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Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

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Catherine et Les Garçons jouent à la bataille a été créé par BARRET Philippe

La pimpante Rueil-Malmaison a eu, vendredi 21, le grand honneur d’accueillir l’orchestre vinique de Catherine et les Garçons, en tournée dans l’ouest parisien. Au programme, une série de 7 "batailles" entre deux vins totalement anonymes, sauf pour votre serviteur, le régional de l’étape, qui était allé les puiser dans sa cave.

Maintenant que la bande a tout goûté, et parfois deux fois plutôt qu’une ;), je peux vous révéler le programme de la soirée.

Les blancs

Bataille n° 1
Stéphane Cossais, Montlouis Le Volagré 2008
Stéphane Bernaudeau, Vin de France Les Nourrissons 2010

Bataille n° 2
Pierre Overnoy - Emmanuel Houillon, Arbois-Pupillin Chardonnay 2011
Stéphane Tissot, Arbois Chardonnay La Mailloche 2011

Bataille n° 3
André Ostertag, Riesling Grand Cru Muenchberg 2007
Domaine Zindt-Humbrecht, Riesling Grand Cru Clos Saint-Urbain Rangen de Thann 2007

Les rouges

Bataille n° 4
Clos Rougeard, Saumur-Champigny Le Bourg 2002
Domaine Lafarge, Volnay 1er cru Clos des Chênes 2002

Bataille n° 5
Château Bélair, Saint-Emilion Grand Cru Classé 2001
Château Beauséjour (Héritiers Duffeau-Lagarosse), Saint-Emilion Grand Cru Classé 2001

Bataille n° 6
Domaine Rostaing, Côte Rôtie 2005
Domaine Jean-Louis Chave, Saint Joseph 2005

Bataille n° 7
Domaine de La Vieille Julienne, Châteauneuf-du-Pape 2005
Domaine Gourt de Mautens, Rasteau 2005

After
Château Guiraud, Sauternes 2006
Niepoort, Porto Vintage 1997

Et maintenant les CR peuvent commencer !

A bientôt donc.

Philippe

Philippe
22 Nov 2014 15:39 #1

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Réponse de La Vie est une Fête sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

Quel teasing, j'ai hâte ...
22 Nov 2014 17:00 #2

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Ca s'annonce assez sympa :)
22 Nov 2014 18:18 #3

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Réponse de daniel popp sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

magnifique soirée [size=x-small]là où la banlieue parisienne commence à prendre des allures de campagne[/size](:P) où dés la Battle 1, évidemment à l'aveugle, l'humiliation fit monter le rouge aux joues des garçons. Chardonnay, chardonnay, chantaient-ils, tous en choeur...jusqu'au moment où Philippe, goguenard, sussura: "bah, non, chenin !!8-)

à suivre, dans quelques jours.

Daniel
22 Nov 2014 20:38 #4

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Réponse de leguitou sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

BARRET Philippe écrivait:
> Bataille n° 6
> Domaine Rostaing, Côte Rôtie 2005
> Domaine Jean-Louis Chave, Saint Joseph 2005

Très mauvais souvenir du St-Joseph 2005 de JL Chave bu l'an passé au restaurant (la Table de Guy à Bron dans le 69), qui n'était pas du tout prêt à boire, dur et ne s'état pas livré en cours de repas, la déception du soir, malgré la cuisine divine de Guy Jandard.
J'attends donc de voir comment ce vin s'est comporté dans cette confrontation !

Bien cordialement,
Guillaume
22 Nov 2014 20:55 #5

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Réponse de daniel popp sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

pour certains, pas mieux, un peu sur le registre: çà, un Chave ? oh, c'est la cuvée négoce ?:S8-):(...eh, non ! ;)

Daniel
22 Nov 2014 20:59 #6

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Réponse de BARRET Philippe sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

Mes commentaires de dégustation doivent être lus en sachant que j’étais le seul de la bande à connaître l’identité des vins servis.

Tous les vins ont été servis anonymement en carafe, versés au dernier moment, à l’exception des deux bordeaux qui ont été carafés deux heures avant la dégustation.

