Nous avons 3614 invités et 24 inscrits en ligne

CR:Quand Catherine et les garçons volent au secours de Philippe Modat !!

  • daniel popp
  • Portrait de daniel popp Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 2027
  • Remerciements reçus 413
Quand Catherine et les garçons volent au secours de Philippe Modat !!:S

De prime abord, l’objet du mail de Philippe, paraissait pour le moins inquiétant : HELP vigneron en danger !!
SOS suivi d’une invitation plus qu’alléchante façon Agapes the blues feeling !:)-D

Chers amis

Vous savez que je dispose d’une cave conséquente avec des vins bons à boire maintenant.

Pour ne pas gâcher, j’ai décidé de les boire.

Seul je risque de devenir alcoolique.

Pour m’aider à ne pas le devenir, je vous propose de me retrouver le samedi 16 janvier 2016 à compter de 20h pour boire une partie de ces bouteilles avec quelques fromages, terrines de poissons, gibiers et salades.


[size=large]Autrement dit déstockage de cave à OK Modat !![/size] ::o

Soirée grandiose mêlant quelques impétrants de Catherine et les garçons, aux amis, amateurs de vins, de Philippe et d’Hélène. Seul problème : les rencontres, échanges, rigolades - et grande paresse du scribe, je l’avoue:? - suivies un peu plus tard d’un Let’s Dance collectif, ne laissèrent aucune place, vraiment aucune, à la prise de notes - hélas Philippe Barret bandolisait pour le Rouge et le Blanc. Garder cet évènement sous silence ? Bah non, ne serait-ce que pour remercier Philippe, de sa folle générosité (tu) dont je ne peux rendre compte qu’à coup d’impressions plus que fugaces et de cr anciens, car je vous avoue que le crachoir n’a pas été beaucoup utilisé !

D’autres échos, Catherine, Olivier... ou Philippe ?

APERITIF : Champagne :

Lenoble à Chouilly, grand cru, brut, blanc de blanc en magnum.

superbe blanc de blanc puissant, vineux et fin dont la délicatesse de la bulle tranche avec la générosité de la matière. Très classieux à l’apéro.

Larmandier Bernier, rosé de saignée 1er cru extra brut (1).

étonnant rosé savoureux et corsé mêlant la fraise à l’agrume qui derrière sa mousse fine, révèle un vin rosé qui n’est pas sans évoquer le coté vineux du Tavel.

Pascal Agrapart Avizoise 2009, extra brut, blanc de blanc(1).

prenez la cuvée Minéral, rajoutez lui quelques étages, en plus boisé, un peu plus rond, un peu moins “caillou” et demandez-vous comment ce blanc de blanc d’exception peut garder une telle pureté, une telle finesse.

Françoise Bedel l’Origin’elle 2011 extra brut (pinot meunier) (1).

fine oxydation et léger rancio sur grosse matière ; en comparaison du précédent, çà jouerait les gros bras, mais c’est vraiment savoureux...mais pas au gout de tout le monde.

TERRINES DE POISSONS (Saint Jacques, saumon) : Vins blancs :

François Raveneau, Chablis 1er cru Butteaux 1999 (2).

la première bouteille, un peu oxydée, a un coté un peu lourd, pâteux en comparaison de la seconde assez sublime par son volume, sa tension, son gras fruité (poire) miellé, vanillé, savoureux et fin, d’une élégance rare.

Marcel Deiss, grand cru Schoenenbourg 2007 (1).

un vin d’architecte, comme par strates empilées, superbement équilibrées ; vin d’esprit sec dont le moelleux du sucre apparent, repose sur un corps sec et élancé, superbe !

TERRINES DE GIBIERS (faisan, canard, lièvre) : Vins rouges :

Jacques Frederic Mugnier. Musigny grand cru 1994 (2).

un peu déçu car pas vraiment au niveau d’un GC avec un profil un peu acide, manquant de rondeur et de saveur gourmande, à mon gout.

Lynch Bages 1990, Pauillac (2).

étonnamment jeune, concentré, puissant, très peu sur les arômes tertiaires ; n’a pas beaucoup évolué depuis quatre ans, quand la grandeur de la même bouteille, avait sauvé mon honneur devant mes cousins belges - plus Bordeauxphiles, tu meurs - vu l’état déclinant du Pontet Canet 90 servi en parallèle.

