Cercle LPV LYON 2, soirée n°09 :
Soirée qui s’est déroulée le 16 Octobre à L’âme Sœur et que j’ai eu l’honneur de préparer.

Etaient présents : Chris69002, lbb.contact, Nico co, Nonolapero, PP, Ptiben et son pote, Zonos, Winel, Pierre
Les vins ont été ouverts la veille au soir, épaulés (enfin plutôt goûtés en fait) et rebouchés sauf les deux trois plus vieux ouverts 2-3 heures à l’avance.
Ils ont été dégustés par paires et à l’aveugle.

Le Menu :
Encornets Marinés, Poire Gingembre
Maigre et Cabillaud, Endives Caramélisées Sauce Limoncello
Pavé de Bœuf, Dés de Céleri et Poire
Brownies et Glace Yaourt

Je me suis un peu imposé ce thème après mon premier passage sur IDW il y a quelques mois. J’y étais à la recherche de quelques flacons bien spécifiques. Ayant des frais de livraison à étaler et mon TAVCO me titillant certainement, j’avais enchéri sur plusieurs bordeaux anciens en essayant d’organiser des paires pour une éventuelle dégustation. Ne pensant pas tout remporter, Je me disais que j’aurais certainement tout de même quelques crus à maturité à goûter. J’ai été plutôt étonné d’avoir obtenu ces quelques bouteilles ! J’espérais en tout cas que leurs conditions de conservation aient été bonnes et que mystère-bouchon était resté loin d’elles… (Raté)

Rive Gauche donc pour ces quatre millésimes "anciens" qui composent la seconde et la troisième paire de rouges.
Adjugé vendu, le thème était donc tout trouvé, fixé par IDW !

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[size=x-large]Larguez les amarres, Levez les Bulles…[/size]

J’ai eu du mal à trouver un Crémant régional. En grande surface, il n’y avait que quelques bulles à moins de 3 zeuros. Ca a fini chez ma caviste que je n’avais pas pu contacter auparavant pour cause de congés. A 6.5€, ce n’est pas beaucoup plus engageant mais au moins je respecte le thème… A la rive près !

[size=large]Domaine Brouette (Jaillance), Blanc de Blanc Brut, Méthode Traditionnelle[/size]
Chardonnet et Sémillon, élaboré du côté de Blaye.
Couleur très claire, bulle très présente au service puis très absente.
Nez engageant sur les fruits jaunes et la pierre.
En bouche c’est étrange, large, fruité au début puis plutôt tertiaire.
C’est un peu lourd, voir alcooleux malgré une forte acidité.
Moyen
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[size=x-large]Première Escale où on se Graves de Blancs[/size]

J’avais initialement prévu de mettre un Blanc de Chasse-Spleen 2011 en face du Graves de Simon.
Mais après l’avoir goûté il y a quelques semaines, j’ai décidé de basculer sur mon second choix, le Château Chantegrive que je n’avais pas encore goûté par contre.
La paire se trouve du coup plus cohérente puisqu’on a la même appellation et le même millésime, mais je me doute bien qu’il est beauuuucoup trop tôt pour la cuvée Caroline. Préparons la tronçonneuse ! [size=large]Château Simon, Graves Blanc, 2011[/size]
50% de Sauvignon et 50% de Sémillon, élevé pour 1/3 un barriques neuves, le reste en cuve
Couleur très claire.
Nez sur le bourgeon de cassis, le pamplemousse qui va s’améliorer à l’aération.
Bouche légère, en finesse sur le pamplemousse encore, c’est frais avec une grande persistance citronnée.
Je ne me souvenais pas de ce côté buis mais ce vin me plaît toujours.
Bien+
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[size=large]Château Chantegrive, Graves Blanc, Cuvée Caroline, 2011[/size]
50% de Sauvignon et 50% de Sémillon, élevé pour moitié 9 mois en barriques neuves
Couleur claire.
Nez assez gras, enrobant très boisé avec du silex et un poil d’agrumes.
Bouche huileuse très beurrée dans laquelle j’ai retrouvé une certaine salinité.
C’est équilibré et bien fait mais ça reste un peu lourd en l’état.
Bien, dans son style.
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Voilà deux vins d’une même appellation et d’un même millésime dont les styles sont bien différents. Les avis sont assez partagés autour de la table.
Si le Simon est assez accessible tout de suite, sur les agrumes et la finesse, le Chantegrive plus structuré prendra certainement le dessus avec quelques années de cave. Il faudrait pouvoir renouveler l’expérience en 2020… Sauf que ça y est, j’en ai plus ni de l’un, ni de l’autre !

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[size=x-large]Sentez-vous la brise sur votre Pau-illac ?[/size]

Si les deux autres paires de rouges ont été vite définies, j’ai longtemps hésité pour cette première paire.
Finalement j’ai opté pour la comparaison entre premier et second ( ?) vin d’un même Château sur un même millésime plutôt récent (trop ?).
Et j’ai choisi Pauillac pour boucler le tour en rouges des "petites" appellations côtières de Rive Gauche.
Après achat, j’ai lu le fil dédié à ce Château… No comment, les copains vont me maudire, mais du coup fallait bien que j’écoule ces deux bouteilles !

[size=large]Pauillac de Croizet-Bages (2d vin ?), Pauillac, 2007[/size]
60% Cabernet Sauvignon, 32% Merlot, 8% Cabernet Franc
Couleur grenat brillant, disque violacé.
Nez foncé sur la cerise mure et un très léger poivron.
La bouche est astringente mais cependant un peu diluée. On a du mal a retrouver du fruit.
C’est assez long sur le graphite et les épices.
Moyen
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[size=large]Château Croizet-Bages, Pauillac, 2007 [/size]
50% Cabernet Sauvignon, 40% Merlot, 10% Cabernet Franc // 77RP
Couleur grenat brillant à peine plus foncée que le précédent.
Nez un peu marqué par le bois, épicé, sur le fruit foncé et la framboise. C’est chaleureux et sympathique.
En bouche il y a une jolie matière mais les arômes ne s’expriment pas beaucoup. Ce vin est peut-être un peu fermé.
Finale raide pour les gencives, sur le caramel et les épices.
Bien
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En première impression, le 2d vin semble plus plaisant, cependant après avoir mis en bouche le Château, impossible de faire retour arrière : le second vin semble dilué !

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[size=x-large]Vogue la Galère, ça risque de ramer jusqu’en 1998 ![/size]

Bien qu’un peu éloignés sur la carte, les commentaires glanés çà et là sur le net à propos des deux vins suivants m’ont fait penser qu’ils pouvaient être de la même trempe en plus d’avoir en commun leur millésime et leur classement en Crus Bourgeois Exceptionnels.
Acquis aux enchères, j’avoue m‘être planté entre rive gauche et droite lorsque j’ai regardé la carte des millésimes de cette année-là sur LPV. Depuis que je m’en étais rendu compte et que Fred (à qui j’avais fait part de mes interrogations sur mes rouges [size=small]etquejeremercieenpassant[/size]) ne m’avait pas vraiment rassuré en me disant que 98 était austère, j’avais un peu peur de ramer sur ces vins ! Ce qui s’est un peu avéré…

[size=large]Château Phélan Ségur, Saint-Estèphe, Cru Bourgeois Exceptionnel, 1998[/size]
60% Cabernet Sauvignon, 35% Merlot, 5% Cabernet Franc // 85RP
Couleur bien foncée, juste quelques reflets tuilés.
Nez assez peu expressif, plutôt fruit des bois avec un côté lacté.
En bouche c’est vernis-fraise avec une matière fiine.
La finale est assez asséchante.
Persistance sur le vernis.
Bien
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[size=large]Château Siran, Margaux, Cru Bourgeois Exceptionnel, 1998[/size]
50% Cabernet Sauvignon, 30% Merlot, 12% Petit Verdot, 8% Cabernet Franc // 87RP
Couleur foncée bien jeune.
Premier nez goudronné puis plus boisé.
Bouche bien fruitée (mûre), jolie matière là aussi et plutôt boisée.
Ce vin ne semble cependant pas tout à fait cohérent tout au long de la bouche.
Finale très raide.
Moyen+.
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J’entends des pronostics de Millésimes autour de moi : 2009, 2010… Effectivement ces vins semblent intemporels. On a l’impression que dans 15 ans ils n’auront pas bougés !

