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CR: Dégustation de champagnes à Millésima

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CR:

Millésima m'a convié en tant que blogueur à une dégustation de grandes cuvées de Champagnes. Celle-ci s'est avérée à la hauteur de mon attente, qui était pourtant grande. Je pense sincèrement que les personnes qui font la moue sur les vins de cette appellation n'en ont pas bu de grands. Car lorsqu'un champagne est au sommet, nous sommes vraiment dans l'élite mondiale des vins.

Mes premiers verres de la soirée me sont servis au stand Billecart-Salmon. ll ne m'a pas été proposé de grandes cuvées, je ne pourrai donc pas en parler. Je me suis contenté d'un Brut Réserve d'un bel équilibre, et d'un blanc de blancs assez classieux : nez floral d'une grande finesse, bouche longue, élégante, toute en dentelle. Une belle surprise.

Je me suis ensuite dirigé chez Jacquesson où j'ai pu déguster deux cuvées. La 732 a un joli nez, de la rondeur et de la fraîcheur. Sympathique. La 733 est un bon cran au-dessus, avec beaucoup plus de finesse et de charme, tout en ayant plus de peps. A préférer de loin.

Mon premier choc de la soirée va se faire chez Philipponnat, que je ne connaissais jusque là que de nom. Petite mise en bouche avec le Royal Réserve : nez réduit (le premier de la soirée, mais pas le dernier), bouche conjugant moelleux et vivacité, avec une bulle bien présent. La cuvée 1522 (millésime 2000) m'a beaucoup séduit, avec un nez superbe, une bouche d'une grande intensité, à la bulle élégante, beaucoup d'ampleur. Miam! Mais le meilleur reste à venir avec le Clos des Goisses dont la maison a le monopole. Ce clos de 5,5 hectares situé sur une pente exposée plein sud permet une grande maturité des raisins, donnant au vin une expressivité unique.

1999 : nez frais et épicé, charmeur. Bouche riche et intense, encore un peu à l'état brut. On le sent encore un peu jeune, mais la matière promet beaucoup. A attendre quelques années.

1995 : nez absolument superbe, d'une grande expressivité. Bouche ample, riche, complexe, désarmante de beauté. Persistance hyperbolique. Que c'est beau!

1998 (année très solaire en Champagne) : nez encore plus riche et plus complexe que le précédent. Bouche d'une grande sensualité, d'une intensité et d'une complexité inimaginables. Finale magnifique. J'adooorre!!! Certainement le rapport qualité/prix de la soirée puisque la bouteille peut se trouver à 120€ environ. A ce prix-là, je ne connais aucun champagne de ce niveau.

KRUG. Sans aucun doute LA maison de Champagne, mais les prix ne sont pas vraiment les mêmes. La Grande Cuvée qui m'est d'abord servie est au prix du Clos des Goisses précédent sans en avoir le niveau. On se régale toutefois. C'est riche, intense, presque crémeux, avec une finale longue et douce. Pour le 1988, je vais devoir attendre un peu, parce qu'il y a une grosse liste d'attente... J'y retournerai plus tard.

En attendant, un grand classique, Bollinger. Aucune mauvaise surprise. La Spéciale Cuvée ne m'a jamais parue aussi bonne (élégante, d'un parfait équilibre, belle intensité). Le Rosé dont je n'attendais rien m'a interpellé par sa vinosité, ses bulles fines et ses arômes épicés. Je le verrai bien avec une cuisine exotique. Quant à la Grande Année 1999, c'est ma troisième rencontre, et la meilleure. Peut-être commence -t-il à s'ouvrir. Ce champagne dense, austère, limite bougon, devient (enfin!) un compagnon expressif, bavard même, déchaînant une puissance retenue depuis (trop?) longtemps.

Passage chez Dom Pérignon. Si ce nom fait rêver, il me semble qu'il faut avant tout garder son sang froid et juger ce qu'il y a dans le verre. Et le 2000 qui m'est servi ne me plaît plus que ça. C'est très (trop?) vif, d'une intensité quasi-sauvage qui envahit le palais. Ca décoiffe, pour sûr, mais ce n'est pas vraiment ce que je recherche. Je préfère les champagnes plus "civilisés".

