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Domaine Bizot, Vosne-Romanée

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Réponse de Galinsky sur le sujet Re: Echezeaux - Domaine Bizot 1998

Houps !

Bien entendu il s'agit de Jean YVES et non de Jean LUC, je modifie mon post dans ce sens. ;)

Merci

ERIC
14 Avr 2009 12:06 #31

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Pour continuer le déjeuner dominical après le Chablis du Domaine Picq (cf rubrique correspondante) nous avons décidé d'ouvrir CR: Vosne Romanée "Les Jachées" - Domaine Jean Yves Bizot 1996 - Robe d'une très belle évolution en arborant des couleurs tuilées d'une belle intensité - Nez avec une explosion de notes de fleurs séchées (roses, Iris) de fines notes épicées - un coté boite à cigares - Bouche d'une fort belle intensité ou les aromes percues au nez reviennent en rétro - avec une intensité qui vient crescendo... C'est fin avec ce coté evanescent que seul peut nous procurer les grands Pinots. Seul la finale trahit un peu le fait qu'il ne s'agisse que d'un simple village... En tout cas à parfaite maturité aujourd'hui. Pourra certainement tenir encore quelques temps, mais c'est vraiment un grand plaisir aujourd'hui alors pourquoi attendre plus longtemps (avec le risque de la déception !) - En tout cas, personnellement je ne pense pas attendre trop longtemps pour mes autres flacons. TRES BIEN / EXCELLENT ! (Ps : je vais me laisser tenter assez rapidement pour ouvrir son Echezeaux issu du même millésime pour constater son évolution !)

Eric
10 Jan 2010 15:48 #32

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Réponse de julien dubertret sur le sujet CR: Domaine Jean Yves Bizot Echezeaux 1996

Bu cet été un CR: Echezeaux 1996, encore très austère, fermé à double tour. Un vin qui m'a donné bien moins de plaisir que les Réas sur le même millésime. A mon avis il faut encore attendre avant d'ouvrir les Echezeaux 96

Bonne journée

Julien
10 Jan 2010 16:20 #33

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Réponse de Franck Allemand sur le sujet Domaine Bizot, Vosne-Romanée Vieilles Vignes 2005

CR: Vosne-Romanée Vieilles Vignes 2005 - Domaine J.Y.Bizot

Bu la semaine dernière un Vosne village Vielles Vignes 2005 de J.Y.Bizot.
Le vin est issu des parcelles La Colombière, les Communes et Les Saules. Âge des vignes entre 75-80 ans. La robe est superbe et intense.
Le nez est très pur, fruité, mais aussi un peu fumé avec des touches épicées. La bouche est fermée au premier d´abord, mais le vin va s´ouvrir
à l´aeration. Puis la bouche est pleine, intense, puissante et droite, mais l´ensemble a beaucoup de fraîcheur. Toutes les qualités d´une bonne
bouteille sont réunies: de la chair, de la fraîcheur et de la longeur. À garder quelques années en toute confiance. Une trés bonne bouteille. Remarquable
pour un simple village.
Malheureusement les vins des J.Y.Bizot sont introuvables en Allemagne, mais pour tous les amateurs du domaine Le Cavon de Bacchus à NSG garde
quelques bouteilles.

Bonne dégustation!

Franck
01 Avr 2010 20:47 #34

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CR: Vosne romanée « Vieilles Vignes » - Domaine Bizot 1998
Robe évoluant vers des couleurs tuilées et orangés, trouble – Nez nous emmenant au milieu d’un champ de roses fanées, d’épices, de sous-bois – Bouche sur la délicatesse, la finesse. Un vin bâti plus sur la longueur que sur la largeur (et cela n’est pas pour me déplaire, bien au contraire). C’est fin et c’est d’une redoutable longueur, avec peut-être un léger manque de complexité (mais il ne s’agit que d’un village !) – semble parfaitement à maturité aujourd’hui, mais pas de stress pour les petites sœurs, car rien ne presse. TRES BIEN+

Eric
04 Avr 2010 17:09 #35

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Réponse de icna sur le sujet CR: Domaine Bizot 2008

Bu lors d'un salon.

