Cercle LPV LYON 2, soirée n°16

Les bouteilles ont été bues à l’aveugle sauf les blancs pour moi et les rouges pour Nolwenn.

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Sans refaire tout le cheminement de ma pensée que j’ai moi-même du mal à suivre en y repensant, voici en gros les grandes lignes de ce que je me suis fixé pour ces blancs Allemands :
- Rester sur le Riesling
- Rester en sec pour les entrées en évitant les demi-secs
- … Et écouler quelques vieilleries que j’avais en cave

[size=large]Fritz Haag, Allemagne, Mosel, Riesling, Trocken, 2011[/size]
Capsule à vis

Couleur citron très claire, quelques bulles apparaissent sur les parois du verre.
Le nez présente une légère réduction qui s’estompe vite. Il offre ensuite un joli mélange de fruits verts exotiques et d’agrumes.
La bouche confirme une légère perlance mais ce n’est pas gênant.
C’est bien acidulé, sur le fruit (citron) et avec une persistance sympathique.
C’est simple, léger et ça glisse tout seul !
Bien+

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[size=large]Heymann-Lowenstein, Allemagne, Mosel, Riesling Schieferterrassen, 2007[/size]

Couleur paille claire.
Le nez est sur les agrumes avec un boisé qui le rend un peu lourdaud comparé à son voisin.
La bouche est bien acide aussi, sur les fruits exotiques.
La finale est cependant un peu dérangeante avec une amertume et un goût un peu désagréable, animale ou caoutchouteuse c’est dur à définir, peut-être l’apparition des terpènes d’agrumes ?
La longueur est appréciable.
A noter que ce vin souffre peut-être d’être servi un peu trop chaud.
Bien

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[size=large]Van Volxem, Allemagne, Mosel, Riesling, Scharzofberger Kabinet, 1975[/size]
Seule bouteille ouverte la veille pour décider des suivantes, les autres ont été débouchées juste avant le repas.

Couleur claire et vive qui ne fait pas du tout évoluée.
Le nez est expressif, je le trouve à fond sur le litchi souligné par des notes de terpènes contenues.
Belle acidité encore et une belle tenue en bouche avec une aromatique proche du nez.
Seule la finale un peu liégeuse peut trahir son âge !
Bien+

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On reste maintenant sur de vieux Riesling mais côté Nahe.

[size=large]Emrich Schönleber , Allemagne, Nahe, Riesling Spätlese, Monzinger Rosenberg, Trocken, 1979[/size]
A noter : une capsule en plastique dur avec ouverture facile pour accéder au bouchon, déjà !

Couleur orangée assez intense.
Le nez n’est pas net, en bouche c’est bouchonné à mort… Dommage car on sent derrière un bel équilibre et une certaine fraîcheur… Grrr !

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[size=large]Franz Jäckel, Allemagne, Nahe, Riesling Spätlese, Borheimer Berg, Gr. Gewächs, 1983[/size]
Le dessus du bouchon lors du décapsulage est impressionnant de jeunesse, du coup je ne me suis pas méfié et il s’est cassé au milieu, et à fini dans la bouteille…

Couleur orangée intense.
Le nez est fin avec du miel, du pain d’épices et un peu de citron.
En bouche, on trouve des fruits exotiques, de l’écorce d’agrume, du miel à nouveau et de la muscade.
Il y a des touches d’oxydation qui amènent de la complexité sans déranger.
La longueur en bouche est bonne et l’équilibre global pas mal.
Bien

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On prend maintenant la direction du sud-ouest et des rouges avec un joli plat !

[size=large]Philippe Teulier, Domaine du Cros, Marcillac, Lo sang del païs, 2012[/size]

Couleur violacée translucide.
Nez cassis / poivron légèrement amylique. Tiens du cabernet ! Moi j’aime bien ce nez quoi que trop poivronné peut-être.
La bouche est malheureusement un peu sèche et paraît diluée avec une sacrée acidité (et après des rieslings allemands, ce n’est pas peu dire).
C’est le poivron qui domine avec un retour de fruit en toute-toute fin de finale…
A attendre ? Moyen

Comment, ça n’est pas du cabernet mais du Fer Servadou !?! :

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[size=large]Le Roc, Fronton, Cuvée Don Quichotte, 2007[/size]
60% Négrette, 40% Syrah

Couleur foncée, disque un peu évolué.
Le nez est réduit ? Ha non, il est animal, lardé voir fumé et un peu alcooleux avec un peu de groseille derrière.
En bouche, la matière est souple.
Ca attaque par du fruit supplanté rapidement par un côté vernis / volatile mélangé à des arômes de fleurs lourdes (pivoine ?).
Puis ça tourne au lard fumé.
L’ensemble n’est pas très harmonieux bien qu’intéressant par son originalité.
Moyen+

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[size=large]Château des Roches, Cahors, Le Bastille, 2009[/size]
100% Malbec

Couleur grenat violacée.
Nez peu expressif, plutôt foncé avec des senteurs de garrigue.
Garrigue que l’on retrouve en bouche, à nouveau avec des fruits noirs et un côté chocolat amer.
La matière est un peu granuleuse et encore légèrement asséchante.
Jolie persistance fruitée.
Bien+

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[size=large]Robert et Bernard Plageoles, Gaillac, Le Duras, 2008[/size]
100% Duras

Couleur foncée.
Le nez est plutôt discret ici aussi, totalement sur le fruit.
En bouche c’est hyper fruité, sirop / bonbon acidulé avec des touches légèrement fleuries.
La matière est souple et fine, il y a un très joli équilibre global malgré une acidité importante.
C’est léger, digeste, gourmand, que demander de plus ? Miam !
Très bien

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Et un petit retour d’Est pour le dessert !

[size=large]Clemens Bush, Allemagne, Mosel, Marienburg Auslese, 37.5 cl, 2007[/size]

Couleur assez intense légèrement ambrée.
Le miel et les fleurs sautent ou nez avec du fruit blanc.
La bouche est couvrante, très sucrée mais une belle acidité vient décaper tout ça.
Fruit exotique, orange, miel, coing… Tout un mélange bien expressif sans être écœurant.
Un très joli vin sur le fil du rasoir mais à l’équilibre parfait.
C’est totalement inrecrachable, mais heureusement, il n’y a que 7% d’alcool !
Très Bien

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Une dégustation aux accents un peu mitigés mais avec de jolies choses tout de même

Mon top de la soirée :
1- Le Clemens Bush
2- La Quenelle, Olivier nous a régalés avec son menu de ce soir bien qu’habituellement ce soit déjà d’un très bon niveau !
3- Le Gaillac de Plageoles
4- Dans les blancs secs, mon préféré a été le premier, le Haag.
Vivement la prochaine !

Merci pour le Cr Benoit.. jolis que ces riesling allemand
Cr qui m'a d'ailleurs rappelé mon retard sur les miens...
J'ai ouvert ce même riesling van Volxem, 1975, qui s'est montré surprenant... on doit avoir le même fournisseur de haute loire ... D'ailleurs bonjour à lui...

Slts Cédric

J'ai goûté les différentes cuvée du Roc au salon de Saint Cyr (45) en février, c'est en effet assez rustique, notes animales dominantes, tanins assez rugueux...Ca m'aurait intéressé de tester des millésimes plus anciens comme votre 2007. Belle dégustation qui fait envie de riesling allemand (mon ignorance tutoie des sommets dans ce coin), même si finalement les ressentis ont l'air juste bien.

Sur les rieslings, j'ai ai été moins emballé que d'autres fois mais faut dire que je l'ai cherché vu les millésimes que j'ai présenté.
Un peu déçu par le Heymann en plus...
Un seul conseil sur ces Vins Allemands : faut goûter !

Salut Benoît,

Du Roc je ne connais que la cuvée "Classique", et sur 2011 c'était vraiment un beau vin qui s'exprimait superbement il y a un mois... et je ne raffole pas du Fronton!!
C'est une cuvée qui se garde un peu, ce qui n'est pas le cas de "La folle noire d'Ambat" (autre nom de la négrette je crois).
A voir avec M.Ribes pour la cuvée Don Quichotte, mais je n'en sais rien.

Raphaël

Edit : orthographe

Visiblement Nolwenn ne l'avait jamais goûté comme cela...

Je l'avais mieux goûté une fois auparavant. Après j'ai eu un mauvais pré-sentiment au moment de servir la bouteille car il y avait beaucoup de gaz en enlevant le bouchon alors que j'avais épaulé la bouteille un peu avant midi. À croire que la bouteille n'a pas aimé les cinq minutes de marche avant d'arriver au resto plus la température élevée de la mezzanine. Autrement, les Cahors et Gaillac se sont bien goûtés le lendemain.

Je vais faire en sorte de ne pas trop tarder à poster mes notes.

"La folle noir d'Ambat" (autre nom de la négrette je crois)

Autre nom de la Négrette (mais il y en a d'autres) : La Folle noire (tout court )
"La Folle noire d'Ambat" est une autre cuvée du domaine Le Roc.

Oui, tu as raison Gilles, merci pour cette précision.

Et bé, y'à pas foule sur les CR...
Les Gunthards ont dégainé plus vite !

Cette nouvelle soirée s'annonçait bien, j'allais découvrir plein de nouvelles choses : des vins allemands et des vins du Sud-Ouest. Vu que j'étais chargé de la sélection des rouges, j'ai décidé de faire de choisir des vins relativement typés avec des cépages bien du coin. Donc en avant pour la négrette, le fer servadou, le duras et le malbec ; seule la syrah dénotera un peu. En avant pour les notes

Fritz Haag, Allemagne, Mosel, Riesling, Trocken, 2011

La robe est plutôt claire. Au nez, j'ai noté de la pierre à fusil, de l'écorce de citron et un peu de pétrole. En bouche, c'est tendu et légèrement citronné, il y a comme une légère sucrosité. La longueur est correcte et la finale salivante. Une belle entrée en la matière.

Heymann-Lowenstein, Allemagne, Mosel, Riesling Schieferterrassen, 2007

La robe est plus intense. Au nez, de l'élevage, un peu de réduction dans un premier temps. Ensuite, ça part plus sur la pâte d'amande, les agrumes et des notes de fruits exotique. En bouche c'est gras et rond mais le vin est un poil lourdeau. La température de service jouant contre lui néanmoins la longueur est bonne et le vin a une bonne persistance.

Van Volxem, Allemagne, Mosel, Riesling, Scharzofberger Kabinet, 1975

Au nez c'est très mûr avec de la mangue, des agrumes confit, des notes de roses également. En parallèle, il y a un côté vin vieux sur le renfermé, la serpillière. En bouche, mazette ! quelle acidité, on a l'impression de mordre une tranche de citron. C'est très surprenant, ce contraste entre le nez et la bouche. En tout cas me voilà prévenu pour la suite.

Emrich Schönleber , Allemagne, Nahe, Riesling Spätlese, Monzinger Rosenberg, Trocken, 1979

Terriblement bouchonné jusqu'au fond de la culotte, il fallait voir les grimaces des courageux qui ont osé mettre le vin en bouche.

Franz Jäckel, Allemagne, Nahe, Riesling Spätlese, Borheimer Berg, Gr. Gewächs, 1983

Au nez, c'est sur la cannelle, le cédrat et les agrumes. La bouche est un peu rustique, très portée sur le citron et légèrement perlante.

Philippe Teulier, Domaine du Cros, Marcillac, Lo sang del païs, 2012

Nez de cabernet franc, des notes métalliques. En bouche c'est peu causant. Bof

Le Roc, Fronton, Cuvée Don Quichotte, 2007

La robe est très sombre. Le nez est sur la violette, la pivoine mais des notes de viandes, giboyeuses pas très agréables ne tardent pas à faire leur apparition. C'est plutôt difficile à décrire. En bouche je l'ai trouvé dissocié et n'apportant pas bien du plaisir.

Château des Roches, Cahors, Le Bastille, 2009

J'ai trouvé l'attaque au nez plutôt mentholée et je n'ai pas noté autre chose ! La bouche est fraiche, sans lourdeur. Les tanins, bien que présent, ne sont pas désagréables. La longueur étant bonne et le vin agréable, nous sommes devant une bouteille des plus appréciables.

Robert et Bernard Plageoles, Gaillac, Le Duras, 2008

Au nez c'est gourmand, un vrai panier de fruits avec un côté amilique comme le beaujolais. En bouche, on a droit à quelques tanins mais pas accrocheurs qui donne un aspect un peu rustique au vin, un côté réglisse agréable. C'est pas mal du tout.

Les deux derniers rouges étaient de bon niveau, ça rassure après les deux premiers pas folichon.

Clemens Bush, Allemagne, Mosel, Marienburg Auslese, 37.5 cl, 2007

Pour finir, une gourmandise avec un nez d'orange confite, sur la pâte d'amande et la prune. En bouche c'est super fluide, très équilibré et impossible à recracher. Un vrai régal, dommage que la bouteille soit d'un si faible volume !

Que conclure, que les vins n'étaient pas tous au top mais c'était une bonne occasion d'élargir l'horizon de ce qui se fait dans le monde du vin. Je retiendrais également les plats qui étaient d'un niveau supérieur à ce que nous propose le chef habituellement. Vivement la prochaine au nous prendrons le maquis savoyard à l'occasion de l'appel du 18 juin.

A mon tour avec un peu de retard

Fritz Haag, Allemagne, Mosel, Riesling, Trocken, 2011:
Robe clair.
Joli nez frais sur les agrumes.
En bouche, le vin est légèrement pétillant. On retrouve une forte acidité même si elle est bien équilibrée par du gras et de l’amertume en finale.
Bien ++

Heymann-Lowenstein, Allemagne, Mosel, Riesling Schieferterrassen, 2007 :
Robe plus foncée que son voisin.
Le nez, fruité, reste très marqué par le bois.
Bouche là aussi très portée sur l’acidité (perso, j’aime bien). Je retrouve une légère sucrosité en bouche, et un côté un peu lourdeau. On a, par contre, une très belle longueur
Bien +

Van Volxem, Allemagne, Mosel, Riesling, Scharzofberger Kabinet, 1975 :
Nez très TRÈS expressif sur les fruits exotiques (litchi, mangue). Une impression de sucre également au nez.
Cette impression sucrée disparaît totalement pour laisser place à une acidité tranchante ! La bouche tombe malheureusement un peu vite sur un côté légèrement métallique. Un vin particulier mais intéressant !
Bien

Emrich Schönleber , Allemagne, Nahe, Riesling Spätlese, Monzinger Rosenberg, Trocken, 1979 :
Là, pas de doute possible, le bouchon saute au premier nez. J’ai quand même voulu goûter … erreur !

Franz Jäckel, Allemagne, Nahe, Riesling Spätlese, Borheimer Berg, Gr. Gewächs, 1983 :
Nez agréable sur les épices, le miel.
Belle acidité sur toute la longueur de bouche. Ca manque un peu de volume mais le vin est porté sur une belle longueur.
Bien +

Première rencontre des rieslings allemands pour moi et je dois dire que j’ai plutôt aimé dans l’ensemble les vins et leur côté très acide.

Philippe Teulier, Domaine du Cros, Marcillac, Lo sang del païs, 2012 :
Nez très (trop pour moi) poivron. On aurait juré du cabernet franc.
La bouche est plate et asséchante.
Bof

Le Roc, Fronton, Cuvée Don Quichotte, 2007 :
Nez très fumé et animal avec une touche de fruits noirs derrières.
Bouche … originale ! L’amertume se mélange à l’acidité et on retrouve ces notes fumés en final. Je note également un côté vernis …

Château des Roches, Cahors, Le Bastille, 2009 :
Nez peu expressif.
La bouche est relativement soyeuse et fraiche dans un ensemble agréable même si ça tombe un peu vite.
Bien

Robert et Bernard Plageoles, Gaillac, Le Duras, 2008 :
Nez très fruité, très agréable.
En bouche aussi, du fruit, de la souplesse, de la gourmandise.
Bien ++

Tiens, pour une fois, j’ai quelques notes sur le vin de dessert !
Clemens Bush, Allemagne, Mosel, Marienburg Auslese, 37.5 cl, 2007 :
Belle robe dorée.
Joli nez, très expressif sur des notes de miel et d’abricot.
La bouche est parfaitement équilibré et heureusement que le vin ne fait que 7° car le crachoir n’en aura pas vu une goûte !
Très Bien +

Merci aux organisateurs pour cette belle soirée et rendez-vous en montagne pour la prochaine

Merci Nico ! -D

Et les autres, quelques souvenirs furtifs ?
Quelques vagues impressions générales ?

Suite aux remarques pertinentes de Pierre (Peterka), merci de lire

Franz Jäckel, Allemagne, Nahe, Riesling Spätlese, Norheimer Berg, 1983
à la place de
Franz Jäckel, Allemagne, Nahe, Riesling Spätlese, Borheimer Berg, Gr. Gewächs, 1983

Je ne peux plus modifier le CR initial.