), 2011 (LPV Forez)
Bue à l’aveugle.
Le nez me fait partir immédiatement sur un riesling avec sa note minérale, terpénique.
La bouche est grasse, l’acidité haute mais très enrobée, ce qui donne un équilibre assez pépère. La finale est portée par l’acidité et un peu d’amertume (zest, citron vert). Un vin sympa, bien fait, qui manque un peu de personnalité de mon point de vue.

Cédric42120 : Domaine Bott Geyl, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), 2011 (LPV Forez)
Bu à l'aveugle. Nez séduisant, fruité sur un panier de fruits (pomme verte, citron, pêche) agrémenté de notes de plantes médicinales et d'une touche florale Bouche ronde, fruitée, juteuse et légèrement acidulée. Persistance sur une pointe citronnée. J'ai trouvé ce vin agréable, d'une belle rondeur aromatique. Pas vu venir le riesling, et encore moins un riesling de terroir. J'étais plus sur un chardonnay type St Aubin, Montagny. Bien aimé tout de même mais déçu au final à la découverte de l'étiquette. Bien + (15,5/20)

Dandy : Domaine Bott Geyl, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), 2011 (LPV Forez)
J'ai trouvé le nez assez curieux. Au nez: des notes d'agrumes (citron vert) et assez minéral. Bouche moyennement complexe mais sensation d'un vin bien fait, très accessible avec une persistance saline agréable en finale. Bien (15/20)

Whogshrog43: Domaine Bott Geyl, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), 2011 (LPV Forez)
Un nez expressif mais "lourd", chaleureux, qui me donne un sentiment de boisé peu noble où percent de belles notes de citron vert et de zeste d'agrume. En bouche la matière est belle, cylindrique, huileuse mais dès la seconde partie de bouche des amers presque dissociés peu nobles (faisant penser au bois vert) interviennent avec des notes réglissées, presque brulées qui me font penser encore une fois à la chauffe de la barrique. Bref au diapason du nez, lourd, manquant de finesse...je suis clairement passé à côté. Passable (11/20).

Stephane M: Domaine Bott Geyl, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), 2011
Ouverte et servie immédiatement.
Œil : Robe jaune pale, limpide et brillante. Nez : Premier nez intense, moyennement complexe. On perçoit des notes de fruits mûrs (pêche blanche, coing) dominantes, laissant tout de même place à des nuances florales (acacia).
Le nez évolue vers plus de finesse et d’élégance, gardant toutefois toujours ces notes fruitées.
Bouche : L’attaque est franche, large, et lance le vin sur la puissance. Si l’on retrouve en début de bouche le coté fruits très mûrs et de la largeur, l’acidité se déploie dès l’entame et structure remarquablement la dégustation. Cette acidité est accompagnée de notes de minéral (pierre à fusil) qui contrebalancent le coté fruité et donne au vin beaucoup d’élégance. La finale est marquée par un bel équilibre entre cette acidité vibrante et un petit peu de sucres résiduels. Salivante, cette fin de bouche est longue, parfaitement calibrée et aussi intense et plus complexe que le reste de la dégustation.
Conclusion : Bouteille intéressante, clairement de niveau Grand Cru. Beaucoup de plaisir pris aujourd’hui avec ce vin, même s’il n’est pas forcément aussi sec et minéral (voire tendu) que ce que l’on peut attendre d’un Schlossberg. Néanmoins, la matière et l’équilibre lui confère un grand potentiel de garde, et je ne doute pas qu’il acquière en vieillissant les caractères typiques du terroir. C’est pour moi un Très Bon vin (16/20) aujourd’hui, qui donne beaucoup de plaisir, et qui a la capacité à devenir grand, si tant est qu’on lui laisse une dizaine d’années.

FloLevBen : Domaine Albert Mann, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling) 2011 (LPV Champagne)
Bouteille bouchée liège. Ouvert simplement quelques minutes avant le service (une longue aération aurait sans doute été judicieuse). Robe légèrement plus soutenue que 2010. Le nez pétrole nettement, on sait tout de suite où l'on est. Derrière ce côté pétrole, quelques agrumes et fruits murs. On sent une certaine richesse. On retrouve cette richesse dans une bouche large, grasse, avec une matière assez imposante. On perçoit les quelques sucres résiduels, mais ça reste très bien équilibré. L'aromatique pétrole et fruits murs est toujours là. Quelques amers en fin de bouche également. Bonne longueur. Bouteille très différente du 2010 en capsule à vis. Je n'ai pas retrouvé dans ce 2011 la minéralité que possédait le 2010. Très Bien (16/20

Vinozzy : Domaine Albert Mann, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling) 2011 (LPV Champagne)
Le vin est l’archétype du Riesling : fin pétrolé au nez, agrumes et citron confit en rétro olfaction. Mais celui ci possède une mâche, une matière et un équilibre sur la puissance. On sent que dans 5 ans il sera plus grand. Possède t-il 4/5 gr de sucre résiduel ? En tous cas il me parait gras, très large. J’en repris en fin de repas, alors à 16/17°, juste pour le plaisir, car avec les fromages comme la cassolette de saint jacques...c’est Très Bon (16,5/20).

2010 :

FloLevBen : Domaine Albert Mann, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling) 2010
Bouteille à capsule à vis et non à bouchon comme généralement sur les grands crus du Domaine. Robe or claire, d'une très belle limpidité. Nez d'une grande finesse et d'une belle pureté. Ça pétrole un peu mais ça reste léger. Ce qui domine au nez c'est un florilège d'agrumes (citron, pamplemousse), de pêche blanche. Je ne perçois pas vraiment de minéralité au nez. En tout cas le nez possède encore une très belle fraîcheur, et aucun marqueur d'évolution (effet capsule à vis?). La bouche est dans la lignée du nez, très nette, très pure, beaucoup de fraîcheur, de fruit, on ne sent pas le sucre grâce à une très belle acidité parfaitement intégrée. A l'aération un très léger gras fait son apparition. En tout cas l'équilibre est parfait, et j'en boirai des litres tellement c'est bon et digeste. En tout cas là encore aucune évolution ça parait vraiment jeune et frais (effet capsule à vis?). La finale, de très belle longueur, est légèrement minérale et salivante, avec un léger picotement sur la langue (rien de désagréable au contraire). C'est peut être ça la marque du terroir "Schlossberg"? Très Bien/Excellent (16,5/20)

Psylo : Domaine Albert Mann, Alsace Grand cru Schlossberg (Riesling), 2010
(Bue à l'aveugle, même bouteille que FloLevBen)
Nez très agréable qui pétrole légèrement avec en fond de beaux agrumes. La bouche est parfaite, sans fausses notes. Tout est maitrisé, rien ne dépasse. C'est rond, fruité avec de la tension en finale. Très belle longueur. La bouteille ne fait pas un pli. Très beau vin (16/20)

David Chapot : Domaine Jean Marc Bernhard, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling) 2010
Robe : jaune paille intense, assez foncée.
Nez : fruits jaunes mûrs, pêche jaune charnue, crêmeux, ensoleillé, avec une pointe citronnée. Mûr, plein, très bon.
Bouche : entrée de bouche très ample, une touche sucrée (>5g/L?) relevée par l'acidité (mûre) mordante (pointe de CO2?), les amers, les fruits jaunes, un parfait équilibre entre matière et relief. Un petit caractère salin/amer signe la finale, moins marqué que le citron cependant.
Conclusion : Très bien/excellent (16,5/20) à ce jour, étonnamment prêt à boire pour un riesling d'un millésime strict comme 2010. Alors que je préfère souvent le Wineck au Schlossberg que je trouve parfois un peu trop facile, je dois avouer que ce vin me surprend agréablement car la tension du millésime équilibre le caractère généreux du terroir. C'est Très Bon (16/20), très bien fait, et ça coûtait 13,50€ il y a 4 ans, même si le vin est d'un abord naturellement plus facile et possède sans doute moins de potentiel que l'austère Clos Windsbuhl d'Olivier Humbrecht 2010 - d'une rectitude calcaire irréprochable mais pas drôle en l'état (de par son odeur de pluie...)

Hopla67 : Domaine Albert Mann, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling) 2010
Nez intense sur le citron, fleurs blanches, fruits jaunes et les notes terpéniques. Bouche de très grande amplitude, du gras, des agrumes, un peu de sucre résiduel avec une acidité incroyable qui tient le tout. On se ressert sans y penser. Énorme longueur. Vin qui donne beaucoup de plaisir et qui n'est pourtant encore qu'un bébé. (17,5/20)

2009 :

Frisette : Domaine Weinbach, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), Clos des Capucins 2009 (LPV Lyon 2)
Goûté et noté à l’ouverture :
La robe est jaune claire. Le nez est très pétrolé, sur les hydrocarbures, les terpènes d’agrumes (citron, citron vert), avec un léger fumé. La bouche est puissante, sur le silex, élancée, avec une tension remarquable. L’aromatique retrouve l’ananas, le citron vert. Il se conclue sur une amertume noble, apporté par des notes de zestes. La finale est longue, sèche et salivante. Excellent (17/20). Quelques heures plus tard, il devient légèrement plus chaleureux et moins tendu, sans doute causé par la température de service. Regoûté le lendemain, servi un peu plus frais, il s’était de nouveau retendu.

Lbb.contact: Domaine Weinbach, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), Clos des Capucins 2009 (LPV Lyon 2)
Couleur citron aux légers reflets verts. Le nez est assez terpénique avec de la fumée, de l’ananas. Un élevage que je trouve présent (mais peut-être est-ce autre chose ?) En bouche c’est sérieux, puissant avec de la matière. Terpène et citron prédominent, on retrouve un peu d’ananas et de cumin. La finale est longue sur le caramel avec une amertume assez marquée. Peut-être servi un peu chaud et desservi par son millésime, l’alcool était assez sensible. Bien+, moins mon style que les précédents, un peu moins d’équilibre, peut-être à attendre encore quelques années. 15/20

Louis_: Domaine Weinbach, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), Clos des Capucins 2009 (LPV Lyon 2)
Nez très beurré, exotique, ananas sur des fleurs qui apparaissent à l'aération. Notes terpéniques légères. Les arômes semblent pourtant effacés et c'est un petit peu alcooleux. La bouche est un peu plate, on a l'impression de passer à côté de quelque chose, il y a pourtant une belle amertume qui soutient le vin et une belle longueur. C'est Correct, sans plus. 13/20

Nico co : Domaine Weinbach, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), Clos des Capucins 2009 (LPV Lyon 2)
Le nez est tout en finesse, sur le bonbon acidulé. En bouche on trouve du coin mais la finale est très amer et marquée par le caramel. La bouche manque clairement d’acidité pour moi. 12/20

2006 :

BoiPaKeDeLo : Domaine Weinbach, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), Clos des Capucins 2006
A l'occasion de cette bouteille commune, j'ouvre ma première et seule bouteille de ce domaine. Et je dois dire que j'en attends tout de même beaucoup, même si je connais la qualité moyenne de ce millésime. Mais nous avons affaire à un grand domaine, un grand terroir, une grande cuvée.
Cependant le meilleur des vignerons ne peut sans doute offrir plus que ce que lui donne la nature, et donc mon attendre fut quelque peu déçue par ce vin que j'ai perçu comme juste Bon (15/20), sans plus.
Il a tout de même des qualités : un nez riche, miellé, assez enjôleur; bouche riche également, proche d'une VT, avec une attaque un peu mole, mais plus équilibrée en finale avec une pointe saline. Pourtant cela manque vraiment de longueur et de complexité. Le retour d'acidité et la touche saline en finale ne parviennent pas faire oublier le manque de fraicheur global de ce vin. Le plaisir n'y est pas. Décevant vu le pédigrée mais sans doute bien vu le millésime.

2005 :

Martinez : Domaine Weinbach, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), Clos des Capucins 2005
Robe jaune paille. Un nez intense et de bonne complexité: pêche mûre, pomme, coing, épice orientale, safran, citron confit, verveine, menthe, léger pétrole…chacun de ces arômes se déploie sans pousser des coudes ce qui donne une belle finesse au vin. En bouche, le vin présente un joli volume sur une structure sphérique, l’équilibre est parfait avec une belle et juste acidité qui balance une légère impression de sucre. Belle longueur qui laisse apparaître des notes d’agrumes : pamplemousse mais aussi poire. Cette belle longueur est en grande partie dûe à une présence tannique, une matière conséquente et non à une acidité mordante qui étire le vin. Au final, un très beau vin, plein, dense qui s’impose sereinement au dégustateur. (17,5/20)

2004 :

Frisette : Domaine Christian et Audrey Binner, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling) 2004
Ouverture immédiate, bouchon imbibé sur les 2/3 de façon irrégulière
Robe jaune d'or. Nez puissant sur le pétrole, l'alcool, le marc de raisin, le raisin de corinthe, un très léger coing et champignon. La bouche est puissante, droite, sèche, sans sucrosité. On retrouve ces notes de raisin de Corinthe, de coing et de fruits à chair jaune, ainsi que quelques fines effluves de zestes de citron vert. La texture est presque grasse. La finale est un peu chaleureuse et déséquilibrée sur un couple alcool (alcool à brûler, baba au rhum) et amer assez prononcé. Au final, il s'agit d'un vin massif, un peu déséquilibré et qui montre certains signes d'évolution. Pas désagréable en l'état, il manque tout de même de finesse et de classe pour cet Assez Bon à Bon vin (14,5/20).

1999 :

Luc Javaux : Domaine Weinbach, Alsace Grand Cru Schlossberg (Riesling), Clos des Capucins, Cuvée Sainte Catherine, L’Inédit, 1999
Robe or intense aux reflets ambrés. Nez marqué par les agrumes confits, raisin de Corinthe, notes terpéniques, avec un petit côté encaustique et légèrement tourbé. En bouche, attaque ronde marquée par une légère sucrosité, il y a du volume, de la puissance, mais l'acidité est faible, trop faible pour maintenir un équilibre satisfaisant. Le vin finit mou et lourd, avec une longueur moyenne. Décevant. On pourrait croire que c'est parce que le vin a dépassé son apogée, sauf qu'en 2002, il présentait déjà le même type d'équilibre : lapassionduvin.com Comme quoi, quand l'équilibre n'est pas là au départ, peu de chances que le vin l'acquière avec l'âge... 13/20

4. L’Analyse

Ces nombreux comptes rendus permettent de dégager plusieurs points, tant en termes généraux qu’en termes spécifiques.

4.1. Vision macroscopique

D’un point de vue global, cette première étude de terroir menée sur ce forum est une réussite. 35 comptes rendus ont été fourni, par 22 dégustateurs différents. Ceux-ci ont goûté 19 bouteilles différentes, qui concernaient 6 domaines. 10 millésimes différents ont pu être explorés, sur une amplitude de 15 ans (tableaux 1, 4 & 5).


Tableau 1 : Nombre de Dégustateurs, de Comptes Rendus, de bouteilles et de millésimes différents goûtés pour cette thématique du Grand Cru Schlossberg, selon les domaines concernés.

La grille de notation spécifiée au préalable aura permis de montrer que le niveau moyen global aura été Bon à Très Bon, avec une moyenne à 15,45. On peut même se réjouir qu’une bouteille sur deux aura été à minima Très Bonne, puisque la médiane se situe à 16/20 (tableaux 2 & 3).



Tableau 2 : Amplitude de notation (traits noirs) et moyennes des notes obtenues (Carrés verts), pour chaque domaine étudié.



Tableau 3 : Répartition des notes, pour chaque domaine.

4.1.1. Un effet millésime

Ces bons chiffres sont à pondérer de plusieurs façons. Tout d’abord, et même si le panel n’est pas suffisamment imposant, un effet millésime peut se faire ressentir (tableaux 4 & 5). Comme prévu, le millésime 2010, avec 3 bouteilles et 4 CR (moyenne à 16,6/20), s’annonce le meilleur qualitativement et le plus homogène. Les millésimes 2012 (9 CR, 4 bouteilles) et 2014 (3 CR, 3 bouteilles) s’annoncent également plutôt très bons, avec des moyennes de 15,7 et 15,8.

Les millésimes 2009 et 2011 pourraient paraître clairement hétérogènes. Nous pondèreront évidemment ceci par le fait que seules une et trois bouteilles ont été ouvertes, ce qui est bien sûr trop peu pour juger des qualités et des défauts d’un millésime. Néanmoins, de grosses différences de perceptions apparaissent de façon évidente entre les dégustateurs, avec de grosses amplitudes de notations, d’environ 5 points chacun, et dépendants des 12 dégustateurs.

Pour les 4 millésimes les plus anciens, un échantillon seulement de chaque aura été goûté. On voit toutefois que celui de 2005 s’est particulièrement bien comporté.

Le millésime 2013, pourtant réputé faible, s’est Très Bien goûté, avec une moyenne de 16,5. Nous nuancerons ceci par le fait qu’il s’agisse d’une seule bouteille provenant du meilleur élève de cet exercice (domaine Albert Mann).

A la lecture de cela, on pourrait classifier en deux groupes les ressentis : les Très Bons (millésimes 2014, 2013, 2010 et dans une moindre mesure 2012), et les millésimes un peu plus compliqués (2011, 2009, et les plus anciens, avec les réserves que l’on a émis auparavant).

Ainsi, on s’aperçoit que le Grand cru Schlossberg peut s’aborder jeune, puisque près de 90% des bouteilles ouvertes avaient au maximum 7 ans, et que les meilleures notations ont concerné des vins ayant de 2 à 6 ans de bouteille. On s’aperçoit également que des variations sont sensibles selon le millésime concerné. Enfin, et même si l’échantillon de 2005 s’est particulièrement bien comporté (meilleure note ex aequo de la série avec 17,5/20), la faiblesse du panel rend ici une vision difficilement lisible à plus long terme concernant l’aptitude à la garde de ces vins issus du Grand Cru Schlossberg.


Tableau 4 : Nombre de Comptes Rendus et nombre de bouteilles goûtées, en fonction des millésimes.


Tableau 5 : Amplitude de notation (traits noirs) et moyennes des notes obtenues (Carrés verts), pour chaque millésime goûté.

4.1.2. Des domaines plus en réussite que d’autres…

Outre le millésime, certains domaines ont été plus à leur avantage que d’autres au cours de cette thématique. Le domaine Binner sera mis de côté, puisqu’une seule bouteille aura été évaluée par un seul dégustateur.

On s’aperçoit que pour les 5 autres domaines, au moins 2 bouteilles ont été goûtées (de 2 à 5, pour Weinbach et Bernhard), et évaluées par au moins 3 dégustateurs (de 3 à 8). (Tableau 1).

Le domaine Albert Mann (4 bouteilles, 6 dégustateurs, 7 CR) sort brillamment de cette dégustation, et fait l’unanimité : aucune note en dessous de 16/20, partage la meilleure note (17,5/20) et présente l’ensemble le plus homogène, avec la meilleure moyenne (16,5/20) !

Le domaine Jean Marc Bernhard présente la seconde meilleure moyenne avec 16,05/20, en ayant été le domaine le plus goûté (5 bouteilles, 8 dégustateurs, 9CR). Une amplitude de notation un peu plus large le défavorise légèrement, mais le résultat est très bon, surtout quand on sait que les cuvées de Schlossberg au domaine s’échangent pour 15 euros environ !

Le domaine André Blanck semble proposer une gamme homogène de bonne qualité. Pas de « carton », mais pas de coup d’éclat non plus, avec des notes serrées autour de 15/20. Une particularité concernant ce domaine aura été que le seul vin n’étant pas un riesling (gewurztraminer) provenait de leur chai.

Enfin, deux domaines ont eu du mal à sortir leur épingle du jeu : il s’agit des domines Bott Geyl et Weinbach. Pour le premier, un seul millésime étudié (compliqué en plus), sur 2 bouteilles, par 6 dégustateurs. Il en ressort une grande hétérogénéité de perception, puisque l’éventail de note va de 11 à 16/20, pour une moyenne finale de 14,7. A revoir pour en tirer de plus amples renseignements. Concernant le domaine Weinbach, le panel était pourtant le plus large : 5 bouteilles de 5 millésimes différents, évalués par 7 dégustateurs. Ce domaine aura soufflé le chaud (meilleure note ex aequo avec 17,5/20 pour un 2005) et le froid (12/20 pour un 2009). Entre, on obtient un peu de tout, ce qui explique la plus grande amplitude de notation (5,5 points) et surtout une moyenne inférieure à 15/20 sur cet exercice…(tableaux 2 & 3). Il s’agit pourtant d’un des domaines phares et une locomotive dans le secteur, la surprise en est d’autant plus grande. A revoir également.

4.2. Le Grand Cru Schlossberg : quelles particularités ?

Nous venons de voir que la dégustation de ces échantillons était impactée par les notions de millésimes mais également que le ressenti pouvait varier en fonction des domaines goûtés. Ceci permet donc de penser que le terroir, bien que nécessaire, ne suffit pas. Par conséquent, quelles sont malgré tout les caractéristiques qui ont pu apparaitre et qui signeraient ce terroir ?

4.2.1. Le riesling, cépage roi

Planté à 75% sur le Grand Cru Schlossberg, le riesling aura représenté plus de 95% de cette séquence de dégustation. Toujours goûté en version « sec » (même si un peu moins d’un tiers présentais à priori des sucres résiduels),il était fortement caractérisé par des notes d’agrumes (notamment citron, citron vert et leurs zestes), et a été évoqué dans plus de 75% des CR. Les fameuse notes d’hydrocarbures, pétrole et / ou plastique, arrivent en second, et sont apparues dans près de 60%. La présence de l’une ou de l’autre caractéristique se retrouvait dans plus de 80% des cas, et l’association des 2 dans 50% des cas.

On remarquera justement que les CR ou n’apparaissent ni notes pétrolées, ni notes d’agrumes, correspondent soit à des millésimes de plus de 10 ans (2004, 2006), soit à une bouteille paraissant plus évoluée que son âge réel (Jean Marc Bernhard 2012, LPV Lyon2). Sur ces bouteilles-là, l’aromatique était clairement portée sur des notes miellées et/ou épicées. Ces notes d’évolution ont toutes été ressenties sur les bouteilles de millésime antérieur à 2009.

Ces expressions aromatiques pouvaient être complétées, de façon ponctuelle, par des notes de fruits jaunes, de fruits blancs ou de fruits exotiques, sans qu’un lien clair puisse être établi, et dépendra donc à priori de la sensibilité du dégustateur.

Pour ce qui est du seul gewurztraminer goûté, il correspondait à un exemplaire assez stéréotypé de ce cépage floral, épicé et doux.

4.2.2. Une matière riche et massive

La dégustation aura révélé des vins aux matières prononcées. Loin de l’archétype du vin tendu (cité seulement 8 fois, et 4 fois de façon défaillante), cristallin ou tranchant, nous aurons plutôt eu affaire à des vins aux matières riches et enveloppées.

L’amplitude du vin et sa richesse en bouche sont les caractéristiques les plus fréquemment énoncées. On retrouve ceci dans environ 2/3 des comptes rendus. La notion de gras intervient, quant à elle, dans un peu plus d’un tiers des cas, à peu près à égalité avec les notions de minéralité/salinité et ce, sans corrélation réalisable avec l’âge du vins ou son ancienneté. Ceci est complété par une longueur, suffisamment importante pour qu’elle soit stipulée, dans plus de 55% des cas, et manifestement accompagnée par de beaux amers, notamment ceux persévérants sur les zests (plus d’un tiers des cas).

Cette richesse et cette longueur, couplé à une acidité (notée plus d’une fois sur deux), et un sentiment de puissance (40% des comptes rendus) permettent d’obtenir des vins aux équilibres

satisfaisants dans la majorité des cas. Il apparaît que se sont de beaux vins de tables, puisque la notion de gourmandise est stipulée plus de 40% des fois. D’ailleurs, une corrélation avec la présence de sucres résiduels peut être établie, puisqu’ils sont évoqués dans 2/3 des cas ou la gourmandise apparait.

Cette notion de sucres résiduels est par ailleurs hautement domaine dépendant. Présents dans 1/3 du total des comptes rendus (12/34, sans influence de millésime), ils apparaissent dans 6 comptes rendus /7 concernant le domaine Albert Mann, soit 50% du total des cas. On remarquera également que les traces de sucres résiduels au domaine Weinbach ne figurent que dans les 3 plus vieilles bouteilles (1999, 2005, 2006). Autrement dit, les millésimes les plus récents apparaissent plus secs, mais sans répercussion particulière sur la qualité globale.

L’élevage n’est jamais perceptible pour les vins antérieurs à 2009. Il est évoqué dans moins de 30% des cas, que ce soit sous forme soufré/fumé ou boisé/caramel, mais toujours sur des vins de 2009 à 2014, et essentiellement aux domaines Bernhard et Weinbach.

4.2.3. Quelques bémols

Outre le fait que les notes sont pour le moins hétérogènes, et dépendantes des millésimes et des domaines, des bémols apparaissent quant à la lecture des différents comptes rendus.

Tout d’abord, la finesse et le côté aérien des vins ne se retrouve que très peu dans les comptes rendus (seulement 6 fois), tout comme le côté tendu et vif (seulement stipulé 8 fois, toujours sur des millésimes de moins de 10 ans).

Pire, des faiblesses de ces côtés-là sont notifiées : manque de finesse (2 fois), manque de tension (4 fois) et même manque d’acidité (2 fois, domaine Weinbach 1999 et 2009). Conjugué à des manques de fraîcheur (3 fois) et de longueur (2 fois) ceci avait comme conséquence de rendre les vins peu équilibrés dans 5 cas (près de 15%). Il n’est pas surprenant que ces critiques apparaissent dans les comptes rendus des vins les moins bien notés.

Par ailleurs, la complexité n’a pas été un critère particulièrement présent. Cité seulement 7 fois (20% des comptes rendus), les vins en manquaient dans 3 cas. Ceci n’est pas forcément très surprenant, dans le sens ou l’essentiel des vins étaient jeunes, et n’ont pas eu forcément le temps de l’acquérir.

Enfin, et ceci découle du panel des vins goûtés plutôt orienté sur la jeunesse, il est impossible de tirer de conclusions quelles qu’elles soient concernant l’aptitude à la garde ou le développement de qualités (notamment l’apparition d’une certaine minéralité) lié à l’âge. Tout au plus, pourrons nous évoquer que des notes d’évolution aromatique (sans doute liées au riesling plus qu’au terroir) apparaissent vraisemblablement aux alentours de 10 ans, sur le raisin sec, le rhum, les épices, le miel…

4.3. Carte d’identité du Grand Cru Schlossberg

A la vue de ces résultats, que penser de ce Grand Cru ?

D’un point de vue aromatique, la typicité du riesling est respectée, et est même dominante sur les caractéristiques spécifiques du sol.

Par ailleurs, on retrouve globalement des vins longs, amples et équilibrés, avec une balance acide/sucre/amer satisfaisante. Assez gourmands et expressifs, leur matière est plutôt riche et enveloppante. Est-ce dû aux arènes granitiques constituant le sol, au final assez meuble, qui serait responsable de cet état de fait sur ces vins en jeunesse ? Quoi qu’il en soit, nous nous trouvons un peu en désaccord sur l’idée que les vins se présenteraient tendus, tranchants ou minéraux, et assez loin également de cette image de finesse, notamment en jeunesse. Peut-être ceci apparaitrait-il au vieillissement, en lien avec le sous-sol de granite, clairement plus dur?

Enfin, nous nous sommes rendu compte également que pour faire de très bons vins, il fallait un bon terroir, mais que ceci n’était pas une condition unique. La qualité du millésime et le talent du vinificateur sont également des impondérables.

Conclusion

Au final, cette dégustation aura permis de mettre en lumière certaines qualités de ce Grand Cru, et d’appréhender un peu plus sa typicité. Fortement marqué par le cépage, et bien que ces caractéristiques soient finalement assez peu spécifiques (richesse, ampleur, gourmandise, expressivité…), il en ressort que le plaisir est largement possible, pour un coût assez modéré, y compris chez les vignerons les plus huppés.

Toutefois, un échantillonnage plus important et comportant une part plus importante de vins ayant plus de 10 ans serait intéressant et permettrait peut-être de confirmer les tendances dégagées lors de cette première session du terroir commun. De même, une autre piste de réflexion serait de comparer ce Grand Cru à d’autres présentant potentiellement des caractéristiques proches (Frankstein, Sommerberg ou des Grands Crus plus proches tels que le Wineck Schlossberg, le Kaefferkopf ou le Furstentum, distant seulement de quelques centaines de mètres).

Pour finir, avec une bouteille sur deux ayant été noté Très Bien (16/20), et la présence de qualités telles que la longueur, la puissance, ou l’équilibre général du vin, on peut raisonnablement penser que le statut de Grand Cru n’est pas usurpé.

En conclusion, je tiens à remercier l’ensemble des dégustateurs s’étant prêté à ce jeu. Cela a été pour moi une très belle opportunité d’approfondir mes connaissances viniques, géographiques, historiques mais également gustatives.

J’espère, à travers ce travail, pouvoir apporter une modeste pierre à l’édifice qu’est ce magnifique forum, et que cela pourra être utile par la suite au plus grand nombre.

Merci aux courageux lecteurs ayant lu l’intégralité de ce document.

Flo (Florian) LPV Forez
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11 Mai 2016 20:25 #14
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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru? - Abstract

Waow !
Extraordinaire !

Il va me falloir un peu de temps pour tout lire dans le détail, mais d'ores et déjà, je te remercie pour ce travail titanesque.

Luc
11 Mai 2016 20:33 #15

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Réponse de lbb.contact sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru? - Abstract

J'ai pas encore tout lu dans le détail mais gros boulot ! (tu)

Benoît ex Avinturier de LPVLyon2
11 Mai 2016 20:33 #16

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Piouuuu !! Et bien, sacré boulot que tu nous présente là, Flo, avec tes compères du Forez !
Je savais le Forezien courageux et dur a la tache, mais là c est un sacré référentiel que tu nous offres (tu)
A mettre au Panthéon de LPV.
11 Mai 2016 20:38 #17

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Réponse de masterpity88 sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru? - Abstract

Quel boulot !!!! ::o

Bravo Frisette pour ce compte rendu et toutes les informations inhérentes. (tu)(tu)(tu)

Travail titanesque et instructif. Je pense effectivement que pour juger le terroir le nombre de millésimes et vignerons différents n'aident pas. Peut-être serait-il intéressant de juger ce grand cru face à un autre terroir dans le même millésime et chez le même vigneron.

En tout cas BRAVO et Merci.

Thibault
11 Mai 2016 20:38 #18

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Réponse de olivyeah sur le sujet "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru? (Partie 2)

Félicitations Florian!

C'est un travail RE-MAR-QUA-BLE!!!

Cheers,

Olivier
11 Mai 2016 20:38 #19

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Sacré boulot de synthèse, merci Flo.

Stéphane
11 Mai 2016 20:44 #20

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Réponse de chacompte sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

bravo, quel travail !!

Thierry
11 Mai 2016 20:46 #21

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Réponse de Cédric42120 sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

Quel boulot !(tu) titanesque !
Tu as pris un congé sans solde pour rédiger tout cela ! ;)

Cédric - LPV FOREZ
11 Mai 2016 20:48 #22

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Réponse de leicadr sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

Bravo ! et merci beaucoup...

Instagram : @leicabd
11 Mai 2016 20:51 #23

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Réponse de Quent sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

OUTCH !! Si ca, ce n'est pas de la passion ... Bravo à toi et merci pour cette mine d'informations.
11 Mai 2016 21:16 #24

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Réponse de Alex sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

::o::o::o::o::o::o
Les mots me manquent à ce niveau d'exhaustivité, de qualité et d'abnégation.

Chapeau bas !!

Je vais lire plus en détails. Dommage que finalement le niveau global soit finalement moins exceptionnel qu'attendu.
Et étonnant que le bott Geyl 2011 divise à ce point.

Alex
11 Mai 2016 21:18 #25

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Réponse de oliv sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

Quel boulot ! (tu)(tu)
Wikipédia peut aller se rhabiller !
11 Mai 2016 21:25 #26

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Réponse de LADIDE78 sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

Florian
super boulot.je vais prendre le temps de tout lire, en tout cas tu est un super ambassadeur de l Alsace (tu) :)-D

Didier

Mal-voyant depuis 31 ans et passionné de vins comme vous tous
11 Mai 2016 21:35 #27

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Bravo et merci, que de temps donné, on ne dégustera plus jamais un Schlossberg comme avant !

Jmm
11 Mai 2016 21:55 #28

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Réponse de Sylv1 sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

Toutes mes félicitations Flo, c'est un super boulot de synthèse ! Bravo !

Sylv1
11 Mai 2016 21:56 #29

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Réponse de didierv sur le sujet Re: "LE" Schlossberg: Le sommet du Grand Cru?

Je suis complètement anesthésié :D
Tu parles d'un boulot (tu)

Didier
11 Mai 2016 21:59 #30

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