Donc, il y a une version pro, qui représente la Vérité (avec un grand V), et une version client, mensongère. Intéressant...

Luc

S'il peut y avoir deux versions pro/non pro, ce sera sur des détails dont le vigneron n'est pas très fier (chaptalisation, acidification, enzymage, stave, micro-bullage) surtout s'il a un discours très qualitatif. Non seulement ça me semble assez rarissime, mais s'il a des choses à cacher, il y a une forte chance qu'il les cache aussi aux pros.

Dans ce cas précis - nier l'usage de barrique neuve - je ne comprendrais pas trop l'intérêt. Il n'y a rien de honteux à cela...

quoiqu'il en soit, Arnaud, je ne saisi pas si ce c'est une version pro ou client, mais chacune de tes interventions sent la certitude et la suffisance et je ne suis pas certain que ça soit neuf à 100 %.
Ce serait bien que tu te la pètes un peu moins, ça ferait plus professionnel.

Pour aider tout le monde à redescendre dans les tours, je communique à l'attention des lecteurs l'avis d'un expert d'un niveau tel, puisqu'il ne s'agit ni plus ni moins que du plus grand dégustateur vivant, que vous serez obligé de vous soumettre à l'argument d'autorité.
Mon opinion, que dis-je, ma religion est maintenant faite : le terroir est tout, et le talent de l'Homme est de le dévoiler.

"La création, la naissance d’une nouvelle cuvée, la révélation d’un terroir encore non dévoilé, est toujours un événement, une joie indescriptible. Il en faut du temps, des décennies de dégustation pour savoir d’un coup de langue, souvent d’ailleurs inopinément, découvrir l’expression masquée, la race singulière d’un terroir caché qui, derrière un vin pauvre et standard, essaye, malgré la punition injuste de tant de défauts, d‘exprimer un peu de son talent !

La plupart des beaux terroirs inexploités le sont par ignorance … Ma joie suprême aura été d’être un découvreur, un gemmologue spécialisé dans l’excavation du minéral de terroirs inconnus, de ces joyaux cachés, dans leur coffre-fort de terre, que seule la langue peut lire, s’émerveillant de ce trésor enfin découvert.

Il serait beaucoup trop long pour moi de détailler les conditions qui m’ont permis de dénicher et d’isoler les deux parcelles qui fournissent le précieux raisin de cette nouvelle prestigieuse cuvée de Côtes de Provence « DODECAEDRE ». Il m’aura fallu 10 ans après mon dernier millésime de Château Gasqui (le 2004), pour vous proposer un nouveau nectar sur les terres des Côtes de Provence ; j’ai découvert pour vous deux plantiers d’exception ; ceux de Bendel et de Cadenet. Ces deux parcelles proviennent d’un vignoble situé à proximité de la petite ville de Trets, une cité médiévale provençale non loin d’Aix en Provence. Durant des siècles, cette ville fut réputée pour ses vignes et son vin, mais peut-être déjà plus encore pour sa situation géographique, qui lui confère une vue autant improbable qu’imprenable et si incomparable de la « Montagne Sainte Victoire ». Qui ne connaît pas ce bloc admirable, tant par sa stature, sa rectitude, sa forme cubisante, son élégance, sa blancheur immaculée… La beauté monumentale de ce croc saillant a inspiré au Grand Cézanne ses plus belles peintures.

Ces deux parcelles offrent Syrah et Cabernet Sauvignon d’une puissance aromatique exceptionnelle. La nature du sol, une climatologie parfaite pour la maturité physiologique du raisin ; des journées chaudes de la fin juin jusqu’aux vendanges, compensées par des nuits plus fraîches dues à la proximité de la Montagne Sainte Victoire permettent incontestablement la création d’un couloir d’aération circulant jusqu’à la Sainte Baume ; qui, sans dessécher la vigne, lui assure une préservation de nombre de parasites en permettant la constitution d’une peau fine, dense, donnant des tanins savoureux. Ces petits bijoux de vignoble blottis, sous le regard se la Sainte Victoire nous livrent un vin succulent, sauvage, à la fois énergique et admirablement subtil. Comme un tableau de Cézanne qui a fixé pour le plaisir de l’oeil sur la toile de façon magistrale la divine montagne ; une bouteille de Dodécaèdre en est son expression liquide, que seule la langue peut lire, peut contempler…

C’est une réflexion entre le Corton Grand Cru du Domaine de La Romanée Conti (vigne de l’ancien Domaine du Prince Florent de Mérode) et d’un sapide et structuré Château Ausone, 1er Grand cru classé A de Saint-Emilion.

En tout cas si Arnaud tient ces propos c'est qu'il les a entendus .
Que certains tiennent un double langage est un autre problème.

il me parait important que tu lises le livre de Roger Dion.

D'ailleurs sa fille a conservé l'accent du terroir !

J'ai essayé de l'acheter sur iTunes pour le lire sur iPad, mais on ne trouve que ses oeuvres à elle, et là, rien sur le vin.

En tous les cas si cela est vrai, cela me paraît hallucinant .. Donc un vendeur reçoit des clients, leur ment volontairement sur son produit et cela est convenu puisqu'il n'est pas professsionnel.. Sauf qu'il achète comme les pros.. Et cela a un client fidèle qui le suit depuis des années ??? Parce que pour acheter du vin en direct chez clos rougeard, il faut les suivre depuis un moment ..

Je n'y crois pas ou ne veux pas y croire, d'autant que comme le dit Éric, quel serait l'intérêt de tenir un double discours sur ce type de sujet ? Je ne comprends pas bien..

Arnaud

Merci d'éviter que ce post dérape vers des considérations qui ne regardent en rien les vins de Bernard Van Berg.

J'ai essayé de l'acheter sur iTunes pour le lire sur iPad, mais on ne trouve que ses oeuvres à elle, et là, rien sur le vin.

T'es trop moderne, JP !

Hervé Bizeul a fait rééditer ce texte.
Mais vous pourrez néanmoins le découvrir dans sa version originale sur www.persee.fr/doc/ge....

Oliv

Eric B écrivait:

---

> S'il peut y avoir deux versions pro/non pro, ce
> sera sur des détails dont le vigneron n'est pas
> très fier (chaptalisation, acidification,
> enzymage, stave, micro-bullage) surtout s'il a un
> discours très qualitatif. Non seulement ça me
> semble assez rarissime, mais s'il a des choses à
> cacher, il y a une forte chance qu'il les cache
> aussi aux pros.
>
> Dans ce cas précis - nier l'usage de barrique
> neuve - je ne comprendrais pas trop l'intérêt.
> Il n'y a rien de honteux à cela...

C'est évidemment ce point précis qui serait incompréhensible.
Moi non plus, comme Eric, je ne vois absolument pas l'intérêt de se cacher pour élever le Brézé en 100% bois neuf .

Denis

Il y a souvent un décalage , et beaucoup de pro ne vienne pas , et ne viendront jamais échanger sur LPV parce que la majorité des amateurs n'ont que trop de certitudes alors qu'ils n'ont jamais eu que la version client de la vigne et du vin

C'est un peu gros, ça fait un peu "vous pouvez pas comprendre" ou "ayez la foi mon fils"

Pour moi une seule chose importe: LE VERRE

Et à l'aveugle je reconnais plus facilement certains vignerons que certains terroirs
De même j'achète en priorité les vins d'un vigneron que je connais plutot que d'un terroir tout court

Et franchement Van Berg j'ai adore

alors qu'ils n'ont jamais eu que la version client de la vigne et du vin .

Mais tu crois vraiment que tu es le seul sur ce forum à avoir des amis vignerons et donc le seul qui peut avoir un "soit disant" vrai discours? si c'est le cas, il faut vraiment que tu redescendes sur terre.

