Je pense que tout amateur de vin ayant un travail pas très passionnant s'est déjà posé cette question...
J'ai un ami qui a fait cela : ingénieur en informatique, il a fait un bac pro viti-oeno et s'est installé, ça a été dur et heureusement que sa femme avait des revenus à côté ; il a pourtant fait de bons vins, primés au guide hachette dès son premier millésime (2 étoiles)... mais 4 millésimes plus tard, il a raccroché ses bottes (si l'on peut dire) et a du retrouver un travail salarié pour vivre, l'expérience a également explosé son couple... bien sur il ne faut pas faire d'analogie systématique, mais c'est très très dur ! la réalité du marché rattrape vite les rêves...

Bonjour,
eh oui, c'est effectivement une idée qui fait son chemin chez beaucoup d'entre nous...

J'ai un ami qui l'a mise en pratique, à 35ans. Une année de bts viti-Oeno, puis recherche d'un domaine à reprendre dont il pourrait être salarié une ou deux années avant de prendre complètement la main (et de convertir le domaine en bio). Il a racheté le stock, une partie du chai composé de plusieurs bâtiments, le matériel de culture et de vinification dont il a du changer une partie, et est en fermage sur une grosse partie de ses vignes et en location sur une partie de son chai.
Il y a investi pas mal d'argent, a vendu sa maison en banlieue parisienne, a eu des aides comme jeune agriculteur, et s'est surtout lourdement endetté. 5 ans plus tard, il est toujours viticulteur et n'envisage pas une seconde de tout lâcher, mais c'est dur. Il a un employé à temps plein depuis 2 ans, travaille de 10 à 15 heures par jour, week-ends compris, ne se verse pas de salaire, vit seul dans une assez petite location à 2 pas de son chai...

Cette année, un gros gel au mois d'avril lui a fait perdre une grosse partie de sa récolte, auquel se sont ensuite ajoutés mildiou et oïdium, et au final, il a cette année une récolte quasi nulle, peut-être 5% d'un rendement normal. Curieusement, je ne le trouve pas abattu. Il me dit que ce sera sans doute plus difficile d'ici deux ans quand il n'aura plus rien à vendre. Je me demande bien comment ce sera à ce moment vu les difficultés déjà présentes aujourd'hui...

Je vais l'aider quelques jours de temps en temps, je trouve cela intéressant, j'y prends beaucoup de plaisir, mais j'en repars à chaque fois épuisé en me disant qu'à presque 50 ans, je suis trop vieux pour me lancer là dedans.

Un tel sujet avait déjà été évoqué dans le passé.
A l'époque, j'avais fait part de mon témoignage ainsi que d'autres dont Hervé (Bizeul).
Si on désire reprendre un vignoble en dépassant la taille artisanale, il faut un minimum de moyens financiers, de compétences et de réalisme.

Si on n'a pas cela, il est préférable d'avoir un petit vignoble qu'on cultive le soir et le week-end, en famille, parallèlement à une activité principale. Je pense même que c'est une solution à privilégier quand on le peut. On entre dans la réalité de la viticulture sans mettre en balance, son revenu, son patrimoine,...et sa vie de famille.

Témoignage
Xavier Marchais s'est installé en Anjou, lorsqu'il s'est reconverti dans la culture du vin. Après un an de formation à Beaune, l'ancien ingénieur informaticien a choisi l'Ouest "pour la mentalité" mais aussi le prix des vignes, plus accessibles. Dix-huit mois après s'être lancé, il ne se paye toujours pas.

www.franceinfo.fr/so...

Billet
Devenir vigneron ne s'improvise pas !

www.journaldunet.com...

Bonjour à tous,

Voilà je me lance en créant ce nouveau sujet car après avoir lu diverses discussions sur le forum et ailleurs, j'aimerai avoir un avis plus "neuf", les autres sujets commencent à dater.
J'ai 25 ans et travaille à la base dans le secteur du tourisme. Après quelques désillusions, je souhaite me réorienter et pense à une "reconversion" dans le secteur viticole.
Le problème majeur est que je n'y connais absolument rien! Je n'ai aucune notion et personne dans mon entourage ne travaille dans cette branche.
Mes questions sont :
- Est-il vraiment envisageable de se lancer dans ce secteur en étant complètement néophyte?
- J'ai vu qu'il existait un BTSA Viticulture-Oenologie, est-ce accessible pour des gens qui n'y connaissent rien?
- J'envisageais également de partir en "immersion" chez des vignerons afin d'en apprendre plus sur le travail des vignes et ce qu'il y a autour. Est-ce une bonne idée, mais surtout est-ce faisable? Avez-vous déjà entendu parler de ce type d'expérience?
Ma demande peut paraître un peu étrange. Vous devez certainement vous dire mais pourquoi se lancer dans un tel projet si on n'y connaît rien! Je pense qu'il est important de faire avant tout quelque chose qui nous plaît et je suis une personne qui aime beaucoup la gastronomie et le bon vin, j'aime le terroir français et je ne rechigne pas à la tâche.
C'est peut-être un pari fou mais je suis encore jeune, et je pense qu'il faut tout tenter! J'aimerai avoir vos avis.
Merci beaucoup!

Audrey

oliv écrivait:

---

> Témoignage
> Xavier Marchais s'est installé en Anjoul
> Dix-huit mois après s'être lancé, il ne se paye
> toujours pas.

Rien de surprenant le point mort moyen pour une entreprise (point mort, appelé aussi seuil de rentabilité ou chiffre d'affaires critique. «Cet indicateur détermine le niveau d'activité qui permet de couvrir les charges de structure de l'entreprise») doit se situer entre 18 et 24 mois voir beaucoup plus pour un postionnement haut de gamme.

Bonjour Audrey,

Et pourquoi pas l'oenotourisme ? Avec "un pied dans le tourisme", l'oeno sera moins ardue !
Profite de ton immersion chez des vignerons pour leur demander comment eux le concevraient ou l'envisageraient cet oenotourisme.

Bon courage.

10Djé et/ou Didier

Il y a un fil ouvert récemment sur le sujet : Témoignage installation reconversion

Merci Didier pour votre réponse. Effectivement j'avais pensé à l'oenotourisme mais il me semblait "obligatoire" d'avoir une formation qualifiante dans le secteur au préalable avant de me lancer. Je vais me renseigner donc!
Et merci à Benoît pour le lien, je m'en vais le consulter de ce pas!

Bonjour Audreya,

Avant toute chose, tu devrais préciser ce que tu entends par "reconversion".

Souhaites tu:
- Te lancer dans la production? comme ouvrier viticole? Oenologue caviste? reprendre un domaine?
- Te diriger vers la vente/conseil? au sein d'un domaine? chez un caviste?
- T'orienter vers les instances du vin (syndicat viticole, lobby, administration)?
- T'orienter vers de l'évenementiel (salons, manifestations export)?

Bonjour Florian, merci pour votre réponse.

Je n'envisage pas de reprendre un domaine, ce n'est pas mon but pour l'instant. Je souhaiterai être caviste pour commencer. Par la suite, pourquoi pas me lancer dans la commercialisation du vin en devenant sommelier, mais là c'est dans un avenir plus lointain. Je suis allée à un salon du vin et j'ai pu prendre la température auprès de différents vignerons. L'accueil a été sympathique et visiblement partir en immersion dans un domaine est faisable, mais les contacts sont plus difficiles à avoir surtout quand on n'a aucun pied dans le milieu mais je ne me décourage pas! J'espère pouvoir me rapprocher de vignerons et apprendre à leur contact pour commencer. Et si je sens que cela me correspond, je tenterai certainement un diplôme en viticulture/oenologie. Je vais certainement devoir y aller au culot pour commencer.
Les professionnels m'ont prévenu, c'est un métier difficile, et il faut savoir travailler dur et s'imposer.

"Des témoignages de gens qui sont partis de rien pour devenir viticulteur.
Si vous vous êtes installés hors cadre familiale et que vous n'étiez pas issue du monde viticole (c'est à dire sans formation spécifique), votre témoignage vous interresse. "

C'est exactement ce qui s'est passé pour mon père!
Normand d'origine, il a décidé de s'installler après avoir été licencié... à 40 ans! Personne en viticulture dans sa famille...
De formation agri, il avait anticipé sa reconversion en achetant des vignes 5 ans avant (mise en fermage). L'idée lui montait à la tête...
Il a repris une formation à Beaune pour la production, mais a surtout réussi à se faire épauler par des viticulteurs de la région qui l'ont bien aider au départ!!
Les investissements sont lourds pour se lancer il faut vraiment en vouloir pour y arriver mais c'est possible!

Bonjour,
après tous ces témoignages de bon sens, que dire de plus?
Motivation profonde, conditions physiques pour travailler, moyens financiers pour vivre, compétences techniques et bon sens pour garder le cap qu'on s'est fixé, entourage familial favorable, etc.... De quoi démotiver tout un chacun.
Malgré tout cela, je viens de réaliser mon rêve depuis quelques mois en m'installant comme vigneron.
Pour conforter les avis déjà donnés, je dois préciser que :
-j'ai acquis les compétences en viticulture et oenologie et la pratique du métier,
-j'avais déjà une vie professionnelle avant ça et ma motivation n'était pas financière,
-j'ai muri le projet durant plusieurs années.
Aujourd'hui, il y a des soirs où mes muscles "se font sentir" mais tous les jours j'apprécie le payasage qui s'offre à moi,
je ne vois pas encore de clients pour vendre mes bouteilles mais ma situation financière ne me travaille pas plus que ça,
je découvre tout les jours de nouveaux problèmes (agronomique, technique, financier...) à traiter et je suis fier de chercher les solutions alors que d'autres personnes se retrouvent à ne rien faire au chômage, que de nouveaux projets me viennent à l'esprit et que j'ai l'impression d'avoir besoin de plusieurs vies pour les mener à bien et qu'enfin, bien qu'arrivé à la cinquantaine, je suis toujours jeune et plein d'entrain et de joie de vivre; le bonheur quoi....
Durant ces derniers mois, j'ai pu mettre en application mes idées sur le "bio" en travaillant mes vignes et mon vin.
Je ne saurais donc déconseiller, comme certains l'ont fait ici, de poursuivre leurs rêves.
S'ils sont motivés, ils trouveront le moyen d'y arriver bien que le parcours soit semé d'embûches (je pourrais en parler pendant plusieurs heures).
La vie (le bonheur) se constuit un petit peu chaque jour.
Bon voyage!

Merci de ce témoignage. Tu es dans quel région ?

Même si tu t'es déjà un peu présenté ici, n'oublie pas de la faire dans la rubrique ad hoc .

Je vous déconseille à tous et toutes la formation proposée par le CNEAC...

Documents de travail obsolètes,photocopies noir et blanc avec corrections à la main puis rephotocopiées,articles datant des années 80 parlant de produits dont on ose même plus prononcer le nom en conventionnel,retard dans le rendu des devoirs (2 devoirs sont arrivés 2 jours avant les examens,avec 3 mois de retard!) et pour finir aucun contact avec le vigneron responsable du stage.

Je vais m'arrêter là, même si j'ai envie de continuer.

Bonjour, je profite du thème de cette discussion pour y ajouter mes interrogations! voilà après une expérience de trois mois comme ouvrier viticole dans un vignoble bio-dynamique en Nouvelle-Zelande je me suis surprise a réellement aimer ce métier. Le travail en extérieur, l'entretien de la vigne en suivant les rythmes de la nature … et j'envisage maintenant de rentrer en France et de me lancer dans ce métier.
C'est là où j'aurais grandement besoin de conseils. Je suis il est vrai totalement novice dans le domaine, et c'est surtout le travail d'entretien de la vigne au jour le jour qui aujourd'hui m'attire. Je sais que ce n'est pas un métier facile, j'imagine que l'hiver change la perception du travail en extérieur parfois mais j'ai réellement envie de tenter cette reconversion. J'ai commencé à regarder toutes les formations pouvant correspondre à mon envie : BTSA, BPREA, CAPA, CQP … et je m'y perds un peu...
Ma première envie à vrai dire serait pratique: maitriser les différentes techniques d'entretien de la vigne etc. Car oui j'ai envie de commencer par le commencement... Ce qui reviendrait au métier d'ouvrier viticulteur. Mais j'imagine qu'une fois dans le métier des envies d'évolution vont me venir …(chef de culture, responsable, formatrice en centre de formation … ). De même la connaissance du vin en lui-même m'intéresse évidemment, et bien-sûr tout ce qui fait partie de la vie d'un vignoble (de la vigne au chai...)
J'ai 28 ans et une formation universitaire dans les sciences de l'éducation (bac+5) et dans mon dernier emploi j'occupais le poste de formatrice et conseillère en insertion sociale et professionnelle auprès de jeunes de 16 à 25 ans en grande difficulté.
J'ai donc un « niveau » qui a priori pourrait me permettre d'intégrer un BTSA vigne et vin, mais cette formation permet-elle d'acquérir de réelles compétences pratiques dans ce qui touche au travail réel de terrain dans les vignes ?
Ma question est donc vers quelle formation m'orienter qui puisse autant me permettre d'être opérationnelle dans le travail quotidien d'entretien de la vigne, mais aussi m'ouvrir peut-être des portes pour la suite de ma carrière dans ce domaine ?
De même, la bio-dynamie m'intéresse énormément et je sais que certaines formations l'aborde parfois.
A mon retour en France j'aurai le statut d' « en recherche d'emploi » donc je dois trouver une formation à laquelle je puisse accéder en formation continue et qui j'espère me sera financer...
Voilà. Désolé c'est peut-être un peu fouillis tout ça mais je commence tout juste à me pencher sur la question...
Vos conseils et information seraient plus que bienvenus !! merci !

Bon courage Alitche,
Le choix de la formation est primordiale et le BTS est certainement là pour répondre à vos attentes.
Il existe des centres pour adulte dans plusieurs régions, Angers notamment...
Donc à contacter bien avant votre retour en France (le plus tôt sera le mieux) car les entrées ne se font pas toujours à la même époque.
Pour la bio-dynamie, vous verrez par la suite...

merci pour votre reponse,
oui j ai commencé à contacter des centres de formation, notamment Beaune et Montpellier.
Beaune me laisse entendre que le BPREA me correspondrait plus, car demandant moins
de connaissances scientifiques.
Je dois dans tous les cas trouver un vignoble qui puisse me prendre en contrat de professionnalisation...
et tout ça de l'étranger ce n'est pas très pratique :-)
mais je m'y atèle!
mais toujours ces question de choisir et trouver la bonne formation...

Bonjour Alitche,

Laissez le BPREA. Si vous souhaitiez un jour être "chef d'exploitation", c'est-à-dire être viticulteur ou vigneron (achat ou en fermage) il faut minimum un Bac Pro.
Je crois qu'il existe toujours une formation à distance, avec des semaines de mise en pratique sur Bordeaux organisé par le lycée Viticole: C.N.P.R
Sinon, allez sur une formation BTS pour adulte (Amboise, je crois).

Bonjour à tous,

Passionné de vin, j'ai 50 ans et j'ai un projet de reconversion professionnelle dans la filiere qui nous reunit ici.
Ce forum n'est pas à vocation commerciale et c'est tres bien ainsi.
Cependant de nombreuses personnes possedent des experiences qui me seraient bien utiles pour mon demarrage.
Je souhaire devenir agent auprés des restaurateurs et cavistes dans l'ouest de la France, en reprenant une petite carte, ceci apres avoir fait les bonnes formations pour professionaliser mes connaissances.
Je suis preneur de tout contact et conseils sur les formations, sur la meilleure facon de trouver et d'acheter la bonne carte, etc...
Soit sur le forum soir en PV pour respecter le coté entraide et discret du forum.

Je suis tres ouvert alors n'hesitez pas à me faire part de vos commentaires

Bonjour Pierrick,
Ici lapassionduvin.com/p...
Ici lapassionduvin.com/p...
Et très certainement en ailleurs en fouinant dans le forum

Euh c'est Pierrick pas Patrick ()

[size=small]Les ravages du Calvados[/size] ! :

bonjour,
je suis actuellement en terminale et fait un bac technologique STI2D dans l’énergie et l’environnement.
je souhaiterait faire l’année prochaine un BTS oeno viti mais je ne sais pas si avec se bac cette filière est envisageable.
pouvez vous me renseigner sur se point là
merci

STAV ( ou S ) eût été plus indiqué....
Je ne veux présager de rien, mais là ça me paraît se présenter de mauvaise manière......

Salut jo42800,

Je sors fraîchement d'un BTS viti-oeno, je ne connais pas exactement le programme de ton BAC, mais il me semble pas y avoir trop de problème pour ton entré dans ce BTS.
Contactes les lycées viticole de France, ils te donneront une réponse plus précise.

Adishiatz

Témoignage
La difficile insertion des jeunes viticulteurs !

www.lepoint.fr/vin/l...

Témoignage
Et si vous décidiez de devenir vigneron ?

online.wsj.com/news/...

Portrait
Dominique Guffond, de la banque jusqu’aux chais.

www.sudouest.fr/2013...

Bonjour,

Voila, après mure reflexion, je souhaiterais me lancer dans la viticulture, et j'aurais quelques questions à vous poser.

Tout d'abord ma situation :

- J'ai 27 ans, et suis diplomé ingénieur
- Je n'ai aucune expérience de la viticulture, j'apprécie le vin, aime en parler, mais n'ai aucune connaissance ni au niveau fabrication, ni au niveau de la vente.
- J'ai un capital certain

Voici mes questions :

- A quelles conditions les banques peuvent elles suivre un débutant dans l'achat d'un domaine ? (apport personnel, experience)
- Quels sont les types de domaine à privilégier pour un débutant ? (sachant que j'aimerais acheter dans le bordelais)
- Existe il des vendeurs pouvant accompagner l'acheteur pendant le processus d'achat et ne pas le livrer a lui-même direct ?
- Un petit domaine se vendra il facilement lorsque je voudrais passer a la taille supérieure ?
- Quel est le plus compliqué : faire le vin, entretenir la vigne ou le vendre ?

- Quelles sont les erreurs typiques à eviter ?

Enfin, est-ce que ce genre de formation peuvent etre une bonne idée :
www.formagri33.com/e...

Merci beaucoup d'avance pour votre aide !