Une session de rattrapage me permet d'éviter tout jugement définitif sur cette honorable maison. Il m'est proposé de goûter successivement deux versions du 1995 : le Vintage, dégorgé deux ans après la récolte et l'Oenothèque dégorgé en 2006.

Vintage 95 : nez sur des notes d'évolution (épices douces, sous bois, spéculoos). Bouche ample, douce, aux bulles discrètes, caressantes.Très belle persistance. Un très beau champagne de repas (avec des ris de veau, par exemple).

Oenothèque 95 : nez réduit, libérant en s'aérant des notes de foin et d'épices. Bouche fraîche, vibrante, de belle intensité. Finale puissante et intense. L'on voit que le vieillissement sur lattes limite l'évolution du champagne. Difficile de croire que les deux vins étaient identiques au départ!

La maison Henriot est beaucoup plus discrète, mais porteuse d'une belle réputation. N'en ayant jamais bu, j'étais ravi de me faire enfin une idée! L'on me sert d'abord le blanc de blancs, appelé en toute "simplicité" Blanc souverain. Et l'air de rien, il assure : nez classieux tout en finesse. Bouche fine, douce, harmonieuse avec des bulles juste "frizzantes", et une finale pure et cristalline. Bien. La Cuvée des enchanteleurs 1995 est d'un autre niveau encore. Nez d'une grande complexité. Bouche riche, charnue, gourmande, à la finale mâchue, presque tannique, qui rappelle les meilleurs Corton Charlemagne. Un vin de grande gastronomie assurément.

J'avoue : je n'avais jamais bu non plus de champagne Laurent Perrier. Erreur doublement rattrapée ce soir. D'abord le millésime 99 , rond et charmeur, d'un bel équilibre. Puis la fameuse Cuvée Grand Siècle. Dans un certain sens, une grande surprise : je m'attendais à un champagne exubérant qui en met plein la figure. Je tombe sur un champagne délicat, tout en dentelle, d'une finesse rare, n'excluant pas une belle intensité aromatique. Un bijou!

Peut-être intimidé par le mythe Salon, j'ai omis de prendre une photo du stand. Il faut dire que, confiants en leur grande réputation, les hommes de Salon n'ont pas fait dans l'épate. Juste quelques bouteilles posées sur un pile de caisses. Un seul millésime de servi, le 1997. Bon, il n'aura pas le titre du plus beau champagne bu de ma vie, mais peut prétendre sans vergogne à celui du plus beau blanc de blancs. Enfoncé, le Blanc Souverain. Le Salon, lui, est impérial! Le nez ne prépare pas vraiment au choc de la bouche. Fin, élégant, sans aucune velléité démonstrative. Et puis l'on goûte, et là, c'est ... GRAND! Une bouche d'une intensité exceptionnelle, acérée comme une lame d'acier évoquant les plus purs rieslings mosellans. De loin le Chardonnay le plus impressionnant de ma petite vie, envoyant aux oubliettes les Bourgognes blancs que j'ai pu boire. Dommage que ce soit relativement inabordable (compter 250€), car je rêve d'en faire goûter à ceux qui n'ont pas eu la chance de le déguster!...

Retour sur Terre avec Moët et Chandon. Un peu pénible. Je n'éprouve absolument aucun plaisir avec les millésimes 2000 et 2003. Pas mieux avec le rosé. Je trouve ça inutilement agressif, avec une bulle trop pétaradante. Un peu comme le DomPé 2000 évoqué plus haut. Normal, c'est la même maison. Passons...

Quelques mètres plus loin, je reprends espoir. La Grande Dame 1989 de Veuve Clicquot me prouve que mon palais se porte bien (les Moët's boys m'avaient fait douter). Le nez est de toute beauté, déclinant des notes tertiaires à l'envi. La bouche est voluptueuse, complexe, changeante. La finale somptueuse. Un grand champagne à maturité! Le 1996, plus jeune, est d'une grande intensité, mais demande encore du temps pour égaler son aîné.

Petit (?) retour chez Krug, où son représentant m'avait promis de me faire goûter le 1988. "Chose promise, chose due", me dit-il. Autant dire que je jubile intérieurement. C'est tout de même avant tout pour celui-ci que j'ai fait mes 150kms dans la soirée :o) Jusqu'à ce jour, j'avais considéré que le plus beau vin bu dans ma vie était Krug 1990. Eh bien, il est détrôné par son frère aîné de deux ans. C'est un monument de vin. Nez bouleversant aux mille senteurs. Bouche d'une ampleur inhabituelle, d'une complexité étourdissante. Finale immense, quasi infinie, qui m'habitera jusqu'au lendemain. C'est le seul vin de la soirée dont je ne cracherai pas une goutte. Et le dernier. Tout autre paraîtrait vain.

Merci à Millésima pour cette grande soirée!

Eric
Mon blog
16 Nov 2008 20:07 #1

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Réponse de Michaël Cornaire sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Question subsidiaire : as tu dormi dans ta caisse ? :D

Plus sérieusement, pour le Grand Siècle de Laurent Perrier, que j'ai dégusté en magnum, je me souviens d'un champagne, d'un grande finesse, d'une grande classe, des petits bulles, LE champagne qui est capable de convertir un rebuté, ou un novice au Champagne, mais qui ne saurait combler un amateur, car il manque de complexité.

Quant à Jacquesson, ce n'est pas banal ce que tu dis, car au contraire de toutes les autres maisons, qui produisent des BSA , sans la moindre possibilité accessible au consommateur de reconnaitre de quelle année est la bouteille, avec le numéro de cuvées de Jacquesson, c'est possible. Ce qui sous entend (même si la plupart des amateurs le savent), qu'à contrario de ce qu'on peut dire ou vouloir faire avaler, les BSA, en dépit de leur assemblage de millésimes différents pour les niveller, ne sont absolument pas les mêmes. Jacquesson, en changeant , ses numéros tous les ans, fait à la fois preuve d'honnêteté mais prend également un risque , commercialement... A saluer ou à critiquer , je ne sais pas.

Les gens qui ont de l'argent ne pensent qu'à l'argent qui leur manque. Jacques Brel
16 Nov 2008 20:56 #2

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Eric,

Merci pour ce superbe compte-rendu

Je partage ton avis pour les Champagne que je connais et en particulier pour Henriot, de la cuvée de base à celle des Enchanteleurs 1995... ;)

Bien cordialement,
Thierry
16 Nov 2008 21:56 #3

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Réponse de J Ph Durand sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Bonjour Eric,
Très beau CR d'une soirée fort tentante mais un peu éloignée de Paris !
Que veux-tu dire par : on voit que le vieillissement sur lattes limite l'évolution du champagne ?
Amicalement,
Jean-Philippe Durand

"La cuisine n'est que passion et partage" - Marc Meneau
17 Nov 2008 14:53 #4

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Réponse de PY Cainjo sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

sur Dom Pérignon, il est évidemment impossible que la bouteille ait été dégorgée 2 ans après la récolte. Pour Dom Pérignon, c'est 5 à 6 ans après la récolte. L'Oenothèque est dégorgé "récemment" en vue de la commercialisation.

Amicalement.
17 Nov 2008 15:02 #5

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Réponse de Eric B sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Que veux-tu dire par : on voit que le vieillissement sur lattes limite l'évolution du champagne ?

Si je reprends les termes de mon interlocuteur, les deux cuvées n'ont pas le même "potentiel rédox".

Autant la vintage dégorgée prématurément (et qui a perdu ses lies) a des caractères de vin blanc évolué d'une bonne dizaine d'année.

Autant l'oenothèque était encore sur la réduction sans le moindre signe de vieillissement.

sur Dom Pérignon, il est évidemment impossible que la bouteille ait été dégorgée 2 ans après la récolte.

C'est Benoit Gouez, la maître de cave de Moët & Chandon qui m'a indiqué cette date. Mais peut-être a-t-il fait le calcul des deux ans qui s'appliquent - j'imagine - sur les cuvées "ordinaires "de la maison.

Eric
Mon blog
17 Nov 2008 20:03 #6

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Bonjour Eric,

Bonjour à tous,

Merci pour ce joli Cr Eric, dommage qu'on ne se soit pas croisé...

Mes plus beaux souvenirs incontestablement sont pour le Krug 1988 et la cuvée des Enchanteleurs 1988 (et oui Eric, c’est dommage que tu ne m’aies pas croisé :D ) ainsi que la grande dame 1989, avec une préférence pour le premier, mais là, tout est une affaire de goût !