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[size=x-large]Barre à bâbord : on descend dans les millésimes ![/size]

Acquis aussi aux enchères, Beychevelle m’a tenté dans cette série : une belle année, un GCC de 23 ans dont j’adore le nom, j’espérais quelque-chose de magnifique. Mais il s’agit tout de même d’un des premiers millésimes après l’arrivée de la GMF à la barre du Château à la dérive. Avaient-ils eu le temps de relever le niveau et de fixer un nouveau cap ? Réponse dans quelques instants !
En tout cas, peu de commentaires retrouvés dessus, sur LPV le dernier datait déjà de… 10 ans… Du temps où les LPViens buvaient encore du Bordeaux. Ça allait donc être une surprise !

J’ai d’abord cherché un autre vin de 1990 pour accompagner ce Saint-Julien. Ne trouvant pas ma tasse de cabernet, je me suis dit que ça pouvait être l’occasion de descendre dans les profondeurs de l’âge. Je n’ai pas hésité longtemps sur ce Brane Cantenac (de 35 ans tout de même) car il y avait plusieurs commentaires relativement positifs sur LPV. Fred m’avait conseillé de placer ce 78 en premier de la paire mais je ne l’ai pas écouté. Il avait peur que l’opulence du 90 placé en premier tue le vieux vin… Sauf que du coup serait passé juste derrière les 98… Ce qui n’était sans doute pas lui faire une faveur non plus. Je suis resté donc sur l’ordre des millésimes.

[size=large]Château Beychevelle, Saint-Julien, 4ème Grand Cru Classé, 1990[/size]
60% cabernet sauvignon, 28% merlot, 4% petit verdot, 8% cabernet franc // 84RP
Arrrggggllllll… Put#@&! C’est bouchonné ! M !%@$ fait suer !
Au lieu de faire un magnifique feu d’artifice, ma supposée grosse cartouche fait juste un vieux pet fuyant de TCA… Dégouté !
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Cependant tout n’est pas perdu : en le goutant à la maison j’avais eu un léger doute. Bien que très léger à ce moment là, j’avais tout de même prévu un remplaçant que je me dépêche d’ouvrir à l’arrache. Et voici mon sauveur le :

[size=large]Château Prieuré Lichine, Margaux, 4ème Grand Cru Classé, 1990[/size]
54% Cabernet Sauvignon, 39% Merlot, 5% Petit Verdot, 2% Cabernet Franc // 88RP
Couleur un peu tuilée mais sans plus.
Nez sur la noix, le champignon – truffe avec des fruits rouges, joli !
La bouche est expressive sur les fruits, le zan, les épices. A peine quelques senteurs de fleurs fanées.
C’est bien équilibré, long et concentré et bien gourmand.
On sent que ce vin en a encore sous la pédale car la finale fait jeune.
Grande persistance sur le cèdre.
Très Bien, un bon moment pour l’ouvrir avant que les notes tertiaires prennent totalement le dessus.
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[size=large]Château Brane Cantenac, Margaux, 2ème Grand Cru Classé, 1978[/size]
55% cabernet sauvignon, 40% merlot, 4.5 % cabernet franc, 0.5% carménère // 82RP
Couleur évoluée mais avec encore de jolis reflets bordeaux.
Nez léger sur les fleurs séchées, les épices, le sous-bois et le cuir.
Bouche en finesse, en dentelle même, dans le même registre aromatique.
Ca fait âgé mais c’est plaisant avec une matière très agréable.
Finale un peu graphite.
Très Bien
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[size=x-large]Jetez l’ancre, on se détend pour les liquoreux ![/size]

[size=large]Yvan Régla, Loupiac, Cru Champon, 1991[/size] Apport de Pierre.
Couleur ambrée plutôt claire.
Le nez est sur le coing, la papaye (et son côté vomi, sic)
Bouche idem avec du miel.
Ce n’est pas très complexe mais c’est long.
Impossible de donner un âge à ce vin.
Bien+
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[size=large]Château Suduiraut, 1er Cru Classé de Sauternes, 1995[/size]
90% Sémillon, 10% Sauvignon
Couleur magnifique orangée ambrée intense qui tire vraiment au cognac.
Premier nez safrané, puis il se complexifie entre fruits confits, torréfié, amande amère.
La bouche est hyper concentrée sur les fruits sec et les fruits à coque.
Grosse persistance sur l’abricot sec.
Très Bien bien qu’un peu too much, on en boirait pas des tonnes.
J’ai peut-être servi ce vin un peu chaud.
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« J’aime quand un plan se déroule sans anicroches » disait un fameux philosophe pas marin pour deux sous.
Effectivement, toute cette dégustation et les vins présentés ont correspondu à ce que j’en attendais mis à part ce foutu TCA et l’évolution apparente du Suduiraut.
La plongée dans les millésimes a été fort sympathique et démontre que oui, les Bordeaux peuvent être bons… A force de patience !

[size=x-large]Un p’tit classement moussaillon ?[/size]

Les vins qui se sont détachés ce soir :
1- Prieuré Lichine 90
2- Brane Cantenac 78
3- Suduiraut

Vivement la prochaine !

Les Crus Bourgeois Exceptionnels, ça n'existe plus aujourd'hui ( et existaient "officieusement" en 1998).

Mais pourquoi double dose de Croizet Bages ???

Voui, y a des masos

Super CR

Longue vie aux amateurs de Bordeaux!!!

Amicalement

Vivien

La remarque que je me suis fait au cours de la dégustation c'est que le Bordeaux pour que ce soit buvable faut attendre des plombes et ensuite ce n'est pas forcément transcendant. La bonne surprise de cette soirée, ce sont les sucres, jusqu'à présent je n'avais jamais bu de Sauternes âgés et de qualité et j'ai trouvé ça franchement bon, le côté safran du Suduiraut était impressionnant.

Encore un super CR Benoit
Et merci encore pour avoir organisé cette belle soirée qui fut très très intéressante !

Les Crus Bourgeois Exceptionnels, ça n'existe plus aujourd'hui ( et existaient "officieusement" en 1998).
C'est l'offre que j'ai eue qui était exceptionnelle alors.
Effectivement, pas de mention sur la bouteille de Phélan Ségur et "Grand Cru Exceptionnel" noté sur Siran.

Mais pourquoi double dose de Croizet Bages ???
Heu... Pour vérifier qu'il y a pire que le Château : son second vin ? -
Mais sincèrement c'était pas si mal, il sera bien dans 15 ans quoi.

@Nonolapero : Ce Suduiraut paraissait quand même vachement évolué, mais comme le disait Philippe, cela peut être un effet de la vinification.

beau CR

le côté safran du Suduiraut était impressionnant. écrit:

oui enfin sauf que c'est une note d'évolution souvent assez marquée et souvent quand on la sent c'est que le vin est assez monolitique et basé essentiellement sur cet arôme
le vin parait alors flatteur, mais quid de la complexité et de la profondeur
les suduiraut des années 90 ne m'ont jamais convaincu
l'ordre de service est celui que j'aurais fait, mais inutile de donner ma schkoumoune -

Salut Fred,
Comme Nono j'ai peu d'expérience sur les vieux Sauternes et encore moins sur les "Grands".
Mais je peux cependant assurer que celui-ci révélait une belle complexité en plus d'une sacrée concentration.

Allons-y pour les notes qui sont relativement succintes

Domaine Brouette (Jaillance), Blanc de Blanc Brut, Méthode Traditionnelle
Une bulle rare et fine, en bouche le vin donne une première impression de richesse qui change vite en lourdeur, on dirait un viognier trop mûr. Pas folichon comme mise-en-bouche.

Château Simon, Graves Blanc, 2011
Robe pâle, nez typique du sauvignon mais avec une très nette maturité qui donne de l'exotisme. C'est charmeur. La bouche est souple, c'est salivant avec une légère amertume et la longueur est tout à fait honorable. Ça se laisse bien boire.

Château Chantegrive, Graves Blanc, Cuvée Caroline, 2011
Le nez est sur l'élevage bien appuyé, j'ai trouvé la bouche bizarre et un style lourdeau.

Pauillac de Croizet-Bages (2d vin), Pauillac, 2007
La première gorgée donne l'impression de se faire arracher les dents entre l'acidité du vin et l'astringence. Au second passage, une fois goûté le grand frère, ben c'est fluet tout ça. Pas terrible comme démarrage sur les rouges.

Château Croizet-Bages, Pauillac, 2007
Le nez est sur l'élevage, en bouche le vin est porté par une longue finale rafraîchissante qui rend le vin agréable. À l'aération, le vin développe bizarrement des arômes de réduction.

Première paire de rouge, ce n'est pas ça qui va me convaincre d'acheter des vins de la région.

Château Phélan Ségur, Saint-Estèphe, Cru Bourgeois Exceptionnel, 1998
Ambiance yaourt au nez et les plus taquins diront yop fruits rouges. En bouche les chicots font outch à nouveau entre les tanins et l'acidité marquée.

Château Siran, Margaux, Cru Bourgeois Exceptionnel, 1998
Au nez, on a du cèdre, du santal ainsi que l'élevage qui font comme artificiel. En bouche, chai plus, je n'ai pas noté.

Cette seconde paire, n'est pas plus vendeuse que la première. En découvrant le millésime, c'est à se demander si un jour ça vieillira.

Château Beychevelle, Saint-Julien, 4ème Grand Cru Classé, 1990

Un bouchon, un et au suivant car notre GO a été prévoyant avec sa bouteille de secours.

Château Prieuré Lichine, Margaux, 4ème Grand Cru Classé, 1990
Cette fois-ci je n'ai rien noté pour le nez mais en bouche, enfin un vin qui ne décape pas et qui se montre agréable, je dirais même que c'est bon !

Château Brane Cantenac, Margaux, 2ème Grand Cru Classé, 1978
Au début, le nez se fait discret puis arrive le cèdre et le santal. Le côté tertiaire des arômes trahis l'âge du vin mais ça lui confère de la douceur. À l'aération et réchauffement, l'élevage se fait nettement sentir avec des notes de café et goudronnées. En bouche, les tanins se font bien discret ce qui n'est pas le cas de l'acidité.

Ces deux derniers rouges sont nettement plus vendeurs que les précédent et sont les seuls rouges qui m'aient apporté du plaisir.

Pour les sucres, j'ai toujours du mal à les décrire mais comme dit plus haut, j'ai bien aimé le côté safrané du Suduiraut et l'aspect très digeste de ces deux vins.

En guise de conclusion, je dirai que ce n'est pas cette dégustation qui va me pousser à concurrencer les chinois sur la place bordelaise

Super compte rendu,
merci encore pour cette dégustations

Winel

Thib

Alors tout d’abord, pour donner un peu de contexte, je tiens à préciser que je ne bois quasiment pas de bordeaux. A chaque fois (ou presque) que je goûte du bordeaux, je me dis que c’est pas vraiment mon style (bon faut dire que j’ai surement jamais bu de grands bordeaux !).
Malgré tout, c’est avec joie que je participe à cette dégustation ! Déjà parce que je suis pas borné et ensuite parce que je commence à connaître Benoît et que je sais, qu’au pire, ça sera très intéressant

Forcément, avec très peu d’expérience dans la région, j’ai eu un peu de mal à commenter les vins mais voici tout de même ce que je retiens de la soirée :

Domaine Brouette (Jaillance), Blanc de Blanc Brut, Méthode Traditionnelle :
Je ne savais même pas qu’on faisait du pétillant dans la région !
Le nez est discret et plutôt fruité.
La bouche est tendue avec une finale assez longue sur l’amertume.
Il n’y a pas grand chose mais du coup rien de désagréable non plus.
Moyen

Château Simon, Graves Blanc, 2011 :
Premier nez sur le bourgeon de cassis (il parait que c’est le politiquement correct pour pipi de chat ). Heureusement, ça s’estompe à l’aération pour laisser place à des notes de fruits exotiques.
La bouche est agréable mais je la trouve malheureusement un peu courte.
Bien

Château Chantegrive, Graves Blanc, Cuvée Caroline, 2011 :
Nez très (très) boisé.
La bouche est grasse et bien portée par l’amertume. Il pourrait être intéressant de le revoir dans quelques années. Pour l’instant le bois emporte un peu tout.
Moyen ++

Pauillac de Croizet-Bages (2d vin ?), Pauillac, 2007 :
Nez que je trouve très typé bordeau.
En bouche, ça décappe ! Un peu trop agressif pour moi. Mais en passant après son voisin, il devient plat.
Moyen

Château Croizet-Bages, Pauillac, 2007 :
Le nez est plus agréable que le second vin avec des notes de framboises et d’épices.
En bouche c’est assez ample, pas franchement mon style mais c’est tout de même mieux que le second vin.
Moyen ++

Et là, c’est la cata au niveau des notes, ya quasi plus rien

Château Phélan Ségur, Saint-Estèphe, Cru Bourgeois Exceptionnel, 1998
et
Château Siran, Margaux, Cru Bourgeois Exceptionnel, 1998 :
Le premier présente un nez assez étrange sur le yaourt fruité !
Dans le deuxième, c’est le bois qui domine.
Ce qui m’a le plus marqué pour ces deux vins, c’est leur fraîcheur en bouche bien plus présente que pour la paire précédente.

Château Beychevelle, Saint-Julien, 4ème Grand Cru Classé, 1990 :
Satané bouchon ! Heureusement que Benoît est prévoyant !

Voilà la paire de rouge qui m’a le plus emballé dans cette soirée.
Château Prieuré Lichine, Margaux, 4ème Grand Cru Classé, 1990 :
Celui-ci est encore assez jeune pour présenter des notes fruitées en plus des notes tertiaires dans un ensemble assez complexe et agréable aussi bien au nez qu’en bouche.

Château Brane Cantenac, Margaux, 2ème Grand Cru Classé, 1978 :
Là, on est totalement passé sur le tertiaire avec des notes de cuire, de sous bois.
La bouche est soyeuse et avec une touche fumé.
Dans un style différent de son voisin mais tout aussi agréable

Pas de note du tout pour les deux derniers mais je me rappelle avoir beaucoup apprécié les deux vins. Leur douceur était la bienvenue après toutes ces bruts :p
Yvan Régla, Loupiac, Cru Champon, 1991
et
Château Suduiraut, 1er Cru Classé de Sauternes, 1995

Pour conclure, et même si les vins en eux même ne m’ont pas emballé plus que ça, je retiens surtout une dégustation très intéressante grâce aux choix du GO. Même si le Croizet-Bages ne fait pas l’unanimité, j’ai trouvé la comparaison entre le vin de chateau et le second vin instructive, pareil avec la descende dans les millésimes.

Donc merci Benoit et à la prochaine tout le monde

C'est marrant de voir quelques similutudes avec une autre dégust Bordeaux là[/url.La grosse quille bouchonnée et Brane qui se comporte bien .
CRs déléctables en tout cas.

Désolé Nico, j'espère quand même que tu viendras la prochaine fois que je serai GO...

Alexis, effectivement des similitudes mais tu avais une belle série sur une belle année.
Moi j'ai (é)puisé un peu partout en essayant de descendre dans les millésimes pour voir l'effet de l'âge. [size=x-small](En plus je me suis planté sur 98)[/size]

J'y vais de ma contribution.

Globalement, j'étais exactement dans le même état d'esprit que Nico. Je ne bois quasiment jamais de Bordeaux, je n'en ai jamais bu un seul qui m'ait transcendé et je n'y connais pas grand chose!

J'étais donc ravi de participer à cette session qui m'aura permis de découvrir, plus amplement, les vins de cette région.

Domaine Brouette (Jaillance), Blanc de Blanc Brut, Méthode Traditionnelle :

Le nez s'ouvre sur la pomme puis s'efface assez rapidement. La bouche est relativement plate avec une finale amère et métallique.
Ca commence mal!

Château Simon, Graves Blanc, 2011 :

Robe jaune pâle. Le nez est typique du cépage sauvignon avec effectivement un côté "pipi de chat", un côté herbacé et du fruit jaune en arrière-plan.
La bouche présente une belle acidité, du fruit mais manque cruellement de longueur.

Bien tout de même!

Château Chantegrive, Graves Blanc, Cuvée Caroline, 2011 :

Le nez est marqué par un élevage excessif (boisé / vanillé). On a aussi des notes de brûlé / grillé et toujours ce fameux arôme "pipi de chat".
La bouche est plus riche que celle du vin précédent, plus grasse et moins acide.

C'est moins bien!

Pauillac de Croizet-Bages, Pauillac, 2007 :

La robe est légèrement tuilée, larmes épaisses. Le nez présente un côté "humidité", sur l'humus. On a aussi des notes de poivron (classique).
Quant à la bouche, je la trouve très (trop) acide et un peu plate.

Moyen!

Château Croizet-Bages, Pauillac, 2007 :

La robe est elle-aussi légèrement tuilée. Il me semble que ce vin a une certaine similarité avec le précédent.
La nez est beaucoup plus expressif, sur la fraise, la framboise et le sous-bois.
La bouche est extrêmement concentrée, épicée avec une finale sur le chocolat.

Bien.

Château Phélan Ségur, Saint-Estèphe, Cru Bourgeois Exceptionnel, 1998

La robe est rubis, dense. Joli nez sur le pin, le cassis et le menthol.
La bouche est boisée, épicée, désagréablement tannique.

Honnêtement, je situais ce vin sur le millésime 2009/2010. Grosse surprise quand j'ai vu qu'il s'agissait d'un 98. Après 15 ans, le vin avait toujours l'air trop jeune!

Château Siran, Margaux, Cru Bourgeois Exceptionnel, 1998 :

Robe dense, léger reflet violet. Je note "jeune" sur ma feuille. Même étonnement quand je découvre que c'est un 98!
Le nez est très (trop) expressif sur la mûre et la framboise, presque chimique d'où la remarque sur le yahourt.
En bouche, c'est mieux que le précédent au niveau de la texture et du toucher mais ça reste encore incroyablement tannique.

Château Beychevelle, Saint-Julien, 4ème Grand Cru Classé, 1990 :

Bouchonné. Dommage !

Château Prieuré Lichine, Margaux, 4ème Grand Cru Classé, 1990 :

La robe est acajou. Le nez est très séducteur, un mélange entre des arômes tertiaires (cuir notamment) et des arômes encore présents de fruit (mûre et framboise). En bouche, on a un très beau toucher, les tannins sont assouplis, le fruit est toujours présent et on a une belle finale épicée.

Beau vin, indéniablement. Enfin un vin qui me permet de comprendre l'engouement que l'on peut avoir pour le Bordeaux!

Château Brane Cantenac, Margaux, 2ème Grand Cru Classé, 1978 :

Robe tuilée, acajou. Au nez, on a toute une palette d'aromes tertiaires : un côté cigare, sous-bois, champignons, mais surtout du cuir de manière assez impressionnante.
En bouche, comme sur le vin précédent, c'est souple et soyeux. Plus aucune trace de fruit néanmoins et une légère acidité.

C'est moins bon que Prieuré Lichine, sûrement un peu trop vieux, mais ça reste une belle bouteille.

En résumé sur cette session, deux très belles bouteilles. Pour le reste, je n'ai pas trouvé ça exceptionnel et ça confirme un peu les a priori que j'avais sur cette région.

Je retiendrai qu'il faut vraiment attendre les vins de cette région pour qu'ils deviennent plaisants!

Quant aux liquoreux, je les ai trouvés agréables tous les deux, dans des styles très différents.
Le loupiac était beaucoup plus discret et moins lourd que Suduiraut qui présentait une structure très riche, notamment en bouche.

Un grand merci à Benoît pour cette super soirée qu'il a organisée tout seul.

Vivement la prochaine !

Même non bouchonné,Beychevelle 90 n'était vraiment pas terrible

Je garde un excellent souvenir de Brane-Cantenac 1978.
Je l'ai bu à plusieurs reprises entre 1980 et 1990 et il figurait dans la liste des vins de la première dégustation "sérieuse", en raison de la qualité des invités, que j'ai organisée chez moi en 1983.

didierv écrivait:

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> Même non bouchonné,Beychevelle 90 n'était vraiment
> pas terrible

Merci Didier, tu me consoles un peu...
Dans tous les cas j'aurais été déçu !

lbb.contact écrivait:

---

> Désolé Nico, j'espère quand même que tu viendras
> la prochaine fois que je serai GO...
>

Ah mais il ne faut pas être désolé, c'était une dégustation très instructive et très intéressante pour moi !

Thierry Debaisieux écrivait:

---

> Je garde un excellent souvenir de Brane-Cantenac
> 1978.
> Je l'ai bu à plusieurs reprises entre 1980 et 1990
> et il figurait dans la liste des vins de la
> première dégustation "sérieuse", en raison de la
> qualité des invités, que j'ai organisée chez moi
> en 1983.

La bouteille a du beaucoup changer depuis les années 80 mais j'avoue qu'elle ne m'a pas laissé indifférent

Petit up...

On est à 4-0 pour Simon vs Chantegrive
et à peu de choses près pareil pour Prieuré-Lichine 90 vs Brane Cantenac 78

Mais je sais qu'il y en a certains qui seraient à même de redresser les scores ! -D

Quelques avis complémentaires avant que je compile les CR ?

On est à 4-0 pour Simon vs Chantegrive

La cuvée Caroline n'est pas conçue pour être bue dans les 3 ans. Par contre, au bout de 7-8 ans, c'est très très joli

La cuvée Caroline n'est pas conçue pour être bue dans les 3 ans.
C'est exact Eric, en l'état trop marqué par l'élevage.

Je voulais montrer l'écart qu'il pouvait y avoir entre deux vins de même appellation et de même millésime.
J'avoue avoir un peu faussé le match en mettant des vins jeunes, sachant que la préférence à cet âge se tourne généralement vers le plaisir immédiat.

Hello à tous,

Bon comme d'habitude j'arrive bien après la bataille et peu de temps avant la suivante (on se voit mercredi ! )
Merci à Benoît (LBB) pour cette belle session organisée en totale autonomie, encore plus sur Bordeaux !

De mon côté je vais donner mes coups de coeur :
Je commencerai par la bataille des blancs qui fait rage dans les posts précédents. Malheureusement je vais ajouter 1 point au Chateau Simon 2011.
Oeil : or pâle, très éclatant
Nez : la fraicheur du sauvignon saute au nez (bourgeon de cassis pour ne pas citer l'autre terme d'usage plus dévalorisant pour ce beau cépage ), des notes exotiques
Bouche : on retrouve les arômes exotiques du nez. Pour moi très sur le yuzu / citron vert, j'entends carambole et j'approuve. Le milieu de bouche est un peu plus plat avant une revenir sur une belle acidité / vivacité en finale. Bien +
Un vin plus agréable que la cuvée Caroline du Chateau de Chategrive, qui n'avait pas encore digéré son élevage. Moins agréable donc jeune, à revoir dans quelques années et ça conforte ce qui a été dit précédemment.

Je n'ai ensuite pas pris beaucoup de plaisir sur les rouges en attendant les Margaux : Pauillacs et St Estèphe m'ont un peu déçu.
Croizet Bages 2007 et son 2nd vin de la même année conforte ce qu'on peut lire sur ce forum. Pas vraiment des vins de plaisir pour un amateur de vins "naturels" comme moi.

J'ai en revanche pris beaucoup de plaisir sur les 2 Margaux qui seront les deux vins de la soirée : Chateau Prieuré Lichine 1990 et son grand frère Brane Cantenac 1978

Chateau Prieuré Lichine 1990
Oeil : plus opaque et plus éclatant que son homologue
Nez : surprenant de cacahuète et de grillé ? J'aurais du mal à dire plus...
Bouche : ce qui est surprenant c'est que tout se dévoile par étapes distinctes, par paliers progressifs. J'avais encore rarement ressenti ça pour un vin. L'ensemble est très rond, on retrouve des arômes de cassis, myrtille. La finale est finement épicée et les tanins très fins. C'est bon, très bon ! Très bien !

Brane Cantenac 1978
Oeil : Très évolué, trouble. Reflets très tuilés
Nez : très porté sur l'évolution / arôme tertiaires. Humus & champignons au départ, puis des arômes fumés à l'aération.
Bouche : une belle acidité qui tient le vin. Notes de cuir. La texture du vin me fait penser à une infusion. Le tout sur des tannins fondus. Ca aussi c'est très bon ! Très bien !

J'ai moins aimé les liquoreux : Loupiac 1991 cru Champon & sauternes Chateau Suduiraut 1995, pour moi trop exubérants et trop liquoreux.
Je préfère la sensation des liquoreux de Loire où l'acidité et la minéralité apportent un tout autre équilibre. Question de goût !

A mercredi mesdemoiselles !

Juste à temps Ben !
Merci pour ta participation !