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Enigmatique, Sébastien (Friends) me transmet une invitation de Damien (Joon1) : Rendez-vous après-demain pour une petite soirée-dégustation impromptue. Malgré le préavis si court, malgré que c’est en semaine, malgré l’interdiction d’amener une bouteille, malgré que c’est rien que des affreux juraphobes (à peine s’ils savent qu’on y fait aussi des vins ouillés et je n'ai pas osé leur parler des rouges...), comment refuser une invitation au pays du craquage ?

Non on ne peut pas… CR rédigé de mémoire quelques jours plus tard, sans prises de notes, toutes les bouteilles étaient dégustées à l’aveugle

sur un plateau de charcuteries

Côtes du Rhône, château Fonsalette blanc 1990

Malgré un manque de tension qui déroute le nord-burgondophile que je suis, il faut reconnaitre que ce vin a de la tenue : Aromatique très évoluée mais loin de l’oxydation, on a l’impression d’être en équilibre sur un fil mais Il tient la route, porté par une trame acide sous-jacente mais bien présente; beau vin, à son aise sur une assiette de charcuterie

Puis sur une côte de bœuf succulente,

Valinières 2001 Vin de Pays Léon Barral

Superbe nez, soyeux . La bouche attaque sur le même ton, beau volume, du fruit, texture souple; en dégustation, la finale déçoit un peu par rapport aux promesses avec une légère astringence et une chute un peu rapide. Beau vin néanmoins d’autant qu’à table ce petit défaut n’est pas perceptible du tout

Chateauneuf du Pape château Rayas 2002

Ce vin a un parfum dément, baroque avec toutefois une dominante sur la rose tellement prégnante que ça me génerait presque. La bouche est particulière, omniprésente mais pas volumineuse, un taffetas très bourguignon, très très long. Ça pourrait être un bourgogne... oui je sais la comparaison est surfaite, et paf Rayas 2002 !

Chateauneuf du Pape château Rayas 1998

Un vin plus dense, le nez est d’abord mutique puis s’ouvrira dans les verres sur des notes soyeuses, épicées et florales pour se rapprocher (mais de loin quand même) du 2002. La bouche est superbe de densité et de matière tout en étant parfaitement souple et fondue. Ce coup-ci, ça me fait penser aux Rousseau 90 que j’ai bu l’an passé…
D’ailleurs la découverte de l’étiquette annonce Bourgogne Rouge Coche Dury…. Ah oui ça c’est un bourgogne village ?... OK…. Mais Damien amène la vraie bouteille : Re-paf Rayas 1998 !! Déjà grand, futur très grand vin

Bon ça y est , après le 97 en dedans du début de l’année, cette fois ci "ils" m’ont achevé, je suis accro à Rayas, c’est malin tiens … mais c’est bon, c'est grand, un grand merci !

Pour le fromage, s’avance encore un rouge, pf.... je savais que j’aurais dû amener un jaune

Pauillac Château Latour 1988

La robe est très sombre , profonde ; le nez est à 100% sur le cabernet, on ne peut pas dire que c’est du poivron mais ça crie le cabernet quand même ; il y a du lourd autour, genre tabac, etc… mais difficile d’en dire plus après le festival rayas. La bouche est très dense mais ne se livre pas beaucoup ; c’est astringent mais avec beaucoup de matière qui enrobe les tanins. C’est toutefois très peu aromatique et pour tout dire assez austère même si l’évolution dans le verre est positive. A ce stade , vu la densité, je pense à un beau bordeaux jeune, un cru (classé, probablement) de quelques années à attendre encore 15 ans pour qu’il délivre une émotion. Je découvre l’étiquette avec effarement, Latour 1988, déjà 25 ans et pas encore adolescent.
J'aurais aimé revenir le lendemain le regouter sur un plat de viande adapté*

En dessert,

Sauternes chateau Doisy Daene 2005

Un vin moelleux à l’aromatique assez simple malgré quelques notes de botrytis. Peut-être mériterait il mieux mais le retour sur terre est difficile…

Encore merci Damien pour l’invitation et cette soirée décontractée, sans parler de ces beaux vins
A la frontière décidemment, je préfère les raillasseries aux tracasseries...-D

* Je suis bien sûr disponible sans préavis, même en semaine

Belle dégustation, mais placer Latour 88 (qui plus est avec du fromage) après les 2 Rayas, ça sentait quand-même très fort le plantage / gaspillage...

Et pourquoi?

Merci Chris pour ce CR. J'ai été ravi de faire ta connaissance en de meilleures circonstances que lors de ton dernier passage ;-)

Les Rayas ont été ouverts 24h à l'avance...voire 36 pour le 98.

Pour l'ordre : Je n'ai jamais trouvé que Rayas se comportait de façon intéressante sur le fromage. J'ai toujours constaté que les Bordeaux évolués répondaient plutôt bien au gras du fromage et notamment avec le St Nectaire. Latour à l'ouverture (vers 18h pour un service à 21h30) était plutôt discret.
=> Latour 88 sur le fromage et les Rayas sur la cote de bœuf.

Fonsalette blanc 1990 était encore très parlant. Un très beau nez sur la cire avec un côté un peu mielleux, de légères traces de notes grillées (étonnant!), et une petite touche florale. En bouche, le vin est relativement gras mais il vit surtout grâce à une petite acidité qui le porte tout du long.
Vraiment un beau vin.

Léon Barral Valinières 2001 : Franchement c'est vraiment super bon! Merci Christophe (trainfr) pour la découverte de cette cuvée! C'est riche, plein, juteux et je trouve très équilibré. J'avais trouvé le 2010 que tu avais ouvert explosif. Celui-ci était assez classe et la cote de bœuf lui a apporté un supplément indéniable.

Allez...je fais un peu jaser. Pour moi, j'ai trouvé Rayas 2002 comme un très bon vin mais loin d'atteindre le niveau d'un grand Rayas. La rose explose le nez puis vient un peu de fraise. En bouche, c'est soyeux, c'est bon. Pour le côté bourguignon, je ne trouve pas trop...trop marqué par la rose. Plutôt du côté d'un vin clairement atypique.
C'est un vin plutôt facile d'accès et très aguicheur (rien de péjoratif)...mais pour la complexité je suis un peu plus dubitatif. Sous les huées de certains présents, je sors le qualificatif de "vin de soif"...
Malgré tout, toujours à la hauteur des autres bouteilles du même millésime que j'ai déjà bu durant ces 3 dernières années. Le vin ne semble pas bouger d'un iota.

Rayas 1998 est un grand Rayas. Le millésime solaire et les différents CR pas très élogieux à son égard m'inquiètent avant de choisir cette année. A l'ouverture, et même après 36h, le nez reste discret. C'est en bouche, qu'il y a une grande classe. Discret, soyeux, belle matière, un équilibre à la quasi perfection, une longueur énorme...Je pense que je pourrais pencher à l'aveugle nettement vers un Bourgogne. La seule chose qui pourrait me dévier de la trajectoire c'est l'absence d'une petite trame d'acidité que je trouve régulièrement sur les vins bourguignons.
Au niveau complexité, ce Rayas à un niveau d'écart flagrant avec son aîné de 4 ans!

Je pense qu'on s'est planté sur la préparation de ce Latour 1988. Nous avons ouvert la bouteille beaucoup trop tard avant son service. Mais ce n'était pas évident d'imaginer que le vin soit puisse être autant fermé après 26 ans...Du coup, le vin était dissocié en bouche. C'était pas en place. En revanche, je l'ai regoûté le lendemain et c'était déjà beaucoup mieux.

Rien de spécial à dire sur le Doisy Daene 2005. C'est un bon liquoreux pour terminer un repas. Plutôt facile à boire sans spécialement de complexité. Je pense que le rapport Q/P est bon.

Une bien belle soirée qui je pense se renouvellera à l'avenir! Merci encore à toi pour ton présent. Je n'ai pas eu le temps de te remercier à sa juste mesure et je t'en présente donc mes plus plates excuses :-)

Damien,

Je dis juste les choses comme je les pense. Je suis parfois un peu "effaré" par le traitement réservé à de (très) belles bouteilles. Maintenant, chacun fait bien comme il veut.
Pour te répondre.

Et pourquoi ?
Parce que l'effet de séquence, d'après mon expérience, ne pouvait apporter que de la déception.

Je n'ai jamais trouvé que Rayas se comportait de façon intéressante sur le fromage
Certes . Je n'ai évidemment pas voulu suggérer qu'il aurait fallu faire ainsi.

J'ai toujours constaté que les Bordeaux évolués répondaient plutôt bien au gras du fromage et notamment avec le St Nectaire.
D'accord, le St-Nectaire est un fromage qui peut accepter un vin rouge. Mais je trouve simplement que ce n'est guère honorer Latour 1988 (qui doit être un des plus grands vins du millésime et qui coûte une petite fortune) de l'accompagner ainsi.

Bonjour
pas mieux que Gilles sur ce coup!! De plus ses arguments me semblent frappés au coin du bon sens.
Mettre un tel vin sur le fromage, quel crève Coeur !!!
C' est aussi le travers de tous les amateurs ou presque, on ressent comme une urgence à vouloir jouer du tire bouchon, quitte à le regretter ensuite, on apprend tous les jours!!!

R

Hé bien les amis, belle série!!

Pensez à moi pour la prochaine!

Hé bien les amis, belle série!!

Certes, belle série... se terminant hélas par un non moins beau gâchis.

Tu veux pas nous la faire une troisième fois ta leçon de morale car on n'est pas sûrs que tout le monde à compris ?
En fait non t'as raison j'ai failli me lever et partir mais je suis lâche et en plus il restait un vin et c'était peut être Yquem...

Bein moi je suis passé la veille...et j'ai testé la charcuterie achetée en masse...et j'ai eu droit à un très bon bourgogne générique 2009 de coche dury.
Damien semblait un peu déçu pour l'avoir mieux goûté dans le passé, moi j'ai trouvé l'équation charcuterie/vin/copain parfaite.
Vu les quilles j'aurai bien prolongé ...( quel que soit la place de Latour...que je n'ai jamais eu l'occasion de goûter )
Quelqu'un sait il pourquoi barral écrit le millésime avec des canards??? dedans...(pour le 2 et le 1 les zéros étant des œufs de canards?
Merci Damien

Quelqu'un sait il pourquoi barral écrit le millésime avec des canards??? dedans...(pour le 2 et le 1 les zéros étant des œufs de canards?

Parce que c'était un vin de table, et qu'il était interdit d'indiquer le millésime.

Merci Éric

Mort de rire entre Lapierre utilisant parfois les chiffres romains et les canards de Barral du coup en connaissant la raison, je trouve les chiffres romains plus classes et esthétiques mais le kitch et le pieds de nez de l'astuce barral est croustillante (je me suis demandé pourquoi ce mauvais goût...sûrement en réponse à un autre mauvais goût institutionnel

Laurent

chrisdu74 écrit: Tu veux pas nous la faire une troisième fois ta leçon de morale

Ouh là là, non, pas de morale, je suis juste un peu... comment dire... navré ?
Vous êtes nés avec des caisses de Latour dans la cave ou quoi ?

Gilles, il y a ici des LPViens qui bâtissent une légende de dégustateur avec des budgets d'états pauvres, alors que ce n'est que du liquide qui descend dans un gosier. D'autres bourrent leur cave de bouteilles fabuleuses, plus qu'ils n'en pourront boire en une seule vie, alors qu'ils ne gagnent que des salaires de buveurs de bière. Certains expérimentent des accords impossibles avec des quilles rares et chères, d'autres sont si enflammés par la joie du partage qu'ils ouvrent tout ce qu'ils ont de meilleur sans préparation ni cérémonie dès qu'un ami pointe son palais... on ne s'en sort pas si on compare. On n'avance que si on partage soit "in vivo" (m'oubliez vraiment pas pour la prochaine, les copains ), soit ici, par écrit.

Gilles,

On propose à la communauté LPVienne un retour sur une soirée que nous avons passé ensemble et durant laquelle nous avons bu de beaux vins. On le partage sur le forum dans un "topic" qui me semble lui est dédié "Dégustations éclectiques".
On essaye de raconter cette histoire, d'en retranscrire les hauts et les moins hauts, de tout simplement partager nos ressentis sur ces différentes bouteilles.

Alors ce qui me dérange dans ton intervention, c'est ce côté "ton" moralisateur, effet, "si c'était moi, il va de soi que je n'aurais jamais fait de cette façon..."
Tu ne parles aucunement des vins qui ont été bus. Tu relèves uniquement le fait que si Latour s'est aussi mal comporté, c'est parce qu'il a subi un "mauvais traitement".

Je te propose d'en parler... Comment avais tu goûté ce Latour 1988? Avec quoi l'avais tu servi? S'il s'agissait d'un grand souvenir, alors penses tu que c'est vraiment le fromage qui l'a desservi dans notre cas?

J'aime beaucoup échanger sur les expériences respectives de chacun...mais si à chaque fois que quelqu'un poste un CR on ne recherche que le point négatif, je n'en vois plus l'intérêt. On dirait la mode du premier qui sortira le premier "CR Bashing"...

Ne soit pas effaré, aucun sévices inhumain n'a été commis à l'encontre du Sieur Latour et franchement, c'est sympa de ta part mais vraiment pas non plus la peine d'être navré pour nous, on devrait en survivre

Bonsoir,

J'ai été l'un des participants de cette soirée et franchement, je n'en ai pas du tout été "navré"

Bon si ... Un truc tout de même, c'est le mauvais traitement mediatique qui a été fait a ce sublissime Rayas 2002 par Damien et Chris ! Mais bon c'est pas de leur faute : ils savent pas gouter ... -

Gilles T écrivait:

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>

chrisdu74 écrit: > Tu veux pas nous la faire une troisième fois ta
> leçon de morale
>

>
> Ouh là là, non, pas de morale, je suis juste un
> peu... comment dire... navré ?
> Vous êtes nés avec des caisses de Latour dans la
> cave ou quoi ?

Chris, Damien(s), Friends,
Je le redis, chacun fait bien comme il veut. Et il y a, je vous le concède aisément, un peu plus grave dans la vie que passer à côté d'un potentiel grand vin. Qui, d'ailleurs, pourrait se targuer de ne jamais l'avoir lui-même expérimenté ? Je faisais juste part de ma réaction car je suis parfois "chagriné" de voir des bouteilles si chères (dans tous les sens) un peu... maltraitées.
Allez, bon 1er mai,
Gilles

Parler de mauvais goût parce qu'un zéro est remplacé par un canard est aussi déplacé que du rouge sur du fromage !

Je rappelle que Baral cultive en biodynamie, un canard ça va pas trop mal.

Jmm

Parler de mauvais goût parce qu'un zéro est remplacé par un canard est aussi déplacé que du rouge sur du fromage !

Je rappelle que Baral cultive en biodynamie, un canard ça va pas trop mal.

En tous les cas, on apprend que le Latour 88 est fermé et c'est déjà une sacré information pour ce qui en ont.

Jmm

J'ai parlé de mauvais goût dans le contexte ou je ne voyais pas l'intérêt de la chose, Grace a l'explication d'eric ,j'ai mieux compris et je salue le pied de nez de barral.
Ma perception de la chose a été modifié entre avant et après avoir compris le contexte

Laurent

Je trouve tout de même un peu curieux que certains puissent estimer qu'un vin qui représente l'élite de la viticulture bordelaise, et donc mondiale , dégusté à 25 ans d'âge (on peut difficilement dire que c'est trop jeune), dans un grand millésime, puisse souffrir d'un effet de séquence après quelque vin que ce soit...

Luc

Un Bordeaux issu de cabernet, qui plus est sur 1988 qui est un millésime très structuré (j'ai la chance d'avoir goûté Latour 88 plusieurs fois) aura tout de même du mal à passer après un cru à l'équilibre sudiste, quand bien même tel Latour il est d'un grand pedigree...
Sauf, peut-être, à bien calculer l'accord pour éviter que le bordeaux soit trop dur.

A mon sens, seuls des bourgogne peuvent, parmi les rouges à équilibre un peu septentrionnal, passer après des chateauneuf sans souffrir.

Mais ceci n'est que mon avis personnel.

Benji

EDIT : je précise que mes dégustations de Latour 1988 qui toutes les 3 datent de 2008, montraient un vin en train de s'ouvrir et déjà agréable.

Mon avis personnel c'est que lorsqu'un vin est vraiment grand, il ne craint de passer après aucun autre vin.
Et quand on se sent obligé de lui chercher des circonstances atténuantes, c'est peut-être qu'il n'est pas si grand qu'on voudrait le faire croire...

Luc

Luc,
dégusterais-tu Rayas 1990 avec un camembert juste après avoir bu un Sauternes 2003 ?
Es-tu sur de l'aprécier pleinement ?
Benji

Non, et après une bonne lampée de vinaigre non plus.
Je ne suis pas certain, cependant, que partir dans ce genre d'absurdité soit de nature à faire progresser le débat.
Ce que je lis, c'est qu'on prétend que si on avait placé Latour avant Rayas, il aurait été grand, alors qu'après, ça ne pouvait être qu'une catastrophe.
Ça me semble un tantinet exagéré, et relever davantage de l'excuse facile que du véritable argument. C'est tout.

Luc

Diantre, me voilà suppôt de l'ordre établi et de la dictature des grands crus bordelais...

Ce que je lis, c'est qu'on prétend que si on avait placé Latour avant Rayas, il aurait été grand

Ce n'est pas "tout à fait" ce que j'ai écrit. Jamais prétendu qu'il aurait été grand placé avant. Mais pour l'avoir goûté à trois reprises, à sa sortie et une dizaine puis une quinzaine d'années plus tard, je ne l'aurais pas placé après Rayas, pour les mêmes raisons que celles évoquées par Benjamin * un peu plus haut. Maintenant, je suis prêt, bien entendu, à être contredit par ta propre expérience de ce vin.

Gilles

* J'ai envoyé un mp à Damien (Joon1) environ 1 heure avant le 1er post de Benji, où je développais la même idée.

Maintenant, je suis prêt, bien entendu, à être contredit par ta propre expérience de ce vin.

Ah, voilà l'argument d'autorité, il y avait longtemps...

C'est vrai, ce n'est pas tout à fait ce que tu as écrit, mais c'est clairement l'idée qui s'en dégage.
Que j'aie goûté Latour 1988 ou pas ne change rien à l'affaire, des grandes étiquettes bordelaises j'en ai goûté des centaines, je ne pense pas que ce vin mérite qu'on établisse des règles particulières pour lui et rien que pour lui.
Et des Rayas, j'en ai goûté quelques-uns aussi...

Je suis par ailleurs heureux de lire que le 1998 commence à mieux se comporter, lui qui ne m'a jusqu'ici pas encore totalement convaincu.

Luc

Ah, voilà l'argument d'autorité, il y avait longtemps...

Ah bon, depuis quand ? Il me semble que pour ce qui est de l'argument d'autorité, tu ne te défends pas trop mal...
Et puis, la vérité est dans le verre, le reste, c'est du blabla ou de l'idéologie, non ?

C'est vrai, ce n'est pas tout à fait ce que tu as écrit, mais c'est clairement l'idée qui s'en dégage.

Eh bien, restons-en sur ce que j'ai écrit plutôt que sur ce que tu en dégages, ça facilitera les échanges. Ton goût immodéré pour la rhétorique ne finirait-il pas par te faire chercher de la divergence là où il n'y en a peut-être pas nécessairement ?

je ne pense pas que ce vin mérite qu'on établisse des règles particulières pour lui et rien que pour lui.

Là, je serais plutôt d'accord avec toi. J'aurais pu avoir la même réticence à placer d'autres Médoc (que Latour 88) après Rayas. Mais ce n'est que mon point de vue, je comprends tout à fait que tu puisses en avoir un autre. -D

Ah bon, depuis quand ?

Depuis que tu écris que tu as goûté trois fois Latour 1998 et que j'aurai peut-être le droit de donner mon avis sur la question si j'en ai fait autant.
Je sais, ce n'est pas tout à fait ce que tu as écrit, mais c'est ce qui s'en dégage, et contrairement à ce que tu sembles penser, ce qui se dégage n'est pas sans importance.

Et puis, la vérité est dans le verre, le reste, c'est du blabla ou de l'idéologie, non ?

Effectivement, la vérité de cette bouteille, elle est décrite dans le CR, le reste, en particulier un éventuel effet de séquence, n'est que supputations.

Mais ce n'est que mon point de vue, je comprends tout à fait que tu puisses en avoir un autre.

C'est trop aimable de ta part.

Luc

le reste, en particulier un éventuel effet de séquence, n'est que supputations.

Tout à fait, je n'aurais pas pris le risque, je n'aurais pas fait comme ça, supputant (comme c'est joli) l'erreur de casting. Et de supputation à supputation (probable effet de séquence pour moi, improbable pour toi), j'ai beau réfléchir encore et encore, entre les deux, j'ai un tout petit peu de mal à privilégier justement celle ne s'appuyant pas sur une (petite) connaissance du vin en question. Ah, mince, encore un argument d'autorité...
Bon, c'est pas le tout, mais ces petites joutes verbales de 1er mai, ça donne soif, et ici (chez toi aussi, je suppose), il est l'heure de l'apéro. Tchin ! -D