Gunthard sauvé des eaux, un squatteur chez les Voisins !
Tout LPV connait
les Voisins
, ce groupe d'adorables couples aussi parisiens qu'LPViens formés autour de leur arrondissement d'origine par nos amis Benjamin (Benji), Marc C, Quentin (A42T) et leurs compagnes.
Toujours généreux dans l'effort et attiré par le fumet triplestar s'exhalant des CRs des précédentes éditions, le Père Gunthard ne pouvait laisser si longtemps ce cercle vierge de sa présence massive sans tenter de s'incruster de la plus goujate façon !
Alors que la cuisine grecque et son régime crétin allait avoir raison de son équilibre psychomoteur, Gunthard est sauvé de l'Ouzo par un carton d'invitation chez les Voisinous !
Le plan énigmatique qui accompagne le billet si doux le plonge dans une ambiance urbaine capable d'angoisser à vie un provincial en visite automnale à la capitale.
"A la douzième à droite après la Tour Infernale, tu montes à la seconde plateforme après le parking à néons blafards, tu tournes sous les arcades grises, passe devant le bloc B12 et sonne chez le gardien.
Le mot d'passe, c'est Minos & Oeil de verre et c'est au 23ème avec ascenseur..."
En bon gougnafier qui s'assume et étant trop fainéant pour arriver hélitracté façon Bébel sur son hélico, je décide de pas rejouer Peur sur la Ville et de lancer un nouveau concept, le before !
"Maaaaaaarc, tu fais quoi, c'te aprem ?"
Et hop, un pied dans la porte ou comment se récupérer comme guides deux indigènes qui maitrisent parfaitement les environs... et se faire offrir un délicieux goût thé au passage !
La honte, moi ? Connais pas !
Une dernière petite chose avant d'attaquer la narration de cette merveilleuse soirée : c'est beau, Paris, la nuit ! ()
Oliv
1-
Domaine Laurent Tribut, Chablis PC Beauroy, 2007 & 2-
Domaine Vincent Dauvissat, Chablis PC Vaillons, 2007
Brochettes de crevettes au citron kefir & petits croissants
1- La robe est très peu teintée, sur un léger gris vert.
Le nez est fin, discret, sur des senteurs de citron vert et de pierre frottée.
La bouche est construite autour d'une acidité importante qui fait sacrément saliver.
Le vin ne manque toutefois pas de structure et l'ensemble produit est d'une grande élégance.
La finale est longue et claque sur le palais.
L'accord avec les crevettes et le citron est absolument parfait, quasi fusionnel.
J'ai beaucoup aimé la fraicheur et la finesse de ce vin.
2- La robe est plus évoluée, sur un fin doré.
Le nez présente des notes de croute de fromage, de pierre humide avec une légère pointe de cire d'abeille.
La bouche est ample, avec pas mal de gras qu'une acidité de bon aloi contrebalance parfaitement.
Le vin est volumineux sans verser dans l'excès et son aromatique miellée est agréable.
Jolie finale mais moins longue que le Beauroy.
Les notes citronnées du plat accentuent l'impression que cette bouteille est plus évoluée que sa partenaire.
Euh, j't'assure, y'a pas de goutte, euh d'doute, c'est du Sancerre !
Les crevettes sont cuites à la perfection et répondent remarquablement bien aux deux vins.
L'accord est d'école !
Je sors à Marc en aparté ma théorie mille fois validée au coin du zinc et qui fait une nouvelle fois les preuves de son génie : "Une trame acide sur ce genre d'aromatique, c'est le marqueur des beaux Sancerre" !
Tombe ton slibard, Gunthard !
Et ce n'est qu'un début...
1-
Domaine Henri Germain, Meursault Charmes, 2007 & 2-
Domaine Leflaive, Chevalier Montrachet, 1993
Noix de saint-jacques en vinaigre de coriandre, purée de panais
1- La robe est jaune paille.
Le nez est beau, très pur, encore jeune sur un beau compromis entre de fines senteurs florales et des notes fumées.
La bouche propose un équilibre aérien d'école, sur une matière d'une grande finesse avec juste ce qu'il faut de gras.
L'ensemble produit est frais, d'une élégance remarquable, notamment par une aromatique d'une grande pureté.
Le vin possède du fond et à la fois beaucoup de légèreté dans son côté tactile.
La finale possède un sacré goût de reviens-y !
Très beau.
2- La robe est évoluée, sur le vieil or.
Le nez est indéniablement bourguignon, sur de puissantes notes de pain grillé, de beurre frais et de peau d'orange séchée.
La bouche est massive, à la limite de la lourdeur tout en possédant une énergie bien présente en bouche.
Le vin offre beaucoup de gras, de puissance, sur une matière assez impressionnante balancée par une acidité bien intégrée.
Si l'on ressent que le vin a plus de dix ans, il ne laisse pas l'impression d'avoir encore tout donné.
La finale est longue, sur de nets goûts grillés.
C'est beau mais je lui reprocherai d'être un peu brut et monolithique en l'état.
La Bourgogne, j'connais comme ma poche... de poch' !
La St Jacques est là encore cuite à la perfection et s'accorde parfaitement avec la tension du premier vin.
Le second répond mieux à la suavité de la purée de panais, la larmichette de sauce anisée et la pointe de coriandre jouant le rôle de parfaites passerelles aromatiques.
Bon... Chassagne ou Puligny pour le premier, Meursault pour le second ?
C'est ça, hein ? Comment ça, oui mais non ?!
Baisse ton bénard, Gunthard, les affaires s'arrangent pas...
1-
Domaine Joblot, Givry PC Clos Marole, 2009 & 2-
Domaine Henri Germain, Meursault Clos des Mouches, 2009
Os surprise
1- La robe est superbe, sur un grenat sombre sans surextraction.
Le nez est superbe de gourmandise, sur des notes de coulis de mûre, de menthol, presque floral.
La bouche est suave, d'une grande tendreté, sur une rondeur délicate sacrément appétissante.
Le vin est d'une grande évidence et très facile à boire.
Il glisse tout seul et s'ouvre sur une finale simple mais dont la fraicheur donne envie de se resservir.
Une petite bombe de fruit !
A noter que le fond de bouteille terminée le lendemain s'était un peu élargi, révélant une pointe de caramel au lait imperceptible hier soir et perdant ses atours bourguignons pour prendre des atours plus sudistes.
2- La robe est similaire à son partenaire.
Le nez s'ouvre sur les fruits noirs mais me semble un peu parasité par une légère pointe lactée.
Le vin est plus tendu, moins rond que le Givry, semblant plus fermé sans manquer pour autant de concentration.
La bouche possède un beau volume, sur des goûts fins de petits fruits rouges.
Les tanins sont de qualité mais le vin possède moins d'évidence en l'état.
Beau vin.
L'amour est aveugle et sa canne est rose, si rose ! :)o
Anne nous sort un plat délicieusement canaille comme je les adore, os à moelle et effilochée de pot au feu !
Et pour ceux que la couleur interpelle, non, la viande ne vient pas d'une vache milka !
C'est la chef qui a poussé le perfectionnisme à son paroxysme en teintant les nonos au colorant alimentaire.
Les os ne seront pas sauvés de Boudu qui n'en perd pas une miette !
1-
Château Latour Martillac, Pessac Léognan, 1982 & 2-
Château Mouton Rothschild, Pauillac, 1983
Risotto aux cèpes
1- La robe présente des traces certaines d'évolution, des couleurs orangées entourent un bel ensemble sombre.
Le nez est épicé, sur un compromis entre des notes de fruits noirs et une pointe mi végétal mi viandée.
La bouche possède un joli fond, sur une suavité certaine qu'une acidité bien perceptible élance.
Les tanins sont de qualité et la finale d'une belle longueur.
C'est très bon !
2- La robe est jeune, sur un beau grenat sombre avec un léger dépôt.
Le nez est superbe, d'une très grande classe et élégance, sur des notes de fruits noirs, d'épices douces et de tabac.
La bouche est d'un soyeux assez délicieux, sur des tanins de taffetas remarquablement bien intégrés à une matière d'une grande suavité.
Le vin n'est pas très puissant mais délié, élégant, ce qui me plait beaucoup.
La finale est peut être moins énergique que son partenaire mais à mon goût, le vin est plus fin.
Très beau !
Ouaaaaaaais, y'a la barbaque qu'arrive !
Chef, y'a pas du rab' de risotto ?
Nan parce que c'est juste pas possible tellement qu'c'est bon, cette petite affaire !
1-
Château Chasse Spleen, 2000 & 2-
Château La Tour Haut Brion, 2000
Selle d'agneau au parfum de sauge, pommes de terre et cébettes boulangères
1- La robe est sombre.
Le nez est un compromis entre des senteurs de fruits noirs, d'épices avec une note végétale assez nette mais qui participe à sa complexité.
La bouche attaque sur un beau volume équilibré, avec une belle acidité et beaucoup de relief en bouche.
Le vin fait jeune, notamment par la mâche un peu rustique qu'il propose en l'état.
La finale est agréable, d'une jolie fraicheur.
Un bien joli vin, avec encore du fond et de belles perspectives à offrir.
2- Le robe est sombre, d'une légère turbidité.
Le nez est complexe, d'une grande finesse et élégance par de discrètes notes de cuir qui enrobent un beau fruit noir épicé.
La bouche est superbe, me semblant immédiatement d'une classe supérieure à son partenaire de table.
Le vin possède du fruit et une grande complexité aromatique qui s'exprime sur les épices.
Il rebondit en bouche avec une trame impeccable tout en présentant des tanins de très grande qualité.
La finale est très longue et laisse de délicieux goûts de tabac et de graphite en bouche.
Très beau vin !
Le fond de bouteille terminé sur deux jours reste superbe de tenue et de potentiel.
Annick, c'est 06 65 41 combien, le n° que t'as mis dans ma poche ?
L'accord entre les bordeaux et une somptueuse selle d'agneau en rognonnade est une nouvelle fois fusionnel.
Les notes mentholées de la sauge répondent très bien aux aromes balsamiques des deux bordeaux et les jeux de texture entre la viande parfaitement cuite et les tanins des deux vins offrent beaucoup de plaisir.
1-
Domaine Macle, Château Chalon 2004 & 2-
Maison Henri Maire, Château Chalon, 1973
Plateau jurassien
1- La robe est sur un jaune fin qui vire sur le léger doré.
Le nez est splendide, sur des notes très fines de noix fraiche et de noisettes grillées, d'épices indiennes et d'agrumes.
Le vin est absolument somptueux d'élégance ! Il se pose en bouche dans un ensemble à la fois léger et d'une incroyable tension.
La sensation tactile provoqué par un équilibre fabuleux entre une acidité parfaite et une matière sans aucun excès est brillante.
La finale est longue, très longue et encore une fois, sans une once d'excès ni d'alcool, ni aromatique.
Un magnifique vin, fuselé et aérien !
Du grand art et beaucoup de plaisir.
2- La robe est évoluée, sur le vieil or légèrement trouble.
Le nez est brouillon, sur des notes de céleri, de curry et de bouillon Kub.
La bouche souffre terriblement de la présence du Macle à ses côtés. Goutée seule lors de son ouverture le matin, elle possédait une très jolie attaque fine, sur un joli gras qui tout à coup semble presque dilué, manquer d'acidité et d'énergie pour tenir la distance.
Le vin s'effondre assez vite à compter du milieu de bouche et ne survit pas à la grande classe de son partenaire de table.
Que voulez-vous, c'est que 73, ça commence à rider et à prendre de sacrés cheveux blancs...
Moment jurassien, Gunthard qui va bien !
Bon, là, on rigole plus, y'a du patrimoine sur l'plateau et de la grandeur dans les verres !
Je laisse la parole à mes Voisinous, moi, je me goinfre !
Bon, un indice quand même : DI DJIOU, QUEL PIED !
Domaine Cauhapé, Jurançon, Symphonie de Novembre, 2009
Crème brulée au foie gras, compote acidulée de mangue et de framboise
La robe est légère, sur le jaune paille.
Le nez est assez typique de ce que je connais des vins d'Henri Ramonteu, sur de belles notes de fruits exotiques et de praliné enrobés d'un fin grillé.
La bouche est superbe, sur des goûts fruités d'une grande pureté et un équilibre liqueur-acidité laser qui convient parfaitement à mon palais.
La finale est d'une parfaite fraicheur et même à ce stade d'un superbe repas, elle ne sature pas une seconde le palais.
Très beau vin et accord parfait avec la crème brûlée d'une magnifique légèreté et les notes fruitées de la compote de fruit !
Mas Amiel, Maury, Vintage 2010
Opéra à la façon de Pierre Hermé
La robe est sombre, sur un bleuté qui tire sur l'acajou.
Le nez est agréable, sur des notes de pruneau, de cannelle et de cacao.
La bouche est en revanche assez massive, sur un sucre assez présent et surtout une finale ardente qui chahute mon pdf.
Pas mal, sans plus.
C'est l'bout du repas et ça rigole encore !
Je ne sais pas ce que vaut l'original de Pierre Hermé mais je peux vous dire que l'Opéra version Anne, c'est une vraie symphonie de saveurs !
Le feuilletage est léger et croustillant, l'appareil au café absolument génial de légèreté et de qualité.
Quant au palet de chocolat, rien à dire d'autre que "respect", c'est de la très très belle ouvrage !
Pour un bec à sel comme moi dont le cerveau s'éteint souvent à l'étape précédente, là, rien à dire, c'est un grand moment de plaisir gourmand !
Mazette, quel repas !!
Le Benji, voilà encore un LPVien dont je me demande comment il fait pour pas virer au Bibendum quintalisé avec une compagne qui cuisine aussi génialement.
De bout en bout (du), chacun des plats est explosif de goût, à la cuisson parfaitement maitrisée et à la présentation digne d'un professionnel étoilé.
Et tout ça dans une atmosphère joyeusement décontractée et délicieusement drolatique !
Le squatteur Gunthard a le ventre plein et le sourire aux lèvres.
Amis voisinous, déménagez vite car m'est avis qu'il pourrait bien prendre racines dans l'immeuble !
Un grand merci à tous les 6, nos hôtes en tête, pour cette magnifique soirée !
C'est quoi, déjà, votre nouvelle future adresse... ?
Oliv
Crédit photos
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