[size=medium]Krug 1988 :[/size]
- robe évoluée mais limpide et brillante, à la bulle très fine
- nez évolué également, sur des notes mielleuses, de cire d’abeille et de pain d'épice, avec quelques fruits secs ainsi qu’une « allure » discrète d’orange confite. Il sent le « Krug » en fait...
- C’est en bouche que le monument séduit. Finesse, élégance et surtout distinction, car disons le, les champagnes de la maison Krug n’ont rien d’un champagne classique, très éloignés du style Dom Perignon, Henriot ou Bolinger...
La bulle est très fine, juste perceptible, mais tout de même présente, elle est caressante, subtile. L’harmonie est parfaite, créée par un équilibre sur mesure et des saveurs douces et originales. Un vrai régal ! Ce 88 reprend quelque peu le style de la grande cuvée, c'est-à-dire la signature de Krug, mais fait exploser arômes et saveurs offrant au vin une dimension toute autre et un statut de Grand Vin.
Noté 19/20.
Eric, nous sommes d’accord, c’est LE grand vin de champagne !

[size=medium]Cuvée des Enchanteleurs 1988 :[/size]
C’est une cuvée très rare, normalement pas commercialisée dans ce millésime (certainement en raison du nombre minime de bouteilles...). C’est la grande cuvée d’Henriot actuelle, qui historiquement, était la cuvée des "travailleurs" d’Henriot. Chaque employé avait en effet le droit pour noël, de faire LE champagne de son choix, de son goût... Les hommes maniant un verbe phonétiquement médiocre, ils disaient « enchantleur » pour « en chantier » lorsqu’ils évoquaient cette période où les barriques dansaient dans le chai « en chantier »...
La maison Henriot eut alors l’idée de faire une cuvée à partir des plus beaux raisins et de la nommer la cuvée des Enchanteleurs, en hommage à cette époque et aux hommes qui ont fait grandir cette belle propriété champenoise.
- Le résultat est grand ! Pas un mot de plus... Servi après le 95 décrit plus haut par Eric, ce vin est d’une jeunesse folle ; c’est ce qui me marqua le plus. Un vin d’une richesse et d’une jeunesse éblouissant, à l‘équilibre idéal et au style élégant.
- La robe encore peu évoluée ne laisse pas prétendre à un vin de 20 ans.
- le nez est fin, complexe, il déploie des parfums d’agrumes frais, des notes de noisette légères et de fruits à chaire blanche que l’on aurait fait doucement revenir au beurre.
- L’attaque est franche, vive, on trouve dans le vin beaucoup de fraîcheur et une très belle tenue. Très différent du Krug du même millésime, ce vin est plus dynamique, plus fringant, la bulle est là encore caressante, peut-être moins apaisée que chez Krug, mais comme je l’écrivais plus haut, le goût de chacun hiérarchisera ces deux vins.
Ceci étant, si le Krug 88 me semble à point, parfait à déguster aujourd’hui, je reste persuadé que cette cuvée des Enchanteleur 88 va encore se bonifier au cours des 10 années à venir, au moins!!
Un grand champagne, un champagne de garde.
Noté 18,5/20

[size=medium]La grande Dame 1989[/size]
Et voilà le 3ème style qui manque à cette série des trois premiers ; car si l’on peut parfois trouver des ressemblances entre champagnes de même gamme, ici l’exercice est vain...
- Robe paille tirant vers l’or plutôt clair, non encore trop évoluée
- Le nez est enjôleur, il exhale des senteurs de noisette, de chocolat, de praline en fait, et de quelques fruit secs très gourmands.
- En bouche, le vin est fidèle à l’introduction olfactive ; il est complexe, équilibré à souhait, encore assez jeune et s’offre facilement au dégustateur. Gourmand et fin, un style qui me séduit particulièrement. Un champagne moins « cérébral » que le précédent (si je puis dire), un grand champagne de plaisir qui plaira à toutes les bouches (il fit d’ailleurs l’unanimité).
Noté 18,5/20

NB: Le 96 de cette même cuvée de chez Clicquot est dégusté juste avant, il joue dans un registre différent, mais reste très beau. Plus vif et un peu moins gourmand, cette distinction est à relier à la différence d’âge des deux vins. Une très belle réussite mais à attendre !

- Enfin, un mot à propos des [size=medium]Dom Pérignon.[/size]
Je ne suis pas un grand Fan des champagnes de cette maison car ils sont d’un classicisme déconcertant. Je pense que malheureusement je n’ai jamais dégusté un champagne Dom Pérignon à maturité, car il faut les attendre une vingtaine d’années à mon sens... dernièrement, j’ai dégusté les 95 98, 99 et 2000, et le 95 reste mon plus beau souvenir (le plus évolué en fait).
C’est là essentiellement que mon point de vue diffère de celui d’Eric. En effet, je n’ai pas réellement trouvé de notes d’évolution dans ce 95, il est selon moi encore bien trop jeune, il a besoin de gagner en patine et en gourmandise, pour perdre ce côté classique qu’on lui reproche bien souvent.
L’oenothèque dégustée en « face à face » m’a beaucoup séduit. Elle n’était pas réduite comme celle d’Eric (mais la bouteille est différente et certainement que l’aération aussi). J’ai trouvé dans ce champagne un toucher plus gras et une matière plutôt imposante avec une belle acidité et beaucoup de tenue. Si le vin semble fort jeune, il n’en reste pas moins excellent, plutôt dans le style des « Enchanteleurs » et à attendre absolument !
oenothèque 95 Noté 18,5/20
le 95 "classique" noté 17,5/20


J’espère avoir apporté quelques informations complémentaires,

Bien à vous tous,
Cordialement
19 Nov 2008 11:29 #7

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Réponse de Michaël Cornaire sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Je ne connais pas Dom Pérignon, du moins pour le moment, et donc en toute objectivité, je vais me permettre de relever une contradiction. Pourquoi dire qu'il est d'un classicisme déconcertant, alors que quand même, Julien , tu (on va passer directement au tutoiement, c'est plus simple ;) ) dis , n'en avoir jamais dégusté d'évolués et qu'il faut attendre une vingtaine d'années pour les apprécier. Et il suffit de remonter quelques lignes de tes propos, pour te voir parler d'un Krug 19...88 , d'une cuvée des Enchanteleurs 19..88 et d'une grande dame 19... 89... Je n'ai absolument rien pour Dom Pérignon mais j'ai du mal à suivre la logique de la critique, certes légère et parfaitement dosée, d'un Champagne qui n'a pas dégusté été à maturité (dixit Julien) et à qui on reproche implicitement d'avoir à l'attendre 20 ans et qu'on déguste d'autres Champagnes de vingt ans ?

Encore une fois, je ne défends pas Dom Pérignon, je n'en ai aucune expérience ; c'est juste pour comprendre la logique de la critique ?

Les gens qui ont de l'argent ne pensent qu'à l'argent qui leur manque. Jacques Brel
19 Nov 2008 11:37 #8

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Ton interrogation est toute légitime, je vais tenter d’y apporter une réponse constructive.

Je reproche à Dom Pérignon d’être un vin de style classique. C’est plutôt une observation qu’un reproche, mais souvent (et l’observation ne vient pas seulement de moi), c’est ce que les dégustateurs disent lorsqu’ils passent à côté de ce vin (comme moi).

Ce que je dis, c’est juste que déguster un Dom Pérignon jeune ne va pas soulever en moi une émotion marquante, parce que je le trouve assez commun finalement, plutôt classique. Je ne compare pas la qualité d’un Dom Pérignon à celle d’un Mmm loin de là, mais je pense qu’un joli champagne bien moins cher peut facilement rivaliser à l’aveugle (loin des émotions naissantes à la seule vue de l’étiquette).

Je ne reproche pas à DP d’avoir à être attendu, je le recommande car c’est mon goût, rien de plus. J’apprécie plus un Krug « grande cuvée » qu’un DP du même âge environ, ou même une grande année de Bolinger... Jeune, ce champagne ne me touche pas plus que ça, alors que d’autres champagnes y parviennent.

Je distingue cependant Dom Pérignon en disant qu’il doit être attendu.
Le vintage 95 (cuvée classique) dégusté dernièrement appartient tout de même il me semble, au monde des champagnes en cours d’évolution. Ceci étant, tu peux goûter un 95 d’une cuvée peu prestigieuse, tu auras peu de chance d’obtenir un vin avec autant de tenue que Dom Pérignon, un vin d’une telle jeunesse ! C’est selon moi un gage de qualité en champagne, et non le moindre, certes à compter parmi beaucoup d’autres, mais c’est un critère de longévité pour un vin quelqu’il soit.
Ce vintage 95, comparé à des champagnes plus jeunes de la même maison, est le meilleur bu à ce jour car il a gagné en complexité et en charme. Si j’extrapole cette observation à des cuvées de même niveau (grande dame, Krug) et ce dans des millésimes plus anciens, je peux entrevoir ce que va donner ce champagne DP dans quelques années. Il va gagner en patine, perdre un peu d’acidité pour laisser place à plus de rondeur et offrir à nos sens des parfums de noisette et de fruits secs voire de cire... Ces parfums sont nobles et n’apparaissent en générale qu’après une certaine évolution. Je pense que c’est l’acquisition de ces parfums qui transportera Dom Pérignon au sommet, et sans même avoir dégusté un DP de 20 ans, je suis au fond de moi assez certain de cela.

Ainsi oui, boire un DP de moins de 10 ans ne me charme pas, j’aime mieux déguster une Grande année 99 de Bolinger, qui sont plus racés, plus charmeurs et dans ce sens il y a un problème, car j’attends d’un champagne (comme de n’importe quel vin) qu’il soit beau à chaque instant de sa vie.
Par contre, je met un bémol à ma critique, car je ne dis pas que DP n’est pas un grand champagne ; il le devient en vieillissant : les 13 années du 95 parlent déjà, j’espère déguster un jour un DP de 20 ans pour préciser ces suppositions.

Ai-je répondu à ta question ? Mon raisonnement te semble-t-il plus audible ?

Cordialement,
19 Nov 2008 13:15 #9

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Réponse de hédoniste sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Eric,

Beau compte rendu.
Je ne me suis pas encore beaucoup intéressé à la champagne pour plusieurs raisons dont voici la principale :
Je trouve les vins assez chers en regard de mes goûts, je ne prends pas de plaisir à boire des champagnes comme Moet par exemple.
Mais quelques uns m'ont dit (comme tu le dis dans ton CR) qu'il fallait monter en gamme pour trouver les "vrais" vins de champagne.
Je vais donc m'employer au cours de l'année 2009 à découvrir les belles maisons et bouteilles de champagne.(résolution de nouvel an en avance ;))
Si vous avez des idées de cheminement pour mon parcours initiatique, n'hésitez pas !

Marc Lotin
Il ne faut pas toujours tout s'autoriser...mais ne jamais rien s'interdire.
19 Nov 2008 14:26 #10

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Personnellement, en regard de mes goûts, je conseille de tâter à de grands champagnes évoluer comme les 88 ou 89, ou alors de goûter à la grande cuvée de Krug (cuvée de base).

J’ai dégusté un Jaqueson 95 il a un mois environ. Vin en train de changer de phase, il présentait des notes primaires et tertiaires, intéressant pour découvrir la champagne sous un bel angle, sans mettre trop cher (encore que ça n’est pas donné).

Bien à toi,
19 Nov 2008 14:57 #11

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Mais quelques uns m'ont dit (comme tu le dis dans ton CR) qu'il fallait monter en gamme pour trouver les "vrais" vins de champagne

C'est vrai mais ça ne suffit pas pour vraiment accrocher, il faut les laisser vieillir!
Ne surtout pas boire Krug grande cuvée avant 7, 8 ou 10 ans de cave ( à moins qu'on en ait beaucoup :) ) .

Pour les cuvées de prestige, c'est 15 , 20 ans et plus.

Le Champagne qui m'a donné le gout du Champagne était un Cristal Roederer 1961 bu en 2000 ou 2001 .Inoubliable alors que celui qui l'offrait s'excusait presque de servir un Champagne si vieux !!!!!!!
Auparavant je n'aimais pas vraiment !.
19 Nov 2008 19:24 #12

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Réponse de Stephori sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Pour faire suite au message de Raymond, chaque cuvée a sa durée spécifique pour atteindre sa pleine maturité, on connait tous ces cuvées qui intrinsèquement ont un potentiel de vieillissement très long.
Je précise pleine maturité car ils sont très bons dès aujourd'hui mais on sent qu'ils peuvent devenir plus grands encore.
Cette capacité vient de l'assemblage (il y a même un assemblage pour les monocépages, entre les parcelles, les presses...), de la période prolongée sur lies ainsi que le dosage.

