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CR: Amicale visite au Champagne Jacquesson

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Bonjour à  tous,

publié sur la liste Iacchos hier, je publie ce long compte rendu à  la demande de Francis Boulard.
Chose promise, chose due, à  tous ceux qui récemment m'avaient encouragé à 
poursuivre dans mes comptes-rendus de ballades champagnardes, voici un petit
aperçu d'une visite récente à  une maison que j'apprécie au plus haut point,
le Champagne Jacquesson à  Dizy.
CR:
Parmi les caractéristiques importantes à  rappeler concernant cette maison,
elle est installée à  côté d'Epernay, à  Dizy est la propriété de la famille
Chiquet et est gérée de main de maître par Jean-Hervé qui gère la partie
commerciale et Laurent qui s'occupe des vins, élabore et vend chaque année
environ 350000 bouteilles, possède un vignoble de 26 ha réparti sur les
Grands Crus Aà¿, Avize et Oiry et les Premiers Crus Dizy, Hautvillers et
Mareuil-sur-Aà¿.
Pour compléter les approvisionnements, l'équivalent de 15ha sont achetés
situés sur les crus précédents ainsi qu'à  Chouilly et Cumières. Originalité,
sur ces 15 ha qui ne sont pas la propriété de la maison, 7 sont exploités
par le personnel de la maison afin de mettre en oeuvre les pratiques
culturales souhaitées et maitriser au plus près la qualité de la matière
première. Sur ces 7ha, les mêmes méthodes culturales que pour le vignoble en
propriété sont pratiquées, pour les autres, un cahier des charges rigoureux
est imposé avec notamment l'absence de traitements chimiques, le travail des
sols et l'enherbement dès que possible.

Chez Jacquesson comme chez tous les vignerons sérieux, on travaille les
sols, on pratique l'enherbement, pas d'emploi de produits chimiques,
amendements organiques, maitrise des rendements avec vendange en vert le cas
échéant, politique de vieillissement du vignoble (30 ans d'âge moyen
actuellement), suivi et analyse des sols, bref un souci majeur, obtenir les
plus beaux raisins possibles. A noter que c'est le personnel et ou les
équipes de la maison qui vendangent également les parcelles non en
propriété.
Tous les raisins, vignoble en propriété ou achat sont amenés pour pressurage
sur l'un des deux sites maison, Dizy ou Avize.

La première fermentation se fait selon les années, les crus, en moyenne à 
75% en foudres ou demi-muids et pour le reste en cuves. Pour les vins
vinifiés sous bois, batonnage hebdomadaire pendant trois mois environ, pas
de passage au froid et surtout aucune filtration pour aucun vin, utilisation
des levures indigènes, ...

Parmi les caractéristiques originales, la maison revendique depuis très
longtemps le fait d'élaborer des Vins de Champagne (d'où le nom de leur
cuvée "spéciale" Grand Vin Signature), avec caractère, complexité, gras,
longueur, ...
A ce titre elle envisage aujourd'hui de faire la démarche originale alors
qu'elle possède le statut de négociant de redevenir récoltant manipulant et
pour cela de faire le chemin en deux parties, acheter 6 à  7ha de vignes et
notamment ceux où l'implication est très forte tout en acceptant une
réduction de la production pour compenser la "perte" de 7 à  8 ha. Bien
évidemment, le pourquoi de l'abandon de ces 7 à  8 ha correspond à  un
problème financier, les coûts fonciers actuels empéchant totalement l'achat
de 15 ha.

La gamme de vins de la maison évolue depuis quelques années et en dix ans se
sera totalement transformée avec pour caractéristiques communes :
- une mise en valeur de l'origine particulière des raisins avec des
vinifications par crus dès que c'est nécessaire
- une longue maturation
- des dosages très faibles de 0 à  5g environ, la totalité des vins pouvant a
priori revendiquer la qualité d'Extra-Brut même si ce n'est pas souhaité
pour toutes les cuvées
- aucune filtration lors de la mise en bouteille
- une utilisation très parcimonieuse du soufre grâce au batonnage qui
renforce les anti-oxydants naturels

A moyen terme, c'est à  dire d'ici 3 à  4 ans, la gamme devrait se composer de
trois grandes catégories de cuvées :
- les vins de "terroirs" avec un gros travail sur les origines des raisins,
toujours millésimés pour permettre l'expression la plus précise possible
avec notamment Avize Grand Cru (qui évoluera pour se concentrer sur une ou
deux parcelles précises) et Dizy Corne Bautray Premier Cru pour le
Chardonnay, Aà¿ Vauzelles-Thermes Grand Cru pour le Pinot Noir, le Clos que
la maison possède en son sein à  Dizy désormais entièrement planté en Pinot
Meunier (il y eut jusqu'en 1997 du Petit Meslier) pour le Pinot Meunier et
enfin une parcelle située sur Hautvillers en Pinot Noir et Pinot Meunier qui
donnera dans quelques années un Rosé de Saignée millésimé qui viendra
remplacer le Rosé Perfection/Brut Rosé et Grand Vin Signature Rosé
- les vins "d'assemblage" millésimé pour Grand Vin Signature et non
millésimé pour le Brut sans Année (Cuvée n°728 et future, explication après)
- les "vieux" millésimes qui seront ressortis fraîchement dégorgés dès
qu'ils commenceront à  donner des signes forts et ce dans tous les types de
cuvées, Avize Grand Cru, Grand Vin Signature, Grand Vin Signature Rosé, ...
dans des millésimes comme 1985, 1988, 1989, ...

Aujourd'hui la maison Jacquesson vient de connaître une véritable révolution
: le Brut Perfection qui faisait pourtant partie des meilleurs Bruts non
millésimés a disparu et vient d'être remplacé par une nouvelle cuvée dont
les principes d'élaboration sont totalement différents. Son nom actuel, mais
il est intrinsèquement évolutif et vous allez tout de suite voir pourquoi,
est Cuvée n°728.
La Champagne est un vignoble très septentrional où les effets "millésime"
sont très importants avec des variations climatiques considérables, voire à 
ce titre les différences considérables entre 2001, 2002 et 2003.
Le principe du vin non millésimé est alors d'assembler des vins de
différentes vendanges afin de gommer ces variations climatiques (notez bien
évidemment qu'aucun millésime ne peut être indiqué la Champagne n'ayant à  ce
titre aucun privilège). Poussée à  l'extrême cette démarche incite de
nombreuses maisons à  rechercher un goût identique chaque année ce qui
implique que si l'on doit améliorer une vendange moyenne avec des vins de
réserve, c'est l'intérêt des assemblages, on doit également "standardiser"
une vendange exceptionnelle pour éviter une différence trop importante par
rapport au précédent tirage ce qui, dans ce sens, est totalement frustrant.
Pour passer de la logique "commerciale" Etiquette identique + pas de moyen
d'identification = Vin identique, Jacquesson est passé à  une logique où
chaque tirage de cuvée non millésimée sera différent, en fonction des années
et de ce que la nature offrira, avec intégration selon les années de plus ou
moins de vins de réserve voire pas du tout en recherchant l'expression
optimale sans miser sur la régularité gustative. Et à  ce moment là ,
l'identification de la cuvée dont les caractéristiques deviennent par nature
variables est essentielle.
En 1898, le chef de caves de la maison a redéfini la classification des vins
et commença un nouveau cahier de tirage. La cuvée élaborée à  cette occasion
portait le n°1 et la numérotation s'est poursuivie au cours des années.

En 2001, lors des assemblages, pour la première version de cette nouvelle
cuvée avec des vins de base de la belle vendange 2000, la cuvée prit
logiquement le numéro 728. La Cuvée n°728 était née et fut suivie depuis par
729 et 730. Début 2004, lors des assemblages et du tirage, la Cuvée n°731
verra le jour.
Ce principe, déjà  plus ou moins lancé par la maison Charles Heidsieck mais
sous une autre forme possède l'immense avantage de ne pas faire figurer
d'année, même de tirage sur l'étiquette pour ne pas induire le
"consommateur" en erreur.

Cette cuvée n° 728 est donc un assemblage de 37% de Pinot Meunier de Dizy,
Hautvillers, Boursault, Moussy et Venteuil, de 36% de Chardonnay de Dizy,
Avize, Oiry et Chouilly et de 27% de Pinot Noir d'Aà¿, Hautvillers, Verzy,
Verzenay et Mailly avec 68% de vins de la vendange 2000 et des vins de
réserve essentiellement issus de la vendange 1999 fins, élégants et
légèrement oxydatifs qui ne vinrent pas dénaturer le caractère fruité et
élégant de la vendange 2000.
Cette cuvée et les suivantes ont vieilli et vieilliront au moins 3 ans à 
partir de la vendange de base pour le moment avec pour objectif de dépasser
rapidement 3 années à  partir du tirage. Cette cuvée 728 a été lancée fin
Septembre 2003 pour permettre une disponiblilité pour la fin d'année 2003
sachant que la vendange 2000 est une vendange qui, rapidement, a su se
montrer sous son meilleur jour. Le dosage est toujours parcimonieux pour
permettre au vin et aux terroirs de s'exprimer. La Cuvée n°728 est dosée à 
5g/l.

A la dégustation, le style est tout à  fait différent du style de l'ancien
Brut Perfection. Robe dorée brillante, bulles très fines, beaucoup de gras,
un nez très riche, ample, complexe confirmé par la bouche où l'on a la
sensation d'un vin qui emplit toute la bouche, qui s'exprime en plusieurs
dimensions, beaucoup de pureté, texture presque crayeuse. Un vin à  part
entière totalement à  l'opposé du Champagne standard qui passe sans rien
laisser hormis une bouche pâteuse.
Un vin superbe, riche, complexe, très ample avec beaucoup de longueur qui
pourra dérouter mais qui devrait rapidement s'imposer comme l'un des tous
meilleurs Bruts non millésimés du marché. Moins vineux mais plus gras et
plus ample que le Brut Special Cuvée de Bollinger, un vin qui fait plus
vigneron que grande maison, avec l'originalité que cela implique.
Dans une récente dégustation de Bruts sans Année où les vins étaient
dégustés en semi-aveugle, bouteilles chachées mais une liste des cuvées
dégustées était remise au départ, plusieurs dégustateurs l'ont classé
premier en le prenant pour Bollinger, les autres les classant souvent 2ème
ou 3ème hormis deux dégustateurs qui l'ont classé dans les derniers (avec
Bollinger d'ailleurs, ce qui semble indiquer qu'ils étaient amateurs
davantage de légèreté que de vinosité).

Lors de cette visite évidemment largement consacrée à  la naissance de la
Cuvée n°728, ont également été dégustées les cuvées suivantes :
- Blanc de Blancs Avize Grand Cru 1995
Un blanc de blancs toujours superbe, où l'opulence du millésime est
parfaitement équilibrée par la race et le raffinement du terroir, une
texture très crayeuse avec une mise en valeur de la pureté et de la
minéralité du terroir superbe avec un dosage faible à  4g/l. Un style qui
évoluera encore à  partir de la vendange 1998 avec un recentrage sur la ou
les 2 parcelles majeures d'Avize.
- Blanc de Blancs Dizy Corne Bautray Premier Cru 1995
Une cuvée très rare qui n'aurait pas dû exister : cette parcelle de
Chardonnay à  Dizy appartient à  la maison mais avait toujours été assemblée
quoique vinifiée séparément. Et lors de la vendange 1995, Laurent Chiquet a
trouvé le vin tellement étonnant, charmeur qu'il a souhaité le tirer à  part.
Seul souci, ce foudre était destiné à  entrer dans l'assemblage de Grand Vin
Signature et après un long débat, Laurent a réussi à  escamoter une petite
partie de ce foudre qui a donné naissance à  seulement 703 bouteilles. Très
étonnant de pouvoir déguster ce vin ayant un assemblage, un millésime et une
vinification identiques au précédent où seul le terroir s'exprime. Autant
Corne Bautray est extraverti, riche, opulent, charmeur, sur des notes de
fruits jaunes mûrs avec une touche de miel et d'épices, autant l'Avize Grand
Cru est introverti, minéral, pur, racé, délicat, sur des notes de fruits
blancs, de fleurs avec une trame crayeuse et minérale omniprésente.
- Vin Clair qui donnera le futur Dizy Corne Bautray Premier Cru 2002
Dans le même esprit que le précédent, déjà  très expressif et ouvert. Une
future très belle cuvée sans doute. Toujours intéressant de goûter le vin de
base.
- Rosé
Pour le moment, la seule cuvée qui n'a que peu évolué mais comme expliqué
avant cela ne va pas tarder. Rosé d'assemblage, peu dosé comme tous les vins
de la maison, délicat, vineux sur les petits fruits rouges comme groseille,
fraise des bois avec une très agréable touche épicée/poivrée qui donne une
fin de bouche pointue et très droite.
- Grand Vin Signature 1995
Cuvée d'assemblage millésimée elle se compose de 45% de Chardonnay (30%
Avize et 15% Chouilly) et de 55% de Pinot Noir (25% Sillery et 30% Aà¿). Un
vin où chacun des grands terroirs de l'assemblage apporte sa pierre à 
l'édifice, minéralité, vivacité, pureté pour Avize, rondeur, charme pour
Chouilly, opulence, pour Aà¿ et vinosité plus pointue pour Sillery le tout
dans l'opulence extravertie du millésime 1995. Un très beau vin qui pourra
encore se dévoiler. Dosage 3,5g/l.
- Grand Vin Signature Rosé 1995
Même assemblage que le précédent mais avec adjonction de 8% de vin rouge
issu de Pinot Noir de Dizy de la vendange 1995. Même dosage que le précédent
ce qui équilibre parfaitement la vinosité. Un Rosé très complexe, vineux, à 
la puissance d'un coureur de 100 mètres alors que la plupart des Rosés ont
plus souvent une puissance digne d'un David Douillet.
- Blanc de Noirs Aà¿ Vauzelles-Thermes Grand Cru 1996 (commercialisé au
printemps 2004)
Une cuvée qui demande encore quelques mois pour s'ouvrir quelque peu mais un
vin qui s'annonce superbe, très marqué par son terroir d'origine, Aà¿ avec sa
richesse, sa chaleur, son opulence sans pour autant oublier finesse et race.
Lors d'une dégustation il y a quelques mois, Michel Bettane a parait-il été
très impressionné par ce vin qu'il a comparé par certains côtés à  Bollinger
Vieilles Vignes Françaises...
- "Petit Meslier" 1997 (jamais commercialisé)
Environ 200 bouteilles disponibles, issues d'une parcelle de petit meslier
située dans l'enceinte de la maison et arrachée depuis. Ce cépage presque
disparu se caractérise par une grande acidité et s'exprime sur des notes de
bergamote, d'orange confite, de fleurs exotiques le tout conservant un côté
acidulé. Une cuvée très originale dont la rareté et le côté unique ajoutent
au plaisir de la dégustation
- Jacquesson Clos 1998 (jamais commercialisé)
Cuvée qui est l'hommage de la maison à  ses fondateurs pour le millésime de
ses 200 ans. Cette vendange n'était pas forcément la vendange idéale pour
élaborer des millésimes en grand nombre mais cet évènement nécessitait une
cuvée. C'est donc les Pinots Meuniers du Clos situé dans l'enceinte de la
maison qui ont servi et qui donnent un très beau vin qui, originalité,
possède un bon potentiel d'évolution. Loin du simplisme de certains Pinots
Meuniers, c'est déjà  un vin qui s'exprime ouvertement mais qui garde encore
quelques secrets à  dévoiler plus tard. Là  aussi, très agréable de déguster
un vin qui ne sortira jamais car disponible en toutes petites quantités et
pour lequel la maison souhaite conserver des bouteilles pour l'histoire.
- Grand Vin Signature 1990
Cuvée issue du superbe millésime 1990, équilibré, très harmonieux qui donne
désormais un vin qui n'évolue guère, grand seigneur où de petites touches de
maturité commencent très doucement à  apparaître. Très beau vin, discrètement
charmeur.
- Grand Vin Signature 1988
Ce vin avait commencé à  être vendu et a vite été retiré tant il n'était pas
prêt, fermé, austère, strict, dans le style habituel de ce 1988 que beaucoup
ont décrié à  l'époque mais qui aujourd'hui montre combien son potentiel est
grand, plus grand que 1990 sans doute. Actuellement, vin d'une jeunesse
étonnante, très droit, aussi introverti que 1990 est extraverti.
- Grand Vin Signature Rosé 1989
Une cuvée que j'ai toujours beaucoup aimé car parfaite synthèse entre un
millésime très riche et opulent et un vin présenté sans dosage, où notes
épicées, fruits jaunes et blancs se mêlent. Sera présentée à  nouveau dans
quelques mois en Dégorgement Tardif.
- Blanc de Blancs Avize Grand Cru 1988
La race du terroir d'Avize s'exprime d'autant mieux que la maturité renforce
cette expression de terroir, dans le magnifique millésime 1988, très droit,
un peu austère mais qui possède encore un potentiel d'évolution étonnant.
Cette cuvée sera sans doute également présentée dans quelques mois en
Dégorgement Tardif.

Voilà , un "petit" bilan de cette agréable visite à  cette bien belle maison.
Désolé d'avoir été aussi long.

Amicalement.

Pierre-Yves Cainjo.
06 Nov 2003 12:55 #1

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Amicale visite au Champagne Jacquesson

Merci Pierre-Yves,
pour ce très complet et très détaillé compte-rendu.