S'il peut y avoir deux versions pro/non pro, ce sera sur des détails dont le vigneron n'est pas très fier (chaptalisation, acidification, enzymage, stave, micro-bullage) surtout s'il a un discours très qualitatif

en partie vrai seulement Eric car il y a pas mal de vignerons qui savent que certains éléments ne peuvent être entendues par la majorité des amateurs (et même par certains professionnels, ce qui est pire). Je prends un exemple, le taux d'alcool dans les vins a une mauvaise image de marque et dire par exemple qu'un grenache faisait 16,5 degrés, beaucoup ne peuvent l'entendre et commercialement c'est mauvais. C'est triste mais c'est ainsi, du coup ça n'est pas une chose dont il n'est pas fier car il a des raisins mûrs et sains, mais sur laquelle il va éviter de communiquer.

Pour aller dans le sens de Laurent, on trouve beaucoup plus d'infos sur la façon dont est fait le vin chez les critiques anglo-saxons que français. Il y a manifestement une crainte vis à vis du public français, sans doute la peur du jugement du professionnel inné du vin qui sommeille en tout Français

Marc

arnaudm écrivait:

---

> J'ai entendu dire qu'il arrêtait son activité
> ....
> Je ne sais pas si c'est vrai ...
> En même temps ça ne serait pas surprenant .....

Infos reçues de Bernard en réponse à un email que je lui ai envoyé suite aux mots d'Arnaud (et à sa conclusion un poil hâtive).

Du fait de son age et de celui de son épouse, Bernard a décidé de réduire un peu la voilure en termes de surface. Que les amateurs se rassurent, les cuvées les plus commentées ici (Les Echalas Blancs & rouge, En Busigny Blanc et Rouge, Solaire, Les Gamets, La Rose Rouge et Rosé) sont issues de parcelles don't Bernard conserve l'exploitation.

Bonne journée,
Benjamin

Merci des infos Benjamin !

J'espère qu'Arnaudm va lire ceci, ca lui évitera par la suite de faire des sous entendu et de se la péter en permanence ........... (Merde , j'écris comme lui ......)

Julien

Pourquoi mon message à été supprimé ?

Je n'ai pas le droit de dire qu'Arnaudm a fait une conclusion trop rapide avec un sous entendu dans son premier message alors que Benjamin à l'instant meme vient de donner la vraie raison ?

Julien

Bonjour Benjamin
Merci de revenir au fil en rapportant des propos de première main. C'est toujours ainsi que l'on devrait faire plutôt de rapporter des bruits de couloir et des rumeurs (je suis poli, un de mes amis utilise un langage plus fleuri!)

R

Info de première main certes, mais version pro ou version client ?
Tu me diras que c'est toujours mieux que des rumeurs version pro. Et tu auras raison...

Luc

Luc,
tu n'y es pas.
Pour moi le métier de vigneron c'est produire du vin et en vivre . Ce qui n'est pas le cas ici (cf page 6)
Donc Bernard n'est pas un pro.
C'est donc un amateur.
Par consequent le schéma est inverse : les clients finaux ont la meilleure info et les pros le bullshit.
CQFD -
Benji

Bourgogne Grand Ordinaire En Busigny rouge van berg 2007

C'est la première fois que je goute un rouge de ce domaine et j'ai été un peu déçu.
A l'ouverture le vin a encore un peu de gaz. Ce n'est pas très expessif, ni floral mais tout semble étonnamment bien équilibré. Le boisé est assez discret même si de qualité. Ce vin a clairement divisé par son style (certains n'ont pas accroché du tout) alors que moi j'ai trouvé ça bon et assez classique dans l'esprit bourguignon plutot moderne sur la cerise. Par contre le prix ne correspond pas au plaisir apporté.

Domaine Van Berg - BGO rouge en busigny 2005

Nez qui présente une réduction étonnante. On croirai un vin blanc ! : Derrière ça on arrive à percevoir les fruits rouges mais pas facile.
La bouche en revanche est de belle facture. Jolie matière, du fruit, une belle intensité. Bonne longueur.
TRES BIEN -

Bourgogne Grand Ordinaire En Busigny blanc van berg 2007

Suite a la relative déception sur le rouge, j'ouvre un blanc de cette même cuvée pour vérifier que je ne jette pas mon argent par les fenêtres.
Le vin est encore bien jeune avec une belle complexité. Il y a du grillé mais pas trop un joli volume et surtout une belle tension qui fait que ça me plait a fond. Il est d'une dimension au dessus d'un meursault petits charrons de Millot en 2014 qui est juste un peu jeune mais très bon également (avec aussi un petit grillé mais moins de volume)

Van Berg BGO rosé en busigny 2007

J'ai fait mon boulet, pensant prendre une cuvée de rouge, je sers cette bouteille et mince c'est du blanc , il faut dire que les étiquettes ne sont pas facilement différentiables.
La robe est jaune or et fait penser a un vin évolué.
Le nez est compliqué sur la réduction (avec presque 3h d'ouverture), derrière la réduction il y a un peu de brioché.
La bouche est spéciale aussi, la réduction est beaucoup plus discrète mais on n'a pas du tout de fruits. Par contre l'équilibre et le corps du vin me plaisent beaucoup, il y a un petit coté brioché qui fait bien bourgogne et surtout une superbe longueur avec un dynamisme de dingue. C'est clairement atypique mais moi ça me plait.
L'accord improbable avec une daube d'escargot (sauce vin rouge) montre que c'est un vin de gastronomie fait pour être bu avec des plats qui envoient.

Blanc ou rosé ?

Luc

Il appelle ça rosé mais je crois que c'est un blanc taché. Je n'ai jamais trouvé cette cuvée sur le site donc je me fie au caviste.

Van Berg BGO rouge en busigny 2007
non à l'aveugle.

Le 1er nez (après 4 heures d'ouverture) est magnifique sur la rose et les fruits rouges. Malheureusement à l'aération il va se ternir et perdre son beau fruité.
La bouche ne tient pas les promesses (fruité) du nez, il y a une belle matière et une belle acidité, la finale est longue et épicée. A l'aération il se terni aussi avec une légère acidité volatile qui apparaît. On se demande si c'est un problème de manque de protection, dommage et pas au niveau des blancs.

Van Berg BGO rouge en busigny 2007

Le nez est somptueux, magnifique riche ample m'évocant le pinot mais tellement complexe que je me suis perdu après vers d'autres cépages
L'attaque est fraiche droite vive
Mais l'acidité est un peu trop marquée en finale et comme le dis Sylvain ça fait très vin nature

Bourgogne
Du changement chez Bernard Van Berg !

www.burgundy-report....

euh...je découvre ce domaine avec une offre caviste...entre 240 et 650 € la bouteille....ça calme vu les dégustations pas si enthousiastes ci dessus...

Bourgogne Grand Ordinaire En Busigny blanc van berg 2007

Ça faisait un petit moment que je n'avais pas bu de ce vin et j'avais envie de me faire plaisir.
Aie la robe est foncée!!!
Au nez l'oxydation est clairement là.
Je goute et plus de doutes possibles c'est oxydé par contre aucune acidité excessive c'est plutôt suave et avec de la longueur. Au final c'est quand même buvable (ça me rappelle un peu un vieux perrière de plus de 25 ans) donc on décide d'attendre un peu pour voir ce que ça donne.
L'évolution va être étonnante car même si il garde le côté oxydé, un coté brioché, grillé, toasté, moka va se développer jusqu'à dominer le tout, c'est tout en puissance. Le tout donne quelque chose de gourmand avec de la fraicheur et une belle longueur si bien que ça se vide assez vite.
Au final je suis quand même un peu déçu car j'en attendais plus mais c'était quand même bon.
Maintenant la grosse question est que faire des bouteilles restantes??