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C’est la crise : juste quelques œufs et des boissons gazeuses

  • Gweno1
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Pour cette 3ème édition des Soirées Petites Bulles, nous nous retrouvons chez Madame et Monsieur ZP.
Comme à leur habitude, nos hôtes se mettent la rate au court-bouillon pour nous accueillir comme des rois pour une soirée spéciale « Caviar et Champagne ».

Minis blinis, baguette toastée, crème fraîche et beurre accompagnent deux caviars Osciètre tradition, l’un de la maison Prunier et l’autre de chez Kaspia. J’ai une préférence pour le Prunier qui est plus subtil et moins « poisson » que le Kaspia. Si la crème ou le beurre cassent complètement les délicats petits œufs, le pain et les blinis ont un effet exhausteur de goût sur eux.
Pour accompagner ces deux caviars, rien de tel qu’un blanc de blanc : Salon 1995. Le vin présente déjà des notes d’évolution (noisette). Vineux, mais néanmoins frais et aérien, son amertume finale lui apporte la structure nécessaire pour répondre aux saveurs salées et iodées des caviars.

Tartare d’huître, saumon et bar au caviar Alverta impérial de chez Pétrossian et Champagne Ulysse Collin blanc de blanc ultra brut (dégorgé le 23 juillet 2009).
Le vin présente un nez étonnant d’herbe coupée, limite poivron vert. Il est minéral et frais. Surprenant, mais très agréable avec le tartare.

Ecrasée de pommes de terre, œufs de caille à la coque, caviar Alverta, mouillettes beurrées et Cuvée des Enchanteleurs 1995 d’Henriot.
Le champagne a des notes évidentes de pinot noir et de citrus. Très complexe, il a une fine amertume qui accompagne les saveurs beurrées et iodées du plat.

Langoustine, Saint Jacques, caviar Alverta, sauce aux moules, coques et citron (en direct de Nice) et Montrachet 1994 du Domaine des Comtes Lafon.
Selon Eric Beaumard, ce Montrachet se boit seul ou avec un bon caviar !
Il s’impose plus par sa structure que par ses arômes. Incroyablement long, il développe des notes de citron et de brioche toastée.
C’est l’accord de la soirée !

Brie de Meaux, Brillat-Savarin, Mimolette extra-vieille et Grande Année 2000 de Bollinger.
Je ne reconnais pas Bollinger, il développe des notes de citrus et de pomme verte. En bouche, il est assez tendu et minéral. Avec le Brillat-Savarin, il prend des notes de framboise.

Mille-feuille « à ma façon » (meringue, mangue, chantilly aux marrons glacés) et Château Rieussec 1982.
Il n’y a pas à dire, ce Sauternes est un grand vin. Les notes de pomme cuite, de caramel et de miel d’arbousier sont structurées par une puissante amertume. Par contre, je trouve que ce vin irait mieux sur un plat sucré-salé.

Et pour finir Ratafia de Champagne 2006 de Janisson-Baradon. Une liqueur de couleur ambre qui présente des arômes de poudre de cacao et de confiture de goyave. Idéale pour finir cette excellente soirée.

Encore merci à nos hôtes et je laisse le soin à notre photographe officiel de compléter avec les photos.
22 Jan 2011 21:03 #1

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Pour cette troisième édition des Soirées Petites Bulles, le thème se veut luxe : "Caviar et Champagne" !
Les festivités se déroulent à la maison, ma femme aux fourneaux et moi à la mise en place.

Nous sommes six au total, pour trois caviars différents :
- Osciètre tradition de chez Prunier
- Osciètre tradition de chez Kaspia
- Alverta imperial de chez Petrossian

Fichier attaché :


L’apéritif met à l’honneur un Champagne Salon 1995.
La robe est jaune or, très soutenue, avec une bulle fine dans le verre. Le nez est expressif, gourmand, d’abord sur des notes d’agrumes confits, puis à l’aération, sur la minéralité. La bouche est superbe, comme je l’aime, à savoir puissante, très vineuse et complexe. C’est rond, sur des notes d’agrumes confits (très pamplemousse) qui révèlent un côté acidulé. Mais le vin se trouve aussi assez évolué avec de la noisette et des notes légèrement champignonées. La finale présente une très belle longueur, une pointe tannique, avec de jolis amers.
J’avais récemment trouvé le 1997 jeune et plutôt fermé, celui-ci en est un peu l’opposé, déjà évolué. A l’aveugle, il a d’ailleurs été placé dans les années 80. Est-ce le Salon 1995, le millésime 1995 ou la bouteille ? A l’ouverture, j’ai eu énormément de mal à retirer le bouchon, chevillé et coincé dans le goulot. La bulle a été très discrète et j’ai l’impression que le vin a vite fatigué dans le verre.
Ceci étant, c’est un vin sublime, que j’ai trouvé superbe.
Excellent +

En accompagnement, une dégustation comparée des deux caviars "Osciètre tradition" :

Fichier attaché :
Comme le souligne Gweno, le Prunier est fin, subtil alors que le Kaspia a plus de puissance, sur des saveurs plus iodées. Personnellement, j’ai beaucoup aimé le second. Mais pour être sincère, la différence est subtile.
Pour accompagner ces deux caviars, des minis blinis et de la baguette très légèrement toastée, accompagnés de crème et de beurre. La crème prenait le dessus sur le caviar et doit donc être évitée selon moi. L’accord idéal était avec la baguette, sans le beurre.

Le vin suivant est un Champagne Ulysse Collin, Blanc de Blancs Extra Brut, dégorgé le 23 juillet 2009.
La robe est jaune or et le nez assez expressif, vraiment particulier, avec un côté très vert, herbe coupée. En bouche, le champagne est frais, élégant, sur une dominante minérale (craie, cailloux) et toujours ce côté vert qui donne à ce champagne une jolie typicité. C’est un champagne atypique mais très bon.
Il sera dégusté en entrée, sur un tartare d’huître, saumon et bar, avec le caviar Alverta Petrossian.

Fichier attaché :
Une entrée très fraîche et savoureuse. Néanmoins, le tartare était mariné dans de la crème et je pense là encore que le caviar se serait mieux exprimé sur le tartare sans crème.

Vient ensuite un Champagne Henriot, Cuvée des Enchanteleurs 1995.
La robe est jaune or, soutenue. Le nez est expressif, sur des notes de fruits confits, mais avec aussi des arômes d’évolution très marqués (champignons, humus). En bouche, il a une belle élégance et est assez vineux, avec une belle longueur. C’est un excellent Champagne qui me plaît toujours autant.
Excellent
Il a accompagné des œufs de caille, sur un écrasé de pommes de terre, avec le caviar Alverta Petrossian. Simplement sublime ! L’accord caviar-œuf-pomme de terre est superbe !

Fichier attaché :


Le vin suivant est un vin tranquille, mais quel vin ! Mon premier Montrachet : Domaine des Comtes Lafon, Montrachet Grand Cru 1994. J’ai trouvé ce vin superbe, puissant et élégant à la fois, mais pas très typé Côte de Beaune, curieusement.
L’accord de la soirée s’est fait pour moi avec ce vin, sur le plat suivant : Saint-Jacques, Langoustine, Emulsion de coques et moules & Caviar Alverta Petrossian. S’agissant du caviar, j’ai trouvé qu’il s’est exprimé beaucoup mieux sur la langoustine que sur la Saint-Jacques.

Fichier attaché :


Nous avons poursuivi la soirée avec un Bollinger Grande Année 2000. Moi non plus, je n’avais pas le souvenir de ce vin, alors que je l’ai dégusté il y a moins d’un mois. Je n’ai pas reconnu le style de la Grande Année 2000, sa puissance et ses notes boisées et vanillées très marquées. Est-ce parce qu’il est passé après le Montrachet ? Il était cependant expressif, vineux et très élégant, avec une jolie rondeur et de la fraîcheur.
Excellent
Avec ce vin, nous avons essayé l’accord Champagne & Fromages : Brie de Meaux, Brillat-Savarin, Mimolette 18 mois. Ca a fonctionné, et très bien même !

Fichier attaché :


Pour le dessert, je sers un Sauternes, Rieussec 1982. Un cadeau de noël offert par ma belle mère. Elle a du goût ;)
Il a été servi sur de la Meringue et mangue, chantilly vanillée, copeaux de marrons glacés et sorbet mangue. Malheureusement, j’attendais le Sauternes plus sur le fruit, avec des notes d’ananas et de fruits exotiques. L’accord a donc fonctionné moins bien que je l’espérais, le Sauternes étant plus sur des notes de caramel, de noisettes, un peu confituré et une amertume prononcée. Un très joli vin toutefois.
Très bon

Fichier attaché :


Pour finir, je sers ce qui est pour moi l’un des meilleurs ratafias de Champagne : Janisson-Baradon, Ratafia "Single-Cask" 2006. Ce qui me plaît dans ce ratafia c’est qu’il titre 18°C, mais qu’on ne les sens absolument pas (or j’ai un peu de mal dès lors que ça dépasse les 13 °C) ; c’est qu’il est dosé à 140 g./L. de sucres mais que ce n’est pas lourd du tout. La robe est très ambrée, presque cuivrée. On a de splendides notes de cacao, de torréfaction et de miel également. C’est un régal, mais il faut savoir se modérer car il se boit comme du petit lait !

Pour conclure, c’était encore une bien belle soirée autour de petites bulles, accompagnées cette fois de "petits œufs" sublimes. L’ambiance était encore superbe, décontractée, enjouée ! L’heure a filée à la vitesse de la lumière : "Déjà 2h30 du matin ?!" ::o

A la prochaine… mais vite, très vite !
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Julien

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Julien
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: vinozzy
23 Jan 2011 10:47 #2

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On ne s'embête pas ! bravo.
23 Jan 2011 10:58 #3

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En effet, c'est la crise;)
Belle dégustion et beaux cr(tu)
Salutations vineuses,

Christophe
23 Jan 2011 11:06 #4

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A budget égal, le caviar je vais le chercher à Kiev, ça me laisse même une marge pour un Dom Pérignon!

Bravo pour cette belle thématique!

Alex.
11 Déc 2011 17:33 #5

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