Hier, le 04 septembre 2013, était une date importante pour celle qui deviendrait ma femme, et moi. En effet, c'est le jour ou nous sommes passés devant monsieur le Maire. Nos parents, nos témoins étaient là. un superbe moment. La cérémonie commença par un petit mot d'accueil du 1er élu, avec quelques brèves notions d'histoire: Le 04 septembre est une date importante (pour nous, ça c'est sûr, mais pour la France aussi, puisque depuis le 04 septembre 1870, et la promulgation de la IIIème république, nous avons ce statut sans que celui ci n'ait depuis été remis en cause)....ça plante un peu le décours, et ça donne déjà une occasion supplémentaire de fêter quelque chose!!! Il enchaîne sur une seconde anecdote: le lieu de naissance de mon épouse: Aix en Provence. Lieu de naissance du comte Portalis, corédacteur du code civil, qui régit notamment les lois du mariage et de la famille (Pan, on est en plein dedans!!!)...et moi de poursuivre qu'un des descendants du fameux comte Portalis est vigneron et possède un domaine réputé: le Château Pradeaux à Bandol...Bien la preuve que l'histoire et le vin sont étroitement liés!!! Bref, la cérémonie se poursuit, nous prononçons chacun le mot magique à 3 lettres (au départ, j'étais plus parti sur "VIN" mais je me suis ravisé et j'ai finalement fait assez classique: "OUI"...)...Puis nous regagnons le domicile conjugal avec nos convives pour arroser tout ça: le mariage, la république, la naissance du comte Portalis, plus toute autre raison...
Nous étions 14 à la maison au total, mais j'aime autant prévenir tout de suite, c'était juste un buffet sympa (verrines, charcuteries, salades, plateau de fromage des chez Hervé Mons, miniardises et macarons du Chardon Bleu), sans avoir l'ambition de faire des accords mets-vin parfaits. Le but était de faire plaisir: à nous d'abord, c'est vrai, mais aussi aux convives, et l'occasion de goûter de bons trucs sympas (c'est comme ça que je vois les choses). Alors quoi de mieux que commencer par quelques bulles apéritives, version grand contenant? J'ouvre un
Jéroboam de Champagne 1er Cru, Brut Réserve de L. Bénard-Pitois. Frais, agréable, bulle assez fine, fruité, très désaltérant, puissant sans être imposant, un vrai champagne de vigneron que j'aime à conseiller et dont je me régale à chaque occasion. La (grosse) bouteille n'a pas souffert trop longtemps, et fût unanimement appréciée. Puis vint le tour d'un
Magnum de Nuits Saint Georges 1er Cru Aux Perdrix 2007, du domaine éponyme. Je l'avais carafé 1 bonne heure. Un grand vin. Une robe rubis clair, ça sent le fruit rouge. En bouche, ça pinote, c'est élégant, fruité et très minéral. Une grande longueur. Le magnum s'évapore lui aussi assez vite. Décision est alors prise de continuer notre petit tour de France des régions viticoles. Direction le Bordelais, et Moulis en Médoc. Un oncle de ma femme m'avait parlé de
Chasse Spleen un peu plus tôt dans la soirée. Bonne idée. Le
2005 s'est vite échappé de la cave. Une robe profonde, un nez envouteur de fruits noirs, une bouche fruité, très ronde et plus large que le NSG. On est dans un registre totalement différent, mais très plaisant. Il commence à arriver à maturité pour moi. Je l'aurais pensé plus strict et austère au vu du millésime, et bien pas du tout. Encore un grand moment...mais lui aussi trop court!!! Alors, on continue le voyage, et on se retrouve à Tain l'Hermitage. Un
Hermitage Monier de la Sizeranne 2007 de
Chapoutier fera bien l'affaire...Et il l'a bien faite! Robe aussi très foncée. On est plus sur les fruits rouges au nez que le moulis. Belle acidité, une très belle longueur, du fruit, et de nouveau une composante minérale que l'on n'avait pas sur le vin précédent. Pour finir, une finale épicée qui font que l'on en redemande! le repas avance, les sourires sont présents, les desserts arrivent...L'oncle de ma femme aime les liquoreux (il a vécu longtemps dans le bordelais), d'autres préfèrent des bulles pour terminer en beauté. Pas de jaloux, j'ouvre en parallèle un
Champagne Brut tradition de JM Gobillard et un
Clos Haut Peyraguey 2007, 1er GCC de Sauternes. Autant être franc d'emblée, le champagne ne m'a rien procuré en terme d'émotions et de saveurs. Je l'ai trouvé un peu fade, amer, voire un peu vert. Sans grand intérêt en ce qui me concerne. Par contre le Sauternes était impressionnant. Un nez riche de fruits exotiques (ananas rôti) et alcooleux. En bouche, on retrouve une explosion de fruits exotiques d'une grande pureté, une longueur impressionnante, une liqueur certaine mais bien compensée par une acidité, qui empêche le vin de tomber dans la lourdeur. Une finale en queue de paon. Ce qui m'a le plus impressionné, c'est que je n'ai pas du tout retrouvé en bouche la composante alcooleuse que j'avais au nez. Un vrai régal...Un 2007 accessible maintenant pour en profiter par pur gourmandise, mais armé pour franchir les (très nombreuses) années...Il commençait à se faire tard, et nos convives, après ces agréables agapes, nous ont laissés, ma femme, ma fille et moi, non sans nous avoir félicité et remercié!!!
Je voulais juste vous faire profiter de ces moments de joie, d'amour, de pur bonheur et de partage que j'ai eu l'énorme privilège de vivre hier soir. Et peu importe le repas, peu importe le niveau de connaissances et d'intérêt qu'ont porté nos convives aux vins que l'on a bu, je sais qu'ils ont passé un très bon moment, ça se voyait dans leurs yeux, et c'est bien là l'essentiel pour moi...
PS: les compte-rendus organoleptiques seront postés très prochainement dans les rubriques idoines.