A mon tour maintenant de publier le
de cette exceptionnelle soirée. Et en images s’il vous plaît…
Je tiens à saluer la parfaite orchestration à la baguette de grand chef de Jean-Loup avec un effet de séquence qui a magnifié à mon sens l’ensemble des bouteilles. Bravo !!!
Je tiens à saluer la très belle cuisine du Verre Y Table à Viroflay, vraiment, et l’accueil admirable qui nous est réservé à chaque fois. Chapeau à toute l’équipe et encore un immense merci !!!
Et quel plaisir d’avoir pu dîner dehors à la fraîche sous les arbres.
Avant de commencer le CR, j’avoue avoir eu une immense frayeur à l’ouverture du Léoville Las Cases 1979. Le niveau était entre mi et haut goulot, ce n’est pas là qu’était le problème mais la mèche pourtant relativement longue de mon tire-bouchon ne l’était pas suffisamment pour retirer un bouchon d’une longueur interminable !!! Résultat, celui-ci s’est cassé en dessous du dernier centimètre et à force de tentatives d’extraction, a fini par tomber dans la bouteille. Je remercie grandement le maître d’hôtel du Verre Y table qui en une fraction de secondes est revenu avec une carafe et un filtre. Le morceau de bouchon n’a donc pas eu le temps de mijoter dans la bouteille !!! En mettant mon nez au-dessus de la carafe, aucune odeur de bouchon… Grosse frayeur quand même !
J’attendais énormément de cette soirée au combien exceptionnelle sur le papier et inutile de dire ô combien j’ai prié de pouvoir y participer sans qu’il m’arrive la moindre écharde… Malheureusement la grève des chauffeurs livreurs de carburant a condamné l’un de nos camarades resté à sec…
Inutile de dire qu’avec ce qui va suivre, c’est une soirée avec des vins de qualité incroyable que nous avons passée et je vous assure qu’elle m’a fait jubiler au-delà du possible !!!
LPV Versailles présente
« Des Saint-Julien sans grande année, oui mais uniquement des Léoville ! »
Une paire de blancs en before…
Vin n°1 :
La robe est or clair. Le nez est riche, puissant, parfumé. La bouche présente une très belle tension, avec un très beau jus de mandarine, de clémentine mûre, avec de beaux amers, une grande longueur, une belle largeur et une finale avec un beau pamplemousse. Un fort joli vin, certes bien jeune encore, mais très bien né !!!
Très bien (+)
Vin n°2 :
La robe est d’un or assez évolué. Le nez est très boisé. La bouche est très riche et mûre avec une matière dense, des notes de coquille d’huître également (Savennières ???), avec une grande tension, mais un léger côté oxydatif et des notes de noix qui ne sont pas cohérentes avec le vin dans son ensemble. C’est pas mal, mais sans plus étant donné ce que la matière laissait supposer…
Bien
Il s’agit de :
Domaine Guiberteau – Saumur - Brézé 2012
Domaine Guiberteau – Saumur - Brézé 2008
Une paire que je n’ai pas calée dans la dégustation précédente… merci du clin d’œil Jean-Loup !!!
Étonnant, j’avais un bien beau souvenir de ce Brézé 2008 dans sa jeunesse…
Attaquons maintenant les choses sérieuses : que dansent et virevoltent les Léoville !!!
Triplette n°1 :
Vin n°3 :
La robe est d’une très belle teinte violine sombre. Le nez est complexe, fruits, sensation de fourrure, de tabac brun, de bois résineux et précieux, du cèdre. Une très belle matière en bouche, le vin présente une grosse structure, un jus savoureux, avenant. Le jus est très beau, avec de la profondeur. Ce vin semble atteindre son plateau de maturité. Cela commence fort.
Très bien +
Vin n°4 :
La robe est sombre, opaque. Le nez est assez discret, un peu de cèdre ressenti seulement. La bouche est superbement structurée, très saline, mais les tanins sont mûrs mais encore très présents. Cette bouche présente une belle allonge, une belle acidité. C’est un vin encore un poil austère mais d’un grand classicisme, avec une grande matière. Le potentiel est beau, il faut être encore un tout petit peu patient…
Très bien +
Vin n°5 :
La robe est violine, soutenue. Le nez est une déclinaison de caramel, puis de bonbon et enfin de sorbet de fruits sombres. La bouche présente une grande élégance, c’est juteux, salin, la bouche est de grande finesse, il y a du jus, cela déroule tout seul, avec un superbe jus de cassis sur la finale. Quel dommage que l’élevage soit si présent avec ces notes trop prononcées de caramel, le vin eût été magnifique sinon… La garde lui fera-t-il perdre ces notes caramélisées ? Je ne sais…
Très bien (+)
Au final, trois styles différents avec de très beaux vins, j’ai placé une pièce sur le Las Cases sur le 3ème du fait de cette finesse et de cette élégance mais j'ai été dérouté par cet élevage caramel.
Il s’agit de :
Château Léoville Barton 2002
Château Léoville Poyferré 2002
Château Léoville Las Cases 2002
Triplette n°2 :
Vin n°6 :
Très belle robe grenat sombre. Le nez est très porté sur une sensation de velours, avec une très belle note de fruits sombres, évoluant déclinaison de fruits rouges et noirs. La bouche est de belle profondeur, sapide, digeste, juteuse, avec de très belles épices, une grande élégance, une belle fraîcheur, une belle longueur et de la salinité. Il inviterait à se resservir !!! Une superbe bouteille.
Très bien ++
Vin n°7 :
Le vin présente une très belle robe bien sombre, dense. Le nez est boisé, le fruit est un peu masqué. La bouche est elle encore relativement boisée t vanillée, mais avec une jolie matière. C’est un vin classique et consensuel, avec des tanins ronds mais encore, c’est un vin qui semble très jeune encore, qui mériterait de se patiner et de se complexifier un peu, mais aucun doute qu’il fera une bien belle bouteille un jour. Un vin à attendre donc.
Bien ++ en l’état.
Vin n°8 :
La robe est violine, soutenue, un peu brunie. Le nez est plus évolué que les précédents, mais avec de superbes notes de paprika, de tomate séchée. La bouche présente un superbe jus et une matière absolument remarquable, soutenus par une magnifique et juste acidité. Le vin est sanguin, juteux, avec des notes de groseille, il est de grande plénitude, de grande longueur. C’est très très très beau !!!
Excellent
Il s’agit de :
Château Léoville Barton 2001
Château Léoville Poyferré 2006
Château Léoville Poyferré 1998
A noter qu’un Las Cases 2001 aurait dû accompagner le Barton 2001 (maudite grève !!!) et que la paire de Poyferré était initialement séparée.
Triplette n°3 :
Vin n°9 :
La robe est très évoluée. Le nez présente un doux parfum, des notes de café, de caramel (oui mais pas un caramel d’élevage !!!), de chocolat au lait, de gelée de fruits noirs, c’est très intense et magnifique !!! La bouche est très concentrée, délicate, intense, de très grande maturité. Le vin est sèveux, avec une très fine acidité, un magnifique fruit, puis un fruit compoté, voire confituré et surtout il reste de grande puissance. Une superbe fraîcheur couplée à une grande longueur. Un vin impressionnant, magnifique.
Excellent (+) / Grand vin
Vin n°10 :
La robe est encore très évoluée, largement brunie. Le nez est très tertiaire, vieux fût, pruneau, sous-bois, humus, mais aussi présente de superbes notes de myrtille. La bouche se révèle avec une matière d’une grande noblesse, c’est de grande maturité, de grande densité, avec un toucher de bouche splendide. On y retrouve des notes de truffe, de moka, de chocolat, et surtout une magnifique acidité. Le vin est salin, très long et de grand équilibre. Je suis totalement fan.
Excellent + / Grand vin
Vin n°11 :
La robe apparaît plus jeune, d’un pur grenat. Le nez est de grande intensité, il est fumé, très terrien, sanguin. Ce côté absolument terrien, qui respire le terroir explose en bouche, toujours avec cette sanguinité. La bouche est de très grande classe, d’une finesse et d’une intensité redoutables, le tout est porté par une splendide acidité. Le vin est très concentré, d’une grande salinité et d’une digestibilité magnifique. Le toucher de bouche est somptueux, la longueur est maximale. Un vin pour moi absolument fascinant, je suis totalement conquis !!!
Excellent + / Grand vin
Cela ressemble à une belle triplette de Las Cases, le mien étant au milieu… La question que je me pose par contre : est-il le plus vieux de la série… ou pas ???
Bon bah… ou pas !!!
Il s’agit de :
Château Léoville Las Cases 1970
Château Léoville Las Cases 1979
Château Léoville Las Cases 1988
Incroyable 1970, quelle tenue !!!
Paire n°2 :
Vin n°12 :
La robe est grenat très sombre. Le nez est très profond, tabac brun, cèdre, bois précieux, fruits sombres très mûrs. Quelle intensité et quelle puissance ! La bouche est d’une immense puissance, c’est presque massif et bodybuildé pour mon pdf. Le vin est démonstratif, mais quel fruit, quelle matière, quelle densité. La finesse derrière cette énorme matière est redoutable, le vin est d’une structure sensationnelle et d’une longueur superlative. Un grand fruit, beaucoup d’épices, un côté très juteux. Un vin d’une jeunesse éclatante, bâti pour défier quelques décennies encore !!! Un vin absolument déroutant pour moi, mais très clairement magnifique.
Excellent
Vin n°13 :
La robe est très évoluée. Le nez renarde, évoque des notes de sueur de cheval, de cuir, de sellerie, mais aussi d’humus, il est relativement austère. La bouche est également assez austère, avec une grosse acidité, un corps qui semble relativement maigre. Malgré une belle salinité, le vin ressort sur l’alcool et manque de chair et de fond. Cette bouteille semble avoir entamé sa pente descendante, mais reste en tout point buvable. L’effet de séquence avec le vin précédent le dessert peut-être aussi…
Bien +
Il s’agit de :
Château Léoville Las Cases 1981
Château Léoville Poyferré 1981
Et une joie toute personnelle d’avoir pu goûter ces deux vins…
Paire n°3 :
Vin n°14 :
La robe est sombre, dense. Le nez est puissant, sur des notes de fruits sombres, de cèdre, il apparaît relativement confituré. La bouche présente un superbe jus, le vin présente une belle plénitude, une belle intensité, une belle profondeur et une très belle matière. Un vin tout en élégance, au superbe toucher de palais, avec beaucoup de fruits, une belle salinité et une belle fraîcheur. C’est une très belle bouteille que j’ai beaucoup appréciée.
Très bien +
Vin n°15 :
La robe est grenat d’une superbe profondeur. Le nez est plus discret que le précédent, mais c’est bien le seul point qui sera en retrait par rapport au vin précédent. La bouche présente un magnifique toucher de bouche, le vin est d’une immense suavité, de grande concentration. Il est juteux, avec une matière noble, une grande intensité aromatique, un magnifique fruit. Il présente une belle salinité, une superbe acidité, seuls les tanins ressortent très légèrement sur la finale, mais je chipote… Une magnifique bouteille pour terminer !!!
Excellent
Il s’agit de :
Château Léoville Poyferré 1995
Château Léoville Barton 1995
Une superbe paire qui a été idéalement placée de l'avis de tous, parfaite pour achever cette glorieuse série de Léoville
Extra ball susucre !!!
Vin n°16 :
La robe est d’un bel or. Le nez est très exotique, fruits de la passion, fruits exotiques. La bouche est de grande fraîcheur, avec un côté que je qualifierai presque de désaltérant, les sures ne sont pas trop présents, on retrouve toujours de belles notes exotiques, d’agrumes. C’est très frais et parfait pour terminer.
Très bien (+)
Il s’agit de :
Clos Le Comte - Sauternes - Cuvée Émilie 2013
à noter 40% de muscadelle dans ce vin
Le débrief…
Mais quelle immense soirée !!! Hors normes…
Quel pied. Trop de la balle atomique qui explose sa race !!!
J’ai A-DO-RE !!!! Que de souvenirs cela va laisser dans ma tête…
Je me sens très privilégié de pouvoir participer à de telles dégustations au sein d'un groupe expert, généreux et super amical.
Merci encore Jean-Loup pour cette parfaite organisation de main de grand maître. Merci à tous pour vos apports exceptionnels.
Au sommet : Las Cases 1988 puis 1979. Viennent ensuite Las Cases 1970, 1981, Barton 1995 et Poyferré 1998
Que de somptueux flacons mes amis…
J'adresse au passage un petit message aux Bordeauxphobes qui se moquent des amateurs de Bordeaux. Surtout n’en achetez donc pas et laissez-nous en profiter pleinement (sans vous par ailleurs…). Et s’il faut savoir être hautement patient durant parfois plusieurs décennies, les grands Bordeaux restent éternels et leur profondeur provoque chez moi une réelle émotion. J’en reviens à cet extraordinaire Mouton 1966 dégusté il n’y a pas si longtemps…
Portez-vous bien très chers amis versaillais et rendez-vous très prochainement pour Chablis/Bandol !!!
Vivien