Nous voilà réunis ce mercredi après une trop longue absence chez Arnaud, visiblement bien remis après avoir été terrassé en juin par une vilaine bestiole qui en voulait à ses poumons, nous obligeant à reporter la réunion consacrée aux vins du Domaine Dauvissat. Vous aurez donc droit, en cinq semaines aux CR de trois réunions, en prélude à l'apothéose que devrait constituer, en décembre, la célébration des dix ans et de la centième réunion de notre groupe !

Les virus, habituellement en grande forme quelques semaines après la rentrée scolaire, n'ayant pas épargné les capacités olfactives de quelques-uns d'entre nous, dont votre serviteur, vous nous pardonnerez d'avoir été encore plus mauvais que d'habitude à l'aveugle...

Before :

Domaine de la Taille aux Loups – Montlouis Sur Loire Sec « Rémus » 2008



Robe jaune dorée. Très beau nez mûr, légèrement boisé, exotique, épicé, floral, qui m'oriente à l'aveugle du côté de Condrieu. En bouche, c’est sec, riche, gras, alcoolisé, mais doté d’une superbe acidité, ce qui aurait du me mettre la puce à l'oreille. Tout cela donne un vin très bien équilibré, salivant et long. La soirée commence bien, du moins si on parle de la qualité de ce qui se trouve dans le verre et pas de la qualité de mes déductions à l'aveugle ! Très bien ++

Vincent Dauvissat

16 bouteilles du domaine sont offertes à nos papilles. 13 premiers crus et trois grands crus, qui seront dégustés en dernier lieu.
Bouteilles ouvertes à 12 h, pour une dégustation qui débute à 20h30, maintenues à t° de cave (13°), servies par ordre décroissant de millésime, les premiers crus avant les grands crus.
L'aveugle, compagnon habituel de nos soirées, est donc ici très relatif...



1. Vincent Dauvissat - Chablis 1er Cru La Forest 2011 : 14/20 - 14,3/20
Robe jaune pâle. Nez crayeux, minéral, petite pointe verte, le fruit est discret. En bouche, attaque fraîche, volume moyen, sensation crayeuse, toujours un peu verte. Finale marquée par une acidité forte sans qu’on puisse la qualifier d’excessive. La longueur est belle, sans plus. Un vin dans un style plutôt austère, à attendre.

2. Vincent Dauvissat - Chablis 1er Cru Vaillons 2011 : 13/20 - 14,1/20
Robe jaune paille. Nez similaire au précédent, crayeux, et légèrement vert, pas très expressif, au fruité particulièrement discret. La bouche est un peu plus grasse, avec une acidité un poil plus basse en milieu de bouche, mais qui revient en force en finale. Pas beaucoup de plaisir à ce stade, très austère. Pas convaincu par la maturité, qui semble un peu faible.

3. Vincent Dauvissat - Chablis 1er Cru La Forest 2009 : 15,5/20 - 15,6/20
Robe jaune pâle. Dès le nez, on sent une maturité plus aboutie, avec un fruit bien mûr, fruits jaunes, agrumes, pas de notes végétales, fine minéralité. En bouche, très belle fraîcheur, acidité forte mais pas agressive, bien enrobée, très bel équilibre, finale tendue, minérale, crayeuse, longue. Se laisse approcher, mais encore fort jeune, à attendre.

4. Vincent Dauvissat - Chablis 1er Cru Vaillons 2009 : 16/20 - 15,3/20
Robe jaune pâle. Nez mûr, assez peu disert, minéral, sur la réserve. Attaque franche et fraîche, puis le gras fait une apparition remarquée, sans s’imposer totalement, grâce à un beau retour de l’acidité en fin de bouche, marquée par un côté crayeux, presque tannique. Très belle longueur. On sent que le potentiel est grand, mais ça ne se livre pas beaucoup à ce stade. 16/20

5. Vincent Dauvissat - Chablis 1er Cru La Forest 2008 : 16,5/20 - 15,3/20
Robe jaune or fin. Très beau nez, ouvert, fruits blancs mûrs, floral, moins minéral que les précédents. En bouche, on est marqué par une acidité très marquée, citrique, cependant très bien compensée par la matière, équilibre tendu, traçant, tout en longueur, salivant, avec une fine amertume en finale. J’aime beaucoup.

6. Vincent Dauvissat - Chablis 1er Cru Vaillons 2008 : 17/20 - 15,8/20
Robe jaune or fin. Nez sur la pomme golden, touche miellée, fine minéralité, un peu moins ouvert à ce stade. En bouche, on retrouve cette acidité traçante, mais avec un poil plus de gras que le précédent, petite pointe lactée, superbe équilibre, très belle longueur. Très belle bouteille !

7. Vincent Dauvissat - Chablis 1er Cru La Forest 2008 : 16/20 - 15,3/20
Robe jaune or un peu plus intense. Nez étonnant, lacté, pain d’épices, très différent des autres bouteilles dégustées jusqu’ici. Ca me semble tout de même moins élégant. Peut-être une pointe d’oxydation ? En bouche, attaque fraîche, plus de gras, de volume, avec tout de même cette superbe acidité qui vient équilibrer le tout, et tendre la finale comme un arc. Très long. Un peu décontenancé par le nez, mais la bouche est superbe.

8. Vincent Dauvissat - Chablis 1er Cru Vaillons 2007 : 16/20 - 15,7/20
Robe jaune paille. Nez légèrement fumé, silex, fruité bien mûr, fruits jaunes, léger miel. En bouche, grande fraîcheur dès l’attaque, et même si le volume est beau, c’est l’acidité qui trace sa route jusqu’en finale, à la limite de l’agressivité, comme un cheval fougueux. Très belle longueur. En dégustation pure, ça reste tout de même un peu trop marqué par l’acidité pour moi, mais ça doit être superbe à table. 16/20

9. Vincent Dauvissat - Chablis 1er Cru La Forest 2007 : 16,5/20 - 15,8/20
Robe jaune paille. Nez très minéral, avec un fruité en retrait, pas particulièrement causant à ce stade. En bouche, on retrouve ici aussi une acidité forte, mais avec un peu plus de gras, l’ensemble me semble dès lors un peu mieux équilibré. Très belle longueur.

10. Vincent Dauvissat - Chablis 1er Cru Séchet 2005 : 18/20 - 17,2/20
Robe jaune paille. Nez fumé, minéral, fruité mûr, petite touche de réduction. En bouche, c’est superbe, frais juste comme il faut, de la tension mais aussi du volume, équilibre remarquable, très belle longueur, beaucoup de plaisir. Que demander de plus ?

11. Vincent Dauvissat - Chablis 1er Cru La Forest 2005 : 18/20 - 16,9/20
Robe jaune paille. Nez toujours sur la retenue, pas d’exubérance ici, mais de la classe. Agrumes, minéral, floral. En bouche, c’est du niveau du précédent, acidité tranchante parfaitement équilibrée par la matière, finale saline, salivante, très longue. Superbe !

12. Vincent Dauvissat - Chablis 1er Cru La Forest 2004 : 14/20 - 15,3/20
Robe jaune paille. Nez minéral crayeux, un poil végétal, citron. En bouche, le côté citrique est confirmé, avec une acidité marquée sur un corps moyen, la pointe végétale est retrouvée, la longueur est bonne, sans plus. Pas tout à fait convaincu…

13. Vincent Dauvissat - Chablis 1er Cru Vaillons 2002 : 17/20 - 16,5/20
Robe jaune or. Nez bien mûr, miel, agrumes confits, floral, silex. Bouche très bien équilibrée entre la très belle acidité mûre et la matière qui en impose. Finale tendue, d’une superbe longueur. J’aime beaucoup.

14. Vincent Dauvissat - Chablis Grand Cru Les Clos 2004 : 14,5/20 - 15,4/20
Robe jaune paille. Nez crayeux marqué par une pointe verte assez nette, pointe de réduction. Citron, fleurs blanches. En bouche, c’est très frais, avec une ampleur moyenne, un équilibre très tendu, la pointe de verdeur se retrouve. Ce n’est qu’en finale, grâce à la longueur majestueuse, qu’on s’aperçoit qu’on est monté d’un niveau d’appellation. Cela étant dit, ça reste tout de même un peu limite au niveau de la maturité pour moi.

15. Vincent Dauvissat - Chablis Grand Cru Les Clos 2003 : 19/20 - 18,1/20
Robe jaune paille, légèrement dorée. Nez magnifique, complexe, mûr, peut-être très légèrement boisé, très flatteur. En bouche, belle attaque, beaucoup de volume et de gras, de puissance même, parfaitement équilibrée par la fraîcheur. Finale puissante et tendue à la fois, très longue sur de fins amers. J’adore !

16. Vincent Dauvissat - Chablis Grand Cru Les Preuses 1999 : 14/20 - 15,3/20
Robe or intense. Nez légèrement oxydé, pain d’épices, pomme blette, côté légèrement éthéré. En bouche, c’est gras, presque huileux en milieu de bouche, avec un retour d’une forte acidité en finale, qui paraît de ce fait quelque peu dissociée. Pas convaincu, malgré la belle longueur.

Voici le tableau des notes attribuées par les différents participants :



Je ne me sens pas suffisamment connaisseur pour définir sur base de cette dégustation, les caractéristiques de chaque cru, je retiendrai donc essentiellement pour ma part, les confirmations, déceptions et/ou surprises concernant les qualités respectives des millésimes dégustés. Que 2005 et 2002 soient à ce niveau, ça ne surprendra pas grand monde. 2008 en blanc, malgré sa forte acidité, s'en sort très bien, tout comme 2007, mieux que 2011 et surtout 2004, toujours aussi vert. Les millésime chauds semblent ici particulièrement réussis si j'en crois les qualités affichées par les 2009 et surtout, par Les Clos 2003, somptueux.

Bon, c'est pas tout ça, mais on commence à avoir faim (et on toujours soif), il est donc temps de passer aux afters, qui seront accompagnés de quelques charcuteries haut de gamme, jambon Bellota et lard de Colonnata (un peu de gras pour se refaire la bouche après toute cette acidité... ), sans oublier les entrecôtes de compétition que nous prépare chaque année Arnaud, viande maturée, cuite à base température, et finie sur la grille. Succulent !

After

1. Domaine Avela – Théodore – Vin de France 2009



Robe d’intensité moyenne +, aux reflets rubis. Nez très fruité, fruits rouges et noirs confits, cerise à l’alcool, chocolat, épices. La bouche est puissante, marquée par l’alcool, trop à mon goût, du moins après cette série de chablis, et ne me semble pas équilibrée. Belle longueur. Pas convaincu…

2. Château de Fonsalette – Côtes du Rhône 2001



Robe d’intensité moyenne -, reflets grenat. Nez sur la ronce, la fraise écrasée, floral, épices. En bouche, l’alcool est marqué, mais bien équilibré par une fraîcheur salvatrice. Le style est tout de même fortement évocateur… Tannins encore bien présents, qui demandent à se fondre. Très belle longueur. Très bien +

3. Domaine de Trévallon – VDP des Bouches du Rhône 2007



Robe de belle intensité aux reflets rubis. Fruits noirs mûrs, chocolat, réglisse, épices. Très belle fraîcheur en attaque, beau volume, équilibre superbe, tannins soyeux, très belle longueur. Encore bien jeune, mais plein de promesses. Superbe

4. Château de Beaucastel – Châteauneuf-du-Pape 1995



Robe d’intensité moyenne +, reflets grenat. Nez bien mûr, complexe, fruits noirs, épices, girofle, cuir, tabac, réglisse, sous-bois. Bouche d’une fraicheur remarquable, qui équilibre magnifiquement la puissance et la matière, tannins soyeux, fondus, finale très longue. Excellent !

5. Domaine Trapet Père & Fils – Chambertin 2003



Robe d’intensité moyenne -, reflets rubis à grenat. Nez magnifique, fruits rouges légèrement confits, écorce d’orange, épices, légère torréfaction, touche verte (rafle ?), réglisse. En bouche, fraîcheur et puissance parfaitement conjugués, tannins encore présents, sans sécheresse, très grande longueur. Quel plaisir ! Excellent +

6. Domaine Marcel Deiss – Altenberg 2008



Robe jaune or. Nez superbe, coing, fruits exotiques, minéral, agrumes confits, botrytis, floral. Bouche moelleuse, marquée par une superbe acidité, équilibre parfait, grande longueur, finale légèrement tannique, minérale, saline. Excellent +

Une superbe série de vins pour clôturer en beauté cette très agréable soirée, un grand merci à toi Arnaud !
La prochaine, c'est pour bientôt, le 14 octobre, pour une soirée consacrée aux vins du Languedoc et du Roussillon dans le millésime 2001.

Luc

J'avais été gêné par cette vendeur dans les 2011. Manifestement cela ne s'est pas (encore ?) arrangé. Plus surpris par la mauvaise forme des 04. Preuses et Forêt m'ont laissé un bon souvenir. Sechet 05 semble particulièrement réussi, vu le nombre de retours positifs!

Marc

Le 5 et le 7, même vin sur deux bouteilles différentes ou erreur de retranscription ?

Même vin sur deux bouteilles différentes, issues de deux caves différentes, et au final deux vins différents. Peut-être un début d'oxydation sur la seconde.
A noter que sur ces deux bouteilles, si aucun des dégustateurs ne leur attribue la même note, la moyenne du groupe est strictement identique.
La vérité se situerait-elle dans les mathématiques ?

Luc

Marc C écrivait:

---

> J'avais été gêné par cette vendeur dans les 2011.
> Manifestement cela ne s'est pas (encore ?)
> arrangé. Plus surpris par la mauvaise forme des
> 04. Preuses et Forêt m'ont laissé un bon souvenir.
> Sechet 05 semble particulièrement réussi, vu le
> nombre de retours positifs!
>
> Marc

2011 et 2004 sont pour moi les plus verts. Et la verdeur, je n'aime pas ça.
D'autres sont moins gênés, et j'ai ajouté à ma note celle de la moyenne du groupe pour pondérer.
Je suis en général en dessous de la moyenne pour les vins qui me plaisent le moins, et au dessus pour les autres.

Luc

Je viens de boire le forest 2011 de Dauvissat ce midi et je suis totalement en phase avec vos commentaires,j' ai eu plus de plaisir avec Fourchaume 2013 de Fevre a l'instant T.

Au rechauffement, le forest gagna du volune et du gras, notes citronnees et salinite se faisant plus presentes en finale, le nez n'evoluant que peu.

Stephane

Merci pour le CR.
Superbe série d'afters !!! Je n'ai jamais bu ni approché cet Avela (ce vin "webmediatiqueLPVisé" comme disent certains... ) mais cela semble le seul vin quelque peu en retrait.
Il faudrait voir ce qu'en ont pensé les copains...

jlj

Meme si je ne suis pas aussi sévère que Luc concernant Avela, je dois bien reconnaître qu'il a eu beaucoup de mal après la série des chablis.
je l'avais mis avant Fonsalette car j avais un peu peur que ce dernier ne souffre en accompagnement du Pata Negra assez fort en goût.

Concernant les chablis regoutés en J+1 ( pour l'anniversaire de Madame qui a du pour l'occasion renoncer à sa traditionnelle bouteille de champagne), confirmation de la très haute qualité des 2005 mais surtout un somptueux Vaillons 2002 qui a encore pris un peu plus de complexité que la veille.

La soirée se terminant sur les restes de Chambertin et d' Altenberg toujours aussi bon.

Arnaud

Il y a des situations où le manque de bulles ne doit pas être trop dur à supporter...

jlj

Quel bonheur de retrouver notre bande de joyeux dégustateurs après une dernière session avortée pour les raisons expliquées par Luc.
De mon côté, je subis une rhinite tenace et handicapante qui m'empêche de relever toutes les subtilités aromatiques de cette dégustation.
Mais face au thème plus qu'alléchant, je conserve le sens du sacrifice.

Je donnerais donc mes impressions plus générales que détaillées, n'ayant pas pris de notes aussi précises qu'à l'accoutumée.
J'ai beaucoup apprécié ce Condrieu, euh ce Montlouis Sur Loire "Remus" 2008 du domaine de la Taille aux Loups avec son beau nez mûr et cette colonne vertébrale structurante. J'adore.

Dans la première série du millésime 2011, petite préférence aussi pour le Chablis 1^er Cru Vaillons par rapport au Chablis 1^er Cru Forest.
Deux vins en demi-corps, austères à ce stade dont on suivra attentivement l'évolution.
Dans la série des 2009, les deux vins apparaissent plus mûrs tout en conservant une belle fraîcheur.
Nous avons clairement deux bouteilles cadenassées mais avec un potentiel d'évolution indéniable.
Je me réjouis de revoir les deux vins avec quelques années de garde au compteur.

Vient ensuite le millésime 2008 avec 2 exemplaires de la même cuvée de Chablis 1^er Cru Forest dont le second échantillon montre une évolution de robe et d'arômes assez déroutante.
Un exemplaire conforme à ce que j'en connais, l'autre très évolué avec des arômes lactés que je n'ai jamais rencontrés dans une cuvée du domaine.
Problème de bouteille ou de conservation ?
Quant au Chablis 1^er Cru Vaillons, il présente toutes les qualités de corps et de structure avec ce long final dynamique.
Vraiment très beau.

Avec le millésime 2007, tant Vaillons que Forest présentent une évolution intéressante, avec une tension importante dans les deux cuvées qui les destine clairement à table.
J'aime le profil de ces deux cuvées, même si je rejoins Luc sur la présence d'une acidité importante qui peut perturber en dégustation pure.

Le millésime suivant, 2005, propose deux superbes cuvées, accomplies, mûres et superbement équilibrées que ce soit le Chablis 1^er Cru Séchet ou le Chablis 1^er Cru Forest.
Elles atteignent sereinement un plateau de maturité. On peut commencer à les déguster sans se presser et pour longtemps.

Face au Chablis 1^er Cru Vaillons 2002, superbe de maturité, à l'équilibre idéal et à la matière pleine et fraîche, le Chablis 1^er Cru Forest 2004 souffre d'un manque d'accomplissement et montre les limites du millésime même si il fait mieux que se défendre.

Dans la dernière série des grands crus, le Chablis Grand Cru Les Clos 2004 est quelque peu végétal et manque d'un poil de structure face au Chablis Grand Cru Les Clos 2003 à l'évolution somptueuse, parfaitement équilibré, aérien et élégant dont j'ai été incapable à l'aveugle de retrouver ce millésime réputé caniculaire.
Chapeau bas !
Quant au Chablis Grand Cru Les Preuses1999, il est apparu un peu dissocié avec des arômes très mûrs et une bouche scindée entre richesse et forte acidité mais sans lien harmonieux entre les deux.

Au final, une dégustation instructive où l'on peut constater l'évolution et le savoir-faire d'un domaine réputé sur quelques millésimes, pas toujours faciles comme 2011 ou 2004.
En revanche, quand les années sont plus réjouissantes pour le vigneron, 2005-2002-2009-2008 voire 2007, les cuvées sont abouties et appellent une belle cuisine.
Enfin, soulignons encore une fois l'excellente surprise que fut le grand cru Les Clos 2003 qui a transcendé le millésime et qui présente un équilibre assez bluffant !

Quant aux afters, mon nez avait rendu les armes et je n'ai pas pu profiter des superbes rouges qui ont accompagné ce fabuleux repas préparé par Arnaud.
Aaahh ce jambon espagnol marque encore ma mémoire, sans oublier le lard de Colonnata subtilement fondu sur un pain juste grillé.
Et en matière de côte à l'os, Arnaud avait encore placé la barre un cran plus haut grâce à un bœuf Holstein maturé, cuit à basse température puis grillé à la plancha pour lui apporter ce mélange inimitable de croustillant et de moelleux !

Olivier

""De mon côté, je subis une rhinite tenace et handicapante qui m'empêche de relever toutes les subtilités aromatiques de cette dégustation. ""

Il me semble que c'est récurent chez toi ...et souvent lors de tes soirées de ton club !! :

Olivier ....ton pharmacien et ton médecin ne t'ont pas donné les bonnes explications .
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Comme toujours , une belle série et encore plus pour l'after . Manque peut être un millésime des années 80 ...un 83 ou encore 85 par exemple . Je suppose que Vincent Dauvissat accepterait de vous offrir cette bouteille .....

Sinon , j'ai un petit faible pour la prochaine dégustation ...ce millésime 2001 devrait vous apporter de belles surprises .

Oups petite coquille pour Luc...
Il faut lire Languedoc Roussillon 2011 et non 2001...
Et puis, il a une belle bouille mon chambertin non :)o

Il me semble que c'est récurent chez toi ...et souvent lors de tes soirées de ton club !! :

Euh, non pas du tout mais ce n'est pas grave ...

Olivier

Belle série, bravo !
Je suis très étonné par les sensations sur Avela 2009(millésime très jeune...), a-t-il été carafé ?
Ouvert samedi un 2008 qui était somptueux après un passage en carafe de 5 heures...

Salutations vineuses,

Christophe

Bonjour

quelques réflexions sur cette dégustation qui me semble riche d'enseignements
Ces vins méritent toujours quelques années de mûrissement en cave, je sais je radote mais tant pis:)
2003 se tend et l'effet millésime s'estompe et c'est tant mieux. J'avais fait une confrontation voici 18 mois environ entre Raveneau et Dauvissat sur Forêt dans ce même millésime caniculaire et le vin élaboré par Jean Marie R était assez nettement le plus tendu. A revérifier
2004 est sans doute le millésime le plus faible depuis longtemps (j'oserai tenter 1984!) et le vieillissement cachera un peu la misère sans réussir à l'effacer à mon avis. Je n'épilogue pas sur 2004 en rouge, à part Michel on est tous d'accord. Les blancs du secteur de Beaune s'en sont mieux sortis que dans l'Yonne
Les 99 goûtent mal en ce moment, confirmation téléphonique par JM Raveneau qui m'a conseillé d'attendre

Personnellement je suis de votre avis sur 11 même si j'en attends bien plus que le 04 avec des années de cave en plus

Bonne journée

R

cmch écrivait:

---

> Belle série, bravo !
> Je suis très étonné par les sensations sur Avela
> 2009(millésime très jeune...), a-t-il été carafé
> ?
> Ouvert samedi un 2008 qui était somptueux après un
> passage en carafe de 5 heures...
>
> Salutations vineuses,
>
> Christophe

2008 et 2009 sont tout de même des millésimes au profil très différent.
Ce 2009 a clairement été desservi par le fait d'être le premier rouge après une longue série de chablis, à revoir donc, mais l'alcool était tout de même nettement dominant dans l'équilibre.

Luc

C'est vrai que 2008 et 2009 sont des millésimes très différents, je voulais juste signaler en citant 2008, que ce domaine(Avela) demande pas mal d'aération quel que soit le millésime.
J'ai gouté au domaine le 2002 et Franck l'avait carafé 2 heures auparavant(tu)

Christophe

Petite précision, la bouteille d Avela avait été ouverte vers 18h00 non carafée. Dégustée vers 22h00 environ.

Arnaud

Vincent Dauvissat a écrit dans la RVF que ses grands crus peuvent se boire jeunes (avant 5 ans ?) ou après 10 ans.

Je vais donc expérimenter ce we Les Clos 2013

HERBEY 99 écrivait:

---

> Bonjour
>
> quelques réflexions sur cette dégustation qui me
> semble riche d'enseignements
> Ces vins méritent toujours quelques années de
> mûrissement en cave, je sais je radote mais tant
> pis:)
> 2003 se tend et l'effet millésime s'estompe et
> c'est tant mieux. J'avais fait une confrontation
> voici 18 mois environ entre Raveneau et Dauvissat
> sur Forêt dans ce même millésime caniculaire et le
> vin élaboré par Jean Marie R était assez nettement
> le plus tendu. A revérifier
> 2004 est sans doute le millésime le plus faible
> depuis longtemps (j'oserai tenter 1984!) et le
> vieillissement cachera un peu la misère sans
> réussir à l'effacer à mon avis. Je n'épilogue pas
> sur 2004 en rouge, à part Michel on est tous
> d'accord. Les blancs du secteur de Beaune s'en
> sont mieux sortis que dans l'Yonne
> Les 99 goûtent mal en ce moment, confirmation
> téléphonique par JM Raveneau qui m'a conseillé
> d'attendre
>
> Personnellement je suis de votre avis sur 11 même
> si j'en attends bien plus que le 04 avec des
> années de cave en plus
>
> Bonne journée
>
> R

Petites remarques:
Raveneau avait acidifié ses vins en 2003.
En 2004, les rendements étaient pléthoriques, les chablis manquent donc de concentration.
Les chablis 99 ont toujours été austères. J'ai cependant noté une amorce d'ouverture depuis un an. Il faut laisser le temps faire son travail.