[size=x-small]Cercle LPV LYON 2,
soirée n°23 [/size]
[size=x-large]Les Avinturiers sabrent et sablent le Champagne ![/size]
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LPV Lyon 2 a deux ans ce mois-ci ? Champagne !
Clément et Chris se sont réunis pour nous organiser ce joli thème pétillant.
Je redoute que les notes soient malheureusement difficiles à prendre :
il est vrai que j’ai toujours du mal à qualifier les vins à bulles.
Mais avant de vous relater cette dégustation,
je vous fais part d’un petit texte qui n’a rien à
voir avec le sujet du jour mis à part son sujet.
[size=large]Petit pré-citationnel sur le Champagne et la séduction[/size]
Et oui, s’il est une boisson qu’on lie facilement à la séduction, c’est bien le Champagne !
Nous pourrions pour commencer compléter la célèbre phrase de Pasteur Un repas sans Champagne est comme un jour sans soleil en lui ajoutant un mot : "Un repas galant sans Champagne est comme un jour sans soleil".
Là ! Je vois sourire quelques amoureux enlacés, au Salon, flûtes Cristal à la main.
Vous avez raison messieurs, souriez et resservez ces damoiselles, Madame de Pompadour vous l’annonce : le Champagne : c'est le seul vin qui laisse la femme belle après boire.
L’avantage c’est qu’en vous délectant vous aussi du breuvage, si la femme ne se dépare pas, vous aurez certainement même l’impression de la voir s’embellir le Krug puisque le Champagne aide à l’émerveillement d’après Georges Sand, confortée par Guth qui pousse même un peu plus loin : le Champagne met la vie à l’échelle du rêve. HA, le rêve…
Pour parvenir à vos fins certainement très Grand Siècle, restez légers et n’oubliez pas l’humour, abusez-en même ! Nadine de Rothschild ne disait-elle pas qu’un ami sans humour, c’est comme un Champagne sans bulle ? Vous ne souhaitez tout de même pas l’ennuyer, être rasoir ou Roederer !
Et plus posément en se faisant moins Selosse, si vous vous sentez l’âme vagabonde et créatrice, le Champagne, un peu de poésie en bouteille (Stevenson) vous aidant, vous pourrez lui susurrer à l’oreille ces jolis mots de Max Jacob : Le Champagne, si on a le temps de l’écouter, fait le même bruit dans sa mousse et son verre que la mer sur le sable.
Alors, si ces belles formulations ne semblent pas décider la belle à l’heure de la conclusion, quand le soleil commence à pointer son nez au Jacquesson, n’oubliez pas dans tous les cas que le Champagne est le vin de la civilisation (Talleyrand) : ne soyez pas pesants ni Boulard. Et quelle que soit l’issue de votre jeu séducteur, gardez la bouteille à portée de main car Napoléon nous a confié l’un de ses secrets, certes dans un autre contexte : je ne peux vivre sans Champagne, en cas de victoire, je le mérite ; en cas de défaite, j’en ai besoin.
Avec ce flacon, vous auriez donc de quoi vous calmer l’Egly-Ouriet et vous consoler : après l'empoisonnement moral, il faut des remèdes physiques et du vin de Champagne (Stendahl). Faute de construire un Château en Espagne, voilà au moins de quoi rebâtir quelques murs sur les Ruinarts.
Et demain matin, les yeux embrumés, si votre cœur est lourd et votre café trop chaud, vous pourrez, pour vous réconforter, répéter Orson Wells qui se rendait à l’évidence : il y a trois choses, dans la vie, que je ne supporte pas : le café brûlant, le Champagne tiède et les femmes froides.
Si par contre et par bonheur, vous vous réveilliez en douce compagnie, gardez à l’esprit que les liaisons commencent dans le Champagne et finissent dans la camomille (Larbaud). Mais Carpe Diem d’autant plus si elle est métropolitaine, bienheureux (à toi le Pérignon !), car la Parisienne est, à toute autre femme, ce qu'est le Champagne à l'eau. Toutes désaltèrent, mais elle seule peut griser ! (Denuzière)
Cependant point trop d’excès tout de même, ne sombrez pas dans l’amateurisme démesuré, Wolinsky vous surveille de tout là-haut avec ses potes: Faire l'amour dans une baignoire remplie de Champagne, c'est vraiment du gâchis ! Ce qu’on ne peut qu’abonder lorsque la bonde avale le Bollinger.
Donc savourez cet instant tout en essayant de transposer à d’autres choses subtiles, que je ne nommerai pas, prude que je suis, cette pensée de Salvador Dali :
Qui sait déguster ne boit plus jamais de vin mais goûte des secrets.
[size=x-small](ce texte était écrit avant le 8 janvier et contenait déjà la citation de Wolinski, il n’a été que très peu modifié depuis) [/size]
Place aux bulles !
[size=large]Champagne Pierre Gimonnet, Champagne, Cuvée Cuis 1er Cru, NM lot L5131101[/size]
Chardonnay
Un premier Champagne de couleur pâle avec des bulles de taille moyenne.
Le nez est bien citronné, un peu lacté et dominé par les fleurs blanches.
La bouche est fruitée (notamment orange) avec une jolie petite amertume.
Peu dosé, c’est vif et frais bien qu’un peu beurré.
Longueur appréciable avec une belle acidité.
Très Bien, parfait pour démarrer !
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[size=large]Champagne Jacques Selosse, Initial, dég 22/05/2014[/size]
Chardonnay
Couleur plus orangée et plus intense avec des bulles fines assez nombreuses sans être envahissantes.
Le nez est sur la pomme blette, l’amande.
La bouche est plus épicée que le nez. Il y a de la rondeur, de la pomme, du gingembre.
C’est un poil court et la persistance n’est pas très agréable à mon goût.
C’est mieux en s’aérant mais trop dominé par la pomme.
Bien
Etrange, les sensations sur cette même cuvée n’avaient rien à voir fin 2013…
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[size=large]Champagne Pierre Moncuit, Rosé Grand Cru[/size]
Troisième vin et changement de couleur !
La robe est rosé pétant la grenadine avec des bulles rares de aille moyenne.
Le nez est sur le fraisier et le fenouil (d’autres parlent de menthol).
En bouche la bulle est un peu envahissante au début.
C’est peu dosé et bien droit.
Je retrouve le fenouil, les petits fruits rouges.
Globalement c’est peu expressif (même si mieux en fin de verre) et plutôt simple.
Bien (+ après réchauffement mais étiquette découverte)
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[size=large]Champagne Francis Boulard, Les Rachais Rosé, 2005, Extra Brut[/size]
(contre-étiquette 100% chardonnay 2006
)
Le second rosé n’a rien à voir côté couleur. Ici c’est très orangé voir saumoné avec des bulles rares de taille moyenne.
Premier nez de vieux. Une fois aéré c’est plus complexe et très fondu mais ça reste très tertiaire.
En bouche il y a une grosse acidité. On retrouve ce côté oxydé marqué.
Bien mais je me pose des questions sur la bouteille.
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[size=large]Champagne Benoît Lahaye, Blanc de Noirs, dég 08/2014[/size]
Pinot Noir
Couleur légèrement saumonée, bulles de taille moyenne moyennement présente mais je commence à me dire que mon verre ne favorise pas la formation des bulles.
Très beau nez avec pas mal de choses, notamment de la framboise et de l'oxydation.
La bouche est assez ronde, plutôt beurrée, on retrouve les petits fruits rouges.
On retrouve un peu le côté oxydatif du Selosse mais en moins marqué, mieux maitrisé je dirais.
Ce champagne vineux est un peu plus dosé que les précédents mais sans que ce soit trop.
Grande longueur.
Très Bien, beau vin !
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[size=large]Champagne Cédric Bouchard, Inflorescence, Blanc de Noirs, dég 04/2013[/size]
Pinot Noir
Couleur paille claire, bulles fines.
Le premier nez est très réduit et il va en fait le rester longtemps. C'est assez grillé et ça évoque le Meursault de Coche bu le moi dernier.
Coche fait du Crémant ?
La bouche est tendue, franche et fraîche, assez citronnée, minérale.
Ca paraît simple au premier abord mais en se réchauffant le vin prend du volume, de la rondeur et de la complexité.
La persistance tourne aux fruits rouges.
Très Bien, très beau vin, celui de la soirée pour moi !
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[size=large]Champagne Francis Boulard, Millésimé 2006, Extra Brut, dég 20/06/2013[/size]
50% Chardonnay, 30% Pinot Noir, 20% Pinot Meunier
Couleur paille, peu de bulles de taille moyenne.
Joli nez fleuri mais le vin est servi trop froid et cela le dessert.
En bouche, belle amertume avec une légère oxydation, de la croûte de pain, des fleurs.
Joli finale acidulée et rafraichissante.
Un peu simple mais bien tendu, j'aime.
Très Bien
Au réchauffement il prend lui aussi de l'ampleur.
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[size=large]Champagne Tarlant, Cuvée Louis, vendanges 1999-98-97-96, dég 20/02/2013[/size]
50% Pinot Noir et 50% Chardonnay
Couleur citron assez claire.
Nez léger, un peu bonbonné, de la pomme, du champignon.
En bouche il y a une belle concentration, pas mal d'oxydation, un peu trop pour moi.
Du gâteau, de la crème pâtissière et une belle matière tout de même.
Bien+
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[size=large]Champagne Taittinger, Brut Réserve, années 1970[/size]
Ce dernier Champagne a une couleur magnifique ambrée intense. Pas de bulles dans le verre, très peu en bouche.
Le nez met du temps a se débarrasser de son côté liégeux, vieux bois voir serpillère pour se montrer pierreux, safrané, champignon frais.
La bouche est sucrée avec beaucoup d'épices fondues, de l'orange sanguine. Ca fait aussi un peu rancio avec de torréfié / café.
L'âge ne lui enlève pas une certaine légèreté et une fraîcheur.
Grande persistance.
Bien+
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J’avais peur de ne pas arriver à cerner les différences entre différentes cuvées,
mais nous avons quand même eu un panel très large de sensations.
Chris et Clément nous expliqueront les paires.
Mes préférés de la soirée :
1- Cédric Bouchard
2- Benoît Lahaye
3- Francis Boulard 2006
Un énorme merci à Clément et à Chris qui ont préparé cette très belle dégustation pétillante et rafraîchissante.
Pour l’anniversaire de notre rencontre c’était une très bonne idée.
[size=large]Petit post-définitionnel [/size]
Dit-on sabrer ou sabler le Champagne ?
Et si ce n’était qu’une histoire de contrepèterie ?
img15.hostingpics.ne... Ca c’est
sabRer le Champagne avec cLasse
à ne pas confondre avec
sabLer le champagne avec cRasse
comme suit :
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C’est fini pour aujourd’hui, mais vivement la prochaine !