La Mission Haut Brion 1988 grand cru de Pessac Léognan (2).

superbe vin, peut être un poil plus évolué que la bouteille venant de ma cave, ouverte en 2012, dont j’avais dit et pourrais dire à nouveau :

Au nez, une fragrance complexe, concentrée, profonde, de fruit mûr (cerise, cassis) comme enrobé de tabac, de cigare, de fumée. Un nez massif, à la trame serrée, impressionnant d'ampleur et de densité, mais un peu fermé de prime abord, comme s'il ne voulait pas totalement se dévoiler, avec un petit manque de générosité et de charme, à mon gout. Mais plus les minutes passent, plus ce monument fait d' un seul bloc se fissure, s'écarte sous la poussée des arômes. Comme si le premier nez n'était qu' une ébauche grossière à l'usage des impatients, qui laisse place maintenant, à un nez formidable d'ampleur, de race, d'émotion. Le plus fou, c'est que le vin protégé sous vacuum, certes ouvert depuis une semaine, n'a aucun signe d'évolution, débordant de jeunesse, très peu sur les arômes tertiaires. Mais c'est en bouche que l'exception de ce vin se confirme, dans son toucher fin et délicat sur la langue, par son corps ample et généreux, coulant au fond de la gorge, dont la texture décline un gout de fumée, de cigare et tant d'autre éléments participant à son jeu de saveurs uniques qui vous marque à jamais du feu doux de leur persistance.

Château Pradeaux 1995, Bandol (magnum).

Décidemment, nous avons quelques bouteilles en commun, car en Juillet 2013, ce que je disais de ce vin sortant de ma cave, peut également s’appliquer aujourd’hui, comme si ces vieux Bandols étaient inusables :

Le nez a un charme fou, subtil, un peu désuet en comparaison des grosses cylindrées du Bandol d'aujourd'hui, mais qui me touche vraiment par l'expression qu'il donne au mourvèdre. Une caresse profonde, sensuelle où le grain du fruit noir imbibé de groseille, est recouvert du cuir le plus fin, sans que le coté animal prenne le dessus, tant il est pénétré d'épices, de subtiles notes florales, d'herbes séchées (tabac, anis) ; le tout comme voilé de notes de champignons et de sous-bois traduisant son âge, qui lui donnent un cachet, une élégance rare (si peu bordelaise, en tout cas sur ce vin !). Trois jours après ouverture (sous vacuum), le nez décline une complexité étonnante, indécelable le soir où nous l'avons gouté : un vrai théâtre d'arômes tertiaires nimbés de fraicheur.
La bouche a une texture veloutée au fruité dense pénétré de saveurs (avec un voile tannique dont on pourrait très légèrement desserrer la maille, à mon gout), mais dont la fraicheur et le beau grain de fruits noirs, groseille, cuir et champignons sur fond d' amers fins, reste un modèle de mourvèdre à l' ancienne.


FROMAGES : Vins blanc et rouge :

La Coume del Mas, Folio 2007 Roussillon (magnum).

Avec les Champagnes, l’une des plus belles découvertes de la soirée, par son intensité aromatique, la gourmandise de sa bouche épicée, tendue, confortée par de très, très beaux amers, le tout imprégné d’une fraicheur réconfortante, après tant de vins goutés.

Porto Niepoort LBV 1982. (1)

Fabuleux, sans pouvoir trouver les images et les mots autres que fin et élégant. Olivier, l’expert en Porto de C&G pourra être plus précis.

DESSERTS :

Albert Mann Riesling Rosenberg VT 1997 (50cl)

Beaux agrumes mêlés aux fruits exotiques, fine acidité, langueur délicate et sensuelle de la texture, sucre subtil imbibé de fruit.

La Tour Blanche, Sauternes 1947 (1)

Sommes nous passés à coté, vu les 90/100 donnés par ID ? ; avec Philippe, nous trouvions que ce vin charmant au demeurant, manquait singulièrement de gras, de niaque et de vivacité...Mais à son âge !

Et pendant que Vincent, son cousin jouait les crazy DJ, Philippe pour clôturer joyeusement son sauvetage, a servi tout aussi généreusement une très belle Cuvée des Caudalies. blanc de blanc GC Avize de De Sousa.

Merci Philippe et n’hésite pas à sending out again an SOS si tu te sens à nouveau en danger !!:)

Daniel
20 Jan 2016 00:18 #1

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Thierry Debaisieux
  • Portrait de Thierry Debaisieux
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 21387
  • Remerciements reçus 59
Superbe série de vins, en effet.
Merci pour ces quelques notes.
20 Jan 2016 07:24 #2

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 21872
  • Remerciements reçus 6100
Un Musigny sur une terrine de gibier, je n'aurais pas tenté !

Michel
20 Jan 2016 11:02 #3

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 294
  • Remerciements reçus 246
En effet, j'imagine que cela ne doit pas être évident de faire un compte rendu d'une soirée comme ça sans prise de notes.

Merci beaucoup pour ce retour.

Humble amateur, vrai passionné
20 Jan 2016 21:32 #4

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 275
  • Remerciements reçus 18
Comme à son habitude Daniel a réussi à boire correctement, mémoriser et restituer fidèlement ses impressions que je fais miennes pour l'essentiel. Et il n'avait pas la possibilité de regoûter les fonds de bouteilles cette fois ci. Et je confirme que le crachoir (petit) était quasiment vide.

Quelque commentaires cependant :

Lenoble à Chouilly, grand cru, brut, blanc de blanc en magnum.

Complètement étonné de sa puissance, de son caractère vineux. C’est certainement dû à son « murissement » dans ma cave pendant 5 ans. Il était pourtant destiné à ouvrir les papilles par un peu de légèreté…

Pascal Agrapart Avizoise 2009, extra brut, blanc de blanc

Incroyable de finesse et de puissance à la fois. Mon champagne préféré.

Françoise Bedel l’Origin’elle 2011 extra brut (pinot meunier).

Un pinot meunier (75%+ 15% de chardonnay+ 10%de pinot) bien présent qui donne beaucoup de matière au vin.

Il faut préciser que tous les champagnes sauf le premier ont été servis après carafage. Moins de bulle mais plus de vin.

François Raveneau, Chablis 1er cru Butteaux 1999.

La bouteille en forme était impressionnante d’équilibre pour son âge.

Jacques Frederic Mugnier. Musigny grand cru 1994.

Regoûté le lendemain un fond de bouteille. Beaucoup plus ouvert, avec des tanins fondus (heureusement pour ce niveau de btle), mais une expression plus sur la subtilité que la puissance. Plus de plaisir en petit comité, avec moi-mêmeB)-. Et il restait de la terrine de lièvre…….L’accord osé oui, mais sans trop de risque, car la subtilité du vin est toute relative. De la puissance il y avait aussi, qui se mariait bien avec une terrine « sèche », ayant peu de gras. Cette charcuterie apporte douceur en bouche et des gouts puissants sans être agressifs.

La Mission Haut Brion 1988 grand cru de Pessac Léognan.

Bu mardi soir un peu plus d’une demie bouteille. Et si ! Des discussions serrés avaient dû démarrer et un manque d’attention des invités a permis que je passe un moment de bonheur complet cette fois ci avec Hélène, en tête à tête, autour de cette magnifique bouteille. Tout était là. Un nez somptueux. Une bouche complexe, équilibrée. Une texture soyeuse avec une petite accroche pour ne pas l’affadir et une longueur sans fin. Le bordeaux parfait comme on le rêve, comme je le rêve.

Porto Niepoort LBV 1982

Là aussi, le PORTO que j’ai envie de boire. Le sucre est discret, presque inexistant. Aucune lourdeur, tout est en retenue. Et il a parfaitement accompagné le cigare.B)-

La Tour Blanche, Sauternes 1947

Je me démarque un peu de Daniel sur cette bouteille. C’est sûr qu’elle présentait un aspect atypique par la disparition de son sucre, mais pas complètement. Mais quelle fraicheur, quel rebond, quel plaisir d’avoir envie d’en reprendre sans avoir la bouche fatigué, pourtant après quelques bouteilles qui prenaient de la place. J’ai adoré.

Finalement je suis rassuré. J'ai aimé les bouteilles de ma cave. Ouf!B)

Quand tout le monde est d'accord, c'est que personne n'a beaucoup réfléchi.
Philippe Modat, vigneron en Roussillon.
20 Jan 2016 22:17 #5

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 395
  • Remerciements reçus 32
je me disais bien que j'avais loupé quelque chose;-)

j'ai eu le plaisir de boire un Lynch Bages 1989 ou 90 je ne sais plus, et il était insolent de jeunesse presque encore sur la retenue, alors que c'est un vin plutôt" large" et expressif (sur ceux que j'ai bu des millesimes plus récents)

ce généreux Philippe m'avait offert un Bonne mares 1994 de Mugnier bu a 7-8 ans d'âge (ça fait un bail) j'ai le souvenir d'un vin fin et savoureux...
21 Jan 2016 17:15 #6

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck