Voici la compalition des CR que j'ai reçu à ce jour concernant la bouteille commune qui était Phélan Ségur 2002.
Château Phélan Ségur 2002 - dégustateur : Winemega – Alain
Carafé environ 3h en compagnie de Montrose 2002 utilisé comme point de référence. Servi à table sur un plateau de fromages. A l'ouverture, légère odeur de plastic / solvant qui, heureusement, disparaît complètement après le carafage. Rien de particulier concernant la robe, rubis aux reflets pourpres. Arômes flatteurs de cerise noire et fruits rouges mûrs, touches boisées et sensations d'onctuosité. Assez peu typé "Saint-Estèphe" à mon sens. Palais progressif, assez souple mais équilibré, avec des tannins encore fermes. Milieu de bouche en demi-corps et un peu monolithique. Bonne définition du fruit en finale, dont on ressent cependant une légère touche alcooleuse. Un vin plaisant qui, il faut le souligner, a majoritairement plu aux trois dames présentes. A mon sens, il souffre quand même de la comparaison avec Montrose 2002, surtout au niveau de la complexité de la structure, plus linéaire sur le Phélan-Ségur.
Château Phélan Ségur 2002 - dégustateur : jmg
Nez relativement discret où dominent des arômes boisés et de torréfaction. Après une longue aération de plusieurs heures, on trouve quelques arômes de fruits noirs et une note de fraîcheur. La bouche est assez concentrée, de corps moyen, bien structurée avec une tendance à l’austérité. L’attaque est douce mais la bouche se durcit un peu avec des tannins importants, non encore fondus, sans que cela soit désagréable. La finale est élégante et discrète mais plutôt longue, sur les arômes déjà cités précédemment. Ce vin est fermé aujourd’hui, à attendre encore pour qu’il procure un vrai plaisir, mais est construit pour faire un joli vin de garde.
J’ai acheté plusieurs flacons de ce vin lors des FaV 2004, car je l’avais goûté sur place et avais apprécié son ‘caractère de cabernet’ et son fruité bien ‘cassis’. Depuis, j’en ai ouvert à quelques occasions et voici mes différents commentaires :
Nov 2004 : Nez de cassis puis fraîcheur. Bouche moyennement corsée aux tannins présents mais doux. Finale agréable sur le cassis, les épices et la fraîcheur. Digeste, léger encore austère mais avec de la présence et une certaine élégance.
Août 2006 : Nez assez expressif, mais peu évolué, aux jolis arômes de cassis et mûres avec une note vanillée. Jolie fraîcheur. En bouche, le vin est de corps moyen, tannique, encore un peu rugueux à mon sens. La finale est assez longue, épicée et plaisante. Joli Médoc 'classique', dont j'attends un peu plus de douceur en bouche pour être meilleur. En l'état, il plaira aux personnes appréciant les Médocs 'costauds'. En revanche, il est peu complexe. S'il gagne en finesse et en élégance, Phélan Ségur aura effectivement réalisé un beau vin en 2002. A attendre encore 2-3 ans.
Château Phélan Ségur 2002 - dégustateur : Didier
Une bouteille que j’ai dégustée avec Vincent RAVENNE à l’occasion d’une soirée à la maison fort sympathique (nous avons essayé d’être chacun le plus indépendant possible dans notre évaluation en ne communiquant pas trop sur nos sensations ressenties). Bouteille ouverte 12h00 avant, niveau abaissé jusqu’aux épaules afin de permettre une oxygénation sans brusquer le vin – Beau bouchon très peu marqué par le vin. Visuellement la robe est très foncée genre cerise burlat très mure ; il y a de la profondeur. C’est assez gras et cela pleure bien sur les parois. Au nez le cassis est très dominant. C’est parfumé à ce titre mais relativement monolithique ; après aération et plusieurs minutes plus tard d’autres nuances de fruits noirs et notamment de la mûre finissent par apparaître mais discrètement. Il n’y a néanmoins pas de complexité. En bouche c’est tannique, assez ferme ; la concentration n’est pas formidable et il y a un petit côté aqueux qui ne préjuge rien de bon pour l’avenir de ce vin. C’est un peu court. Bref j’ai vraiment l’impression qu’il manque de la matière. Au bénéfice du doute on peut penser qu’il se peut que le vin se soit refermé et se trouve en phase ingrate. En l’état actuel ce St-ESTEPHE n’est pas grand et ne donne pas ce que l’on est en droit d’attendre de lui (d’autant plus que lors de la campagne « Primeurs » la RVF l’avait littéralement plébiscité -et même encore plus !) ; j’attendrai pour déboucher mes autres bouteilles (de toutes façons je préfère les vins de Bordeaux plus aboutis sur le plan des saveurs) mais je suis très dubitatif sur ses capacités à bien évoluer. Un petit ***.
Château Phélan Ségur 2002 - dégustateur : Vincent Ravenne
Bouteille ouverte 12 heures avant la dégustation, non carafée. La robe est bordeaux foncé, tirant sur le noir au centre, sans traces violacées ou orangées sur le disque. Le nez est un peu timide, sur les fruits noirs, cassis à la mise dans le verre, plus sur la mure en approchant de la fin de la bouteille. Le nez est peu complexe à ce stade, plutôt monolithique et sans grande complexité. En bouche, on trouve un vin jeune, fermé, fruité, avec des notes boisées pas particulièrement nobles (plus sciure que cèdre… !). Les tanins sont présent mais relativement intégrés, la bouche n’est pas désagréable mais l’ensemble manque de nettement de longueur. Au fil du temps, le vin à l’aération gagne en fraîcheur mais développe un petit coté dilué qu’on aurait préféré ne pas percevoir. Un vin ouvert trop tôt par rapport à mes goûts, à revoir dans quelques années. Dans l’état actuel, un vin moyen à assez bon, que j’ai noté 13 – 13,5
Château Phélan Ségur 2002 - dégustateur : Martinez
Dégusté sur 2 jours.
1er jour: Robe cerise avec de légers reflets oranges sur les bords. Au nez : Poivron mûr voir légèrement brûlé ensuite on est sur les fruits rouges. J'ai noté des notes de café, de choux et poudre de riz. Le nez finit sur des notes d'agrumes (sanguine). En bouche, on a affaire à un vin de demi-corps assez soyeux, souple. Il poivronne pas mal, poivre et finit sur des notes beurrées. Il me donne une impression de légère dilution. C'est un vin digeste, équilibré. Les tanins sont fins. Je ne lui trouve aucune harmonie aromatique. En conclusion : ce vin ne m'a procuré aucun plaisir. J'espère qu'il se trouve dans une phase de demi-fermeture qui le rend ingrat en l'état.
2ème jour : Aromatiquement pas de changement notable. Plus sur le poivre. En bouche, le vin se présente sur une structure élégante en diagonale : mi-long / mi-large. Toujours cette impression de légère dilution. Peu complexe. Toujours digeste. Frais. Peu d'évolution. La finale se pose sur une acidité plus mordante que la veille. Cela donne un petit air de Bourgogne. En buvant ce vin, j'ai pensé au vin de Gauby : calcinaire 2004 en inversant le poivre par le piment et en mettant de côté la finesse des tanins.
Château Phélan Ségur 2002 - dégustateur : Anthony
Bouteille ouverte et bue pour moitie dans les 2 heures suivantes et finie 48 heures plus tard. Conditions de service : verre Spiegelau Authentis et servi aux alentours de 16-17 degrés. Robe jeune, sanguine. Le nez du premier soir est peu charmeur. Notes fruitées de cassis, mais présence d'arômes de sciure de bois prononcés. Nez peu complexe. Après 48 heures, les notes de bois se sont affinées mais restent prononcées. Perception fruitée de cerise noire. L'amplitude reste moyenne et la complexité faible. En bouche, le premier soir, un vin à l'attaque fraîche, suivi d'un milieu de bouche résolument creux et d'une finale sèche marquée par l'élevage. Ce vin parait en phase fermée tant son corps est muet. Apres 48 heures, cela ne s'améliore pas. La matière n'est pas au RDV actuellement pour donner son penchant aux notes boisées. Ces dernières influencent la finale qui devient sèche et astringente. Peu d'équilibre, pas de goût, aucune corpulence, ce vin est très probablement ferme a double tour. A laisser de côté pour l'instant.
Merci à tous ceux qui ont participé et à vos commentaires...
Luc