On peut notamment citer Dom Ruinart, Dom Pérignon, Clos des Goisses, GA, RD, Belle Epoque, Jacquesson (hors BSA), la maison Krug et bien évidemment Salon... qui peuvent attendre sagement leur majorité avant d'être dégustés.

Je ne suis pas totalement d'accord sur la Grande Dame car le 90 et le 96 me semblent sur le déclin aujourd'hui, même en magnums.

Et il y a ensuite de beaux millésimés hors cuvées prestige qui vieillisent très bien dans toutes les bonnes maisons: le Grand Blanc me vient tout de suite à l'esprit.

Ne pas oublier les RM qui font également de beaux champagnes qui durent.

Je veux bien tester l'Oenothèque si quelqu'un a l'intention d'en ouvrir une.

La plus grande partie des 3 millions de bouteilles de Dom Pé étant bue par des non-initiés en boite de nuit, je me demande pourquoi Moët s'embarrasse pendant 6 ans avec toutes ces bouteilles, deux ans de moins en cave et peu de gens verraient la différence.

Stéphane
19 Nov 2008 21:28 #13

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Notre ami Eric, d'habitude si clair, est un peu énigmatique sur Dom Perignon :S
Je n'ai pas compris si tu préfères oenothèque ou pas ?

En 2006 j' avais eu la chance de gouter Dom Pe 1992 et Oenothèque 1992 à quelques mois d'écart .
Il n'y avait pas photo en faveur d' Oenothèque , le seul à pouvoir être comparé aux autres grands, mais à quel prix .

A signaler que autant Dom Pe 1996 est simplement un bon champagne, autant Dom Pe 1996 rosé est le meilleur rosé que j'ai bu ( je n'aime pas trop les rosés en général !! )
20 Nov 2008 08:37 #14

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Raymond,

As-tu bu Dom Ruinart Rosé 1990? En matière de rosé, c'est sûrement un des très grands. Ma plus belle expérience sur ce vin a largement dépassé ma seule expérience sur Dom Pérignon Rosé 1996.

Je suis d'accord pour l'Oenothèque 1992. Je n'ai pas bu le vintage normal, mais ce jour-là, Oenothèque était un vrai grand champagne. Une belle claque pour faire taire ceux qui critiquent l'année.
20 Nov 2008 09:29 #15

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Je n'ai pas bu Dom Perignon rosé 1990 .
20 Nov 2008 10:57 #16

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Dom RUINART Raymond!::o
20 Nov 2008 13:47 #17

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Je l'ai bu !!!!!!!!!
Cétait aux "Morainières".
Très bon mais Dom Perignon rosé 96 m'avait emballé au Grand Tasting 2006 dans la meme dégustation que Oenothèque 1992
20 Nov 2008 14:18 #18

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Réponse de jmwa sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Bonjour Raymond
J'ai bu Don Pérignon rosé 90 il y a deux ans,ce vin est tout simplement énorme.
Trés grand souvenir.
Bonjour Stephane
Ayant gouté Grande Dame 96 a quatre reprises,je l'ai toujours trouvé d'une
fraicheur remarquable .C'est un champagne puissant et de longue garde,enfin c'est mon avis.
Pour le 90 comme pour le 89 les deux sont à maturités ce dernier étant supérieur au 90.

jmw
20 Nov 2008 18:25 #19

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Il semblerait donc qu'il y ait plus de soins dans la vinification des rosés que des blancs ?
20 Nov 2008 18:55 #20

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Réponse de Eric B sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Je confirme sans l'avoir bu, hélas, que 92 peut être grand. Le responsable de Philipponnat nous a dit que le 92 du Clos des Goisses était merveilleux actuellement (mais très très rare).

Eric
Mon blog
20 Nov 2008 19:29 #21

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Réponse de Michaël Cornaire sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima


Les gens qui ont de l'argent ne pensent qu'à l'argent qui leur manque. Jacques Brel
20 Nov 2008 19:41 #22

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Réponse de jmwa sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Raymond,
Pour moi les rosé Don Pérignon sont largements supérieur aux blancs.
Ce qui est logique finalement.

jmw
20 Nov 2008 19:48 #23

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Réponse de Stephori sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Michaël Cornaire écrivait:
> Pas pour qui accepte d'y mettre 172 euros...

J'en ai déjà acheté à 75€ et il est toujours dispo à ce prix là du côté de Mareuil sur Ay (Avec ses petits copains 95 et 97).

Un endroit inavouable même sous la torture.

Stéphane
20 Nov 2008 21:56 #24

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Réponse de milleret jean luc sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

""Un endroit inavouable même sous la torture.""

Mon ami le pédago a trouvé tout dernièrement cette petite " pépite " ....Après avoir récupéré un bon nombre de btlles ( c'est pour fêter mes 30 ans à Jongieux en Février ..et mes amis sont de vrais buveurs d'étiquettes ) ...il a tout simplement offert le dernier tarif de la maison " BADIE au responsable ...Je pense que les prix ne seront plus les mêmes pour notre ami Stéphane , lors de son prochain passage !!!(:D.

Pour information : Dom Pérignon rosé 96 à 400 e la btlle ..et 370 e par 3 btlles sur ce fameux tarif . ....mais pas de Clos des Goisses chez eux .

Stéphane ....Krug Clos du Mesnil 82 à 200 e ...je suis encore plus fort que toi !!!! Même mort ...je n'avoue pas :D
20 Nov 2008 23:43 #25

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Réponse de Michaël Cornaire sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Nous sommes au bord de l'indécence ! :X

Euh quoique... Dom Pérignon rosé 1996 à 400 euros et alors ?

Les gens qui ont de l'argent ne pensent qu'à l'argent qui leur manque. Jacques Brel
20 Nov 2008 23:47 #26

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Réponse de hédoniste sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Bonjour,

Dans mon message, je parlais de monter en gamme pour me familiariser avec la champagne mais là, on est dans des prix que je ne peux pas mettre pour une bouteille, fut-elle la meilleure de son appellation voire du monde !

Marc Lotin
Il ne faut pas toujours tout s'autoriser...mais ne jamais rien s'interdire.
21 Nov 2008 09:54 #27

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Réponse de Duncan sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Dans des prix plus raisonnables mais qui permettent de découvrir quelque chose de différent, tu pourrais essayer de regarder la cuve spéciale de Bollinger ou un Petrea de Boulard (champagne qualifié de vineux).

C'est pas donné mais ça peut peut être rentrer dans ton budget.

Duncan
21 Nov 2008 10:57 #28

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

Krug Clos du Mesnil 82 à 200 e

BLUFF!!::o
21 Nov 2008 13:59 #29

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Dégustation de champagnes à Millésima

JU écrit: Enfin, un mot à propos des Dom Pérignon.
Je ne suis pas un grand Fan des champagnes de cette maison car ils sont d’un classicisme déconcertant. Je pense que malheureusement je n’ai jamais dégusté un champagne Dom Pérignon à maturité, car il faut les attendre une vingtaine d’années à mon sens... dernièrement, j’ai dégusté les 95 98, 99 et 2000, et le 95 reste mon plus beau souvenir (le plus évolué en fait).


Petit rebond au sujet de ce commentaire de JU qui m'a un peu étonné, définissant le style de Dom Perignon comme d'un classicisme déconcertant.
Pour ma part, je trouve plutôt le style des derniers millésimes "pommadé", fait pour plaire rapidement, plutôt fortement dosé, ceci expliquant par ailleurs sans doute cela.
Il faut d'ailleurs noter que dans la rubrique qui lui est consacrée, les commentaires de dégustation concernant le 1996, très laudatifs au départ, semblent l'être nettement moins au fil du temps qui passe.
Le dernier 1990 dégusté était nettement moins bon que les premiers (à moins que ce soit moi qui soit devenu plus difficile avec les années).
Et si, effectivement, les anciens millésimes sont magnifiques (en particulier dans la version Oenothèque, voir [size=large]ici[/size] , message du 14/12/07), je ne pense pas qu'on puisse en conclure pour autant que les vins produits actuellement auront la même évolution positive.

Luc
27 Nov 2008 16:56 #30

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