Merci Ptiben pour l'ouverture du post, tu as enfin trouvé comment écrire un compte rendu ?
Voici mes commentaires qui recoupent assez bien les tiens.
[size=x-large]Cercle LPV LYON 2, soirée n°1 : Coups de cœur[/size]
Soirée qui s’est déroulée le 23 janvier à L’âme Sœur, ordonnancée par Ptiben à partir des apports de chacun.
Les présents par ordre alphabétique :
chris69002, Clément Charignon, Florent 69, lbb.contact, Nico co, PP, Ptiben, Winel, Zonos.
En Français, dans le désordre, ça donne : 2x Benoît, Christophe, Clément, Florent, Julien, Nicolas, Philippe, Thibaut.
Il n’y a pas eu de difficultés au démarrage de cette soirée, l’ambiance s’est bien installée dès le départ.
Les vins ont été dégustés à l’aveugle.
[size=x-large]A l’attaque par les blancs ![/size]
[size=large]Régnard, Chablis, Grand Régnard, 2009[/size] (amené par Florent 69)
Je ne sais pas si c’est parce que c’était le premier vin de cette soirée, mais je suis passé totalement à côté de ce Chablis qui est un mélange de 1er Cru et de Grand Cru.
La bouteille a une forme spéciale inhabituelle et ne donne aucune indication de provenance.
La couleur est claire et lumineuse.
Le nez est bien rond sur les fleurs blanches et les fruits jaunes.
En bouche c’est une touche métallique et un côté alcooleux qui m’apparaissent mais ils vont disparaître avec l’aération.
C’est assez puissant, minéral avec un peu de fruit. Il y a du gras. La longueur est correcte sur des notes briochées et un peu de noix.
Moyen
Je pense que ce vin aurait grandement gagné à être carafé et moi à être échauffé !
[size=large]Domaine Montez, Vin de Pays des Collines Rhodanniennes, Le Petit Viognier, 2011[/size] (amené par Chris69002)
Couleur claire lumineuse assez proche du précédent.
Le nez est assez puissant, aux accents sudistes.
En bouche c’est le grillé qui me vient en tête puis l’abricot avec une touche mentholée en fin de bouche.
Quelqu’un parle de Condrieu, effectivement il s’agit certainement de viognier.
Bien
Enfin un vin de Montez qui me convient à peu près, mais c’est aussi son premier blanc que je bois.
[size=large]Domaine Eric Texier, Brézème Roussane, 2011[/size] (amené par Zonos)
Couleur assez soutenue.
Nez en finesse sur la pomme que l’on retrouve en bouche avec des fruits exotiques. Petit côté épicé / anisé. L’alcool est assez présent.
Si l’alcool et la chaleur évoquaient le sud, j’aurais plutôt proposé un assemblage plus moderne qu’un 100% Roussane. Il est assez atypique et pas tout à fait équilibré.
Moyen
Ce vin a eu beaucoup de mal à s’exprimer, sans doute servi trop froid. Peut-être que sa place entre Viognier et Savagnin y est aussi pour quelque-chose, ainsi que la quenelle très odorante que nous avions sous le nez à ce moment-là.
[size=large]Domaine Labet, Côte du Jura, Savagnin ouillé, 2002[/size] (amené par PP)
Philippe nous ayant annoncé ses origines, je m’attends à un vin du Jura. Au nez, aucun doute, on est par là-bas.
La couleur est soutenue et bien vive.
Au nez c’est le bois, la noix et des notes oxydatives qui ressortent.
En bouche c’est complexe : beurre rance, bois, noisette et un peu d’épices (cannelle ?) et une jolie acidité citronnée salivante.
Très très belle longueur.
Très bien
Si l’aromatique me fait penser au savagnin, il n’y a pas cette concentration que j’ai dans mes repères. Je propose donc un assemblage. Raté, c’est un 100% savagnin, mais il est ouillé ce qui explique qu’il soit un peu moins typé et plus facilement accessible. Le côté oxydé vient d’un élevage de 6 années en fût. Premier Jura ouillé que je bois, j’adore.
[size=x-large]Passage aux rouges ![/size]
[size=large]Stéphane Tissot, Arbois, Trousseau Singulier, 2009[/size] (amené par Ptiben)
La couleur est claire et commence à tuiler.
Le premier nez sent le liège mais pas le bon et ça reste malgré l’aération.
En bouche on ne retrouve pas ce côté bouchonné mais il est probable que le vin ait pris un coup.
La bouche est légère avec une sensation de plat, voire de creux au milieu.
Il y a de la groseille et du poivre et pas mal d’astringence (qui ne serait pas gênante si on mangeait en même temps).
La fin de bouche est terreuse.
Bof mais bouchonné !
[size=large]Guy et Yvan Dufouleur, Nuits-Saint-Georges, 2007[/size] (amené par Nico co)
La couleur est claire et vive mais le disque est déjà très tuilé.
Au nez ça pulse la Bourgogne : forêt, champignons et un côté animal qui ressort avec l’aération.
En bouche c’est aussi assez classique avec une persistance sur le cassis.
La fin de bouche est marquée par l’acidité et un arrière-goût amer qui me dérange un peu. Dommage.
Bien
Je serais parti sur un millésime plus ancien, j’avais proposé 2004. Un vin déjà très évolué à boire rapidement.
[size=large]Michel Sarrazin, Givry Champs Lalot Vieilles Vignes, 2010[/size] (amené par Clément)
La couleur est claire et jeune.
Le nez est très très discret (apparemment ça vient de moi car les autres le sentent bien).
La bouche est sur le fruit, framboise / fraise des bois. L’élevage est très présent.
De la finesse et pas mal d’acidité qui, loin d’être gênante, amène de la fraicheur.
Bien
Un vin un peu jeune qui pourra être très bien quand le bois se sera fondu et quand j’aurai retrouvé mon nez !
[size=large]Domaine des Tours, Vin de Pays du Vaucluse, Merlot - Syrah 2000[/size]
[size=small]Un vin qui nous a été fourni par xiaohouzi, absent pour cause de gros rhube. Merci d’avoir pensé à nous et désolé pour les commentaires qui suivent… [/size]
Membre du premier cercle de Lyon, je m’attends à ce que Matthieu nous sorte un classique de LPV. Ca n’a pas raté.
Le vin est trouble et très tuilé. Les larmes sont épaisses.
Au premier nez je note Bordeaux sur mon carnet. Puis en y retournant après aération je le raye. Ce que je sens c’est du liège, du vieux bois mouillé. Je dirais à la limite du bouchon. Derrière tout ça pointe quand même un parfum de fraise.
En bouche, il y a de la puissance mais c’est équilibré, toujours de la fraise en confiture et ce boisé vieillot qui surpasse le tout.
Pas mal de longueur mais je trouve que ce vin manque cruellement de fraicheur.
Bof
En enlevant la chaussette, je comprends mes différentes sensations. Une déception pour cette première rencontre avec les vins de Reynaud. Soit ce vin a dépassé son apogée depuis 2-3 ans, soit la bouteille est défectueuse, soit il faut que je m’éduque encore un peu. Depuis, j’opte pour un problème de bouteille vu les commentaires récents trouvés sur LPV à propos de ce vin et de ce millésime !
[size=large]Château La Tilleraie, Pécharmant, 2007[/size] (amené par Winel)
La couleur est grenat foncée mais le vin est translucide.
Le premier nez est sur le caramel, étonnant, mais il disparait aussitôt. Peut-être le boisé qui fait des siennes, ou encore mon appendice nasal qui me joue des tours ce soir.
Nez et bouche sont sur des registres identiques, bois (cep), cassis et une pointe de poivron et d’épices.
Il y a beaucoup d’acidité, un peu trop. Je note « pas encore en place ».
Bien
Certains parlent d’un boisé trop présent mais ce n’est pas ma sensation même si je n’ai pas réagi sur le coup. Je pense plutôt être sur un cabernet qui donne ce goût de cep qu’on retrouve même dans les vins qu’ont pas connu l’tonneau.
Si j’ai peu de doute sur le cépage, la provenance est plus énigmatique. Ca manque de tannins pour pouvoir se tourner vers Bordeaux ou vers la Loire… Quelqu’un parle de Chinon, ça se pourrait même si ça manque un poil de fruit.
En enlevant la chaussette, je suis étonné par l’année : j’aurais dit ce vin plus jeune. Vu le manque de tannins, pas sûr qu’il se bonifie beaucoup, mais il tiendra facilement dans le temps.
[size=x-large]Un ch’ti dessert ?[/size]
[size=large]Château La Robertie, Montbazillac, Vendanges de Brumaire, 2009[/size] (amené par lbb.contact)
On est là sur mon apport, donc je sais ce que j’ai dans mon verre.
La couleur est or jeune assez soutenue pour son âge.
Le nez est très expressif avec du coing complexé par du caramel, du grillé et allégé par des fleurs blanches.
En bouche ça pète vraiment grave, c’est énorme de concentration aromatique. Miel, coing, fruits exotiques, caramel aussi, mais toujours allégé par ces notes de fleurs.
Beaucoup de sucre aussi, à peine compensé par l’acidité, très couvrant.
La finale est tout aussi énorme sur le grillé, la vanille et la figue. 15 minutes après il y en a encore en bouche.
Impressionnant. Très bien.
Un vin que j’aime énormément. Sur la route du retour, je me dis qu’il était peut-être un peu trop… Un peu trop quoi ! Limite écœurant, trop de caramel, un peu trop d’élevage peut-être. Et il manquait sans doute un peu de fraîcheur au service.
[size=x-large]Un p’tit classement ?[/size]
Les deux vins qui ressortent pour moi ce soir sont le Savagnin et le Montbazillac. Deux vins que tout oppose ! Pas facile de choisir entre les deux. Si le côté sucré et l’explosivité du liquoreux sont très flatteurs et le rendent plus facile, je le dirais un peu moins équilibré. J’aurais donc :
1- Côte du Jura, Savagnin ouillé
2- Château La Robertie, Vendanges de Brumaire
Côté vins rouge, c’est le Givry que je placerai en premier, en l’imaginant dans 2-3 ans.
Un p’tit clin d’œil spécial dédicace au sommelier de l’année qui, bien qu’ayant pourri le Pécharmant, nous a animé la soirée par intermittence. Nul doute que ses interventions feront partie des anecdotes (j’espère nombreuses) qui agrémenteront nos futures dégustations !
Qui veut une place pour le SIRHA ?
Prochaine soirée prévue le 27 février, c’est bibi qui s’en charge.