Les blancs

Bataille n° 1
Stéphane Cossais, Montlouis Le Volagré 2008
Stéphane Bernaudeau, Vin de France Les Nourrissons 2010

Bien que chardonnay ne soit pas mon cépage fétiche et que je lui préfère la plupart du temps le chenin, je n’ai pas été vexé quand une sorte d’unanimité autour de la table a reconnu le chardonnay dans ces deux vins. ;) Je n’ai pas été vexé parce que dans leur confusion ils se voulaient finalement flatteurs en pensant que c’était du chardonnay.
Blague à part, on est ici en présence de deux blancs de très haut niveau. Je suis plus surpris par le Montlouis que j’avais du goûter à sa sortie mais pas depuis. C’est un vin qui possède une vraie élégance, voire une grande classe, qui se traduit notamment par un équilibre quasi parfait entre le gras, la finesse de texture, un élevage intelligent et maîtrisé, une matière totalement détendue (structurellement) mais élégamment tendue (par son acidité bien intégrée). A côté, Les Nourrissons exprime presque une certaine violence. Les deux ans d’écart l’expliquent sans doute en partie, mais ce vin dégage toujours, chaque fois que je l’ai dégusté, une énergie incroyable que j’adore et je reste complètement fan de ce vin qui, ne l’oublions pas a été payé quelque chose comme 16 euros au domaine et qui explose à mon avis nombre de cuvées françaises, de chardonnay par exemple ;)

Bataille n° 2
Pierre Overnoy - Emmanuel Houillon, Arbois-Pupillin Chardonnay 2011
Stéphane Tissot, Arbois Chardonnay La Mailloche 2011

J’ai été dérouté par le premier vin. Je m’attendais à quelque chose d’un peu sauvage, un rien brouillon, avec quelques défauts qui pourraient peut-être se corriger après une longue aération. En fait j’ai trouvé ce vin plutôt séducteur, assez fin, un peu épicé, avec même un côté exotique, mais avec un certain conformisme et un manque de vrai caractère qui m’a un peu étonné, pour ne pas dire déçu. Il y avait ce soir là quelque chose d’assez conventionnel dans ce vin. Comme un manque d’expression de terroir ?
Ce n’est pas le cas du tout de La Mailloche, une cuvée que je trouve toujours formidable chez les Tissot. Comme d’habitude une petite réduction fumée au nez qui mettra une dizaine de minutes à disparaître. La matière, en densité et en texture, est remarquable d’équilibre entre une certaine puissance mais une belle finesse aussi. Un vin très sapide qui a lui, par contre, une véritable expression de terroir. Au-delà du vin, on ressent un sol.

Bataille n° 3
André Ostertag, Riesling Grand Cru Muenchberg 2007
Domaine Zindt-Humbrecht, Riesling Grand Cru Clos Saint-Urbain Rangen de Thann 2007

Là, personne ne s’est trompé et le riesling a été très vite identifié même si aucun des deux vins ne présente évidemment d’arômes terpéniques marqués. Encore heureux ! L’ordre de dégustation était important. Le Muenchberg séduit d’emblée avec un certain charme gourmand (mais sans sucre sensible), ce qui n’est pourtant pas la marque du style Ostertag. Un très joli vin de plaisir et de repas, à l’équilibre bien foutu, mais ne faisant pas preuve d’une grande personnalité. Le second met une baffe d’emblée… Le nez est d’une incroyable pureté, légèrement sur la réserve, mais d’une élégance en retenue comme j’adore. La bouche est à l’unisson. Elle est pure et cristalline comme de l’eau de roche et on a la sensation que ce vin baigne tout l’intérieur du corps comme une eau de source rafraichissante. Une sensation tactile et physique comme peu de vins le proposent. Le tout dans un millésime qui est sans doute assez bon mais pas exceptionnel en Alsace. Du grand art. Le 2012 du même vin que j’ai dégusté à plusieurs reprises ces derniers mois est de la même facture. Et quand on revient au premier vin après, on sent qu’on n’est plus tout à fait dans la même catégorie …

Les rouges

Bataille n° 4
Clos Rougeard, Saumur-Champigny Le Bourg 2002
Domaine Lafarge, Volnay 1er cru Clos des Chênes 2002

Dans les vins que je connais, à part Ausone à Saint-Emilion et Rayas à Châteauneuf, il n’y a que Clos Rougeard pour rivaliser en finesse et en délicatesse de fruit avec un pinot noir bourguignon de bon, voire de haut niveau. Et la magie a de nouveau opéré. J’ai beau avoir ouvert déjà trois bouteilles de ce même vin depuis un peu plus d’un an, je suis à chaque fois surpris par la précision de sa vinification, la finesse des tannins, la justesse du fruit et de l’extraction, la maîtrise absolue de son élevage. La maturité du fruit est parfaite, sans excès ni lacune, le vin reste d’une buvabilité hors normes malgré sa présence en bouche. Tout simplement superbe…
Il réussit notamment l’exploit de faire passer le volnay de Lafarge, qui n’est quand même pas n’importe quoi, surtout en version Clos des Chênes, pour un vin un peu rustique. Tannins plus grossiers, amertume un peu marquée, le pauvre “Grand vin de Bourgogne” a du mal à se remettre de la claque que lui a asséné le petit vin de Loire… ;) Selon un spécialiste de la Bourgogne qui assistait en wild card à cette soirée, 2002 n’est pas inoubliable à Volnay. Explication acceptée, mais il est vraiment dur de faire le match avec le Bourg 2002. Dans une précédente soirée, j’avais trouvé en Bourgogne un challenger à la hauteur. C’était Clos des Lambrays 2002. No comment …

Bataille n° 5
Château Bélair, Saint-Emilion Grand Cru Classé 2001
Château Beauséjour (Héritiers Duffeau-Lagarosse), Saint-Emilion Grand Cru Classé 2001

J’avais goûté ces deux vins avec beaucoup de plaisir en 2004 ou 2005, lors d’une horizontale très complète de l’appellation Saint-Emilion (plus de 100 bouteilles, mais en plusieurs séances, rassurez-vous !) et après une série de productions sur mûres, sur boisées, sur extraites, il avait flotté comme un petit air de tendresse et de délicatesse avec ces deux châteaux. Dix ans plus tard, la magie allait-elle encore jouer ?
Le contexte de dégustation n’était pas le même puisque ce soir ils passent après deux vins délicats. Ce n’est donc pas leur délicatesse qui m’a frappé en premier, sauf peut-être le Bélair. Le nez est élégant, mûr sans ostentation, encore très jeune sur des arômes clairement fruités, en finesse. La bouche elle aussi est délicate mais pas sans matière. Le vin garde une belle allonge fraiche et sapide avec une buvabilité de bon aloi. Un style pas courant par ici et qui me va bien ! Beaucoup d’élégance et de droiture dans ce vin.
Beauséjour, dès le nez, est plus velouté, offre un aspect de plénitude plus marqué, avec des arômes un peu plus capiteux, mais sans excès quand même. La bouche est plus dense que le Bélair avec, comme au nez, cette sensation veloutée marquée avec sans doute un peu moins de fraicheur que son compagnon de soirée, mais cela reste un beau vin, assez classique me semble-t-il.

Bataille n° 6
Domaine Rostaing, Côte Rôtie 2005
Domaine Jean-Louis Chave, Saint Joseph 2005

Des vins que je n’avais encore jamais goûtés. Ils partaient donc sur une forme d’égalité, sans trop de préjugés. A l’arrivée, il n’y aura pourtant pas photo… Le Rostaing m’a très heureusement surpris, tout à fait dans le style que j’aime retrouver en Côte Rôtie, c’est à dire des vins qui jouent plus sur la délicatesse que sur la puissance avec de belles notes de lard fumé. J’ai déjà bu plusieurs vins de cette appellation qui pinotaient nettement après une bonne dizaine d’années de cave. Ce générique de Rostaing est clairement sur cette voie, comme s’il y avait pas mal de viognier aussi, mais je n’en suis pas certain. A mon goût une très jolie bouteille et j’ai maintenant hâte de déboucher la Landonne et la Côte Blonde que j’ai en cave dans ce même millésime.
Le pauvre Chave en a bavé … Il offre avec générosité tout ce que je déteste dans la syrah quand elle ne sait pas se faire oublier. Ce côté entêtant de l’aromatique au nez, lourd et déjà un peu écœurant. La bouche ne le rattrape pas, elle reste dans ce registre sans élégance, trop proche d’un fruit un peu compoté et saturant. Le vin le plus décevant de la soirée.

Bataille n° 7
Domaine de La Vieille Julienne, Châteauneuf-du-Pape 2005
Domaine Gourt de Mautens, Rasteau 2005

J’ai goûté le 2005 du domaine de la Vieille Julienne à plusieurs reprises, à peine mis en bouteille, puis il y a trois ou quatre ans et enfin lors de cette soirée, et ce vin ne m’a jamais déçu. C’est un Châteauneuf et c’est un 2005, donc il ne faut pas s’étonner de sa puissance. Mais derrière cette puissance (qui ne se traduit pas par une sensation marquée d’alcool) il y a aussi une belle fraicheur et même un côté un peu froid que l’on retrouve souvent dans les vins de ce domaine comme dans ceux de Laurent Charvin. Rien d’étonnant quand on sait que les parcelles des deux domaines sont voisines et orientés au nord. Cette fraicheur rend donc parfaitement supportable la carrure de la matière pour laquelle je note tactilement une très belle vinification reconnaissable à la finesse du grain de tannins à laquelle je suis souvent sensible. Une belle bouteille et à mon avis une bouteille qui gagnera à vieillir encore 4 à 5 ans. Ça tombe bien il doit m’en rester 6 ou 7 ! ;)
Le Rasteau de Gourt de Mautens est clairement un beau vin, mais il a un peu souffert de la comparaison avec le précédent. Je pensais qu’il pouvait remettre en cause la hiérarchie théorique entre les deux appellations. Cela n’a pas été le cas. Ce vin a un petit côté « too much » auquel échappe totalement La Vieille Julienne. L’alcool est ici plus sensible, la matière est large, un peu saturante, un peu fatigante. Ce n’est pas mauvais du tout, bien sûr, mais c’est le genre de vin dont on ne se ressert pas volontiers à table. A revoir peut-être avec quelques années de plus, en espérant que ça ne bascule pas encore plus sur l’alcool…

Aux autres, les vrais aveugles ;), de jouer maintenant !

Philippe

Philippe
23 Nov 2014 19:47 #7

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Réponse de Vaudésir sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

BARRET Philippe écrivait:
ne l’oublions pas a été payé quelque chose
comme 16 euros au domaine et qui explose à mon
avis nombre de cuvées françaises, de chardonnay par exemple ;)

> Philippe

S l'on cherche à 16 € en cote de Beaune c'est à voir , ailleurs beaucoup, beaucoup moins sur de cette affirmation!

Vdsr
23 Nov 2014 20:03 #8

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Réponse de DidierT sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

Bonjour Philippe,

J'ai bu aujourd'hui un Bourg Clos Rougeard 2002, et je me retrouve dans ton impression. Quelle finesse et complexité sur ce vin bu sur un Lièvre à la royale. Superbe.

Par contre, je n'ai pas eu la meme lecture du St Joseph 2005 de Chave, question de gout ou le contraste avec la Cote Rotie de Rostaing.

Merci pour ce CR.
Didier
23 Nov 2014 20:04 #9

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Réponse de iceteayer sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

Dans les vins que je connais, à part Ausone à Saint-Emilion et Rayas à Châteauneuf, il n’y a que Clos Rougeard pour rivaliser en finesse et en délicatesse de fruit avec un pinot noir bourguignon de bon, voire de haut niveau.

Tu inclus toutes les cuvées du clos rougeard ou uniquement le bourg?
Je n'en ai vraiment pas bu beaucoup mais sur poyeux (2001/2002/2004) et clos 2006, on était loin de la "délicatesse de fruits d'un pinot bourguignon de haut niveau".

Julien
23 Nov 2014 20:10 #10

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Réponse de diminat sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

Je ne dirai pas que ce Bourg était dans la délicatesse mais il traçait une belle ligne droite avec une belle précision de fruit. Après une hésitation sur le nez de fruit rouge, le vin a bien été placé dans son appellation,
le Volnay était plus austère un rien monacal et passait sur un autre registre, belle acidité, de la matière , peu de fruit mais pas encore sur des notes de sous bois.

"Battlle remportée par le Rougeard en ce qui me concerne
23 Nov 2014 21:23 #11

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Pas certain à mon humble avis que face à de beaux Bourgogne un Bourg fasse figure de challenger. Quitte à casser les belles images :

- Saumur-Champigny Clos Rougeard - le Bourg Frères Foucault 2002 cote IDW 167 €
- Volnay 1er Cru Clos des Chênes Domaine Lafarge 2002 cote IDW 110.5 €

O.
23 Nov 2014 21:37 #12

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Réponse de BARRET Philippe sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

Olivier, pour info, prix d'achat de ces deux vins
- Clos Rougeard Le Bourg 2002 : 39 euros (caviste)
- Lafarge Volnay Clos des Chênes 2002 : 32 euros (au domaine)

Philippe

Philippe
23 Nov 2014 21:59 #13

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Réponse de BARRET Philippe sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

iceteayer écrivait:

> Tu inclus toutes les cuvées du clos rougeard ou
> uniquement le bourg?
> Je n'en ai vraiment pas bu beaucoup mais sur
> poyeux (2001/2002/2004) et clos 2006, on était
> loin de la "délicatesse de fruits d'un pinot
> bourguignon de haut niveau".
>

Personnellement je trouve en général les Poyeux plus fin que Le Bourg (en même millésime). Les Poyeux c'est un très beau terroir de mi-pente, sans doute le plus beau de Saumur-Champigny. Le Bourg tire sa force de très vieilles vignes et il est souvent plus "bourru" dans sa jeunesse mais possède sans doute un chouïa plus de capacité de vieillissement.

Philippe

Philippe
23 Nov 2014 22:03 #14

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

Je me demandais quand j'allais ouvrir ces Bourg 2002 qui me font de l’œil depuis quelques temps, il semble que leur heure approche à grand pas ! Merci pour ce CR fort intéressant.

Luc
23 Nov 2014 22:04 #15

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Très bien Philippe, mais il semble que le fameux "marché" cote en ce moment le Bourg plus haut que le Volnay.

Pour moi la surprise aurait été de voir le Lafarge sortir au dessus du Clos Rougeard, car je mettrais une pièce sur le fait que le domaine est un tantinet moins connu du public, même s'il est apprécié par certains amateurs éclairés.

En tous cas, certainement deux très belles bouteilles que tu as partagées là, et pas les seules de la soirée !

Olivier
23 Nov 2014 22:07 #16

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

Très bien Philippe, mais il semble que le fameux "marché" cote en ce moment le Bourg plus haut que le Volnay.

Ben oui, mais il y a peut-être une excellente raison à ça...

Luc
23 Nov 2014 22:09 #17

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Réponse de iceteayer sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

Merci de ta réponse Philippe!

Ceci dit, sur ces 3 bouteilles bu, je ne suis pas d'accord avec toi.
Mais ce n'est pas bien important ;)

Bonne soirée
Julien
23 Nov 2014 22:11 #18

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Ben oui, mais il y a peut-être une excellente raison à ça...

C'est justement ce que je dis, comme ça tombe bien !

O.
23 Nov 2014 22:17 #19

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Réponse de Eric B sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

Pour avoir bu samedi soir le Rangen 2007, j'ai l'impression que ta description est proche de celle du vin à l'ouverture de la bouteille. En s'aérant une dizaine d'heures dans la bouteille et avec une heure de carafage, il gagne beaucoup en texture, en gras, et on n'a plus du tout le côté cristallin que tu évoques. Il gagne aussi en longueur et en intensité, tout en restant d'une élégance folle.

Eric
Mon blog
24 Nov 2014 07:54 #20

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Réponse de BARRET Philippe sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

Eric, je te crois volontiers, mais moi j'adore ce côté pur et cristallin ! ;)
Mais pour les prochaines je tenterai une ouverture longtemps avant et un passage en carafe une heure avant le service pour voir la version que je préfère.

Philippe

Philippe
24 Nov 2014 09:17 #21

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Réponse de satristim sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

Superbe CR qui fait saliver, Philippe!
Amitiés
F
25 Nov 2014 01:02 #22

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Merci encore pour cette belle soirée Philippe, pour ton acceuil et ta générosité!

Sinon, qq impressions sur les vins:

Les blancs

Bataille n° 1 sur des langoustines dans leur jus, épinard et algues
Stéphane Cossais, Montlouis Le Volagré 2008
Stéphane Bernaudeau, Vin de France Les Nourrissons 2010

Le Volagré s'est vite affirmé comme le plus élégant, tout en précision et verticalité, grande bouteille! Grand fan des Nourissons de Bernaudeau, j'ai été un peu déçu par ce 2010, assez aromatique et manquant de tension. Etonnant, mais peut être pas définitif...
Victoire pour Cossais.

Bataille n° 2 sur de la volaille à la crème et des morilles
Pierre Overnoy - Emmanuel Houillon, Arbois-Pupillin Chardonnay 2011
Stéphane Tissot, Arbois Chardonnay La Mailloche 2011

Un peu comme pour le Bernaudeau, le Chardonay d'Overnoy s'est montré trés "fruit" (exotique, mangue) et même avec une belle acidité, il manquait un peu de tranchant, de pureté, assez différent de mes souvenirs sur d'autres millésimes.
La Mailloche de Tissot s'est très bien goûtée, fidèle à elle-même, légèrement grillée au nez, puis longue, fine et précise en bouche.
Victoire pour Tissot.

Bataille n° 3 sur de st-jacques rôties, fumet aux agrumes
André Ostertag, Riesling Grand Cru Muenchberg 2007
Domaine Zindt-Humbrecht, Riesling Grand Cru Clos Saint-Urbain Rangen de Thann 2007

Deux très beaux nez (complexes, riches), le Muenchberg d'Ostertag confirme son exubérance en bouche, c'est très gourmant et bien bon. Le Rangen de Than de Zind est magique en bouche, une fine acidité lui donne une allonge impressionante, un grand vin, le plus beau blanc de la soirée pour moi!
Victoire Zind-Humbrecht!

Les rouges

Bataille n° 4 sur une terrine de foie de volailles
Clos Rougeard, Saumur-Champigny Le Bourg 2002
Domaine Lafarge, Volnay 1er cru Clos des Chênes 2002

Pas de méprise possible au nez, entre le cabernet franc et le pinot, tous deux très fins, mais caractéristiques de leur typicité malgré tout.
En bouche le Clos des Chênes parait presque un peu rustique à côté du Bourg, qui offre une bouche superbe.
Victoire Clos Rougeard.

Bataille n° 5
Château Bélair, Saint-Emilion Grand Cru Classé 2001
Château Beauséjour (Héritiers Duffeau-Lagarosse), Saint-Emilion Grand Cru Classé 2001

Ces deux bordeaux m'ont paru tout de suite plus puissant, avec une trame tanique bien présente. Deux jolies vins, mais grande émotion.
Egalité

Bataille n° 6 sur un magret de canard sauce poivre vert
Domaine Rostaing, Côte Rôtie 2005
Domaine Jean-Louis Chave, Saint Joseph 2005

Ce Rostaing est l'exemple même d'une très belle Côté Rôtie, combinant finesse et (relative) gourmandise, un très joli vin.
Le St-Jo de Chave était différent, plus mûr, boisé et extrait. Très différent de mes expériences sur cette cuvée en 06 et 07 qui m'avaient beaucoup plus!
Victoire Rostaing

Bataille n° 7
Domaine de La Vieille Julienne, Châteauneuf-du-Pape 2005
Domaine Gourt de Mautens, Rasteau 2005

Là encore, une Vieille Julienne sur la finesse et la gourmandise, remarquable! Face à un Rasteau un peu sur-mûr et alcooleux.
Victoire Vieille Julienne

Ce fut très intéressant de goûter ces beaux vins par paire, sans repères quant à leur région d'origine comme c'est habituellement le cas dans ce groupe.
La cuisine a également été d'un très bon niveau, comme d'hab!

Cdlt,
Benjamin
28 Nov 2014 11:00 #23

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Réponse de daniel popp sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

Pas beaucoup de temps malheureusement, avec des notes bien pauvres pour m’exprimer sur cette belle soirée après le très beau compte-rendu de Philippe. (tu)

Philippe ne carafe pas ses blancs ou vraiment à la dernière minute, juste avant le service. Je ne suis pas certain que certains vins, un peu sur la réserve, pas toujours loquaces, n’en aient pas un peu pâti, du moins à mon gout. Mais apprécier les qualités d’un vin, avant qu’elles ne s’actualisent, est l’art des professionnels...;)

Le Montlouis Le Volagré 2008 de Stéphane Cossais m’a paru fin et élégant, sur une trame vive, citronnée, dont l’acidité vous caresse. Un registre plus léger que l’Anjou les Nourrissons 2010 de Stéphane Bernaudeau un peu plus massif et complexe avec son beau corps d’amers au gout de clémentine, pas encore épanoui par son coté serré aux entournures sur la finale.

J’ai bien aimé l’Arbois-Pupillin 2011 d’Overnois Houillon, au fruit délicat, assez fin dont le coté mentholé et les notes exotiques, dégagent beaucoup de fraicheur. Une forme d’évidence un peu simple et légère pour certains en comparaison du coté grillé, puissant, épicé de la Mailloche 2011 de Tissot au fruit plus opulent, évoquant l’ananas très mûr (surmûri avec des touches d’oxydation pour Philippe Modat) ; un vin que j’adore avec quelques années de plus, qui a consenti à s’ouvrir et prendre ses aises après une longue aération dans les verres, avec ce coté fumé au gout de noisette, si typique des chardonnays de Stéphane Tissot.

Sur les deux vins suivants, à l’aveugle, dés le premier nez, on s’est tous senti transportés en Alsace qui me procure peut être les émotions les plus profondes en matière de vins blancs. Pourtant, je n’ai pas reconnu le Riesling Muenchberg 2007 d’Ostertag dont je pensais qu’il était plutôt le géniteur du second vin. Je n’aime pas beaucoup les comparaisons et hiérarchies, mais il est difficile de ne pas reconnaitre que la finesse, la transparence d’arômes et de saveurs, sur fond de rondeur ciselée du Muenchberg (sur lequel il y’avait un peu plus de sucre résiduel), ne jouait pas, malgré ses qualités, dans la même catégorie que le Riesling Grand Cru Clos Saint-Urbain Rangen de Thann 2007 de Zind Humbrecht. Pas le temps de faire de la littérature, je vous retranscris mes notes: “ciselé, très pur, très sec, 0 sucre, transparence d’une eau de roche, impression de ligne bleue des Vosges, fumé, volcanique, salin, merveilleux”.

Curieux comme le Saumur-Champigny Le Bourg 2002 du Clos Rougeard faisait écho à l’évidence immédiate du Clos Saint Urbain: le cousinage des grands vins ? Aucun doute (une fois l’identité confirmée:D) sur le cabernet franc, ses beaux arômes de cerise tendus par une acidité un peu citronnée, avec un coté racinaire doublé d’un bel amer. Précis, net, harmonieux, superbe en comparaison du coté un peu plus rustique du Volnay 1er cru Clos des Chênes 2002 du domaine Lafarge qui ne se goutait pas très bien malgré son pédigrée, par son coté serré, un peu austère, manquant vraiment de la générosité complexe et friande du Clos Rougeard.

Belle surprise pour certains garçons peu Bordeauxphiles, sur ces deux vins que l’on situait plutôt au Languedoc ou dans le Rhône. Nez profond, bouche gourmande pour le Château Bélair, Saint-Emilion Grand Cru Classé 2001 ; bouche large, veloutée avec un joli toucher sur des tannins fins et de beaux amers sur le Château Beau séjour (Héritiers Duffeau-Lagarosse), Saint-Emilion Grand Cru Classé 2001.

Là, on y est dans le Rhône, non ? Belle syrah fruitée, gourmande, tendue comme il faut, que l’on situait plutôt sur Saint-Joseph ou Cornas sur cette superbe Côte Rôtie 2005 du Domaine Rostaing, certes un peu plus vive, fine et énergique que le Saint Joseph 2005 de Chave, plus compoté, sur la fraise, plus boisé, plus extrait, paradoxalement moins séduisant parce que plus généreux...surtout quand on a vu l’étiquette laissant supposer plus de finesse et d’harmonie.:S

Passerait-on sur le grenache avec ce nez très sudiste sur la framboise, la figue, donnant une impression de “sec”? Beaucoup de fraicheur, de beaux tannins gouteux sur ce Domaine de La Vieille Julienne, Châteauneuf-du-Pape 2005 qui m’a paru juste un peu alcooleux. Moins massif toutefois que le Rasteau 2005 du domaine Gourt de Mautens très expressif par son fruit généreux donnant une impression un peu sucrée, sa puissance tendue toute en volumes charnus bordés d’un beau fil acide ; le 98 gouté il y’a quelques mois, avait perdu ou disons, intégré ce coté un peu too much assez fatiguant à mon goût.

Pas de souvenir marqué sur le Sauternes Château Guiraud 2006, si ce n’est que son coté safrané épousait d’une façon magique le gâteau à la mangue et noix de coco de Philippe M. Par contre, grande émotion avec le Porto Vintage 1997 de Niepoort qui une fois passé, l’accord osé, pas vraiment raccord avec la mousse au roquefort, s’est révélé somptueux, tant derrière l’alcool et un peu de volatile, l’équilibre plutôt acide de la texture révèle un amer chocolat vraiment fin, tissant une persistance totalement émouvante.

Bravo aux garçons pour les accords et cuissons ad hoc vraiment tip top et merci encore à Philippe et Valérie pour leur générosité et leur accueil !

On se retrouve le 12 Décembre pour une nouvelle dégustation Alsace...ou aujourd'hui au Grand Tasting à partir de 12h30 !

Daniel
29 Nov 2014 10:14 #24

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

J'aime bien l'expression " cousinage des grands vins "
Je l'ai maintes fois constaté : les vrais grands vins se succèdent aisément sans se nuire .
29 Nov 2014 10:37 #25

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Réponse de diminat sur le sujet Re: Catherine et Les Garçons jouent à la bataille

Un petit ressenti sur cette belle soirée organisée de mains de maîtres...merci encore à vous ,une fois passée la frayeur de se perdre dans la forêt de ? ,nous nous sommes retrouvés dans une demeure chaleureuse, verres en place il ne restait plus qu' a les remplir...

Les deux premiers vins, j' était parti en bourgogne, finesse acidulée du premier partant sur un chablis, plus grande richesse pour le deuxième evoquait un vin du Maconnais,je n'arrivais pas neanmoins à les mettre vraiment dans le même panier, bon on connait la suite ...

Arbois d'Overnoy 2011et Mailloche de Tissot 2011, vin joliment aromatique pour le premier, plus structuré pour le Tissot avec un aspect "grille" au premier nez et avec une belle matière
je ne tranche pas, les 2 sont dans un registre différents

Riesling Muenchberg 2007 d'Osteertag et Clos St Urbain 2007 de Zind Humbrecht
là aussi opposition de style ou de terroir? premier vin très plaisant avec une belle aromatique sans excès ni lourdeur, le Rangen plus tranchant, plein, grosse matière

Saumur Champigny "le Bourg" 2002 et Volnay Clos des Chênes de Lafarge (cf post plus haut)

Cote Rotie Rostaing 2005 et St Jo de Chave 2005
finesse acidulée du Rostaing (pour un Rhone Nord of course), j'avais déjà bu ce vin qui s'est présenté dans le même registre, le St Joseph plus riche et un peu plus pataud, mais je serai loin de l'enterrer, même si j'ai l'impression que les années suivantes sont dans un style plus précis, mais ça reste toujours dans la gourmandise fruitée...

Chateauneuf vieille julienne 2005 et Rasteau Gourt de Mautens 2005, j'ai préfére le C9P sur ces arômes de figues séchées, de l'alcool de la richesse mais un vin très "net" avec de l'ampleur...

désolé les bordeaux je suis passé à coté, en plus on nous a tellement dit qu'il n'yaurait pas de Bordeaux! c'est de l'anti aveugle;-)

Voilà c 'est succint ,mais bon, on s'est bien régalé quand même...
01 Déc 2014 22:10 #26

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