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LPV Paris-Est " Catherine et les garçons"....session 2 : chenin faisant.

  • daniel popp
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[size=medium][/size]Une bien belle soirée, hier soir, avec Jeremy, Hubert, Cyril, Benjamin, Philippe, Catherine, moi-même et Dominique, où les bords de Marne, prirent des allures de Loire pour une exploration de blancs ligériens, chenin faisant....

Coteaux du Loir. Domaine de Bellivière. L' Effraie 2006.
anguille fumée sur toast, crème huile de noix, noix rapées.

Vouvray sec. Sébastien Brunet. Arpent 2009.
Chinon blanc. Jérôme Lenoir. Clos des Roches 1997

charcuterie ligérienne ( rillons, rillettes, andouille).

Saumur blanc. Domaine Guiberteau. Brézé 2005.
petits patés de Pézenas.

Savennières. Eric Morgat. L' Enclos 2007.
Savennières. Coulée de Serrant. Sélection de tries du Grand Clos 1996.

pot-au feu de poulet aux légumes de printemps selon la recette de Ph Faure-Brac.

Vin de table ( Anjou). La sève astrale du paradis des Bonnes Blanches 2005. Josette Médau, Pierre Weyand.
Vouvray. Domaine Huet. Clos du Bourg demi-sec 2005.
Vouvray moelleux. Domaine de la Mabillière 1990

assortiment de fromages de chèvre ligériens, Sainte-Maure....

Bonnezeaux. Chateau de Fesles 1996.
Coteaux du Layon Sélection de Grains Nobles 1997. Philippe Delesvaux

tarteTatin, glace à la vanille de François Thérond.

les comptes-rendu sont en cours d' élaboration...(:P)(:P)

Daniel
18 Mai 2011 17:01 #1

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Sélection appétissante qui promet un joli voyage au travers des crus ligériens. (tu)
Vivement les comptes-rendus.

Phil:)
18 Mai 2011 17:14 #2

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@ Daniel : très belle soirée, une fois de plus, et que dire des vins ? 11 expressions de chenin, toutes différentes, et de magnifiques accords, des hôtes prévenants et chaleureux, une maison aux vibrations africaines cotoyant la Marne francilienne, vraiment un très bon moment.

@ Bruno : le choix du SGN 97 de Philippe Delesvaux s'est fait en partie grâce aux commentaires lus sur LPV et la blogosphère vineuse. Un liquoreux magnifique, une robe et des notes envoûtantes, un très grand vin.

Vivement les CR... et juin ! ;-))

unefemmedesvins.type...

Catherine
Une femme, des vins
18 Mai 2011 22:18 #3

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Chinon blanc. Jérôme Lenoir. Clos des Roches 1997
Un vin rare pour lequel il n'est pas facile de trouver des CR, quel que soit le millésime.
J'ai bu le 2006 récemment (avec plaisir) et je serai ravi d'en savoir un peu plus sur sa capacité de vieillissement.

JB
19 Mai 2011 09:17 #4

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Qu'est-ce que je suis frustré de ne pas avoir pu venir... grrr...

Site perso (non commercial) www.wineops.fi/?page...
19 Mai 2011 19:57 #5

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Le CR est façonné et pétri, il repose un peu avant de passer au four. Ce n'est plus qu'une question d'heures...

Hub
Si tu ne sais pas... demande. Si tu sais... partage. Si tu crois savoir... ferme-la et cherche encore.
20 Mai 2011 22:11 #6

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  • daniel popp
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Bon j' me lance avec l' aveu d' un avantage sur mes camarades : les fonds de bouteilles qu' ils ont laissés, ont largement contribué à l' écriture de ces quelques notes ! A une exception prés, une magnifique Coulée de Serrant (eh oui, çà arrive) dont il ne restait plus une seule goutte.....

[size=medium]Coteaux du Loir. Domaine de Bellivière. L' Effraie 2006.[/size]
anguille fumée sur toast, crème huile de noix, noix rapées.

Hier soir, ce vin singulier nous titillait par son équilibre tendu où l' acidité et l' amertume, presque fondues mais trés présentes, comme arc boutées, donnaient à son empreinte minérale, une pureté presque cristalline. Un jour plus tard, ce coté vertical, un peu incisif, est revêtu de beaux arômes de fleurs blanches, de poire, avec des touches d' abricot un peu miellées. Toujours cette impression de respirer et de boire du caillou recouvert de fleurs et de fruits, avec en bouche, un grain cristallin trés fin, équilibré, savoureux dont l' amer comme pénétré d' acidité, fait couler son goût subtil de fruit sec et de feuille morte au fond de la gorge. C' est vraiment bon et cette cuvée permet d' attendre les Vieilles Vignes Eparses, plus longues à s' ouvrir.

[size=medium]Vouvray sec. Sébastien Brunet. Arpent 2009.[/size]
charcuterie ligérienne ( rillons, rillettes, andouille).

Beaucoup de fraicheur au nez plus subtil qu' il n' y parait, dont l' acidité citronnée décline des touches de pêche et d' abricot évoquant le Vermentino des blancs de Corse pour certains, des parfums de fleurs de tilleul, des touches un peu plus exotiques (litchie), d' autres un peu miellées, le tout intégré à un bouquet trés frais, à l' allure printanière. La bouche agréable, fraiche, tendue par l' acidité, avec une finale au goût un peu métallique, décline un beau jeu de saveurs, avec un petit manque de matière et de longueur, à mon goût. Un vin franc, sympathique à boire dans le jardin, sous les derniers rayons du soleil, accompagné d' une tartine de rillettes, comme hier soir.
Rebu avant de poster ce cr, ce vin à l' ambiance citron ce soir, a plus de corps et de longueur qu' il n' y parait. C' est vrai qu' il est trés jeune !

[size=medium]Chinon blanc. Jérôme Lenoir. Clos des Roches 1997[/size].
idem

Le nez plein, totalement fondu, exprime les 14 ans d' age de ce vin. Les parfums de fleurs blanches un peu miellées se dégagent d' une matière aromatique fruitée ( poire, pomme, fruits secs) dense, profonde, au caractère complexe mais sans aucune lourdeur, tant le fruit parait imprégné de fraicheur, de jeunesse, ce qui laisse supposer la longévité de ce vin rare, à la production presque confidentielle. Cette densité se retrouve en bouche, avec une texture grasse et fine, à la fois, dont les saveurs fondues mais tenues par une vraie structure racontent une histoire passionante, étayée par de beaux amers fondus en finale. Un trés beau vin qui nous a tous impressionés, que Cyril a déniché dans les réserves cachées du vigneron qui a la réputation de conserver (et de vendre !) des vins un peu agés, à des prix angéliques. Pour preuve, son superbe clos des Roches rouge 2002 goûté chez Augé Samedi dernier, vendu jusqu' à demain soir....à 10,30€, s' il en reste !
Jean Bernard, aucun souci pour laisser dormir en cave ton 2006 !!

[size=medium]Saumur blanc. Domaine Guiberteau. Brézé 2005.[/size]
petits patés de Pézenas.

Le nez nous impressione tous par la profondeur et l' exhubérance (toute Alsacienne pour certains) de son fruit dense et fin, par son équilibre aromatique rehaussé d' une fine trame acide, où se cotoient des arômes bien mûrs de poire, de pomme rainette bordée de citrus, comme imprégnés d' une fraicheur toute florale, avec un petit coté fumé brioché et un fin boisé vanillé qui semblent signer l' ambition (réussie) et l' élégance de l' élevage. La bouche prolonge cette impression avec un toucher fin et délicat, trés harmonieux, une texture dense et fine dont la structure présente et discrète semble n' être là que pour révéler le jeu de saveurs fruitées florales, bordées par un bel amer en finale, exprimant cette fraicheur réjouissante commune aux grands vins de chenin auquel ce vin me semble appartenir. Magnifique !

[size=medium]Savennières. Eric Morgat. L' Enclos 2007.[/size]
pot-au feu de poulet aux légumes de printemps selon la recette de Ph Faure-Brac.

Au nez, chenin oblige, on retrouve évidemment des arômes évoqués sur les vins précédents. avec sur ce vin, une délicatesse, une finesse, une subtilité qui me touchent profondément. Un nez dont la combinaison à jamais renouvellée des éléments aromatiques, selon l' heure, la température, l' age du vin, l' attention du dégustateur, ouvre l' émotion, tant cette combinaison aux cent visages, parait équilibrée, ouverte à des alliances révélant le meilleur du fruit et de la fleur, un peu comme ces thés précieux d' origine différente que l' on mélange par dosages subtils pour se rapprocher d' une sorte d' absolu du thé. Je savais pour l' avoir lu ( merci Mr Casamayor !) que le chenin sur les terroirs de Savennières offre "cette fragrance de thé mélée aux parfums de fruits mûrs, confits ou secs, suivant l' age du vin" ( Arômes du vin. Hachette), mais je ne l' avais jamais ressenti d' une façon aussi absolue, aussi émouvante, de surcroit sur un chenin sec. Cette impression d' harmonie où chaque élément est à sa place, se retrouve en bouche où la puissance, la structure sont totalement au service de la finesse, de la précision des saveurs croisées dont la rémanence longue, longue, tapissant tous les recoins de votre bouche, évoque à nouveau les saveurs et fragrances d' un grand thé subtilement parfumé à la pêche et à la vanille. Grandiose !!

[size=medium]Savennières. Coulée de Serrant. Sélection de tries du Grand Clos 1996.[/size]
idem

Non seulement la bouteille est désespérément vide, mais en plus je n' ai pris aucune note !!
Grande bouteille assurément, mémoire (confuse) d' un nez profond, envoûtant, d' un toucher de bouche " lever de rideau "- comme j' ai pu le dire d' un autre vin - qui annonce déjà la puissance, le volume, la structure, l' équilibre, l' harmonie, la longueur de ce vin hors norme, absolument sans aucun défaut, sans aucune déviance ( Luc, si tu me lis, je sais à quel point les critiques et sarcasmes que tu balances à la Coulée sont à la mesure de l' enthousiasme dont tu nous as souvent fait part sur leurs grandes bouteilles !). On a eu du pot, mais je dois reconnaitre ne pas avoir eu de problèmes sur les 3 bues récemment: ce 96 magnifique, un 2006 dont le seul défaut est d' avoir été bu trop jeune, insuffisament carafé et un 1995 qui reste pour moi l' apothéose de tous les Savennières que j' ai pu boire, à un niveau largement supérieur, à mon goût, que le 96 bu Lundi. Mais je l' avoue, il y' a trois jours, comme les deux vins ont été bus en parallèle, j' ai été impressioné comme nous tous, par la puissance, le volume, la longueur de la Coulée, mais c' est le Savennières de Morgat qui m' a le plus touché, par sa finesse, sa délicatesse, sa transparence cristalline, si jeune encore...Mais si j' avais regoûté tranquillement la Coulée, comme j' ai pu le faire longuement avec l' Enclos de Morgat, j' aurais peut être un avis différent, mais pourquoi comparer ? A noter, l' accord remarquable entre les Savennières et le pot au feu de poulet aux légumes de printemps, tissant une histoire d' amour entre le chenin, le goût des légumes et la crème !
Une question au passage. La " Sélection de tries du Grand Clos " indiquée sur l' étiquette, est-elle une cuvée particulière qui se distingue de la cuvée normale ? Si oui, est-elle produite régulièrement ou simplement sur certains millésimes d' exception ?

[size=medium]Vin de table ( Anjou). La sève astrale du paradis des Bonnes Blanches 2005. Josette Médau, Pierre Weyand[/size].
assortiment de fromages de chèvre ligériens, Sainte-Maure....

Si la chaleur de l' alcool ( 15°) ne venait tapisser les narines sans jamais être envahissant, le nez évoquerait un jus de fruit alcoolisé hybride, entre raisin et pomme, pas encore blète mais pas loin, légèrement teinté de pamplemousse et de fragrances de noisette. Plutot sympathique et charmeur... mais la perplexité ( non dénuée de curiosité bienveillante !) s' affiche sur les visages surmontés pour certains d' une bulle remplie d' images de la dégust Loire chez Augé, Samedi dernier (donc à tendance "nature" comme ce "vin de terre libre comme l' air", peut-on lire sur l' étiquette). Si je n' avais pas su le nom du vigneron, j' aurais avancé Claude Courtois, d' autres évoquèrent Mark Angeli...eh bien, non ! La bouche au caractère résolument oxydatif, mais sans aucune déviance, révèle un bel équilibre de saveurs fruitées, rehaussée par une fine acidité de bon aloi, mais avec un curieux retour d' amertume un peu astringente en finale, qui laisse en bouche, la sensation de sécheresse un peu rapeuse de la prunelle, prolongée, il est vrai, d' une rémanence à la saveur de pomme, plutot agréable. "Cà me plait, mais pas comme du vin", commente alors Dominique. Suggérons en guise de joker que ce vin singulier, astral (c' est le vigneron qui le dit), sans défauts si ce n' est d' être un peu monocorde, a été servi en compagnie de vins plutôt dans la même mouvance ( toutefois sans ce discours baba bio militant sympa, mais un peu gonflant !) avec lesquels je me sens plus en résonnance sans jamais me poser la question de savoir si leur vin est du vin ou pas. Allez, j' arrête mon mouvement d' humeur, même que je vais me resservir une lichette de ce jus astral plutôt sympa en guise d' apéro ! Hubert, quelques info sur ce domaine et leurs vins dont l' un des propriétaires est décédé des suites d' un tragique accident de tracteur, il y' a deux ans ?

[size=medium]Vouvray. Domaine Huet. Clos du Bourg demi-sec 2005.[/size]
idem

Le nez franc, droit, au fruit trés pur, presque aérien, révèle tout d' abord des arômes de pomme et de coing mélés, évoluant vers le litchi et la mangue, avec l' aération. La bouche révèle un équilibre magistral rendant toutes ses lettres de noblesse au genre demi sec. Demi corps, demi portion, un demi quelque chose prend souvent des connotations péjoratives dans le sens d' inabouti, d' incomplet ! Là, c' est tout le contraire, le chenin by Noël Pinguet décline du sec au liquoreux, tout un monde de nuances, de subtilités dont chaque déclinaison est une totalité, un genre à part entière. Dans sa catégorie, ce demi sec relève de l' excellence tant sa trés légère sucrosité, déjà présente au nez comme un parfum, est la signature d' un fruit bien mûr. En bouche, la sucrosité reste merveilleusement gérée, la matière équilibrée au grain fin et délicat, tenue en laisse par l' acidité, confortée par des amers généreux et si légers, nous régale longtemps des saveurs de son fruit goûteux, entre sec et moelleux. Un bien bel entre-deux.

[size=medium]Vouvray moelleux. Domaine de la Mabillière 1990[/size]
idem

Un nez mi tropical parce que le coing est plutôt un fruit de chez nous, mais quand son arôme si prégnant se mêle à celui de la mangue, non moins singulier, le tout enrobé d' arômes évoquant à nouveau le thé, il prend tout de suite une allure tropicale caressante, jouant plus sur la tension par son acidité que sur l' indolence, ce qui lui donne un coup de jeunesse malgré ses 20 ans d' âge. La bouche est trés agréable, équilibrée par son acidité minérale un peu métallique qui fait subtilement cling sur les dents ; c' est simple mais vraiment goûteux et le tiers de la bouteille qui nous reste nous fera un excellent vin d' apéritif. C' est sur qu' entre le Huet et le Delesvaux qui suit, ce vin sympathique, dans la mouvance bio lui aussi, comme la majorité des vins servis, ne la ramenait pas trop.... Pourtant trois jours plus tard, de longues minutes aprés l' avoir dégusté, ce moelleux simple et superbe, laisse flotter dans ma bouche, un nuage de thé, d' épices et de miel qui appelle l' accord avec une cuisine aux saveurs d' Asie. Gardez vos vieux chenins, ils vous conduiront en Cochinchine !!

[size=medium]Bonnezeaux. Chateau de Fesles 1996.[/size]
tarteTatin, glace à la vanille de Madagascar de François Thérond.

nez profond, séducteur par son bouquet voluptueux évoquant un pain d' épices qui intègrerait sans les confondre, des fragrances d' abricot secs, de zestes d' orange, de raisins de Corinthe, de dattes et de figues séchées, le tout bordé d' un fil acide évoquant le zeste de citron qui apporte une grande fraicheur, comme si l' horizon olfactif était recouvert d' un voile légèrement mentholé du plus bel effet. Un nez tout en nuances et en finesse dont les petites touches successives dessinent un paysage olfactif assez envoûtant mais moins puissant que dans mon souvenir, il y' a dix ans. La bouche fondue, toujours tenue par cette acidité rafraichissante, vrai fil rouge de la soirée, joue également plutôt sur la finesse, la délicatesse que sur la densité, la puissance. Pour ma part, surtout en comparaison du vin qui suit, j' aurais aimé que le jeu de saveurs goûteuses soit porté par une texture avec un peu plus de corps, un peu plus de gras, même si le paysage olfactif qui m' avait tant envoûté quelques minutes avant, semble se déposer au fond de la gorge sur une belle finale de saveurs toute en douceur, survolé par un nuage d' abricot sec. Un vin étonnant de fraicheur, malgré tout.

[size=medium]Coteaux du Layon Sélection de Grains Nobles 1997. Philippe Delesvaux[/size]
idem

Comment ne pas comparer le Bonnezeaux et le Layon servis en parallèle ? Transposé en Alsace, cela reviendrait à comparer, toutes proportions gardées, une Vendange Tardive et une SGN.....
Le nez est massif, presque compact, incroyablement riche, comme si l' horizon olfactif résonnait déjà de cette texture grasse inoubliable que le premier toucher de bouche révèlera quelques minutes plus tard. Une matière olfactive dense, donc, hors norme, un monument en vérité qui consent peu à peu à ouvrir ses portes, par couches successives d' arômes qui ne seraient pas fondamentalement différents des arômes du Bonnezeaux, si ce bouquet fantastique n' était pas composé d' arômes si profonds, si denses, si harmonieux qu' ils font figure d' essences d' arômes, faisant accéder ce nectar au rang des plus beaux liquoreux que j' ai pu goûter dans ma vie. La bouche est ample, si large qu' elle semble dépasser les les limites de notre bouche, avec une texture insolemment grasse, profonde, pénétrée de saveurs généreuses évoquant à leur tour, une essence de fruit, presque une essence de sucre. Un sucre qui se transformerait en ogre s'il n' était lui-même, pénétré encore et toujours plus, de cette fraicheur ligérienne, décidemment commune à tous ces grands blancs de chenin tendus par l' acidité, du plus sec au plus liquoreux. Un nectar que l' on consomme par petites gorgées, comme un alcool fort, dont le gras de sa texture et la concentration en sucre, me rappelle un autre monstre sucré, le bien nommé Folie Pure de Patrice Lescarret. Vraiment impressionant, je te rejoins cent pour cent dans tes appréciations, Bruno !

A vos plumes, les amis pour faire revivre à votre tour cette soirée magnifique !

Good night.

Daniel
21 Mai 2011 02:29 #7

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Magnifique CR !

Tu me donnes soif à 7h30 du mat' !!!

Y a pas, le chenin est vraiment un cépage génial qui permet d'avoir de grands vins à prix encore accessibles.

J'apprécie d'autant plus que j'ai un certain nombre de ces bouteilles en cave et que c'est la promesse de grands moments.

Eric
Mon blog
21 Mai 2011 07:39 #8

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Tous les chenins mènent sur les bords de la Marne.

Merci Daniel pour ce superbe CR, je revis la soirée à sa lecture ! A mon tour de vous livrer le fruit de mes notes. Rédigées en parallèle des lignes de Daniel, vous y trouverez évidemment de très fortes convergences, mais aussi des différences, des nuances plutôt que des divergences. C'est aussi ce qui me plait dans ce type de rencontres : chacun peut aborder et ressentir les choses avec sa sensibilité propre, dans le respect de celle des autres, nous enrichissant ainsi mutuellement. Un véritable chenin de Saint-Jacques !
Trêve de lyrisme, voici le CR de ces multiples chenins empruntés mardi soir, j’espère que vous aurez autant de plaisir à le lire que nous avons eu de plaisir à les déguster.

En chenin, donc…

1) Domaine de Bellivière (Eric Nicolas) : Coteau-du-Loir, cuvée l’Effraie, 2006.
Robe d’or soutenu. Explosion de fruits blancs au nez. Explosion qui se prolonge par des fruits blancs et des notes de citron en bouche. Beaucoup de vivacité, avec un bel équilibre acidité / minéralité. Une pointe agréable d’amertume en finale.
Une belle cuvée d’un vigneron qui fait son bonhomme de chenin.

2) Domaine Sébastien Brunet : Vouvray, 2009.
Robe étonnamment claire, elle semble presque délavée. Le nez apparait d’abord fumé, puis s’enrichit d’un très joli bouquet d’herbes fraichement coupées : ciboulette, anis... Des herbes bien présentes en bouche, sur une trame minérale et avec une acidité assez marquée, s’ouvrant progressivement vers de notes florales.
Un vin encore jeune, qui offre un plaisir immédiat que nous ne boudons pas. Ce chenin qui serpente est bon, et tout parfumé d’herbes sèches (Henri Bosco).

3) Clos des Roches (Jérôme Lenoir) : Chinon 1997.
Or clair qui dense littéralement dans les verres. Nez extrêmement riche, un bouquet de champignons et du tilleul. Beaucoup de matière en bouche, s’ajoutent les fruits blancs et des accents minéraux que nous identifions sous le terme de « carrière ».
Une belle maturité pour ce vin riche, dense, complexe… un bandit de (très) grand chenin !

4) Domaine Guiberteau : Saumur, cuvée Brézé, 2005.
Robe tirant vers le vieil or. A nouveau, nous avons un nez étonnamment riche : miel, vanille, anis, fleurs et même moutarde sont délicatement fondus. L’élevage, bien qu’étant encore présent, est très élégant ; et l’on évoque un nez d’une exubérance toute alsacienne…
La bouche est toute en contraste, nerveuse, vive, sautillante même, mais toujours aussi riche et très longue. Un vin qui a encore un très beau potentiel d’évolution, à mi-chenin, donc.

5) Eric Morgat : Savennières, La-Roche-aux-Moines, cuvée l’Enclos, 2007.
Or clair. Nez très fin, très délicat, à nouveau en fleurs blanches et en fruits blancs (pêche…), légèrement et subtilement vanillé. La bouche est à l’avenant, la finale apporte une agréable amertume.
Le mariage avec les légumes délicatement cuits du pot-au-feu est très réussi, vin et plat se frayent leur chenin ensemble.

6) Coulée-de-Serrant (Nicolas Joly) : Savennières, 1996.
Or soutenu. Lez nez pourrait être celui d’un vin liquoreux : très expressif, complexe, on y trouve des fruits exotiques, des pêches jaunes, mais aussi de l’encaustique, de la paille, des notes grillées… La bouche est également très complexe, bien soutenue par son acidité. Elle s’enrichit d’épices. Une pointe d’amertume accompagne une finale très longue
L’accord avec le pot-au-feu de poulet, et sa sauce crémeuse, est magistral : un chenin de (très bonne) table !

7) Domaine de la Star (Pierre Weyand et Josette Médau) : Vin de table (Anjou), La Sève Astrale du Paradis des Bonnes Blanches, 2005.
Vin très perlant à l’ouverture, le carafage le rendra tranquille à nouveau. Robe légèrement trouble, à la vue on pourrait le prendre pour un cidre. Le nez est fruité (pommes, pêches, …) et herbacé, voire mentholé. La bouche confirme les fruits, avec une acidité délicate. La finale est très longue, offrant même un retour en queue de paon.
« Un vin de terre libre comme l’air » est sa devise : un chenin de la liberté pas facile à cerner… Pour en savoir plus sur l'approche du domaine, le mieux est de consulter vers leur site Internet, très complet : www.unvindeterre.fr Ils en parlent sûrement mieux que moi.

8) Domaine Huet : Vouvray, clos du Bourg, 2005.
Robe d’or clair pour ce demi sec. Nez de fruits, légèrement fumé. En bouche, c’est immédiatement le parfait équilibre qui surprend : des fruits très murs et de la vivacité, du sucre et du nerf, de la douceur et de la structure. Cet équilibre en fait un vin très pur… le droit chenin.

9) Domaine de la Mabillière (Philippe Mabille) : Vouvray 1990.
La couleur et les jambes nous apparaissent tout de suite très fluettes pour un vin moelleux. Le nez est passerillé et assez complexe : fruits blancs compotés, pain d’épice… La bouche est assez sucrée, mais les arômes découverts par le nez n’en sont pas dominés. Mais le vin est tellement court qu’on peut dire qu’il n’a aucune finale… ce qui en fait un chenin sans issue.

10) Domaine Philippe Delesvaux : Coteaux-du-Layon, sélection de grains nobles, 1997.
Robe d’ambre très soutenue. Nez botrysé d’une très grande richesse : fruits exotiques très murs, de l’encaustique, de la cire d’abeille… Beaucoup de finesse en bouche, malgré un taux important de sucre résiduel, grâce à une acidité qui apporte un très bel équilibre. La pain d’épice vient enrichir la palette des arômes et s’étire dans une longue, longue finale.
La tarte Tatin et sa glace vanille nous conduisent sur le chenin de la gloire !

11) Château de Fesle (Bernard Germain) : Bonnezeaux, 1996.
Et un dernier avant de nous mettre en chenin : robe vieil or. Nez complexe et délicatement fondu d’abricots bien murs, de coings, d’écorces d’orange, d’encaustique. Parfait équilibre acidité / sucré en bouche, ce qui lui donne beaucoup de fraicheur, de vivacité.
Un choix idoine pour terminer cette très belle dégustation autour de ces multiples et diverses expressions du chenin.

Hub

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21 Mai 2011 09:07 #9

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CR remarquable effectivement...(tu)
Il me reste des Coulée de Serrant 1996, mais tu nous parles ici d'une sélection de tries du grand clos, il ne doit pas s'agir de la même cuvée.
Tu as des précisions ?

Luc
21 Mai 2011 09:08 #10

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Hubert, ton cr a une précision toute cristalline ! Je trouve que l' on a été un peu sévère avec le Vouvray de Pierre Mabille. Trois jours aprés notre soirée, ce moelleux de 21 printemps tient plutôt bien le chenin la route. [size=x-small]je ne ferai plus de jeu de mots inutiles sur le chenin, je ne ferai plus de jeu de mots inutiles sur le chenin, je ne ferai plus de jeu de mots inutiles sur le chenin...[/size]. On parle même, succintement, du Domaine de la Mabillière sur LPV !

" Il me reste des Coulée de Serrant 1996, mais tu nous parles ici d'une sélection de tries du grand clos, il ne doit pas s'agir de la même cuvée.
Tu as des précisions ? " Luc

Bah non, c' est pour cela que je posais plus haut, la même question que celle que tu me poses ! B) Ce qui parait dingue, c' est que tant sur le site du domaine que sur les nombreux cr sur LPV ou autres concernant cette fameuse sélection, il n' y' a pas l' ombre d' une explication. Sur les sites marchand ou sur les cartes des vins consultées via Google, il semble bien que ce soit deux cuvées différentes, sans différence de prix majeur, sauf erreur de ma part. C' est d' autant plus étrange que sur le texte qu' il avait rédigé pour LPV en 2007, Nicolas Joly précisait bien qu' il n' y avait qu' une seule cuvée au Grand Clos de la Coulée de Serrant dont la vendange s' effectue déjà par tries successives. Alors, un tri de tries ? X( Un signe, début d' une preuve que cette cuvée ne serait pas ordinaire : le bouchon n' est ni imbibé aux 2/3, ni crevassé, juste fissuré légèrement en surface, plutot clean, bien que n' appartenant pas à une Sélection de tris des Meilleurs Bouchons....Bon, j' ai envoyé un mail au domaine pour avoir la réponse !!

merci, Eric, j' imagine bien un diner avec toi, Bobosse, Oliv... mais non, tu ne serais pas derrière les fourneaux !!

Daniel
21 Mai 2011 13:07 #11

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Superbe soirée et un grand merci à Dominique et Daniel de nous avoir acceuilli.
Côté CR, ce n'est pas mon fort ... et le temps presse un peu avant le départ en vacances. De plus, mes commentaires n'apporteront rien de plus que les deux beaux CRs rédigés par Hub & Daniel, mais globalement (sans note, de mémoire):

Coteaux du Loir. Domaine de Bellivière. L' Effraie 2006. anguille fumée sur toast, crème huile de noix, noix rapées.
Eric Nicolas toujours parfait équilibre malgrès un millésime qui donne souvent des vins mous dans ce coin, nous avons attaqué fort. (les noix n'étaient pas des champignons Daniel ? En tout cas l'accord était très bien)

Vouvray sec. Sébastien Bobinet. Arpent 2009 & Chinon blanc. Jérôme Lenoir. Clos des Roches 1997 charcuterie ligérienne ( rillons, rillettes, andouille).
Un Vouvray avec une robe très claire (qui faisait penser à un sauignon très jeune) et une belle acidité. Quand à Lenoir, sur les champignons avec une belle longueur, ses vins sont vraiment taillés pour la garde (encore en mémoire un 89 d'une jeunesse insolente). Pour l'accord, j'attend avec impatience l'adresse du charcutier. !

Saumur blanc. Domaine Guiberteau. Brézé 2005. petits patés de Pézenas.
Le nez était très exhubérant et déstabilisant, mais je me dis que nous avons réellement fait un infanticide. Le bois était pour moi un poil trop présent. L'aération semble y avoir fait le plus grand bien pour le lendemain à voir ce qu'en dit Daniel.

Savennières. Eric Morgat. L' Enclos 2007 &Savennières. Coulée de Serrant. Sélection de tries du Grand Clos 1996.
pot-au feu de poulet aux légumes de printemps selon la recette de Ph Faure-Brac.
Franchement bleuffé par la Coulée, j'en ai peut-être à tord éclipsé Morgat. L'accord avec ce sublime pot au feu et légumes à la crème était magique.
(j'avoue avoir du coup craqué ce midi pour colin / carottes à la crème et re-chenin avec un Argiles 05 de Chidaine, mais on est pas au même niveau de satisfaction ;) )

Vin de table ( Anjou). La sève astrale du paradis des Bonnes Blanches 2005. Josette Médau, Pierre Weyand.
Vouvray. Domaine Huet. Clos du Bourg demi-sec 2005 & Vouvray moelleux. Domaine de la Mabillière 1990
assortiment de fromages de chèvre ligériens, Sainte-Maure....
L'anjou fait pour moi partie des trois grands de la soirée avec le SGN et la Coulée. Un Anjou qui faisait penser aux grands blancs de Mosse. Mais je comprend que le léger perlant ai pu déranger. Equilibre parfait sur Huet.

Bonnezeaux. Chateau de Fesles 1996 & Coteaux du Layon Sélection de Grains Nobles 1997. Philippe Delesvaux
tarteTatin, glace à la vanille de François Thérond.
Sur ce coup, merci pour ces liquoreux magnifiques (et pourtant je ne suis pas du tout fan de sucre). Accord classique certes mais parfait.

Dommage que l'appel du dernier RER se soit fait à cet instant ...
Mais à refaire et à re-refaire, le chenin appelle le chenin. Et ce n'est pas Benjamin ayant visiblement croisé Robinot deux jours plus tard qui dira le contraire.
Encore merci pour cette session 2 qui fait encore plus râler d'avoir louper la 1ère session.
21 Mai 2011 17:56 #12

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Jeremy (merci pour ce Breze, vraiment), les voici les adresses des charcutiers :

- Boucher Charcutier Hersard
Route principale, rue Albert Pottier a Allonnes ( entre Bourgueil et Saumur)
Andouille maison (je recommande aussi leur boudin blanc fait avec du lait fermier, vraiment remarquable, cela ferait d'ailleurs un bel accord mets/chenin)

- Charcuterie Menard
pl Hublin à Bourgeuil
Rillettes maison, Rillons maison...bref une belle maison bien connue dans le coin.

En route vers le Languedoc!
21 Mai 2011 18:37 #13

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très beaux CR ! (tu)
vous avez plus de chance que nous car nous on s'était plutot ennuyés... :(
21 Mai 2011 19:41 #14

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" De plus, mes commentaires n'apporteront rien de plus que les deux beaux CRs rédigés par Hub & Daniel "....

....pas d' accord, parce que c' est par la diversité des commentaires, si courts soient-ils, que l' on arrivera à cerner la variété étonnante des expressions du chenin servies ce soir là, que l' on tentera de comprendre par le ressenti, si l' on en a le goût, en quoi cette multiplicité d' expressions repose sur un fond commun ( pour moi : fruit, minéralité, acidité, fraicheur ) sans que cette proposition ne se transforme en vérité toute faite, Il n y' a rien à prouver, si ce n' est notre propre oeil, personne ne nous regarde, ne nous juge, on se réunit pour passer du bon temps, explorer, approfondir, échanger. Je trouve extraordinaire que tu places l' Anjou Sève Astrale dans ton trio de tête, sachant que tu es un passioné de chenin. Je ne ressens pas les choses de la même façon, c' est merveilleux, nous sommes riches de nos différences ! De plus ton enthousiasme devrait faire plaisir à Hubert qui a fait le choix [size=x-small]étrange[/size] de cette bouteille. :)

" les noix n'étaient pas des champignons Daniel ? ".....en fait, il y avait des noix mixées en poudre, des champignons de Paris en lamelles, dans une sauce crème fraiche, huile de noix.

" cette session 2 qui fait encore plus râler d'avoir louper la 1ère session " verre d' eau à moitié vide. :(
" cette cession 2 qui donne encore plus envie de ne pas louper la 3 ième session consacrée au Languedoc" . verre d' eau à moitié plein. X(

merci de m' avoir fait découvrir ce superbe Saumur Brézé, jeune, oui, infanticide ? J' ai trouvé ce vin déjà super bon. Quand je pense que tu as évité d' amener le Brézé du Clos Rougeard, de crainte que l' un d' entre nous, en apporte déjà un ! C' est plus facile de trouver les vins de la Coulée de Serrant que le blanc du Clos Rougeard !!! Je dis çà, parce que je n' en ai jamais goûté ! Mais comme tu le dis justement, le thême chenin de Loire est si vaste , si passionant que l' on aura d' autres occasions.....

Cyril, la charcuterie était top de top, même si c' était pas du Hardouin. :D

Bonnes vacances Jérémy !

Daniel
21 Mai 2011 20:13 #15

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Bonjour a tous,

Tout d abord, un immense merci a Daniel et Dominique pour leur accueil a la fois de grand standing et tellement chaleureux!

Bravo pour ces CR, je me retrouve en grande partie dans vos descriptions.
En tant que benjamin du groupe, je me dois d apporter ma contribution, mais par manque d expérience (pas de prise de notes), je me limiterais a de succincts commentaires...

Belliviere l effraie 06: bien aime cette entrée en matière, beaucoup de finesse, belle amertume en finale

Brunet l arpent 09: vin vif, belle acidité, a picoler sans mesure

Lenoir 97: belle évolution avec qques notes de champignon, ça reste tendu et très long en bouche

Guiberteau 05: nez puissant finement boisé, bouche équilibrée portée par une belle tension, TB

Morgat Savennieres 07: tout en finesse et délicatesse, super bouteille

Coulée de serrant 96: un nez de liquoreux, très riche sur des fruits très murs, du miel, en bouche c est parfaitement sec et très tendu, contraste saisissant! C est très long, beaucoup de volume et de complexité, je pense que c est une grande bouteille.

Pure sève du paradis 05: du gaz, des arômes fermentaires, on est sur un vin nature; passé le cap du nez manquant un peu de netteté, c est une bouche avec un beau volume, tout en longueur, portée par une belle acidité, un régal!

Huet clos du bourg demi-sec 05: bel équilibre et beaucoup de plaisir à boire, même si je préfère Huet sur des années moins riches (02 ou 08 par ex)

Pour les 3 derniers vins sucrés, je n'ai retenu que le Delesvaux 97, tant sa puissance et sa complexité m'ont fait oublié les 2 précédents ( Vouvray Mabilliere 90 et château de Fesles 96), plus de souvenir précis, juste un grand plaisir!

Pour conclure, vive le chenin, vive ces vignerons qui le travaillent de cette façon!

bon dimanche,

Benjamin
22 Mai 2011 08:35 #16

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Merci pour ces superbes CR et merci Daniel pour les indications concernant le Chinon-Chenin de Lenoir. (tu)

JB
22 Mai 2011 09:14 #17

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D'abord merci à Dominique et Daniel pour leur accueil, l'organisation, et leur gentillesse. Je n'étais jamais venu chez eux et je crois que nous nous sommes tous, de suite, sentis chez nous. Je regrette seulement de ne pas avoir visité la cave;)
Pour le CR je passe d'autant plus volontiers mon tour que j'ai retrouvé mes sensations dans les CR déjà postés. Mention spéciale pour Hubert et tous ces "chenins". Quelques mots quand même:
Je ne me suis ennuyé sur aucun vin. J'ai cependant été dérouté par le Domaine de la Star (Pierre Weyand et Josette Médau) : Vin de table (Anjou), La Sève Astrale du Paradis des Bonnes Blanches, 2005. Il faut que je regoute.
En revanche j'ai particulièrement aimé Domaine Huet : Vouvray, clos du Bourg, 2005.pour son équilibre parfait, le Domaine Guiberteau : Saumur, cuvée Brézé, 2005 pour son exubérance et sa puissance, le Clos des Roches (Jérôme Lenoir) : Chinon 1997 pour son étiquette année 1970 (:P)(à mettre dans un musée) pour sa profondeur, le vin de Eric Morgat : Savennières, La-Roche-aux-Moines, cuvée l’Enclos, 2007, tout en retenu, finesse et subtilité (trop?).
Enfin , les deux dernier liquoreux même si la comparaison a desservi le Château de Fesle (Bernard Germain) : Bonnezeaux, 1996 tant le Domaine Philippe Delesvaux : Coteaux-du-Layon, sélection de grains nobles, 1997 était plus explosif et plus sucré. En tentant d'oublier le second le premier revenait à sa juste qualité: superbe.
Cette cession m'a aussi permis de me rendre compte que ne dégustant plus beaucoup depuis 4 ans je suis un peu largué sur les nouveaux domaines (et sur les autres aussi). Je compte sur vous pour me mettre à jour. Vivement Juin.

Quand tout le monde est d'accord, c'est que personne n'a beaucoup réfléchi.
Philippe Modat, vigneron en Roussillon.
22 Mai 2011 11:39 #18

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j' ai déjà dit tout le bien que je pensais des Savennières d' Eric Morgat, confirmé à nouveau par son 2007 et j' aimerais vous faire partager l' émotion que je ressens à me promener sur son site vraiment à l' image de ses vins et de sa personnalité attachante. Hubert, Philippe, vous verrez sur le site que si Eric Morgat possède effectivement des vignes sur la Roche aux Moines, assemblées à celles de l' Enclos, son Savennières n' est pas pour autant rattaché à l' appellation Roche aux Moines, en tout cas jusqu' en 2010, si j' ai bien compris.

Daniel
22 Mai 2011 23:29 #19

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En effet, mais alors pourquoi ais-je noté "La Roche-aux-Moines" ? C'est comme la "Sélection de tries du Grand Clos" : ce chenin recèle bien plus de mystères qu'il n'y parait...

Je te rejoins, Daniel, sur la sévérité de notre jugement sur La Mabillière. Plus due à l'absence de persistance qu'à une pauvreté dans les arômes. Nous avons passé un peu vite le fait que le vin avait tout de même 21 ans, le doyen de la soirée. Voilà les infos que j'ai trouvées sur le domaine, sur un site marchand :

Créé en 1829, ce vignoble, exclusivement planté de cépage Chenin Blanc, se répartit sur des sols caillouteux composés d'argile et de silice, donnant des vins fins et très élégants.
Ces Vouvray trouvent leur maturité en bouteille dans des caves de tuffeau à température constante, quelque soit la saison. La plupart des vignes sont agées de plus de 35 ans.
Le vigneron, Philippe Mabille, s'est fortement investi dans l'agriculture biologique (...). Les raisins sont vendangés à la main, en caissettes de petit volume, ce qui permet d'éviter toute oxydation et de supprimer ainsi l'ajout de soufre dès la récolte. (...)


Quant à la Sève Astrale... etc. c'est un choix par amitié pour le couple de vigneron et par envie de faire découvrir leurs vins très singuliers. Je savais cependant que je prenais un risque, car même s'ils n'ont pas de déviance, les vins sont peu habituels et peuvent donc plaire ou déplaire fortement. Prenons-le comme une découverte ou comme une expérience, selon l'appréciation de chacun ;)

Hub
Si tu ne sais pas... demande. Si tu sais... partage. Si tu crois savoir... ferme-la et cherche encore.
23 Mai 2011 01:28 #20

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[size=medium]Sélection de tries du Grand Clos de la Coulée de Serrant 1996[/size], la réponse par mail, hier soir, de Nicolas Joly à la question que Luc et moi nous nous posons de savoir si c' est une cuvée particulière, différente donc, de la cuvée normale : merci à lui, même si ce n' est pas trés clair.....
Philippe, où avais-tu acheté cette bouteille, si tu t' en souviens ?

" Bonjour

En fait il s'agit d'une coulée plutot identique aux autres ; les cavistes avaient demandé une cuvée à leur nom qui etaient prises sur des lots tres homogenes .
Nos rendements sont tres souvent inferieurs a 18 hectos /hect : vieille vigne ; agriculture presque artistique ( biodynamie bien comprise ) sans aucune chimie est la clef d'un grand vin ....C'est beaucoup moins lucratif bien sur ! Ci dessous des informations importantes nous sommes au niveau 3 de la charte de qualité .
Cordialement "
Nicolas Joly

le mail était suivi d' une liste de liens ( un peu abscons pour retrouver trace du domaine ) mais je reconnais ne pas avoir eu le temps de les investiguer !

"Der Wein, die Rebe und die Biologisch dynamische Wirtschaftsweise" von N. Joly jetzt verfügbar bei www.kornmayer-verlag...

"Biodynamic Wine demystified" by N. Joly available at www.WineAppreciation...

"El Vino del Cielo a la Tierra" by N. Joly 2nd edition available at www. lafertilidaddelatierra.com

"Le vin, la vigne, la biodynamie" de N. Joly 1ere ed. disponible chez www.sang-de-la-terre...

Bonne lecture !

Daniel
24 Mai 2011 18:08 #21

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Ce que je trouve assez impressionnant chez Morgat, est qu'il fait des grands vins avec essentiellement des jeunes vignes, ce qui n'est pas toujours évident.
Quand sera-t-il dans 15 ou 20 ans ?
Ca devrait déménager !

Olivier.

"Le gras c'est bon" Moi
24 Mai 2011 18:43 #22

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Merci Daniel pour ces précisions.
Une Coulée plutôt identique aux autres prélevées sur des lots très homogènes. :S
Pas très clair cette histoire, effectivement...

Luc
24 Mai 2011 19:25 #23

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Hubert, je te réponds. C' est peut-être moi qui ai évoqué la Roche aux Moines, un peu hâtivement ! Pour la Coulée de Serrant, le mystère est éclairci :S...à moitié ! Pour la Sève Astrale, l' enthousiasme de Jérémy, grand amateur de chenins de Loire, montre bien que nul ne détient la vérité en matière de dégustation, ce qui ne m' empêche pas de tenter d' exprimer ce que je ressens ! Je remarque déjà une chose : dans le cas présent, il ne s' agit pas d' opposer le bio et son contraire, la majorité des vignerons représentés ce soir là, sont dans cette mouvance (au sens le plus large du terme pour simplifier). Mais quand je déguste un vin d' Eric Nicolas, de Lenoir, de Guiberteau, de Morgat, de Huet, de Delesvaux ou de Nicolas Joly à son meilleur, je ne me pose jamais la question de savoir si ce que je bois est du vin, tant leur approche me semble apporter un réel plus en terme de définition, de précision, de finesse, de profondeur, de cette transparence d' arômes et de saveurs qui transcendent le vin. Sur le vin en question, comme sur la plupart des vins de Claude Courtois que j' ai pu goûter, je ne retrouve pas cette dimension, tant ils me donnent l' impression de boire une expérience, une sorte de happening vinique qui en font, à mon goût personnel, plus des vins d' équilibriste parfois sans filet, que des vins d' artiste maitrisant leur art. Mais ce n' est qu' un avis.....N' hésites surtout pas à nous faire connaitre ces vins qui ouvrent le questionnement et stimulent les papilles !

Daniel
24 Mai 2011 20:21 #24

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Je mets mon grain de sel... Daniel, touche pas à mon pote ! J'aime Claude Courtois, ses vins et ses fils, je te ferai goûter au "bébé" de Julien Courtois, L'Icaunais 2009, je t'assure qu'il n'a rien d'un vin d'équilibriste ni d'un happening vinique. Quand tu parles de "vins d'artiste maîtrisant leur art", faut-il toujours tout maîtriser ? Et est-ce possible ? On peut agir sur certains paramètres et tenter de produire les vins que l'on aime et qui correspondent à l'idée que l'on s'en était faite, c'est déjà pas mal. Sinon je crois que tu as trouvé le thème d'une prochaine soirée de dégustation "Catherine et les garçons" : les vins qui questionnent et stimulent les papilles... vu les personnalités, la curiosité intellectuelle des membres du groupe, ça devrait être très intéressant !

Catherine

Catherine
Une femme, des vins
24 Mai 2011 21:28 #25

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Je crois me souvenir avoir acheté les bouteilles directement au domaine, dans le cadre d'un achat groupé, décidé entre copains. Je devais être suiveur sur ce coup ce qui explique que mon souvenir est un peu trouble comme les explications de N.Joly.
Je suis chaud comme la braise pour le 22/6. Et je commence à avoir des idées sur le choix de la bouteille....

Quand tout le monde est d'accord, c'est que personne n'a beaucoup réfléchi.
Philippe Modat, vigneron en Roussillon.
24 Mai 2011 23:53 #26

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" Quand tu parles de " vins d'artiste maîtrisant leur art ", faut-il toujours tout maîtriser ?"

Ne me fais pas dire ce que je ne dis pas ! Le génie d' un musicien, d' un danseur inspirés ne se maitrisent pas mais reposent toujours sur une sacrée maitrise qui permettra à l' expression de leur art, de se libérer, de s' ouvrir à l' inattendu, au mystère qui lui, n' est pas maitrisable. Mais revenons au vin en laissant de coté Claude Courtois dont mon expérience date de plusieurs années et dont mon commentaire se limitait aux vins goûtés me rappellant la sève astrale. Ce qui me gêne de plus en plus dans certains vins dits nature ( je ne parle pas des vins déviants, avec des défauts manifestes ), c' est qu' ils m' apparaissent souvent sans surprise, assez standart d' une région à l' autre, en définitive. Ce qui, pour moi, n' est pas le cas d' Eric Morgat et D' Eric Nicolas, pour n' en citer que deux, qui m' apparaissent comme de véritables explorateurs, conscients comme tout vrai aventurier que l' aventure ne se conçoit que mesurée. Avec l' avantage de rester discrets sur leur démarche qu' ils n' affichent pas par ce discours militant baba bio sympa mais parfois un peu sectaire dont le dernier exemple m' a été donné à la dégust Languedoc-Roussillon chez Augé où une vigneronne aux vins plutôt bien faits, répondit à l' enthousiasme dont je lui faisais part pour les vins de La Rectorie par cette sentence définitive: " Oui, mais eux y sont pas bio !! "
J' ai hâte de goûter l' Icaunais de Julien Courtois car tu sais, si je raconte tout çà, c' est que ma cave est remplie de Foulards rouge, Domaine du possible, Lapierre.... tiens ! bon exemple, j' adore le fruit immédiat de ses Morgon, mais maintenant je me demande si je ne préfère pas la structure, la profondeur, la finesse, en deux mots l' équilibre et la complexité, des Morgon de Desvignes !!!
Le fruit apparait essentiel dans le vin, mais le vin se limite-il au fruit si glissant soit-il ?

J' ai hâte que tu postes ton superbe cr sur notre soirée, je l' ai découvert ce matin sur ton blog ! (tu)

Daniel
25 Mai 2011 00:37 #27

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Daniel, puisque tu m'y invites alors que je pensais que tout avait été dit sur la soirée chenin, j'ajoute mon CR aux précédents que je trouve très bons, bravo à ceux qui ont été plus réactifs que moi :)

En guise d'apéritif pour accompagner des toasts d'anguille fumée, champignons de Paris à la crème de noix, le Coteaux du Loir, Domaine de Bellivière, L'Effraie 2006 a permis un bel accord, la minéralité et le fumé du vin répondant très bien au gras et au fumé de l'anguille, ainsi qu'au goût des noix.

Des rillons, des rillettes et de l'andouille de Loire ont été servis sur un Vouvray, la cuvée Arpent 2009 de Sébastien Bobinet, sa seule cuvée de Vouvray semble-t-il, que certains ont qualifié de "vin de copains", sans grande complexité et dont j'ai bien aimé les notes anisées et citronnées. Moins "simple" qu'il n'y paraissait... Le Chinon blanc Clos des Roches 1997 de Jérôme Lenoir était également le bienvenu sur l'andouille et les rillettes, avec son nez floral, son gras et ses notes de fruits blancs fondants.

Le Saumur blanc Brézé 2005 du Domaine Guiberteau a accompagné des petits pâtés de Pézenas, j'en ai retenu une belle suavité, du gras et des épices, un beau vin pour un accord sucré-salé qui mêlait mouton, zestes de citron, muscade et cannelle. Le vin aurait convenu parfaitement également à une poule au curry ou un tajine d'agneau aux coings.

Les agapes se sont poursuivies avec deux appellations identiques mais très différentes et superbes, qui ont fait merveille sur le pot au feu de poulet aux légumes printaniers, avec une sauce aérienne et délicieuse qui sublimait les vins : un Savennières L'Enclos 2007 d'Eric Morgat, superbe de moelleux, de minéralité, avec des notes de raisin de Corynthe, assez surprenant, et un Savennières Coulée de Serrant, Sélection de tries du Grand Clos 1996, qui m'a éblouie et transportée : une classe et une longueur folle, des notes safranées, une minéralité tranchante, magnifique !

Voici venir trois vins pour un plateau de fromages de Loire : le vin de table La Sève Astrale du Paradis des Bonnes Blanches 2005 de Josette Médau et Pierre Weygand en a déconcerté plus d'un ! Très perlant avant aération, il sentait le jus de pomme légèrement fermenté plutôt que le jus de raisin, il nous a surpris mais il était très intéressant, et ce n'est pas péjoratif. Mais le Vouvray Clos du Bourg 2005 du Domaine Huet a lui aussi fait forte impression : pas de demi-mesure pour ce demi-sec tout en contrastes : belle fraîcheur et sucrosité sans lourdeur, équilibre et vivacité, une harmonie subtile et délicieuse qui prouve une fois encore les immenses possibilités du chenin. Vouvray toujours mais version moelleux et millésime 1990, du Domaine de la Mabillière. Autant être honnête, mes souvenirs sont un peu flous, et j'avais arrêté de prendre des notes. Les vins suivants l'ont-ils éclipsé, méritait-il d'être bu à part ? A redécouvrir...

Puis sur une tarte Tatin et sa glace à la vanille, les liquoreux sont apparus et avec eux du fondant, de l'enveloppant, du sucré qui nous replongeaient dans les saveurs de l'enfance. Le Bonnezeaux 1996 du Château de Fesles était très séduisant dans un registre abricot sec, orange confite, miel et cire, et une trame acide qui venait tendre le sucre et le porter vers l'aérien plutôt que le lourd. Le Coteaux du Layon SGN 1997 de Philippe Delesvaux est servi, c'est d'abord sa robe chatoyante, ambrée/orangée qui a séduit, puis son nez puissant et complexe sur l'orange confite, le pain d'épice, et en bouche ses notes de miel, de coing, de vanille, beaucoup de sucres résiduels, un petit côté "too much" très, très enrobant, caressant, porté par une fraîcheur et une acidité étonnantes ! Un grand liquoreux, que Philippe Delesvaux m'avait recommandé de boire soit avec des rillettes d'oie pour un accord en continu sur le côté gras et ample, soit sur des gambas au curry (léger, le curry) qui auraient mis en valeur le côté épicé, légèrement safrané du vin, soit avec un tajine d'agneau aux abricots. Pour des accords sucrés, il suggérait une salade d'ananas à la vanille, l'acidité de l'ananas épousant la sucrosité du vin et la vanille faisant le lien, ou une tarte tatin et sa boule de glace à la vanille pour un accord sur le côté "caramel au lait" du vin et le choc thermique pour atténuer le sucré de la tatin.

Une fois encore, une superbe soirée qui sentait l’été, la Loire, la Marne et l’Afrique !

Catherine

Catherine
Une femme, des vins
25 Mai 2011 20:43 #28

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trés beau cr mettant bien l' accent sur les accords mets-vins pas si évidents que çà sur un diner quand chacun apporte son " tapas "........sauf qu' il y' a une erreur dont je suis responsable ! 8-).
Le Vouvray sec servi en 2 n' est pas de Sébastien Bobinet, bien connu pour ses excellents Saumur Champigny, mais de Sébastien Brunet qui lui ne fait que du Vouvray. Avec cette ribambelle passionante de jeunes vignerons ligeriens, il y' a de quoi y perdre son chenin ! (:D Sorry.....
Bon, on passe au Languedoc, à moins que Cyril.......B)-

Daniel
25 Mai 2011 21:27 #29

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