Vosne Romanée « Vieilles Vignes » - Domaine Bizot 2008

Le nez est discret sur les fruits.
L'attaque est vive sur les fruits rouges, il y a un petit coté sauvage, c'est épicé. C'est tannique avec un gros potentiel avec une belle acidité. C'est long sur les épices mais pas encore complètement en place.

Vosne Romanée « Les Jachées » - Domaine Bizot 2008

Le nez est complexe sur les fruits rouges avec un coté floral marqué, il montre un vin rond et harmonieux.
En bouche on attaque directement sur le fruit, il y a une belle matière mais aussi une belle acidité. Il y a de la groseille, c'est un peu sauvage mais droit et pur. On a une belle longueur, un peu patinée.
J'aime.

Echezeaux - Domaine Bizot 2008

Le nez montre une belle complexité sur les fruits rouges, les fleurs, pivoine, violette avec une pointe de caramel.
En bouche on a des beaux fruits rouges, c'est gras, assez tannique, un peu d'épices et une belle longueur patinée.
A attendre en confiance.

Quentin
19 Avr 2010 20:37 #36

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Réponse de yr sur le sujet CR: Bizot Vosne Jachées 2006 (tu)

Comme je l’avais auparavant ecrit au sujet d’un vin de Bizot "A faire gouter aux néophytes pour leur faire decouvrir la Bourgogne"

J’invite un client au restaurant, et comme cedernier semble être un peu amateur de vins je juge préférable de lui demander s’il désire sortir hors des sentiers battus. Le réponse est directe : "J’aimerai bien boire un bon Bourgogne, ceux que j’achète sont en général très mauvais en comparaison de mes Bordeaux. Hum Hum..va falloir se surpasser.

Heureusement, , sur la carte figure THE valeur sure : CR: Vosne Romanée Jachées 2006 de Bizot. Le serveur nous carafe le vin, initiative plutôt avisée à mon avis.

La robe est grenat foncé, assez opaque.

Le nez est puissant, de grande intensité dans le verre ; epices et fleurs à profusion (rose, iris). D’ailleurs la conversation qui commençait à dériver sur les perspectives de reprise de croissance sur le trimestre en cours (sujet très chiant à tous points de vue ..) s’arrête illico pour en revenir au vrai sujet qui nous préoccupe tous : le pinard !

La bouche est assez charpentée, mais le grain des tanins est très fin, la suavité est le mot qui me vient à l’esprit.

Très longue finale sur la rose, la pivoine.

Mon interlocuteur en a perdu le fil de pensée macro-économique.. et me demande subito l’adresse du domaine ! Une vraie belle bouteille, qui fait l’unanimité à notre table , bien que bue trop jeune à mon gout.

Encore un mission accomplie avec succès pour l’agent Biz007.

NB: Fumant et véridique !! -> emballé par le vin, mon invité à tenu à regler l'addition, je n 'ai jamais pu sortir ma carte bleue !! (Bizot c'est le double effet Kisskool je vous l'dit !! ) >:D<

YR
01 Jui 2010 22:53 #37

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Réponse de BARRET Philippe sur le sujet Re: Bizot Vosne Jachées 2006 (tu)

Yves devenant amateur de vins "naturels" ! Tous les espoirs sont donc permis ! ;)

Philippe

Philippe
02 Jui 2010 17:03 #38

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Réponse de yr sur le sujet Re: Bizot Vosne Jachées 2006 (tu)

BARRET Philippe écrivait:
> Yves devenant amateur de vins "naturels" ! Tous
> les espoirs sont donc permis ! ;)
>
> Philippe

Je suis sur que je vais decevoir un certan nombre de Bios-Bios qui souhaitent visiblement intégrer M Bizot dans leur secte: C'est pas demain la veille à mon avis.

Ses réponses à mes questions ont été catégoriques (et fort rationnalistes (tu) ) à ce sujet. Il travaille le plus naturellement possible, mais tout est pensé et "sous contrôle"..

Je ne range pas du tout M. Bizot parmi les " New age tendance nature". Ses vins sont très bons, ça me suffit comme critère d'achat.

YR
02 Jui 2010 21:36 #39

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet CR: Bizot Echezeaux 1998

CR:
Echezeaux Domaine Bizot 1998
Joli nez évolué de sous-bois, de confiture de framboise, de prune, de quetsche, d’épices douces. C’est très fin.
La bouche est ample, puissante, riche, d’une belle gourmandise salivante avec ses tannins fondus. Grande longueur finale avec une légère amertume qui apporte du ressort au vin. Vraiment très bon et à maturité. Très Bien +
Merci Eric.;)
27 Juil 2010 14:25 #40

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Réponse de amadeusmaldoror sur le sujet CR: Domaine Bizot, Vosne-Romanée, 2004

CR: Domaine Bizot, Vosne-Romanée, 2004

Absolument rien de végétal dans ce chef d'oeuvre de soyeux qui s'impose sur un nez floral d'où surgissent rose et violette avec la même maîtrise, proche de l'incandescence, de l'épiphanie du terroir. L'attaque chambollienne exalte un satin floral du même acabit et des parfums qui vont jusqu'au bout de leur essence et qui déploient une finale de velours dans une surjouissance de leur ipséité.

Un maître absolu du sans soufre à la vendange.

Jean-Yves, c'est beau! Jean-Yves, c'est vrai! de l'ineffable liquide...

C'est orgasmique ce truc!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
27 Aoû 2010 21:25 #41

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Réponse de arnaudm sur le sujet Re: Vosne romanée 2004

:roll:

"Mes goûts sont simples : je me contente de ce qu'il y a de meilleur ". O.Wilde
27 Aoû 2010 23:42 #42

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Réponse de Gildas sur le sujet Re: Vosne romanée 2004

Bah oui Arnaud, je comprends que si comme toi on ne pratique pas régulièrement l'Amadeus, ses écrits peuvent dérouter. Mais nous, c'est comme ça qu'on l'aime (tu) et aucun transfert vers un autre cercle LPV n'est envisageable. On l'garde notre Membrax
27 Aoû 2010 23:59 #43

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Réponse de arnaudm sur le sujet Re: Vosne romanée 2004

"On l'garde notre Membrax"..........aucun problème , vous pouvez le garder !X(

"Mes goûts sont simples : je me contente de ce qu'il y a de meilleur ". O.Wilde
28 Aoû 2010 00:13 #44

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Réponse de amadeusmaldoror sur le sujet Re: Domaine Bizot

Très clair pourtant je t'assure, arnaudm, surtout l'ipséité du vin, là limpide même :P

Moi c buvabilité qui me sort par les trous de nez, en plus d'un certain académisme verbal.

Le goût est toujours le dégoût du goût des autres selon feu Bourdieu...Mais les braves gens n'aiment pas que...et ils ont toujours raison.

Bien amicalement.

Amadeus Maldoror.
28 Aoû 2010 10:48 #45

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Vosne romanée 2004

et aucun transfert vers un autre cercle LPV n'est envisageable

D'autant plus que le comité central n'a pas donné son aval. Amadeus est autant à sa place en Normandie que le cerisier dans le jardin de Vougeot.

Même pas un p'tit géranium sur cette bouteille ? ;)

Anthony
28 Aoû 2010 10:54 #46

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Réponse de amadeusmaldoror sur le sujet Re: Domaine Bizot

Anthony,

Juré, faut l'avoir en bouche pour le croire! Allez, je t'en garde une quand tu reviendras nous voir :D

Bises.
28 Aoû 2010 11:07 #47

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Réponse de arnaudm sur le sujet Re: Domaine Bizot

Ne vous méprenez pas sur mes propos ; ce n'est pas la forme du message qui me dérange , c'est le fond :
je suis surpris du rapport entre les éloges et la réalité du cru et du millésime !
A lire on a l'impression que les commentaires concernent au minimum un Musigny 99 de chez Roumier .......

En plus c'est quoi un" maître absolu du sans soufre à la vendange. " ?
Si c'est le fait de ne pas balancer de solution dans la benne à vendange rien d'exceptionnel ! C'est le cas de 90 % des vignerons de la région .
Si c'est le fait de ne pas mettre de solution dans la cuve , sur un état sanitaire comme en 04 , j'ai des doutes sur la probabilité de sortir un "chef d'oeuvre de soyeux qui s'impose sur un nez floral d'où surgissent rose et violette "......

Après la forme .....c'est plutot agréable à lire , j'en conviens tout à fait !

"Mes goûts sont simples : je me contente de ce qu'il y a de meilleur ". O.Wilde
28 Aoû 2010 13:01 #48

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Réponse de amadeusmaldoror sur le sujet Re: Domaine Bizot

Arnaud,

Deux remarques:

1) Je suis rouennais et si tu passes, je te ferai goûter ce Vosne. On en parlera comme ça. Sinon, je passe en Bretagne de temps à autre...
2) Maître du sans soufre, c'est celui chez qui n'apparaît aucun arôme déviant (j'en ai bu pas mal des Bizot) et qui par cette absence de soufre à la vendange obtient toujours cette fraîcheur florale et ce toucher de bouche inimitable. Donc à mon sens, pas de formule ampoulée à deux balles.

Pour le millésime, je confirme le caractère exceptionnel de la bouteille! une perfection en village et une bouteille qui me sublime à chaque fois.
Je regrette de ne pas avoir d'Echezeaux du même millésime. Je n'ai jamais dit que cela valait un 1er ou un grand cru. Mais je maintiens le constat de l'orgasme de bouche sans rien de végétal.

Au plaisir d'ouvrir un 2004 avec toi.
28 Aoû 2010 13:46 #49

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CR: Domaine Bizot - Vosne Romanée - Vieilles Vignes - 1998

La robe est assez trouble, sur des notes brunes tirant sur l'orangé.
Le premier est assez sauvage, marqué par des arômes mi grillés, mi animaux.
L'aération lui redonne un peu de fruit avec l'apparition de notes florales et une pointe de rose.
La bouche est de demi corps, le vin manque de chair pour compenser une acidité forte.
La finale n'évite pas une pointe asséchante.

Un vin qui semble avoir dépassé son optimum.
29 Aoû 2010 19:56 #50

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Didier, il y a 2 ans tu m'as servi un soir chez toi un Vosne de Bizot qui fut absolument superbe et qui est d'ailleurs la plus belle bouteille du domaine que j'ai bu. Mais c'était quelle cuvée ?


Franck L. "Patatement vôtre"
LPV Haute Normandie.
29 Aoû 2010 20:05 #51

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Réponse de amadeusmaldoror sur le sujet Re: Domaine Bizot

Franck

Je crois que c'était un Vosne 2002 Les Jachées.

A très vite!
29 Aoû 2010 21:32 #52

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Réponse de rzac23 sur le sujet Re: Domaine Bizot

En effet merci ;)


Franck L. "Patatement vôtre"
LPV Haute Normandie.
29 Aoû 2010 21:42 #53

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CR: Domaine Bizot, Bourgogne, les Violettes, 2006
564 bouteilles produites 13.5 degrés

Je me retrouve avec les notes ci-dessus avec raison gardée à savoir que je trouve cette bouteille superbe, mais plus Meursault que Charlemagne.

Nez grillé toasté bien ouvert, exubérant avec des notes florales sur le chèvrefeuille notamment.

Une bouche opulente, ronde, avec beaucoup de gras, cependant une belle minéralisé apparaît en milieu de bouche qui donne de la longueur et apporte finesse. Le boisé reste en bouche, et c'est le point faible, beau boisé mais un peu trop prononcé, dommage. J'aime beaucoup malgré tout.

Didier
30 Aoû 2010 19:55 #54

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Réponse de amadeusmaldoror sur le sujet Domaine Bizot, Vosne-Romanée 1er cru, 2004

CR: Domaine Bizot, Vosne-Romanée 1er cru, 2004

Dégustation en aveugle au domaine éponyme.

Le nez s'impose dans une exubérance de rose et de pivoine avec une profondeur et une verticalité qui me fait penser immédiatement à un grand cru...

Il faut savoir que Jean-Yves déclasse le plus souvent cette parcelle d'Echezeaux.

Le toucher de bouche est sensuel, velouté. L'attaque flamboyante déploie des arômes floraux, giboyeux et réglissés. L'acidité qui relève le vin en finale d'une manière magistrale en fait un grand vin. La coexistence des contraires aromatiques des grands crus de la Côte de Nuit, c'est une belle émotion.

2004 chez Jean-Yves est un grand millésime aussi bizarre que cela puisse paraître...en tous cas, cela devient un de mes millésimes préférés ici. Bouteille qui avoisine les 12°c d'alcool et que le viticulteur n'a pas voulu relever articifiellement. Très très loin des 2004 végétaux qui n'ont rien à dire au palais à part des grossièretés. Le tri à la vendange a été draconien. Je reviendrai sur cette notion dans un prochain post sur le domaine.

Merci Jean-Yves! Quand on boit des vins comme cela, on renaît à soi-même...
05 Oct 2010 10:14 #55

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Réponse de julien dubertret sur le sujet Re: Vosne romanée 1er cru 2004

concernant la qualité du millésime 2004, le domaine Lafarge le défend avec ardeur, comme un grand millésime classique (du moins chez eux). Il n'y a donc pas forcément qu'un goût de lierre sur les 2004 ! Il faut juste avoir les bons dans sa cave !!!

Julien
05 Oct 2010 10:19 #56

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Réponse de amadeusmaldoror sur le sujet CR: Horizontale du millésime 2003 au domaine Bizot

HORIZONTALE DU MILLESIME 2003 DEGUSTEE LORS DE LA PAULEE DU DOMAINE:)o

Blanc
Bourgogne Les Violettes 2003 : beau nez de clou de girofle avec un fond iodé. La bouche nous ouvre un espace entre Corton Charlemagne et Chablis. Aucune chaleur liée au millésime. Grosse minéralité avec une touche épicée (clou de girogle, cannelle). Seul un gras particulier me semble typique du millésime. Excellent.

Rouge: points communs propres au millésime: fruits explosifs qui prennent le pas sur le côté floral.

Vosne Romanée 2003 nez mûres, myrtilles, rose qui finit par s'ouvrir avec véhémence. Bouche hyper mûre avec une acidité qui relève le vin. Plus charnue que d'autres millésime, mais l'acidité est bien présente.

Vosne Romanée 2003 Les Jachées : Explosion de fruits rouges au nez avec une droiture, une stature. La bouche est très mûre, mais parfaitement équilibrée, classieuse. Belle finesse sur la finale.

Pas de Réas sur 2003.

Echezeaux 2003 Nez qui envoie lourd, fulgurance de cuir. La bouche demeure giboyeuse, foxée, évoluée et dense avec un fruit opulent et charnu. On ressent ici un léger côté chaud propre au millésime.

Bonus

Vosne Romanée 2008 Vieilles Vignes nez fermé, pointe de rose, touche végétale qui s'estompe rapidement. Bouche un peu verte. Gros potentiel.

Vosne Romanée 99, Les réas arômes de rose avec un superbe toucher de bouche. Finale sur le zan, pointe végétale noble, acidité qui tend bien le vin.
07 Oct 2010 09:25 #57

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Réponse de amadeusmaldoror sur le sujet UNE VENDANGE AU DOMAINE BIZOT VOSNE ROMANEE

[size=x-large]UNE VENDANGE AU DOMAINE JEAN-YVES BIZOT[/size]

[size=large]S’allumer.
Se mettre debout.
Se doucher, puis ouvrir la fenêtre.
Exister devant le climat des Jachées de Vosne Romanée qui s’étend simplement là devant soi. Un temps lent, pas long.
Une poésie du paysage. Une poétique où tout se repeuple à l’intérieur de vous, où la nature grandit dans votre arbre intérieur.
Je suis un arbre. Je suis un jardin qui part en voyage au bout de la vigne.

Dans les vignes, Jean-Yves m’explique que ces chemins du Népal, qui vont en ligne la plus droite possible, l’ont marqué et influencent sa manière de voir le vin. On peut trouver une explication géographique à cela : en suivant les crêtes, les chemins sont moins détruits par les glissements de terrain. Mais on ne peut s’empêcher de penser que ceci a également pour origine un fait culturel, ou que, pour le moins, la géographie a eu un impact sur cette culture. C’est la même voie choisie par le domaine pour faire du vin : aller le plus droit et pour cela faire simple. Trouver une solution qui n’irait pas à la source du problème, c’est générer à nouveau des problèmes,qui nécessiteront à nouveau des solutions, qui génèreront d’autres problèmes. La démarche n’est pas simpliste, loin de là, mais se pose la question de ce qui est vraiment essentiel. "Et on n’arrive à l’essentiel que par la réflexion."

Au domaine Bizot, on a commencé à s’éloigner de la table de tri depuis 2005. C’était pourtant assez simple et criant, mais il a fallu du temps pour arriver à cela : l’objectif est de limiter la manipulation des raisins, les transvasements. En outre, chaque grappe passe par les mains des vendangeurs ; obligatoirement. Pourquoi ne pas en profiter pour la mettre en caisse en bon état ? D’autre part, on gagne du temps à l’encuvage, qui est pour Jean-Yves un des points essentiels, non pour des questions matérielles, mais pour la préservation du raisin.

Grosse responsabilité pour l’équipe enthousiaste de vendangeurs ultra rodés, qui sait ce qu’elle a à faire et à parfaire. Le tri du raisin est draconien, on n’est pas dans une formule de style, le truc choc qui fait vendre, Jean-Yves a cette volonté résolue, autonome. Il sait ce qu’il veut et veut ce qu’il sait. Le tri, ce n’est pas grappe par grappe, mais baie par baie. Rendement ridicule, cette année, 10 hectolitres par hectare en moyenne. En général, l’histoire des rendements bas choque beaucoup. Il n’est pas question de limiter ses rendements pour la frime, mais simplement parce que c’est un raisin beaucoup plus facile à travailler (cf. les solutions en amont).

Jean Yves n’aime pas qu’on personnifie ses vins. J’ose penser qu’il a tort. Qu’est-ce que le terroir sans celui qui le vinifie ? Il a cette volonté forte, évidente, que je constate et qui force l’admiration. C’est ingrat, la vie de viticulteur. Passer tout ce temps à travailler et n’obtenir que ça, parce qu’on veut faire du vin quel que soit le millésime. C’est dur et beau à la fois.

« Un viticulteur, c’est un homme qui a mal à la vigne », me confie une grappe que je viens de couper.

Parlons-en du blanc… Jean-Yves me dit que cette idée que je partage, selon laquelle les chardonnays demandent moins à être triés que les pinots noirs est stéréotypée. Vendanger « les violettes » sur Vosne Romanée et les Hautes Côtes de Nuits confirment à la lettre cette exigence. Même sur les blancs, la vendange est sans soufre, pas d’égrappage, pressurage des blancs immédiat, lent, long. On sent le vin qui se fait. On est dans l’accouchement du millésime. Je suis content d’être à la maternité bachique.
Pressurage immédiat et lent du chardonnay

Jean-Yves est précurseur et comme tous les précurseurs, il détonne un peu dans le paysage. Il a commencé à vinifier sans soufre depuis 1998. Géologue de formation, il est loin des élans mystiques de certains gourous de la biodynamie. Il doute. Il s’interroge. Toujours ouvert et à l’écoute. Jamais fermé sur des dogmes, mais l’objectif maintenu coûte que coûte. J’aime cette volonté fermée sur elle-même, qui lâche rien, qui s’enracine dans le courage, malgré la faiblesse du millésime. Les raisins entrés sont beaux, parfaits. Le résultat ne fera aucun doute. Je comprends par là même le miracle du millésime 2004. Le miracle du travail, comme dirait Paul Valéry.

Je me souviens de la beauté des vignes de ce « Bourgogne Chapitre », un des plus vieux lieu-dit planté en vigne de la Bourgogne, enfoncé, calé, caché au bord de la ville. Un vignoble en voie de disparition. L’histoire de cette parcelle a quelque chose de mythique. C’est beau une vigne, le jour.
Bourgogne "Chapitre"


Le soir, on ouvre des vieux livres. Jean-Yves me montre ce qu’est cette parcelle que mes sens ont vu sans la saisir, il m’explique. Il sait. Il aime ce savoir qui révèle les choses. J’en perds pas une miette. Je profite. Je bois tout. Cul sec. J’en veux encore.

