Mardi soir, toute l’équipe des soirées "Petites Bulles" était réunie à l’initiative de ma femme, sans que je sois au courant, pour fêter mon anniversaire. Une belle surprise et un beau moment de partage et de générosité. Merci à vous tous !

APERITIF :
California Rolls Saumon-Avocat et Saumon-Concombre / Sashimi de saumon et de thon / Fromage (? v. Gweno) / Soubressade italienne / Jambon San Daniele / Mortadelle (pas sur la photo)

Moët & Chandon, Saran, Coteaux Champenois Blanc (au moins trente ans)

La robe est ambrée et il n’y a aucune bulle dans le verre (logique, une fois l’étiquette découverte !). Le nez est bien agréable, sur les fruits confits et mûrs. En bouche, c’est un peu décharné, léger, frais et légèrement acidulé avec des notes citronnées notamment. On sent que le vin a de l’âge, sans qu’il soit trop marqué par l’oxydation et les arômes tertiaires. Ça reste bien sur le fruit. Je trouve ça très bon.
Très bien

Perrier-Jouet, Cuvée Réservée La Reynière, Coteaux Champenois Blanc (au moins trente ans)

Malheureusement, le vin est quelque peu bouchonné et très acide en bouche.

Champagne Leclerc-Briant, Divine 2001

Je dois avouer qu’à l’aveugle, je suis un peu perdu. La robe est jaune or, assez claire et la bulle bien présente dans le verre. Le nez est frais, discret, et s’exprime sur des arômes particuliers, plutôt chardonnay. En bouche, on a un vin qui est là encore très typé. Des notes de brioche et de croissant au beurre. De la fraîcheur, avec une pointe d’acidité. Des bulles bien présentes. Et une finale sur des notes crayeuses et légèrement boisées. C’est bon, agréable.
En découvrant l’étiquette, je comprends mieux. Je trouve en effet que la plupart des cuvées Leclerc-Briant sont très typé, racé pourrait-on dire. Je suis toutefois déçu par la cuvée, sur ce millésime, car je m’attendais à mieux. Les limites du millésime peut-être !
Bien

ENTREE :
Foie gras poêlé, Foie gras cuit alsacien aux épices + Poudre de biscuit rose de Reims

Champagne Bollinger, La Grande Année 1999

Il est, à l’aveugle, tout de suite reconnaissable. J’adore par ailleurs ce 1999. La robe est jaune or et les bulles nombreuses dans le verre. On a un très joli nez, sur des notes de fruits confits, puissant et légèrement boisé. La bouche est vineuse, complexe, bien expressive et ultra élégante. On est sur le fruit avec un boisé perceptible, mais d’une grande finesse, sur des arômes de noisette. Vraiment superbe, comme d’habitude.
Excellent ++

Champagne Raymond Boulard, Millésime 1991

Dégusté à l’aveugle, on a une robe bien dorée et une bulle peu présente et très fine (est-ce un champagne âgé ?). Le nez est fruité, mûr, bien expressif. En bouche, c’est gourmand sans être vineux, élégant, sur les fruits jaunes et surtout la poire juteuse, auxquels s’ajoutent de légères notes de fruits et raisins secs. Il n’y a pas un poil d’évolution/arômes tertiaires. C’est vraiment délicieux et tout le monde est conquis. Quand je découvre l’étiquette (cadeau de ma femme qui a puisé dans l’œnothèque familiale de Francis Boulard), je suis scotché. 1991 est un millésime réputé très difficile en Champagne. Mais là, quelle jeunesse !
Excellent +

PLAT :
Fricassée de poulet au homard

Champagne Pommery, Cuvée Louise 1981

La robe est ambrée et le nez très discret, frais. En bouche, c’est également la fraîcheur qui domine, avec un champagne au style fin et élégant, sur des notes de fruits légèrement mûrs et de fleurs. C’est un très bon champagne, manquant toutefois de longueur et de complexité.
Très bien +

Champagne Lanson, Noble Cuvée 1981

Ce champagne se révèle très différent du précédent. La robe est très ambrée mais plus limpide et avec une bulle plus présente également. Le nez est très expressif et la bouche puissante, avec de la structure. On est sur le fruit avec des notes de pomme bien marquées je trouve. On a aussi de fins arômes d’évolution sur le champignon. Un beau champagne puissant et long en bouche.
Excellent +

FROMAGES :
Cheddar canadien, Maroilles et le reste (v. Gweno)

Champagne Taittinger, Collection Arman 1981

Ce champagne, à la robe ambrée, est dans un style frais, mais gourmand. On a du fruit et de légers arômes de champignon. Des notes un peu fumées sur la fin de bouche. Belle structure. La bulle est perlante.
Excellent

Rolet Père et Fils, Arbois Vin Jaune 1989

Je laisse aux spécialistes le soin de commenter ce vin… sympathique par ailleurs.

DESSERT :
Crumble de fraises aux biscuits roses de Reims

Champagne Henriot, Rosé Millésimé 1988 (en magnum)

Robe saumonée bien soutenue, bien limpide, avec une bulle très présente et une très belle mousse dans le verre. Le nez est bien expressif, très fruité, sur des arômes superbes de fruits rouges et d’abricot. En bouche, on a une belle fraîcheur et c’est très aromatique. On a de jolies notes de fruits rouges telles la cerise et c’est très élégant. Très belle longueur. Un champagne superbement jeune, sans doute lié au contenant et au millésime.
Excellent +

Ramos Pinto, Porto 30 ans, Tawny

Robe rouge aux reflets légèrement cuivrés, bien limpide. Au nez, l’alcool se fait sentir, mais en bouche, ce qui domine, c’est un fruit rouge bien explosif, la rondeur et la gourmandise. C’est superbe ! A quand un dîner 100% vins mutés ?

MIGNARDISES :
Chocolats Pierre Hermé (noir intense, fruits de la passion et vanille)

Champagne Pommery, Cuvée Louise 1985

La robe est ambrée avec de fines bulles dans le verre. Le nez est sur le fruit jaune, avec des notes d’orange confite également. La bouche est gourmande, bien expressive et plutôt mûre. On a de superbes arômes de fruits, c'est ultra élégant, avec un bel équilibre. La longueur est quant à elle remarquable. C’est vraiment un très beau champagne.
Excellent ++

Encore merci à tous !

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Julien

Bonjour Julien,

Merci de partager avec nous ce beau moment avec tant de précision.

Je constate que ton épouse et tes amis lpviens du groupe des "Petites Bulles" ont fait de réels efforts pour t'offrir un beau souvenir gastronomique.

Pour ma part, sans être un grand amateur de champagne j'ai déjà dégusté avec plaisir quelques flacons de Boulard en ayant dans mes souvenirs été quelque peu plus accroché par les saveurs de fruits secs que tu décris. Un mélange de fruit frais et de légère mutation (pas d'oxydation de mémoire). Mais j'avais beaucoup apprécié.

Quant au Bollinger Grande Année 1999 bu à côté d'un Avize de Jacquesson, il m'avait paru un peu riche et boisé à ce moment.
Mais d'une dégustation à une autre...

Cordialement,
dfried

Soirée et CR remarquables, qui méritent assurément leur place dans le meilleur de la Champagne sur LPV !

Luc

Félicitation pour le CR et la soirée! On sent vraiment que tu as passé un bon moment en excellente compagnie et avec de jolies quilles!

Une très belle soirée, parfaitement décrite et ... qui met en appétit !
Bravo, on se régale. :)o

Olivier

Champagne Bollinger 1999;

"Il est, à l’aveugle, tout de suite reconnaissable."
Comment est ce possible? Attention Julien , l'abscence de doute n'est pas toujours vu d'un bon oeil par le grand maître Luc et consorts.

Très joli compte-rendu précis et concis. Je me rappelle avoir acheté pas mal de Saran aux enchères il y a une quinzaine d'années; très bons certes mais il fallut les boire rapidement tant les bouchons (agrafés de mémoire) "chevillaient", à croire que les bouchons de champagne ne sont pas faits pour la conservation des vins "tranquilles".

intéressant les infos sur ces 81 qui semblent encore top,
Cdt

David

Très beau CR et belle soirée!!!
mum....cela me donne faim tous ça

Beau CRs en effet.

Et le 1991 confirme que l'on peut se régaler avec des champagnes laissés en cave un certain temps.

Jmm

Pour plus d’informations, le Champagne Raymond Boulard Millésime 1991 est issu à 50% de Chardonnay de la parcelle d’Hurtebise (Les Rachais), à 30% de Pinot noir du Murtet (Massif de Saint-Thierry) et de Mailly Grand Cru et à 20% de Pinot meunier des côtes de La Neuville et de Paradis (Vallée de la Marne). La vinification s’est faite en petites cuves (les vinifications en barriques ayant commencé en 1996 au domaine), la fermentation malolactique a été faite et le vin a été dégorgé en 1997 et dosé à 8 g./L.

L’année 1991 a été très difficile en Champagne et rarement millésimée. Mais cette cuvée est l’exemple que l’on peut faire bien même les années difficiles. Elle avait d’ailleurs été récompensée en 1997 d’une Vinalie d’Or, parmi les vins à "Haute Expression" du monde entier.

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Julien

Bonjour Julien,

J'ai bu l'année dernière la cuvée noble 81 de Lanson, je l'ai trouvé très bonne également, mais moins évolué.
Il me semble d'après ton commentaire que cette bouteille est assez marqué par l'évolution.
N'étant pas un spécialiste du champagne, je souhaiterais savoir si c'est un vieillissement normal ou pas.
J'avais acheté cette bouteille aux enchère pour un prix très intéressant, si l'occasion se représente...

Cordialement

jmw

Bonjour jmw,

Le Lanson Noble Cuvée 1981 est vraiment un champagne superbe. J'ai parlé de fins arômes d'évolution sur le champignon, mais ce n'était pas du tout ce qui dominait.

En soit, l'évolution est normal sur un champagne de trente ans, qui va/peut développer des arômes tertiaires : champignon, humus, cuir, animal. Pour moi, ce n'est pas négatif, mais ça peut le devenir quand c'est très (trop !) marqué et grossier.
Ce qui est moins normal à mon sens, signe d'un mauvais vieillissement, c'est quand le champagne est oxydé : je n'entends pas par là des arômes de pomme, pas gênants, mais des arômes madérisés/vin jaune. Quand c'est un peu, ça va encore. Quand c'est ce qui domine, pour moi le vin est mort !

Le Noble Cuvée 1981, comme les deux autres 1981 d'ailleurs, n'était pas du tout oxydé (en tous cas rien d'anormal). C'est à mon sens la preuve que 1981 est une belle année en Champagne, sous-estimée à mon sens.

Après, il est évident qu'un vin de trente ans, notamment un vin blanc, est soumis à l'aléa des conditions de conservation. Si on ne sait pas d'où vient la bouteille, et qu'il s'avère qu'elle a été conservée dans de mauvaises conditions, alors le vin sera mort, même issu d'une très grande année !

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Julien

Merci de ta réponse

Cordialement