Cependant, 1998 me semble une année avec un potentiel arômatique, de structure, et de longévité digne d' être millésimée.
Mais peut-être, ne t'ai je pas bien compris et ce n'est peut-être pas ce que tu voulais exprimer ?

Amitiés vineuses et pétillantes,

Francis
06 Nov 2003 13:42 #2

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Amicale visite au Champagne Jacquesson

Merci Pierre-Yves pour ce compte rendu exhaustif.

Ainsi, ils ont arraché leur petit meslier ? Quel dommage ! Mais il paraît que ce cépage est très capricieux et que d'une année à  l'autre, il peut donner une bonne récolte ou très peu de grappes, sans que l'on puisse expliquer pourquoi, c'est vrai ?

Eliane
06 Nov 2003 14:55 #3

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Amicale visite au Champagne Jacquesson

Salut F6 et Pierr-Yves, lisant et participant (occasionnel) de Iacchos, je me permets de transcire ses propos : grosso modo PYC ne parlait que de Jacquesson, le style des vins en 98 ne correspondant pas à  l'esprit maison pour leurs millésimés.
F6, t'as fait la même remarque que Franck Pascal sur Iacchos, kisontsusceptiblesceschampenois (aaa)
Bon, ben tout ça, moi, ça me donne envie de boire du champ' (bbb)
Merci Pierre-Yves de ton excellent cr et surtout de ta passion communicatrice.
06 Nov 2003 15:29 #4

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Amicale visite au Champagne Jacquesson

Bonjour Pierre-Yves

Merci pour ton excellent CR sur Jacquesson. J'aime trés bien les vins de Jacquesson et je pense qu'il y aura les meilleurs choses à  venir de cette Maison. J'aimerais te demander si tu pense que leur style bon mais trés distinctive a une tendance d'écraser un peu le terroir de leurs vins?

Amicalement, Ian
08 Nov 2003 01:13 #5

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Amicale visite au Champagne Jacquesson

Bonjour Philippe,

bah, susceptible non,
mais bon parfois les gens ont vite fait un raccourci des informations...
98 = pas bon.

Alors en prévention, je préfère inoculer l'idée perçue, l'information reçue, à  la source.
Voilà , voilà .

Sinon, pour ce qui me concerne, amha perso, le millésime est le reflet d'une année considérée. Il doit apporter à  l'oenophile les caractères et la typicité de la vendange considérée qu'il se plaira à  reconnaître.
Soit hormis, vendange catastrophique / qualité ( de mémoire de praticien 84 année noire : ce qui n'était pas botrytisé gris était vert, ça fumait de spores du gris quand on chargeait le pressoir ... et moins pire 2001... nous avons fait quand m^me cette année là  un 10°1 naturel inattendu, inespéré sur un marc - 4.000 kgs de Mailly.. ).

Il est intéressant d'apporter la typicité de chaque année, de chaque
millésime, de vendange.
D'autant que 1998 est digne d'intérêt.
Soit, nous n'établissons pas un millésime uniquement sur son potentiel de longévité, de garde, ce qui serait au détriment de la diversité des caractères de chaque année.
Il suffit tout simplement de déguster chaque millésime quand il est à  son apogée, comme toute autre vin, millésime, des différentes régions.
Jenes quand il évolue rapidement,
et plus tardivement quand son apogée sera plus longue.

Chaque année a son charme particulier,
c'est bien de l'exprimer et de garder trace de sa typicité.
Ce serait très monotone de n'avoir comme choix par exemple que 90 ou 96,
pour les plus récents.
Non ?

Amitiés vineuses et pétillantes,

Francis
08 Nov 2003 14:04 #6

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Amicale visite au Champagne Jacquesson

J'ai bu mon dernier BSA acheté il y a deux ans environ :
toujours aussi bien, avec de belles notes de miel et de fleurs, très élégant, jouant sur la finesse et non la puissance. Très bon en apéritif.
J'ai tendance toutefois à  préférer la méthode trad. 96 de Pinon (Vouvray), aussi fin mais plus complexe, vendu trois fois moins cher.
Je ne sais pas ce que j'ai en ce moment, ça doit être l'approche de la fin d'année, j'ai envie de goûter plein de champagnes (bbb)
Phil Belnoue
09 Nov 2003 20:29 #7

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Amicale visite au Champagne Jacquesson

oups, comprendre "BSA" = Brut Perfection
ça doît être les bulles (fines pourtant) (aaa)
09 Nov 2003 21:02 #8

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck