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Jury Monoprix Gourmet avec Bettane & Dessauve

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Réponse de BoiPaKeDeLo sur le sujet Re: Jury Monoprix Gourmet avec Bettane & Dessauve

Bon ok je tenterai de faire un effort la prochaine fois, mais tu fais ça si bien (tu);).
Et je ne participe pas non plus le 25 février, donc faudra attendre.

Olivier

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Olivier
« Consommée avec modération, l’eau ne peut pas faire grand mal » (Marc Twain)
21 Jan 2015 00:08 #31

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Réponse de daniel popp sur le sujet CR: Jury Monoprix Gourmet avec Bettane & Desseauve

Dégustation Jury Monoprix Gourmet 25 Novembre 2015.

Nouvel horaire de 18 à 20 heures, un peu plus simple pour ceux qui ont des contraintes professionnelles – Aurélie de Monop’m’a confirmé au Grand Tasting que l’horaire de 10h pourrait être maintenu en parallèle sur certaines sessions.
Toujours le même rituel, ce soir avec Michel Bettane : devant nos trois verres, nous retrouvons les petits livrets où sous la mention de la région et du prix du vin, nous notons nos impressions avant de cocher l’une des cases: o oui o peut être o non répondant à la question fatidique “Le recommanderiez-vous à un(e) ami(e)" ? Après dégustation, évidemment à l’aveugle, Michel demande à l’un(e) d’entre nous de donner son commentaire et ce qui le motive à donner - parfois redonner, en cas de renouvèlement de vin déjà primé - un avis favorable ou non ; avis confirmé ou infirmé ensuite par les autres participants - ce qui donne lieu parfois à quelques échanges contradictoires – avant que Michel ne décrive sa propre impression, sans jamais tenter de nous influencer. Raphael de Monoprix, ne nous dévoile l'identité des vins qu'à l'issue de la dégustation.

Du “lourd”, ce soir : sur 13 vins goutés, 5 vins à près ou plus de 20€ !::o

- Vin n°1 Vallée de la Loire (11,90€).
Renouvèlement d’un vin déjà labellisé : on regoute le millésime primé suivi du nouveau pour apprécier le suivi. Continuité évidente, les deux expriment la même vivacité citronnée un peu saline, suivie en bouche d’une impression de plénitude tout aussi fringuante, prolongée d’une jolie persistance ; léger avantage pour le second en terme de longueur, d’étoffe, mais vraiment dans la même lignée. Le jeu des devinettes commence. Avec Eric, mon voisin, le vin nous rappellerait le VDP Coteaux Charitois Les Pénitents de chez Alphonse Mellot. Eh, non, on est vraiment loin du chardonnay, tout restant en Bourgogne...version melon, la décision est unanime, c’est oui.
Muscadet. Château du Coing de Saint Fiacre tradition 2009 et 2012.

- Vin n°2 Bourgogne (19,50€)
Le nez fruité de chardonnay un peu muscaté, est un peu déconcertant par sa veine presque exotique, évoquant le fruit de la Passion. Un coté un peu extraverti “qui ne respire pas le naturel” ai-je noté. Le raisin est bien mûr, le boisé discret ; le jus est plein, concentré sans manquer de tonus ; mais la plupart d’entre nous, semblent un peu déconcertés par ce jeu de saveurs “assez caractéristique d’un chardonnay du Mâconnais”, nous dira Michel par la suite ; ce dernier ajoutant au final que “son coté un peu coquin devrait plaire à beaucoup de gens”. Mais de notre coté les avis sont trop partagés, c’est non. le vin sera représenté par Raphael à une autre session.
Pouilly-Loché. Clos des Rocs monopole 2014.

- Vin n°3 Rhône (10,20€)
Enthousiasme unanime pour ce rosé dont la couleur sombre de la robe ne fait aucun doute sur son origine, tout comme son nez plein, vif, débordant de fruits, sa bouche charnue, tendue, sapide, étayée d’amers gourmands dont le coté légèrement chaleureux sera fondu cet été. “Cela se boit tout seul “ s’exclament les uns, quand les autres ne peuvent s’empêcher de comparer ce rosé vineux, de gastronomie, à la plupart des rosés du Midi aussi pales en gouts qu’en couleurs. “ C’est trop bon !” rajoute Michel pour accompagner notre oui.
Tavel. Château d’Aqueria 2014.

- Vin n°4 Bordeaux (6,20€)
Un vin correct, mais qui nous parait à tous un peu léger et manquant de matière et de relief pour être labellisé. A ce prix là, le vin est plutôt bien fait, mais ne déclenche pas ce soir assez d’enthousiasme pour le recommander à un ami, c’est non.
Côtes de Bordeaux. Château Cayla 2012.

- Vin n° 5 Bourgogne (21,50€)
Vraiment un Pinot noir comme je les aime ! Nez fin, plein, fruité en diable, harmonieux ; bouche aussi gourmande et équilibrée que définie dans ses saveurs ; de la précision, de la finesse, quelque chose de très vivant, très dynamique – “comme un élan naturel”, confirmera Michel - anime ce vin soyeux méritant largement son prix. Là pour le coup, je le ferais découvrir avec grand plaisir à un amateur de Bourgogne : le vote est unanime, c’est oui.
Fixin 2013. René Bouvier.

- Vin n°6 Bourgogne (18,90€)
L’exercice est passionnant, ce vin est vraiment le petit frère du précédent ; il renouvèle ses qualités de finesse, de pureté et d’élégance, en diminuant légèrement le curseur d’excellence. Sans impliquer forcément une hiérarchie autre que les 2,60€ de différence, tant son coté juteux, complexe - dont la jeunesse va se mettre en place – donne à nouveau un tel plaisir, avec une typicité si bourguignonne, que notre écho enthousiaste, nous fait tous voter oui.
Marsannay 2013. René Bouvier.

- Vin n°7 Bourgogne (19€)
Ouah, quelle série ! J’ai vraiment apprécié ce nez plein, débordant de fruits mûrs, sur un profil nettement plus acide, peut être moins séducteur de prime abord. Un équilibre tendu que l’on retrouve en bouche dégageant beaucoup de charme, de finesse, mais dont la discrétion, en comparaison des deux vins précédents, présente un caractère moins immédiat aujourd’hui. Enthousiasme moins évident pour ce vin vinifié différemment qui a pâti d’être précédé par deux vins sélectionnés ; nous décidons donc de le représenter à une autre session.
Ladoix 2013. Domaine Chevalier.

- Vin n°8 Bordeaux (18,50€)
Michel fait changer la première bouteille, mais la seconde quasi identique révèle à la fois un très léger problème de bouchon (pas ressenti pour ma part), doublé surtout de la présence inopportune d’étyphénols (bretts) qui plombent résolument le coté mûr, gourmand, chocolaté du vin, avec des notes fermentaires et un un coté végétal qui nous font passer rapidement au vin suivant.
Saint Emilion GC Château Grand Lartigue 2014.

- Vin n°9 Rhône (9,90€)
Nez aromatique, frais, sur le fruit et la fleur, avec de l’ampleur et de la profondeur. Bouche dense et souple qui désaltère par son naturel d’expression et sa maturité qui a gardé de la fraicheur. Une évidence immédiate, agréablement délicieuse, au caractère résolument rhodanien, c’est oui.
Côtes-du-Rhône. cuvée Nestor 2014. Mas de Libian.

- Vin n° 10 Languedoc (9,50€)
Décidemment, Monop’ nous gâte, on se régale ce soir ! Au nez, du cassis, de la réglisse, des épices, des herbes sauvages ; son coté vif, rond et plein dégage beaucoup de charme, un vrai caractère. La bouche gourmande, sapide, singulière confirme que la technique est ici au service du fruit, de l’équilibre et de la fraicheur. “Un vrai vin de copain”, s’exclame Michel après notre vote unanime : oui.
Faugère. Château de Ciffre 2013.

- Vin n° 11 Languedoc (9,90€)
Je n’ai pas beaucoup de notes sur ce vin aussi engageant que le précédent, par son équilibre et sa gourmandise, déclinés ici sur un mode plus souple, un peu plus sage et réservé, pour l’instant mais dont Michel après notre vote positif, suggérait que son coté apparemment plus rustique, avait probablement “plus de fond, plus de matière” ; à nouveau, le vote a été assez unanime, c’est oui.
Minervois 2013. Hecht et Bannier.

- Vin n° 12 Espagne (13,90€)
Pour moi, un vin vraiment représentatif de cette nouvelle école espagnole revenue des extractions poussées et des boisés intempestifs, pour plus de fraicheur, de tension, d’équilibre, de buvabilité au final. Nez captivant qui vous entraine par sa puissance équilibrée par son fil acide, son fruit épicé avec un grain profond, complexe ; la bouche précise, bien faite, corsée mais à la fraicheur soyeuse, dégage beaucoup de charme ; l’élevage marqué est soigneusement intégré, c’est vraiment un joli vin, c’est oui, [size=x-small]même si Michel avouera que son gout le porte plutôt vers les deux rouges languedociens précédents.[/size];)
Priorat Loidana 2012. Marco Abella.

- Vin n° 13 Bordeaux (9,50€)
Renouvèlement évident entre ces deux millésimes d’un liquoreux que je connais bien pour l’acheter régulièrement et le faire découvrir à mes amis, dans la catégorie entrée de gamme de ces liquoreux fruités, débordant d’”agrumes tendus sur des amers canon débordant de fraicheur”. Effet millésime, le premier offre une déclinaison sur le zeste d’orange, quand le second jouerait plutôt sur la mirabelle, mais les deux présentent le même jus savoureux, tendu et gourmand en diable, portés par ce “botrytis noble” qui nous a tous enthousiasmé, Michel en premier. A ce prix là, c’est définitivement oui
Sainte Croix du Mont cuvée gourmandise 2012/2013. Château la Rame.

Du jamais vu, sur 13 vins dégustés (15 avec les renouvèlements), 9 ont reçus le label Monoprix Gourmet. Mais il est vrai que la plupart des vins d’excellents domaines déjà bien connus des amateurs et clients de Monoprix, avaient déjà été présentés, voire labellisés à plusieurs reprises, même si à l’aveugle, le résultat n’est jamais garanti. Si je me reporte à mon compte-rendu d’il y’a un an, le 13 Novembre, trois vins étaient déjà passés positivement en renouvèlement, mais cela confirme la qualité des cuvées et des domaines concernés. Pour mes camarades (décidemment peu de LPViens vu le nombre de CR8-)) et moi même, redécouvrir à l’aveugle les Fixin, Marsannay et Ladoix des Domaine Bouvier ou Chevalier, entrées de gamme de surcroit, nous ont vraiment procuré un plaisir fou. Je n’ai vraiment aucun intérêt à Monoprix, mais je ne peux que souligner ici l’excellence de leur sélection en amont, même si je souhaiterais être maintenant un peu souvent bousculé positivement par des vins comme le Loidana du Priorat, dont je n’avais jamais entendu parler.

Olivier BoiPaKeDeLo, çà serait sympa que tu t’y mettes !!!

Daniel
06 Déc 2015 23:26 #32

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Réponse de jclqu sur le sujet Re: Jury Monoprix Gourmet avec Bettane & Dessauve

Comment est ce qu'on participe à ces dégustations ?

JC
LPV Lutèce
06 Déc 2015 23:44 #33

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Réponse de daniel popp sur le sujet Re: Jury Monoprix Gourmet avec Bettane & Dessauve

Jean-Claude, il faut attendre un nouveau "recrutement", ce qui ne semble pas être d'actualité, sauf erreur de ma part, vu le peu de sessions (5 à 6 par an) et le nombre que nous sommes déjà depuis 6 ans que ce jury a été constitué.

Il semble plus simple de participer au concours Bettane Desseauve Prix Plaisir qui a lieu une fois par an au Printemps, où il y'a beaucoup plus de participants (23 équipes de 3 à 4 personnes où les dégustateurs du Jury Monoprix Gourmet sont présidents de table sur 4 sessions différentes sur une journée, encadrés pour le final cut) par les pro du guide. Pas mal de LPViens sur les 300 personnes qui y participent chaque année - dont Matthieu (batlemat) - qui pourraient te préciser mieuix que moi, comment ils ont été sollicités. A priori, je pense qu'il s'agit des lecteurs du Guide.
Quelques info sur la session 2015
, 2016 n'étant pas encore sur les rails pour l'instant.

Daniel
07 Déc 2015 23:44 #34

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Réponse de jclqu sur le sujet Re: Jury Monoprix Gourmet avec Bettane & Dessauve

Merci Daniel. Voir comment tout ça fonctionne et y participer ça m'interesse.

JC
LPV Lutèce
08 Déc 2015 11:23 #35

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Réponse de daniel popp sur le sujet CR: Jury Monoprix Gourmet avec Bettane & Desseauve

[size=medium]Jury Monoprix Gourmet 17 Février 2016[/size].

Beaucoup de têtes connues, ce soir, mais à la prochaine session (16 Mars), il semblerait que des “petits nouveaux”, récemment recrutés, nous rejoignent (désolé Jean-Claude, je l’ai appris trop tard) ; les places vont être chères, Monop’ veut du sang neuf !!::o8-)
Toujours le même rituel, en compagnie de Michel Bettane ; assis devant nos verres, nous feuilletons nos petits carnets vierges : ce soir 9 vins de 7,40€ à 24,90€ (çà annonce du “lourd”!) venant de la Loire (2), Provence, Bourgogne (à 19,50€, çà doit pas être mal !), Corse, Sud-Ouest (2), Languedoc, Rhône ; pendant que Pascal, maitre des lieux (Grains Nobles) commence à servir le 1er vin.

- Vin n°1 Vallée de la Loire (7,40€)
Tiens une bulle, au nez citronné, floral, assez vif, mais la bouche manque un peu de précision, de fondu, avec une légère sècheresse. Pour moi, un vin à boire pour la soif, pas vraiment au niveau du label, comme la plupart des camarades présents le confirment : c’est non.
Crémant de Loire. Domaine Monmousseau.

- Vin n°2 Vallée de la Loire (8,30€).
Toujours une bulle, mais vraiment pas dans la même cour ! Le nez plus complexe, sur les agrumes, l’orange, la mandarine, a un vrai caractère. En bouche, la bulle est énergique, le raisin a de l’acidité faisant ressortir de beaux amers fruités, sur un bel équilibre, une vraie longueur. Nous sommes tous d’accord, Michel en premier, pour dire : “Y faut en prendre des palettes !”. Et çà ne m’étonne pas : le vin n’est pas passé en renouvèlement, car son prix a (très) légèrement augmenté, mais celui là, labélisé depuis quelques temps, j’en ai vraiment fait acheter à tous mes potes !!! : oui xxx
Crémant de Loire. l’EXTRA par LANGLOIS. Domaine Langlois Château.

- Vin n°3 Provence (10,70€).
Ouh là, vraiment pas le genre de rosé que j’aime, avec son coté techno, limite pipi de chat, vraiment pas bon, du moins à mon gout ; et à celui de mes voisins, vu leurs mimiques. Sur le carnet, j’ai noté : “levure artificielle” ? “ Le thiol ne s’est pas réveillé” a répondu Michel, c’est vraiment non.
Côtes de Provence rosé 2014. La Réserve des Gentes Dames. Château de Saint Martin.

- Vin n°4 Bourgogne (19,50€)
Le nez n’est pas net, comme évolué prématurément ; un coté agrumes (pamplemousse) un peu mollasson ; la bouche vive, un peu perlante, donne une impression d’acidité mal intégrée renforçant une amertume prononcée, avec un gout un peu oxydatif, manquant de précision et de fraicheur ; à ce prix là, c’est non. Grosse déception quand Raphael de Monop’ nous dévoile à la fin, l’identité de la bouteille qui passait en session de rattrapage (voir plus haut) et qui se goute encore plus mal, alors que c’est la cuvée phare d’un domaine du Mâconnais, que nous sommes plusieurs à apprécier autour de la table, sans comprendre les raisons d’une telle évolution. "Olivier, réveille toi, tes vins nous ont souvent régalés, mais là, que pasa ?"
Pouilly Loché 2014. Clos des Rocs Monopole. Domaine du Clos des Rocs.

- Vin n°5 Corse (7,80€)
Nos échanges courtois, mais parfois hauts en couleur, peuvent parfois révéler des surprises, pour ne pas parler de camouflet. “Qui se lance ?” demande Michel. Et me voila parti dans une apologie de ce rosé “au nez gourmand, plein, vineux, au service du fruit, pas caricatural”, rajoutant une couche de louanges sur “sa bouche franche, expressive, dotée d’un jolie structure et d’une allonge mâchue”. Les copains autour, semblent plutôt d’accord, à l’exception d’un seul qui le trouve “nul, sans caractère”. Et voilà Michel qui se tournant vers moi, s’exclame : “Alors, là Daniel, je n’en reviens pas que tu défendes ce rosé !” arguant que ce dernier a “un raisin pas très mûr”, reconnaissant au passage, qu’il est “propre et pas technologique, mais petit” - argument assassin -:o et disant au final, qu’il opposerait son veto, si on voulait le faire passer !! Répression, répression !:D La honte qui s’abattit sur moi, ayant le poids d’une plume - quand même, Bettane, mon maitre !(:P) – je remarquai au passage que Michel retrempa discrètement ses lèvres dans le breuvage honni.;)Euh... ce fut non !
AOC Corse rosé 2015. Domaine Casabianca.

- Vin n°6 Sud-Ouest (7,50€)
Là, on est vraiment dans le SO, tendance rustique, tous tannins dehors ; une matière brute manquant singulièrement de fraicheur. Michel tempéra nos avis plutôt critiques, en comparaison de nombres de vins labélisés, vraiment superbes dans le secteur, en disant que ce vin avait du caractère, du terroir derrière, serait plus à son aise sur une gastronomie adaptée, tout en reconnaissant qu’il manquait de soin et d’attention. C’est non.
Coteaux du Quercy 2014. Lionel Osmin.

- Vin n°7 Languedoc (9,90€)
Le nez présente un profil plutôt acide, sur la grenade, avec une touche boisée assez prononcée. La bouche développe une impression de chair un peu sucrée, évoquant la syrah ; l’ensemble bien équilibré est plutôt sympathique, mais on a l’impression d’un vin jeune qui n’a pas trouvé son unité. Michel suggère que l’on a voulu aider le vin, en rajoutant des copeaux, style chips de chêne américain, que la sucrosité n’est pas en rapport avec la maturité du fruit, qu’il manque les deux, trois mois nécessaires, pour que l’harmonie se révèle. Nous sommes trop partagés pour décerner le label et décidons de le représenter à une autre session.
Cabardes 2013. Vignobles Lorgeril.

- Vin n°8 Sud-Ouest (9,90€)
Renouvèlement d’un vin déjà labellisé sur un nouveau millésime ; on regoute les deux en parallèle pour apprécier la continuité.
Pas de souci pour la lignée, on se régale ! Des fruits noirs, de la violette, de l’empyreumatique (noisette, bois brulé, caramel évoquant un coté carambar pour certains), de l’énergie, du caractère – c’est un costaud – un beau grain profond : le SO dans toute sa beauté ; c’est oui, même si le second a un coté moins frais pour l’instant, avec un coté un peu confiserie qui demande quelques mois pour se fondre.
Pécharmant 2010 et 2012. Château la Renaudie.

- Vin n°9 Vallée du Rhône (24,90€)
Second renouvèlement à la continuité évidente. Superbes vins avec la même exigence d’équilibre, de tension idéale délivrant de beaux amers, de finesse, une belle longueur ; une qualité de grain où le fruit, la touche de violette, évoquant la syrah, pourrait faire pencher du coté du Côte-Rôtie de Dauvergne et Ranvier – Emmanuel reste évidemment imperturbable face à nos sourcils levés en points d’interrogation – mais peu importe, on est vraiment dans le domaine du très bon vin, à un prix totalement justifié, avec un nouveau millésime peut être encore plus fin que le précédent, souligne Michel, après notre oui unanime et enthousiaste.
Châteauneuf-du-Pape 2012 et 2013. Domaine du Bosquet des Papes.

3 vins labellisés dont 2 renouvèlements, les sessions se suivent et ne se ressemblent pas...

Daniel
05 Mar 2016 00:35 #36

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Réponse de jclqu sur le sujet Jury Monoprix Gourmet avec Bettane & Dessauve

Merci Daniel ;)
Next time...

JC
LPV Lutèce
05 Mar 2016 21:20 #37

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Réponse de daniel popp sur le sujet CR: Jury Monoprix Gourmet avec Bettane & Desseauve

Jury Monoprix Gourmet. mercredi 27 avril 2016.

A peine franchi le seuil de Grains Nobles où nos sessions s’effectuent, je suis surpris par le nombre de nouvelles têtes issues du dernier recrutement ; Luc, compagnon des premières heures du Jury (7 ans déjà...) est bien entouré : sur les 9 impétrants, 7 “nouveaux” dont six jeunes femmes dont la capacité et l’enthousiasme de rendre compte de leur ressenti - et de le défendre ! - seront assez réjouissants(:P). Il est temps de descendre dans la salle de dégustation, rejoindre Thierry Desseauve et Aurélie Laquille, acheteuse vins de Monop’. Déposés devant nos trois Spiegelau, les petits carnets nous attendent, vierges, sauf mention de la région et du prix des 13 vins à labelliser ou non (+ 4 renouvèlements goutés sur deux millésimes), de 6,90€ à 22,50€, provenant du Languedoc (1), Provence (2), Corse (1), Rhône (2), Loire (2), Bourgogne (2), Sud-Ouest (1), Italie (1), Etats-Unis (1). Pascal, notre hôte - assisté de Quitterie (B&D) pour les renouvèlements - a déjà servi le premier rosé (il y’en aura 5 en tout, été oblige !).

- Vin n°1 Languedoc (8,50€)
Ouh là, çà commence fort, les avis sont partagés ! Ceux qui l’apprécient le trouvent “fruité, parfumé, délicat” ou “épicé, avec une attaque franche”; les autres sont gênés par son “amertume prononcée” et son coté “chaud” ; moi je le rangerais dans la catégorie rosé pamplemousse, avec une expressivité réelle, mais pas très naturelle, me semble t’il. Le label requérant l’unanimité, c’est non. Thierry, après coup, le reconnaissant “un peu lourd en alcool”, bien que “propre, équilibré, avec des qualités de bonne facture”, précisera assez pédagogiquement la différence de vinification entre les rosés à tendance amylique (vernis à ongle, fraise Tagada) et ceux boostés par les thiols , comme ce dernier, donnant ce gout de pomélo, qui renforce parfois l’amertume dérangeante pour certains.
Cabardès rosé Terroirs d'Altitude 2015. Château de Pennautier. Domaines Lorgeril.

- Vin n°2 Provence (8,90€).
A relire mes notes, il n’y’avait pas vraiment d’avis négatif sur ce rosé “au nez attrayant, épanoui, épicé”, à la bouche “expressive, équilibrée” avec “une vinosité saline”, impression partagée par Thierry qui appréciait son coté “sapide, frais, dédié à la gastronomie”; le seul problème pour être labélisé, étant qu’au gout des personnes présentes, il manquait d’un peu de charme, c’est non.
Coteaux d'Aix rosé 2015. Domaine Tour Campanets.

- Vin n°3 Corse (9,50€),
Le vin a été desservi par son coté très perlant - dont j’ai tenté de suggérer à mes voisines, que ce n’était pas forcément un défaut - mais son “fruit discret”, son “manque de tension”, voire “son coté flottard, sur la fraise Tagada”, et le constat collectif que derrière sa pétillance sauvage “ce vin manquait un peu de vin”, nous a fait passer rapidement au vin suivant, c’est non.
AOC Corse. Signora rosé 2015. Clos Lussiardi.

- Vin n°4 Provence (9,50€)
“ Un rosé avec de la présence”, ai-je noté. Enthousiasme partagé par tous, ou presque, par son nez au fruit mur, fin et complexe, sa bouche expressive, structurée, avec une allonge et une persistance minérale qui en font “un vin complet”, comme Thierry le soulignera, après que nous ayons réussi à convaincre ma voisine de ne pas confondre “une présence ample, généreuse et fine à la fois, vouée à la gastronomie” avec...de la lourdeur !
Ce fut donc oui ; avec un réel plaisir de savoir à la fin - quand Aurélie dévoile l’identité des vins dégustés - que ce rosé est celui d’un ami, Yannick Burles, ancien acheteur vins de Monoprix, qui en 2011, a eu le courage de suivre des cours d’œnologie et de viticulture, pour devenir vigneron (et dégustateur du guide B&D pour le Roussillon) dans un domaine dont il est le régisseur aujourd’hui. Chapeau, Yannick, on a hâte de découvrir le reste de ta gamme !(tu)
Côtes de Provence. rosé L'Argentière 2015. Château des Bormettes.

- Vin n°5 Vallée du Rhône (10,50€)
Premier renouvèlement où on regoute le millésime primé suivi du nouveau pour apprécier le suivi.
Rhône, avec une telle forme de bouteille et une robe aussi sombre pour un rosé, alors que nos deux verres se remplissent du vin déjà labélisé et dégagent déjà son aromatique si particulière : trop fastoche de reconnaitre le meilleur Tavel (si ce n’est le meilleur rosé). La continuité entre les deux est évidente : un équilibre légèrement plus acide pour le premier, mais on retrouve toujours ce coté plein, mur, charnu, vineux, animée d’ une tension merveilleuse de fraicheur et de gourmandise. On avait déjà relabélisé le premier millésime en Décembre (pour hausse de prix) avec Michel Bettane qui avait accompagné notre oui, d’un “c’est trop bon !” ; là, notre oui aussi enthousiaste, a été suivi d’un commentaire de Thierry, dit sur un ton laconique, qui aurait pu presque passer pour un message codé sur la BBC : “l’alcool naturel du raisin efface l’amertume”. Je répète : “l’alcool naturel du raisin efface l’amertume”...:D
Il s’agit bien sûr du :
Tavel 2014 et 2015. Château d’Aqueria.

- Vin n ° 6 Vallée de la Loire (8,50€)
On passe aux blancs, mais il n’y’en aura qu’un ce soir...J’aime son nez tendu et rond, sur les agrumes et fruits à noyaux, dégageant de la fraicheur ; sa bouche aussi expressive, a un grain riche, assez complexe ; sa belle acidité souligne des amers gourmands qui allongent leur gout de zeste d’agrume ; la persistance témoigne longtemps d’une superbe finale assez marquée chenin : c’est oui.
Vouvray 2015 Clos de Nouys.

- Vin n°7 Vallée de la Loire (6,90€)
Oh le beau nez de Gamay, avec un grain aromatique franc, frais (fruits rouges, petite note végétale) suivi d’une bouche expressive, à l’équilibre gourmand, porté par des tannins avenants. Un vin de soif qui se boit tout seul ; et à ce prix et à cette qualité là, on aurait tort de se priver de ce “vin de copain”, comme le soulignera Thierry, c’est oui. Et c’est bien sympathique de voir cette cuvée de base de Marionnet, ressortir systématiquement à l’aveugle, d’une façon positive.(Monoprix, Prix Plaisir)
Touraine gamay 2015. Domaine de la Charmoise. Henry Marionnet.

- Vin n°8 Bourgogne (18,95€)
Dure loi de la démocratie et relativité bien humaine de la dégustation, qu’elle soit effectuée par des amateurs ou des pro... J’ai apprécié ce vin “au nez fin, complexe (fruits rouges, petite note de ronce, violette), sa bouche soyeuse au fruit un peu confituré, longue, persistante ; avec encore quelques petits tannins qui ressortent et un boisé qui demande à s’intégrer”, vraiment représentatif d’un bon Bourgogne à mon gout. Avis partagé par une bonne partie du groupe, quand l’autre partie focalisée par le boisé, jusqu’à l’associer à “un jus de planche”pour ma voisine, vouait presque ce vin aux gémonies ; jusqu’à Thierry influencé par les PDF (expression adaptée, vu le nombre de filles présentes(:D), disant “çà séduit, mais c’est fatiguant, vraiment trop boisé, faudrait dire au vigneron de se calmer”. Franchement, pour moi qui ai tendance à fuir les étiquettes mentionnant “élevé en fût de chêne”, le boisé certes présent, ne me semblait pas si caricatural, mais je peux me tromper.:S Vu les avis partagés, çà été non.

Quand l’identité du vin a été révélée, je ne pus m’empêcher de rappeler que nous avions sélectionné en Décembre, avec Michel Bettane (5 Décembre, voir plus haut) le même vin, du millésime précédent, avec un enthousiasme unanime (pourquoi n’est-il pas passé en renouvèlement, alors qu’il était déjà labélisé et au même prix ?), que le domaine (4 étoiles sur le guide) avait été loué et mis en avant par B&D quand la région de Marsannay avait été promue appellation de l’année ; comprend pas, d’une année à l’autre, il n’y’a pas vraiment de raison que le vigneron se lâche sur le bois...Mais peut être suis-je influencé par les 2012 que j’ai en cave, avec lesquels je me régale...Pour être honnête, jetant ce matin, un coup d’œil à la rubrique consacrée au domaine, le guide RVF 2016 précise : “Si la qualité des raisins et les vinifications semblent de grande qualité, à l’inverse, les élevages sont plus inégaux avec des boisés dominateurs qui finissent par être lassant car les vins perdent de leur élégance et de leur charme. D’ou l’étoile en moins”; le guide B&D 2016 mentionne de son coté : “les vins sont vinifiés dans un style opulent et fin, très consensuel (...) ses derniers millésimes montrent une évolution de style vers plus de finesse ”. Cela ne fait que confirmer la relativité des avis non issus de robots dégustateurs, mais de personnes vivantes, sensibles, forcément subjectives.:)o
Marsannay VV 2014. Bernard Bouvier.

- Vin n°9 Bourgogne (22,50€)
Sympa les dégust’ à l’aveugle, qui se suivent et ne se ressemblent pas, même avec le même casting : Monop’ a fait succéder à la bouteille précédente, exactement celle goutée déjà le 5 Décembre, mais dans un ordre inversé, toujours avec un an de plus. Un prix supérieur de 3,55€, différence minime vraiment justifiée par un supplément de finesse et d’harmonie que le bel équilibre du nez laisse pressentir. Le profil acide de la bouche, ses tannins fins, lui donnent un coté élancé, expriment un beau fruité, au caractère souple, épicé, vraiment gourmand, avec ce supplément de longueur et de persistance qui signe le beau vin. Là, à nouveau, même si d’un millésime à l’autre, le vin a augmenté de 1€, je ne comprend pas pourquoi il n’est pas passé en renouvèlement, en compagnie de celui que nous avions labèlisé en Décembre, dont Michel B avait souligné le coté dynamique : “comme un ’élan naturel”; avis confirmé par Thierry, sur le vin d’aujourd’hui, par “son joli fruit et son caractère persistant et racé”. Là le boisé, n’a dérangé personne...Sauf que certaines de mes voisines, l’ont trouvé “encore fermé, pas assez avenant en l’état” ; j’ai bien essayé de défendre qu’un Fixin aussi jeune, demande à être un peu gardé, ou longuement carafé ; que parmi les acheteurs du label, dont nombre de LPViens, il y’a de vrais amateurs conscients que dans cette gamme de prix, un Bourgogne implique peut être quelques égards, voire un peu de patience, même si on l’achète pour l’offrir à un ami, qui est le canevas du label. Mais c’est comme si je criais dans le désert, çà été non. Bad karma, ce soir là, pour le domaine Bouvier qui perd le label mais reste dans les rayons.8-)
Fixin VV 2014. Bernard Bouvier.

- Vin n°10 Italie (12,90€)
Les acheteurs de Monop’ ont vraiment le talent de nous dégoter des cuvées étrangères de petits domaines, vraiment représentatives de leurs cépages, de leur terroir, du plaisir de découvrir de nouveaux parfums, des saveurs nouvelles ; je suis peut être “vacciné” à Monop’, mais en tant que client et prescripteur, j’apprécie avant tout dans ce label, l’identité et la singularité des cuvées vraiment représentatives de leur région.
Identité et continuité que l’on retrouve sur ce rouge en renouvèlement : nez gourmand, rond et tendu, sur les fruits à noyaux (cerise rouge) ; la bouche structurée, aux saveurs fondues, a un coté légèrement asséchant, plus tannique sur le second vin, en finale - un Sangiovese un peu rustique, souligne Thierry - mais on reste vraiment sur le même profil d’équilibre, de finesse, de rondeur et de persistance, c’est oui.
Chianti Classico 2012 et 2013. Domaine Cinciano.

- Vin n°11 Etats-Unis (10,90€)
Tiens, pour la première fois, un vin américain ! Le nez est::o::o::o...je ne sais pas s’il existe un adjectif pour témoigner d’une telle générosité : hyper flatteur, riche et exubérant pour certains, opulent et doucereux – qui a dit putassier ? - au gout de la majorité pas encore tombée du coté sucraillon de la force, ouf ! C’est sur, il y’a de l’ampleur en bouche, mais avec tellement d’informations au détriment de l’équilibre, de l’harmonie, de la finesse et de la précision, que ce rouge sucré apparait comme une caricature, du moins selon nos critères ; comment peut-on aimer çà ? “Un vin fait pour surprendre” lit-on sur le site du domaine concerné, rajoutant “fini les vins de froussard”. Bah non xxx, moi çà me donnerait plutôt envie de relire l’Eloge de la fuite de Laborit !!!!! Mais un vin passionnant, tant il symbolise un vrai choc de civilisation du gout, bien relatif, à nouveau.
USA Sonoma. Zinfandel 2013. Domaine Ravenswood

- Vin n°12 Vallée du Rhône (9,50€)
On passe aux liquoreux, avec un renouvèlement. Oh, çà sent le muscat, et du coté du Rhône, la balade en gondole ! A ce prix, çà ne peut pas être le Muscat de Beaume de Venise du Domaine des Bernardins que j’adore. Les deux vins servis ont en commun une intensité fruitée prenant figure de bombe aromatique. Mais j’avoue ne pas retrouver la gourmandise de la bouche du premier sur le nouveau millésime ; un léger déséquilibre entre le fruit, le sucre et l’alcool, une tension un peu défaillante génèrent un coté sirupeux et chaud, avec au final un manque de fraicheur, à mon gout. Avis largement partagé, c’est non.
Muscat Beaumes de Venise 2014 et 2015. Domaine Font Sante.

- Vin n°13 Sud-Ouest (13,40€)
Allez, un dernier liquoreux, toujours en renouvèlement. Là, la tension ne manque pas, et il en faut pour brider cette générosité exotique, comme piquée de touches de vanille et de miel, où le sucre et l’alcool tenus au collet par une fine acidité sur fond d’amers gourmands, sont joliment intégrés au fruit savoureux. Presque des frères jumeaux, c’est donc oui.
Jurançon “Douceur d’ange” 2011 et 2012. Cave de Jurançon.

20h30 ! Plus de deux heure trente, je n’ai jamais connu une session aussi longue, mais il fallait bien “éclairer” les recrues sur notre mode de fonctionnement ; et quand Thierry se transforme en pédagogue, on ne voit plus le temps passer.:)-D

Daniel
17 Mai 2016 17:36 #38

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Réponse de mgtusi sur le sujet Re: Jury Monoprix Gourmet avec Bettane & Dessauve

Aurélie Laquille, acheteuse vins de Monop’

Ca ne s'invente pas !

Michel
17 Mai 2016 19:17 #39

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Réponse de daniel popp sur le sujet Jury Monoprix Gourmet avec Bettane & Dessauve

CR: Dégustation Jury Monoprix Gourmet 24 Octobre 2018.

Le tsunami informatique subi par LPV aurait-il fait passer mes CR à la trappe ? Je crains que non, shame on me :oops: de ne pas avoir rendu compte de nos sessions depuis si longtemps alors que la sélection qui est nous est proposée par les Monop’ wine pickers, riche en découvertes, continue vraiment à tenir la route. Même si au fil des ans (10 ans déjà), on retrouve quelques domaines fétiches dont la labellisation des cuvées proposées, reste soumise à la dégustation à l’aveugle.

Depuis plus d’un an, me semble t’il, les petits carnets où nous notons nos impressions n’indiquent plus la région, juste le pays et le prix, suite aux préjugés hâtifs, parfois, d’une ou deux « nouvelles » sur le mode : «oh moi, de toutes façons, je n’aime pas l’Alsace » :? Le sujet du totalement à l’aveugle ou pas, a été déjà été longuement débattu sur LPV. Pour ma part, dans ce contexte précis, je trouve dommage que cela oriente plus nos échanges sur le prix que sur l’identité du label que les « anciens » continuent à défendre.

Tiens aujourd’hui, c’est Véronique Raisin, dégustatrice et nouvelle directrice d’ouvrage du guide B&D, qui anime la session sous la supervision de Raphael, le co acheteur vins de Monop’ qui toujours aussi imperturbable, laissera nos questions sans réponse jusqu’au dévoilement final des cuvées dégustées.

- Vin n°1. France.12, 95€.
On démarre par un effervescent. Nez fruité aux arômes d’agrumes. Malgré une jolie attaque de bulle fine et précise, la chair du vin pêche un peu, à mon goût, par son amertume dégageant un manque de fraicheur et de vivacité sur la finale. Et surtout, à l’avis général, par un manque de caractère qui ne nous ferait pas recommander cette bulle à un ami. C’est non
Véronique qui trouve ce vin « frais, scintillant, avec de beaux amers » nous trouve bien sévères, mais elle ne pourrait opposer son veto que si l’on choisissait un vin « indigne » d’être labellisé B&D (scénario jamais vu !)
Bourgogne. Crémant de Bourgogne n°21. Jean Claude Boisset.

- Vin n°2. France. 9€.
Les avis sont partagés sur ce blanc. Comme la plupart d’entre nous, j’ai apprécié son nez citronné, légèrement mentholé évoluant vers les fruits exotiques, sa bouche ronde et vive au caractère acidulé, un peu salin. Le vin n’a pas de défaut particulier, mais son registre un peu simple ne suscitant pas l’enthousiasme ne mérite pas le label à mon sens. Comme le tiers des dégustateurs a un avis plus favorable, on décide de le représenter à une autre session.
Vin blanc de France. Cuvée satisfaction 2017. Alexandre Sirech, jeune négociant bordelais dont le principe fondateur repose sur une totale liberté d’assemblage réunissant des cépages et des terroirs de différentes régions (Bordeaux et Gascogne sur ce vin).

- Vin n°3. France. 10,90€.
Voila un blanc qui a une sacrée personnalité. Le nez miellé déborde d’agrumes auxquels une légère touche résineuse et des parfums d’herbes aromatiques, donne du caractère…malheureusement pas au gout de tous qui n’apprécient pas autant que moi et ma voisine, cette bouche au gout de fruit et de miel, dont les amers ronds et tendus à souhait annoncent la finale mentholée. Véronique qui semble apprécier les vins « scintillants » (son adjectif préféré ;) ) est plutôt de notre avis, mais un seul veto suffit à éliminer le candidat qui, ouf, suite à nos arguments, est appelé à se représenter à une nouvelle session.
Bourgogne chardonnay 2017. Jean Claude Boisset.

- Vin n°4. France. 8,60€

Là nous sommes tous d’accord, le nez assez fin, caressant (citron, agrumes), la bouche friande à l’attaque vive, sa chair ronde et ample que la finale saline à l’acidité un peu sure, allonge, dégagent une impression d’évidence joyeuse, fraiche et rafraichissante. Sur du poisson cru, à l’apéro, suggère Véronique qui se joint à notre oui collectif.
Montlouis. A la croisée des Parcelles 2017. Les complices de Loire.

- Vin n°5. France. 6,30€

On passe sur les rouges. Le nez pulpeux, intense reste équilibré. Comme dirait Oliv’, la bouche est réservée aux becs amers : charnue, tannique mais coulante, sur une jolie finale au gout de prunelle. Une impression riche, un peu nourrissante qui n’est pas au gout de certains qui trouvent ce vin « alcooleux, lourd, pâteux, manquant de charme ». Mais les arguments des autres, dont les miens, nous incitent à nouveau à le représenter à une autre session. Quand l’étiquette a été découverte à la fin, je ne m’attendais pas à trouver une telle impression de richesse et un tempérament aussi méridional sur ce Bordeaux de Stéphane Dupuch déjà sélectionné à plusieurs reprises.
Bordeaux supérieur. Château Sainte Marie réserve 2016.

- Vin n°6. France. 9,60€
Tiens, « un beau vin de Loire », ai-je écrit imprudemment, tant le fruit rouge intense, épicé, réglissé et ses jolies notes de poivron, accompagné d’une note florale assez craquante, la bouche coulante, bordée de beaux amers au gout un peu métallique, titillait ma mémoire cabernot ligérienne. Que nenni quand nous apprîmes que ce vin juteux, croquant, lisible dans le sens gourmand du terme, était composé, certes de 10% de cabernet franc... complété par 90% de merlot ! Un vrai vin de plaisir à boire à grandes goulées avec un oui collectif aussi franc que ce :
Vin de France. Cuvée à la source 2017. Château Peyrat (Graves).

- Vin n°7. France. 7,30€

Là, aussi, il y’a une forme d’évidence immédiate sur ce vin aux parfums de petits fruits noirs et de réglisse dont la structure harmonieuse, les tannins intégrés, la bouche expressive, dessinent un bien joli jus, riche par son caractère méridional, mais pas du tout envahissant tant la matière équilibrée, finement tendue, déborde de fraicheur. « A ce prix là, vraiment superbe », nous accordons nous à dire dans un oui collectif. Ah, étiquette découverte, une vieille connaissance sélectionnée déjà à maintes reprises, confirmant le talent et la régularité des vins de ce domaine.
Côtes-du-rhône villages 2017. Grand Vin. Dauvergne&Ranvier.

- Vin n°8. France. 15,70€
Il y’a vraiment comme un air de famille avec le vin précédent, encore un vin du Rhône ? Un grand frère, en tout cas, tant on retrouve au nez les fruits noirs, le cassis avec un caractère plus empyreumatique (fumé, un peu chocolaté), un caractère maquis plus prononcé (évoquant la Corse), une bouche fine et charnue, souple, à l’équilibre harmonieux. On est tous d’accord, ce vin est superbe et mérite d’être labélisé, mais vaut-il vraiment deux fois le prix du vin précédent ? Mais évidemment, par son supplément d’un peu de tout que le mot élégance, prononcé par ma voisine, condense sans aucun doute et a servi de sésame à un nouveau oui collectif bien mérité…d’autant qu’il confirme à nouveau le talent des vignerons précédents.
Rhône. Gigondas 2016. Vin Rare. Dauvergne&Ranvier.

- Vin n°9. France. 17€
Un liquoreux pour terminer. On ne saura pas qui des fruits exotiques, du coing, du miel, des fruits confits et de l’abricot suggérés autour de la table, l’emportera, tant la liqueur gourmande à souhait, au boisé fondu présentant des notes grillées, vanillées sympa, présente un bien bel équilibre entre alcool, sucre et acidité. C’est bon, bien fait, avec un tarif raisonnable inclinant à un oui général.
Bordeaux. Sauternes. Château de l’Hermitage 2015.

Au final, sur 9 vins présentés, 5 ont été labélisés, 3 sont à représenter, 1 a été recalé ; deux belles découvertes atypiques sur deux VdF…du Bordelais et trois confirmations en Loire et Rhône.

A la prochaine !

Daniel
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28 Oct 2018 16:34 #40

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Réponse de meric sur le sujet Foire Bio Monoprix

Bonjour Daniel ou quelqu'un qui a gouté le Petit Parisien 2017

Vin Imbuvable pour moi
Nez odeurs de « poireau », alcooleux, vernis à ongle et volatiles.
En bouche, amertume, astringence, et sécheresse.
C'est vendu 9,89 euros, as tu testé ce vin?

Le 2016 était très bon et j'ai acheté le 2017 en confiance, à mon avis il y a un problème sur le raisin importé du rhone (voire son transport) ...

Je n'ai pas souvenir que le millésime 2017 ai eu des problèmes en rhone sud, qui a de l'information?
Mildiou ou oidium ont ils pu etre faiblement présents?

Enfin gaffe aux prix Les Mullaudieres sont dans certains magasins parisiens à 9,9 au lieu de 7,1 euros.
J'ai demandé une correction du prix et me suis fait agressé par le responsable des vins du magasin qui me soutenait que 7,1 était le prix apres reduction de 30% ce qui était faux...

Bref Monoprix s'est mis à ressembler à cdiscount en pire à cette occasion.....

Cordialement

M

ps il a fini au vinaigrier qui sait....

Manger ou pas est une question d'économie, bien ou mal manger/boire une question de culture
04 Avr 2019 15:26 #41

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Réponse de daniel popp sur le sujet Foire Bio Monoprix

Bonsoir Meric

Merci de ton information, mais j'ai ouvert ce sujet afin de recueillir avant tout les CR des personnes participant aux sessions Monop' Gourmet avec Bettane&Desseauve mais on ne peut pas dire que beaucoup de rédacteurs s'y pressent, et comme j'y vais moins souvent...

Je ne connais pas les vins dont tu parles, d'autant que tu ne fais aucune référence aux domaines concernés. Après quelques recherches, il semble que la cuvée le Petit Parisien est fait par les Vignerons Parisiens et les Mullaudières est un St Nicolas de Bourgueil du domaine Amirault Grosbois, cuvées qui selon moi, mais je peux me tromper, n'ont jamais été proposées au jury.

Pour le reste, tu es libre de tes appréciations que je te suggère de poster plutôt dans les rubriques des domaines concernés.::oups::

Daniel
05 Avr 2019 23:12 #42

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck