LPV Forez existe vraiment. Je les ai rencontrés !
Bon, à mon tour de m'y coller! Tout d'abord, merci à notre hôte Cédric, pour son accueil toujours aussi sympathique et convivial: toujours un plaisir de se rendre dans le pays roannais!!!
-D
Ensuite, merci à Eric B pour l'initiative qu'il a prise en nous contactant: c'est ça la magie LPV: rendre possible le passage de rencontres virtuelles à un monde réel ma foi bien sympathique! Merci aux autres participants de cette soirée: Gaëlle (=Mme Cédric), Nico & Simon pour leurs apports liquides et solides toujours d'une grande qualité.
Quand Eric B nous a contacté, j'ai tout de suite été intéressé pour le rencontrer au cours d'une LPViade forézienne. Bien que n'ayant que peu échangé avec lui, ses livres concernant les vins du médoc et de Saint Emilion me faisaient de l'oeil depuis un moment. Alors, je me suis dis que se serait l'occasion parfaite de concilier dégustation - échange et mes 2 petits cadeaux avec ces livres. Seul hic, la soirée était prévue à une date ou je n'étais pas disponible...Mais après moults négociations avec Madame Frisette, j'ai pu finalement être un des heureux participants de cette superbe soirée en tout point qualitative, tant au niveau bachique que solide, ou amical.
Bref, assez palabré, passons aux choses sérieuses:
Champagne Grand Cru Avize, 2000, Jacquesson (dégorgement 1er trimestre 2009, dosage 3,5g/L)
1er effervescent. La robe est jaune d'or, avec un cordon de bulle complètement éparse. Elles paraissent fines. Un nez au style oxydatif, sur la pomme, la noix, le coing, le champignon. C'est complexe. En bouche, la bulle est très fine, quasi inexistante. L'arômatique est complexe, sur le marc de raisin, les fruits jaunes, bien équilibré et pas trop vineux. Une belle amertume est présente en finale, il sait rester encore vivace également. C'est plutôt une jolie bulle, assez complexe, avec une belle matière charnue, peu dosée (3,5 g/L), relativement ample. C'est pour moi un
Très Bon à Excellent (16,5 / 20) champagne, bien fait, j'évoque un blanc de blancs (Boulard?), un millésime peut être un peu riche (2003?). Cependant, à mon goût, il manque un peu d'effervescence et de folie à ce vin, je lui préfère nettement la bouche, comparativement au nez.
Cette cuvée me réconcilie un peu avec Jacquesson, mais force est de reconnaître que globalement ce domaine me correspond finalement assez peu. Je reste néanmoins satisfait de sa prestation et surtout, de l'avoir goûté.
Champagne Célébris, 2002, Gosset (dosage 5g/L) Non dégusté à l'aveugle.
2ème effervescent. La robe est jaune d'or, le cordon de bulle est beaucoup plus ordonné, elles paraissent également d'une grande finesse. Au nez, on est sur le pralin de façon assez nette, avec un peu de réduction. Puis apparaissent des notes élégantes de pomme verte. En bouche, on retrouve une belle attaque, ce vin est porté par une belle et grande acidité et un faible dosage, qui le rend frais et désaltérant. Il possède une grande vivacité ainsi qu'une bulle très fine, plus impactante que le Jacquesson. Il est puissant, long, plus minéral et crayeux que le premier. L'assemblage est ici de 52% Chardonnay et 48% Pinot Noir. Moins enveloppant qu' Avize 2000, il est plus tendu et longiligne. Deux styles sont en train de s'opposer. D'un point de vue arômatique, on est clairement sur les fruits jaunes mûrs, un côté citronné et acidulé (pas de fermentation malolactique chez Gosset pour garder de la fraîcheur). C'est superbe, d'un grand équilibre, traçant, long et tendu,
Exceptionnel (18 / 20) pour qui aime ce style. Celà tombe bien, j'adore Gosset.
Alsace Grand Cru Kastelberg (Riesling), 2008, Marc Kreydenweiss
1er vin tranquille. La robe paraît jeune, jaune claire. Le nez se présente réduit au départ puis terpénique, peut être un peu iodé. En bouche, on retrouve une belle acidité, des agrumes, de l'orange amère (un côté quinquina de schweppes), du citron vert...Le riesling s'impose. La colonne vertébrale est belle, on a un bel équilibre, avec un côté musculeux, tendu et une finale salivante, qui ressert les parotides. J'aime beaucoup ce vin, c'est pour moi
Excellent (17 / 20), encore jeune mais promis à un bel et grand avenir. L'accord est satisfaisant avec le cabillaud en papillote. Il me semble retrouver les qualités et les caractéristiques du millésime 2008 en Alsace, certains évoquent le Clos Windsbulh de Zind Humbrecht, pourquoi pas, Simon parle du Schlossberg de Mann...Ce Grand Cru me plaît bien et je trouve l'idée bonne.
