lors de notre dégustation de vins du DRC, l'organisateur s'est engagé à détruire les bouteilles.
On devrait le faire aussi au restaurant, ou maculer l'étiquette. mais on n'y pense jamais.

Oui, mais ça, François, ça vaut surtout pour les allocataires qui débouchent leurs bouteilles avec précaution, les boivent, les remplissent avec du grand-ordinaire, les rebouchent et les rendent sur eBay ou ailleurs pour rentrer dans leurs frais (avec un petit bénef)

Nicolas de Rouyn a répéré cette discussion

bonvivantetplus.blog...

Extrait : "Elle est extraite du plus important forum français, La passion du vin (LPV), le seul qui rassemble chaque jour des milliers d'internautes, le seul qui soit intéressant."

Moi j'en ai marre des donneurs de lecon sur LPV qui critiquent ceux qui payent cher leurs vins ou qui "idolatrent" tel ou tel vigneron, alors qu'eux sont soient allocataires soit des professionels du vin, au mieux invités fréquents des domaines concernés, au pire des buveurs de fond de verre qui n'ont jamais eu a mettre la main a la poche pour siroter la plupart des nectars dont ils causent. Que doit-on donc faire? Laisser les allocataires boire les vins et apprecier les CR de vins qu'on ne boira jamais? Ce serait plus simple pour eux je parie, ca evite de devoir rogner sur les commandes d'année en année parce que JFCD double le prix de son Corton ou diminue l'allocation ou parce que Roumier décide de filer plus de vin a Monsieur Chen plutot qu'au vieil allocataire d'antan.

Je surpaye mes Meursault de Coche. Mais je suis supposé faire quoi si je veux avoir la chance d'ESSAYER?

Je vois tout une bande de zozos allocataires qui veulent surtout defendre leur privilege face au terrible principe (pour eux) de l'offre et la demande. A les ecouter, impossible de devenir alloc chez X ou chez Y. Bah si pourtant. Moi ca m'a couté 2 timbres et un peu de jugeotte pour rentrer chez certains grands producteurs soi-disants impossible d'acces, dont un le mois dernier qualifié d'inaccessible. Chez certains, j'ai meme surement pris la place de personnes qui ne pouvaient plus suivre les augmentations seches. Comme je me ferai bouter a mon tour dans quelques temps quand je ne pourrai plus suivre financierement. It's the circle of life.

"Mais je suis supposé faire quoi si je veux avoir la chance d'ESSAYER".

Bonjour,

Pour ce qui me concerne, juste éviter de venir nous dire dans 2, 5 ou 10 ans que "la bourgogne c'est trop cher, les producteurs nous prennent pour des c..., tout ça pour gagner toujours plus d'argent", et les cavistes qui se beurrent encore plus dessus, etc... Parce que, aujourd'hui, tu participes du système (moi aussi, je te rassure, pour certains vins quand ils m'ont épaté et que je veux en reboire mais que je n'y ai pas accès autrement).
Ou encore que Coche c'est un mauvais rapport qualité prix parce que je suis OBLIGE de payer trop cher pour en boire.
On n'est jamais obligé pour ça. On fait un choix aussi, comme dans d'autres domaine, et on l'assume. D'autres pensent différemment, et ils le disent, et l'assument aussi la plupart du temps.

Tout comme le choix d'un producteur de conserver au mieux toute sa clientèle qui lui a été fidèle de longue date est respectable, que ça te plaise ou non en tant que "candidat".
Celle d'augmenter les tarifs pour capter au moins une plus grosse partie de ce qui l'est par la spéculation l'est aussi, c'est juste une façon différente de voir les choses, qui peut permettre effectivement de faire tourner la roue, mais quid de ceux qui pensent que la sélection ne doit pas se faire que par l'argent? Il n'y a pas de réponse parfaite à ça, juste des opinions différentes.

Quant à la critique de l'idolâtrie, pour moi elle se justifie lorsqu'on idolâtre un producteur sur des vins qu'on a jamais goûtés. Je ne crois pas que quelqu'un ai déjà reproché à un dégustateur d'avoir écrit dans un CR qu'il était tombé sous le charme ou d'avoir "pris une claque" de tel ou tel vin d'un producteur (pour reprendre une expression à la mode).

Cordialement,
Pierre

Pierre
on n'a pas à "idôlatrer" un vigneron quel qu'il soit, Lpv est un forum de passionnés de vins, de tous les vins avec forcément des préférence, pas un club de groupies de Coche, Roumier ou qui tu voudras.
Certains qui doivent avoir des revenus plus que confortables paient cher (très cher) des vins qu'il veulent boire à tout prix, cela ne m'émeut pas un seul instant. Les autres se débrouillent comme ils peuvent!!

Didi, je suis ravi de savoir que tu es allocataire ici et là et que tu surpayes « tes » Coche, mais ne compte pas sur moi pour te délivrer une médaille.
En effet, le système est ce qu'il est, la roue tourne, et tant va la cruche à l'eau (ou au vin) qu'à la fin elle se casse.

Bien d'accord, si certains payent leurs vins chez un producteur ou ailleurs 300€, aucun problème, mais venir pleurer dans 5ans parce que ces vins auront augmenté et qu'ils ne pourront plus se les payer c'est ce qui me dérange

vetshow,

Je trouve ta réponse cohérente et je pense en effet ne pas me plaindre de l'evolution des prix, ou alors en silence. J'achetais Lafite 2008 en primeur quand d'autres gueulaient déja. Et j'ai arreté apres. Pourquoi je ne hurle pas? Parce que je peux trouver mieux, a mes yeux, pour le nouveau prix.J'ai l'impression d'etre pris pour un c* et je passe. Mais bravo au Chateau s'il trouve acheteur apres tout. En Bourgogne, le systeme marche legerement differemment (allocs, dispo ridicule, etc), mais au final, on en revient a la meme reflexion. Perso, toutes les allocations que j'ai sont considérées comme temporaires. Je suis lucide: les prix montent, je ne suivrai pas tout. Tant pis, j'irai voir ailleurs.

hannibal: je ne demande bien sur aucune médaille.

J'achetais Lafite 2008 en primeur ; j'ai arreté apres.
Parce que je peux trouver mieux, a mes yeux, pour le nouveau prix.

Même si tout est affaire de goût,il est probable qu'il y avait déjà moyen sur les 2008.

jlj

JLJ,

Pas faux
surtout en Bourgogne

Cette discussion au demeurant fort intéressante prend un tour dont le vin pourrait être remplacé par n'importe quoi d'autre : L'immobilier, le prix des voitures etc.

Perso ce qui me fait rigoler c'est d'accepter d'un coté de vendre 10 x plus cher une bouteille - en expliquant que c'est la demande asiatique qui fait grimper les prix au plafond - et en même temps lancer des cris d'orfraie quant un chinois paye 3 x plus cher pour du foncier en cote de nuits .... la loi de marché si elle passe doit passer partout !

L'argument selon lequel les vignerons deviendront salariés et que la Bourgogne perdra son ame est tout aussi bidon : Les vins produits par des domaines appartenant à des groupes du CAC 40 & des bancassurances et ou s'activent des salariés sont-ils moins bons que ceux de vignerons propriétaires ? Je n'en sais rien.

Par contre le rapport humain client amateur / vigneron et le lien indéfinissable de l'homme avec sa vigne dans la durée sont - pour moi - des relations d'une autre nature que le business traditionnel.

Yanoo

NO ETIQUETTE = NO LOGO

Yanoo;

Ton dernier paragraphe change toute la donne!

Cordialement.

Il parle d'un célèbre cratère tanzanien : le NOLOGO

c'est pas le NGOLO NGOLO?
G

c'est pas le NGOLO NGOLO?

Le NGOLO NGOLO, c'est dans Las Cases

On n'est que Mardi soir mais la fatigue se fait sentir !!! ><

c'est pas le NGOLO NGOLO?

Pinardieu, tu es né premier degré ?

non mais j'ai pas pu résister....
g

discussion "reprise par le site de Bettane & Desseauve:

Mybettane+dessauve

Puisqu'on en parlait dans cette rubrique...

fbcdn-sphotos-b-a.ak...
www.facebook.com/pho...

Bourgogne
Le Plan Bourgogne amplitude 2015 s’est donné pour objectif de faire monter tous les vins de Bourgogne dans les hauts segments de la gamme. Conseils de l’interprofession pour y parvenir.

www.pleinchamp.com/v...

Le site www.wine-searcher.com dresse la liste des 50 vins les plus chers

sur ces 50 vins 37 : ... oui vous avez bien lu ! ... sont des bourgognes ...

les 50 vins les plus chers

Avec une sur-représentation du domaine Leroy : 13 vins pour ce seul domaine !

AMADEUSMALDOROR publiait ce post le 17 février 2013


Mes chers amis et autres lecteurs;

Ca fait déjà un long moment que je rumine cette lettre ouverte aux passionnés de vin. J'ai un peu donné à Lpv, il m'a beaucoup rendu. Ce n'est pas de cela dont je veux parler. C'est d'un malaise dans la civilisation. Ce n'est pas une réflexion de grande envergure dont je témoigne ici, mais d'une douleur, d'un pathos.

J'ai eu la chance ou la malchance de faire mes premières gammes émotionnelles et mes fulgurances en Bourgogne! Cette région magique où les fulgurances se conjugent près du bescherelle des nullités, où l'appellation ne veut plus rien dire en tant que telle, mais appelle inexorablement son fondement, son artiste, son être vivant, son vigneron. Oui, je sais, ici comme ailleurs, ici plus qu'ailleurs, je dirai, parce que sur la même appellation, la distance est celle du brin d'herbe à l'étoile.

J'arrête avec le lyrisme, place à la peur! Cette région a été celle de tous les partages, de tous les contraires. Je l'aime comme une mère patrie, une Alma mater.

Mais là, je m'interroge sur l'envol des prix. Comme sur la région qui concentre l'image de marque du vin, je sens la bascule, la révolution inexorable. Les prix s'envolent comme les feuilles mortes emportées par le vent du Nord.

J'ai peur que cette région bascule dans le pouvoir, la puissance sociale alors qu'elle se caractérisait encore par les partages, par l'ouverture aux passionnés. Cliché entendue maintes fois que de dire qu'on goûte sans acheter ici, alors qu'on achète sans goûter là-bas.

Cliché de voir Monsieur De Montille opposer Bordeaux comme marque à la Bourgogne comme présence au terroir, comme ouverture irréductible et originale face à l'uniformité et à l'internationalisation.

Or, je sens le terroir passer dans l'achat de pouvoir, de classe sociale, de puissance du pouvoir d'achat...où rien ne subsiste en face à part mon pouvoir de crachat.

On va me dire que cela ne date pas de maintenant et j'avoue qu'on va me dire vrai. Mais la situation devient à la fois évident et inexorable et d'un caractère aigu que l'on n'a jamais vécu auparavant.

Sauf-conduit! La notion d'allocation qui sauvait l'amateur de vin! mais ici la claque a été du même acabit et les allocataires en prennent pour leur grade et pour leur augmentation et parfois c'est salé!

Ma peau, ma bouche et mes tripes portent d'ores et déjà le deuil d'une région qui m'a tant donnée et tant appris et où aujourd'hui résonne la formule d'Oscar Wilde: connaître le prix de tout et la valeur de rien.

Quand je plaide ma douleur auprès de mes vignerons préférés, on me rétorque prix du foncier.

Adieux Echezeaux, Perrières, Musigny et Chambertin!

Le deuil d'une région où le vin était partage, où le vin était amour, où le vin était humain.

Le deuil d'une philosophie qui a oublié de se rendre à son propre enterrement parce qu'elle s'ignore déjà mort.

VOIS CE QU'IL FAUT D'ESPOIR POUR NE PLUS EN AVOIR.

Avant quand je sortais un grand vin de Bourgogne, j'avais l'impression de sortir un cadeau, maintenant il y a quelque chose qui tourne au jeu de celui qui a la plus grosse...Rocco Siffredi du terroir magique contre le classement des climats de Bourgogne au patrimoine de l'Unesco. Faire du vin non plus un produit social, de partage, mais un produit de luxe, de puissance phallique où l'ouverture et le post d'une Romanée Conti 1957 te montrent que j'ai la plus grosse...envergure. Déjà le cas avant, mais l'amateur de vin pouvait s'arracher s'il voulait, faire des économies pour toucher le Graal du pinot noir...qui s'envole dans la nuit noire de l'oubli. Tu vois, pinot noir, je n'ai pas oublié la chanson que tu me chantais.

Pensez-vous que ce message est excessif et ne témoigne pas d'un état de fait, alors il est prophétie.

C'est une chanson, qui nous ressemble
Toi tu m'aimais et je t'aimais
Nous vivions tous les deux ensemble
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais

Mais la vie sépare ceux qui s'aiment.
Tout doucement sans faire de bruit.
Et la mer efface sur le sable.
Les pas des amants désunis.

Désolé d'écrire cela mais c'est la Bourgogne par le petit bout de la lorgnette qui s'adresse aux amoureux ...des étiquettes.

Michel,

tu dis souvent qu'il reste bien des domaines abordables en Bourgogne.
Et que l'on peut trouver bien bon assez facilement si on cherche un peu.

J'ai quand même l'impression que même chez les domaines moins recherchés, les prix ont tendance à grimper vachement plus vite que la moyenne des appellations.

jlj

Les domaines abordables c'est bien, les vins au top c'est mieux. Et je dis pas que tous les vins hors de prix sont au top...

Une progression ne signifie rien si l'on ne connait pas l'origine .
Mais moi ce qui m'énérve (relativement s'entend) c'est de réduire la bourgogne à quelques domaines qui sont aujourd'hui hors de prix et qui étaient déjà très chers avant. D'ailleurs tu le sais très bien car je connais au moins une de tes sources d'approvisionnement qui est très loin de ce que décrit Didier.

Est-ce seulement (et donc vraiment) une question d'argent?

Notre rapport au vin dans sa consommation manque parfois de simplicité dans le plaîsir.

Tant qu'il est concevable (à défaut de l'éprouver encore et toujours, les occasions et la raison changent) de se régaler d'un bordeaux superieur, anjou village, sylvaner...

et Aligoté.

Si le climat des rapports marchands n'est pas au beau fixe, ce n'est pas l'apanage du secteur viticole. Lorsque je me suis interessé à tous les vins il y a une quinzaine d'année, les moyens d'acheter et internet aidant, je m'étais déjà rendu compte qu'une caisse de grands crus réputés approchait les prix d'un beau séjour de vacances plutôt que d'un weekend, d'un bel instrument de musique plutôt que d'une seule saison au théâtre. C'est ainsi, et si quelque chose doit changer pour me donner l'occasion de boire ces vins, c'est mimi moi, non?

La qualité du message d'Amadeusmaldoror rend très fier d'avoir créé ce forum : qualité de l'écriture, qualité de l'écrit.
C'est un message subtil,intelligent et beau.

Je vais être bien plus terre à terre : aux prix actuel, les bénéfices réalisés sur un hectare en moins de trois ans permettent d'acheter ce même hectare en Bourgogne. Pas certain d'ailleurs que ce ne soit pas encore plus favorable sur les appellations moins prestigieuses.
Une fois acquis, imaginez ce que peut représenter un tel investissement en termes de profits. Connaissez vous un secteur (un segment ? je ne sais si le mot est juste) qui génère de tels profits ?

un lien intéressant : cavb.fr/wp-content/u...

Même les footballeurs aux salaires honteux ne rapportent pas autant...