Je me souviens de ce Marsannay « Clos du Roy » qu’on a dû vendanger en partie seulement, parce qu’un « voisin » avait malencontreusement contaminé chimiquement une partie de la vigne. Beaucoup aurait fait comme si. On a laissé ces raisins.

Cette demande de Marsannay à être capable de produire des 1ers crus, j’ai encore du mal à la comprendre, je reste sceptique. J’attends de voir, de goûter sur la longueur. La décision de Jean-Yves est radicale et forte. La même exigence partout. Il n’y aura pas beaucoup de bouteilles.

Bien que connaissant l’enjeu, vendanger la parcelle d’Echezeaux (Les Orveaux) s’apparente à une jubilation d’enfants. Jean-Yves n’est pas comme ce crieur d’un film célèbre sur le vin qui perd ses nerfs devant sa parcelle de 1er cru de Volnay. L’équipe habituée est responsabilisée, et même si l’humeur est festive, elle œuvre… quel beau mot ! Chacun met un tout petit peu de son travail dans ce millésime, un peu de soi-même.
Echezeaux, Les Orveaux.


Près du Château du Vougeot, il y a cette parcelle d’Echezeaux que Jean-Yves replie habituellement en 1er cru pour clarifier ses offres (Les Treux) et mettre en valeur cette belle parcelle des Orveaux. Je regarde le château de Vougeot avec satisfaction. Je suis content de faire partie de cette équipe.

Près de Nuits Saint Georges, nous attaquons la vigne des Réas. A côté des vignes de Vosne, il y a la route et juste là, à côté, à droite en venant de Vosne, une parcelle de Nuits Saint Georges. Machinalement, j’essaie de faire le grand écart pour avoir un pied sur Vosne et un sur Nuits. Les jambes écartées, je suis à la fois con et content sur cette route. Récolter, c’est retrouver quelque chose de l’enfance. Le problème, c’est que je vais finir par exciter l’équipe de vendangeurs aisément stimulable par les cons! :D
Photo des "Réas"


Nous finissons avec une parcelle de bourgogne que Jean-Yves vinifie pour lui et ses proches. La scène de la route a effectivement excité l’équipe. Nous finissons la vendange par une bataille orgiaque de raisins avec bibi fricotin comme cible de choix. Vin diou, c’est quand les vendanges 2011 ?
Preuve à l'appui d'une excitation


Quand j’aime passionnément, il faut que je comprenne, c’est plus fort que moi. Comme c’est bien plus facile avec les vins qu’avec les femmes, je demande à Jean-Yves de m’expliquer plus précisément la philosophie du domaine :
« Il y a deux axes de réflexion qui m'ont conduit progressivement à ces méthodes de travail.
- qu'est ce qui est vraiment nécessaire pour faire du vin ?
- que peut-on encore inventer au bout de 6000 ans de fabrication d'un produit ?
La deuxième question résume toute l'histoire de l'art et la réponse est simple : rien. Mais tout est à réinventer en permanence.
La première est une réflexion plus large sur deux notions que l'on confond beaucoup aujourd'hui, à savoir technique et technologie.
La technique correspondrait à un ensemble d'informations, de connaissances, apprises et/ou découvertes, qui permet à un individu de comprendre, d'établir un raisonnement de maîtriser un certain nombre de phénomènes afin de réaliser quelque chose. A un moment intervient peut être l'intuition qui ne serait ici pas autre chose qu'un raisonnement en raccourci. Une technique, c'est l'histoire d'une vie entre l'acquisition, le développement et la transmission. Cet aspect de la transmission est important, puisque dans le cas d’un vin, on parle de tradition. Mais à chaque génération, on repart sur quelque chose de neuf.
La technologie, ce sont des moyens matériels à sa disposition pour y parvenir. On a l'habitude de dire que nous sommes une civilisation technique. Ce qui n'est pas tout à fait vrai : notre particularité est d'être une civilisation technologique.
Je m'explique : par exemple, pour élaborer un bon vin, il faut maîtriser les températures de fermentation. La solution la plus couramment utilisée : l'échangeur thermique. Elle est technologique. La connaissance de la croissance des levures, la libération lente du sucre sont d’autres moyens pour parvenir au même objectif : celle-ci est technique.
Pour le vin j'ai pris le raisonnement inverse : que faut-il pour faire du vin ? Le matériel apporté en cuverie dans les années 70 - 80 apportait des solutions à des problèmes (augmentation des rendements, baisse de la qualité du raisin, augmentation du prix du travail...) en même temps qu'ils en apportaient d'autres. Avec un élément clef des années 70 : la disponibilité à volonté du sulfite.
Chaque outil utilisé pour la résolution d'un problème en générait un autre, résolu généralement par un autre outil... Un peu comme un maçon qui empilerait des briques sans ordre, en installant des étais pour faire tenir le mur. Un mur tient bien quand il est droit.
Une solution véritablement technique consiste à trouver les sources d'un problème (et à le résoudre en amont). La solution la plus simple technologiquement consiste à utiliser un matériel pour pallier le problème.
En remontant de proche en proche, en simplifiant la ligne du mur, en dégustant les vins faits dans les années 70-80, et ceux des années 20-30-40, en lisant les vieux livres, en rétablissant ordonnancement des briques, se dégagent une ligne d'une grande simplicité, qui se libère du superflu et de beaucoup de matériel.
A ce niveau, on rejoint la deuxième question : dans le même temps, la ligne esthétique se modifie considérablement et s'ouvre en un champ de possible infini. Aucune solution technique n'est réellement définitive. Tout est à réinventer. Donc aucun produit ne peut être fixé.
Certains y voient du passéisme et on me reproche parfois de faire du vin d'un autre temps. C'est tout à fait l'opposé : je fais une vin de mon époque, sans nostalgie, et comme pourrait le faire n'importe quel vigneron du XVIIème, du XVIIIème ou du XIXème, s'il vivait aujourd'hui.
La philosophie développée sur le domaine pourrait s’appeler minimaliste : le moins d’intervention possible, le moins d’ajout. Il n’est pas question de trouver une solution palliative à un problème, susceptible d’en générer d’autres, mais bien d’aller à la source du problème, de façon à ce que le cheminement soit toujours le plus droit possible. Y a t-il un moyen d’éviter le soutirage : oui, par l’absence de grosses lies ? Comment éviter les grosses lies ? En ne triturant pas le raisin. Y a t-il un moyen d’éviter la filtration ? En ayant une vendange saine....
Dans le cours de l’histoire du vin, on s’aperçoit que périodiquement l’argument commercial qui ressort pour promouvoir la qualité des vins est l’absence d’ajouts (et de ce côté, les anciens ont été très forts) et de manipulation. Même là, je n’ai rien inventé.»

Le mot de la fin pour l’équipe de vendangeur ! Spéciale dédicace à Marc et la faciale, ainsi qu’au mouvement cinématographique « oh, my God ! ».

La belle équipe incomplète, mais heureuse.
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[size=x-small]Partir, c’est mourir un peu
C’est mourir à ce qu’on aime
On laisse un peu de soi-même
En toute heure et dans tout lieu.

C’est toujours le deuil d’un vœu
Le dernier vers d’un poème
Partir, c’est mourir un peu
C’est mourir à ce qu’on aime.

Et l’on part, et c’est un jeu
Et jusqu’à l’adieu suprême
C’est son âme que l’on sème
Que l’on sème à chaque adieu :
Partir, c’est mourir un peu...

Edmond Haraucourt[/size]
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15 Oct 2010 12:18 #58

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Réponse de julien dubertret sur le sujet Re: UNE VENDANGE AU DOMAINE BIZOT VOSNE ROMANEE

Merci beaucoup pour ce beau témoignage, pour ma part je suis très sensibles aux choix, aux chemins de crète de Jean-Yves, je retrouve ce chemin dans ses vins et c'est un monde à part.

Julien
15 Oct 2010 13:01 #59

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Réponse de Gildas sur le sujet Re: UNE VENDANGE AU DOMAINE BIZOT VOSNE ROMANEE

Je n'ai qu'un seul mot : chapeau (tu)
15 Oct 2010 13:22 #60

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