Pouilly Fumé Silex, 2008, Louis Benjamin Dagueneau
Second vin blanc. La robe est également jeune, jaune et claire. Le nez est également un peu réduit et aussi iodé, toutefois un peu charcutier, mais cette fois avec un bourgeon de cassis assez net. En bouche, on retrouve une grosse vivacité, une attaque acide encore plus marquée: ça déménage!!! La longueur est superlative, avec des fruits jaune, mais également du cassis, de la fraise des bois, des agrûmes (pamplemousse...)...un tranchant et une minéralité hors norme: une lame d'acier dans un silex! Je pars rapidement sur Sauvignon de Loire, au départ je pensais à un Sancerre et le fait d'évoquer le silex (arôme) autour de la table, nous fait prendre conscience qu'il s'agit peut être de Silex (la cuvée): pas manqué! Au total, c'est une vin que j'ai trouvé
Très Bon à Excellent, (16,5 / 20), j'ai vraiment eu du mal à le départager du Rieling précédent. Peut être que l'arômatique un poil plus extravertie de l'alsacien à joué en sa faveur. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'une très belle quille, tendue, cristalline, épuré, avec une belle fraîcheur, avec quelques citations pour illustrer mon propos:
-"ça c'est martinet" Nico
-"1 vin bandage" Simon
-"Je trouve ça merveilleusement SM" Nico...
Bordeaux, 2006, Domaine de Cambes
1er vin rouge. La robe est grenat foncé, reflets rubis. Au nez, on a du cassis, des fruits rouges, un léger vanillé. C'est pur, un peu sanguin. On retrouve une bouche fluide, avec un léger fumé, des fruits noirs et du cassis, avec également un côté un peu terreux. La longueur est moyenne, avec un corps peut être un poil dilué. Celà reste sympa, avec un très beau nez mais une bouche un peu courte, qui nous fait rester sur un terroir "modeste". Il me semble retrouver une rive droite, en 2006, j'évoque le domaine de l'A, en côtes de castillon. Celà est tout de même
Bon à Très Bon (15,5 / 20).
Côtes du Rhône, 2005, Château de Fonsalette
Second vin rouge. Cette robe est grenat foncée. On retrouve un plein nez de syrah, fruité et poivré à souhait. Plus précisemment, on retrouve des fruits rouges , des agrûmes, de l'orange sanguine, de la garrigue, du thym...J'évoque rapidement Reynaud. En bouche, on retrouve une attaque très vive, noble, avec une belle amertume. L'arômatique retrouve du poivre, des fruits rouges, une touche réglissée, une longueur phénoménale, mais également une grande fraîcheur pour le millésime (que l'on découvre après la levée de la chaussette) ...Et même si la robe est beaucoup plus foncée que d'ordinaire, je reste sur mon idée de Reynaud, en évoquant Fonsalette Syrah pour ce vin, que je trouve
Exceptionnel à Grandiose (18,5 / 20). On a un nez fantastique, légèrement plus en place que la bouche, raison pour laquelle la note n'est pas encore plus haute. Superbe, merci Nico
Sauternes, 1975, Château Lafaurie Peyraguey, 1er Grand Cru Classé
d'emblée, on retrouve une belle robe dorée miellée...le nez est par contre clairement déviant, vraisemblablement bouchonné. C'est réellement dommage car en bouche on a une impression de bel équilibre, de sucre très bien ingéré, de fraîcheur, avec une pureté de fruits: fruits jaunes, coing, miel...La liqueur est belle. Cette bouche fait jeune (je serais parti sur un Sauternes de la décennie 90), mais le nez déviant m'empêche de prendre du plaisir et de noter cette bouteille.
Non noté
Monbazillac, 2008, Château Tirecul La Gravière
second liquoreux: La robe est jaune ambrée, caramel. Au nez, une explosion d'arômes: les fruits du verger, de l'abricot, des notes exotiques, du safran (beaucoup), Nico y trouve du bonbon à la réglisse...On retrouve une bouche à l'image du nez: très belle. La liqueur est très bien intégrée, c'est frais et exotique. On retrouve des notes exotiques, de la mangue, des fruits confits, du caramel, de l'écorce d'orange...C'est jeune et complexe. Au total, on a en face de nous un vin facile, avec une belle longueur, une belle acidité. C'est élégant, fin, digeste: une véritable bombe, j'ai adoré cet
Exceptionnel (18 / 20) vin. Il me semble reconnaitre le Sémillon, et connaissant l'apporteur de cette bouteille, il ne fait peu de doute quand au fait que se soit un Monbazillac du Château Tirecul La Gravière...
Hautes Côtes de Nuits, Le Clos du Prieuré, 2011, Thibault Liger Belair
En guise d'after, nous avons droit généreusement à un vin subsidiaire, dont la robe s'avère être rouge grenat. Le nez est frais, sur la cerise, la griotte, avec un côté un peu nature. la bouche est fine, fluide, fondue. L'ensemble, peu corpulent, est élégant sur la cerise, avec un tout petit peu de végétal qui lui confère noblesse et fraîcheur. Au total, c'est un
Bon vin (15 / 20), fin, un peu fluide, peu complexe mais plaisant. A son grand désavantage, je pense qu'il a malgré tout souffert d'un effet séquence, c'est la raison pour laquelle je ne le note pas mieux. Force est de reconnaître qu'il s'en est sorti admirablement malgré son ordre de passage, et ceci me donne réellement envie de connaître l'ensemble de la production de ce domaine.
Au final, la soirée a été superbe, les vins se sont extrêmement bien goûté, nous avons encore mangé comme des rois, et passé un vrai bon moment d'amitié et de camaraderie. Inutile de vous dire que j'attend la suivante avec impatience!!!
A + les amis et à très vite.
Merci de m'avoir lu.