Bonjour à tous,
pour le dîner du 31, quelques (bon à très bon) vins étaient évidemment au programme, avec une réussite inégale.
CR succinct, car pas de prise de notes :
A l'apéro, un Domaine Huet, Vouvray Sec Clos du Bourg 2010 :
bon, dernier vin de l'année (2016), premier vin de l'année (2017), les deux je crois, mais en tout cas une très belle réussite : nez tout de suite très charmeur, il deviendra encore plus beau avec 10mn d'aération dans le verre, sur le coing, la pâte de fruits, le coing, un côté floral blanc et naturellement les agrumes. Bouche de la même veine, avec un gros volume, une acidité qui arrive en milieu de bouche pour tendre le vin puis équilibrer ce qu'il faut bien appeler un côté sucré, rond, miellé en finale : se pose alors la question du taux de SR sur cette cuvée, que je n'ai pas trouvé (mais je miserais sur du 5/6 g/L). Quoi qu'il en soit, c'est une très belle cuvée qui arrive doucement sur son plateau de maturité.
Très bien +

Sur des aumônières de langoustine, un Collioure blanc "Argile" 2014 du Domaine de la Rectorie (90% grenache gris, 10% grenache blanc) : nez très floral puis les fruits jaunes (pêche essentiellement) : un peu serré en première intention, le vin s'ouvre assez vite en agitant le verre. La bouche est plus expressive : si le côté fruité (toujours la pêche, avec un peu de poire et de litchi) ressort immédiatement, le vin possède une autre gamme, celle qu'il faut bien appeler ici minéral (si si), qui lui évite toute lourdeur. Une légère acidité évite tout déséquilibre pour aboutir sur une finale un peu serrée mais néanmoins salivante. Accord plutôt réussi avec le plat. J'ai vraiment aimé ce vin et Tioul (autre Lpvien, qui a amené ce vin) me confirme que le domaine fait aussi de très bons rouges, dont on avait bu une des cuvées il y a 6 mois.
Très bien en l'état

Sur un rôti d'oie avec légumes de saison, j'avais décidé de comparer deux vins assez puissants, le Croze de Graillot en 2010 et le Guilhem Gaucelm de l'Ermitage du Pic saint loup en 2011.
Si le Domaine Alain Graillot Croze-hermitage 2010 présente un nez très charmeur à l'ouverture, au bout de 2h de carafe, le vin n'est plus du tout le même : le nez reste celui d'une belle syrah, puissant, sur le fruit noir, les épices et un peu de garrigue. Mais la bouche est horriblement marquée par une acidité qui déséquilibre tout, chassant le fruit, les épices, et donc toute la gamme aromatique, et rendant donc le vin quasiment imbuvable : c'est étrange, à l'ouverture, l'acidité n'était pas du tout saillante. A revoir sur une autre bouteille.
Moyen - en l'état.

Le Guilhem Gaucelm de l'Ermitage du Pic saint loup en 2011 est quant à lui très bon, voire plus : nez tout de suite charmeur, explosif : corbeille de fruits rouge et noir, thym, épices, poivre : lui manque une touche de sanguin pour compléter la panoplie parfaite des nez des grands vins. Bouche du même acabit : on croque dans la mûre puis le cassis, puis la groseille avec cette acidité cette fois présente qui conduit à ce qu'aucune lourdeur ne vienne perturber l'ensemble (contrairement à des rencontres précédentes où le côté chaleureux/alcooleux s'était manifesté) : finale de nouveau sur le cassis, fond de verre sur la garrigue : c'est très bon. Accord réussi avec le plat, qui demande un vin plutôt costaud.
Très bien ++/ Excellent

Sur le fromage (conté, chavignol, et ... j'ai oublié) : deux vins :
Domaine Huet, Vouvray Sec le Haut lieu 2010: en gros, les mêmes caractéristiques aromatique que le Clos du Bourg, mais tout en moins bien : moins de complexité, moins de puissance, moins de tension, moins de persistance : ça reste bon, sur un côté agrume bien prononcé et un équilibre réel, mais la matière est moins importante que son frère : moins de SR au ressenti aussi.
ça reste bon, faut pas pousser.
Très bien - en l'état.

L'autre vin : Domaine Albert Boxler, Riesling, Grand Cru Brand 2010 : j'ai gouté le sommerberg il y a 5 jours, et force est de reconnaitre que le Sommerberg était, sur ces deux bouteilles, au dessus. Le Brand est tout de même un modèle d'équilibre, franchement sur les agrumes, mais sa longueur et sa matière étaient moins importantes que le Sommerberg. L'acidité relance tout de même le vin, qui tapisse le palais avec du citron et du pamplemousse. Le vin se boit tout seul. Les 2010 de chez Boxler (les "K" sont parait-il énormes) sont décidément une réussite, voire LA réussite de l'Alsace en riesling.
Très bien en l'état

Pour le passage à la nouvelle année : Champagne Bourgeois - Diaz Blanc de blanc : plus trop de souvenirs précis mais une belle bulle, avec des saveurs allant de la frangipane à un côté fruit jaune assez joli. Jolie texture de bulle. Mais pas bu dans des conditions idéales de dégustation.
Bien + en l'état,


Au final, un CR pas si succinct que ça et à part ma déception sur le Croze de Graillot, de beaux voire très beaux vins, avec un GG du Pic St loup jamais aussi bien goûté et un Clos du Bourg qui commence à montrer sa classe. Boxler continue d'être au top, et le domaine de la Rectorie présente de beaux grenaches. Des vins exclusivement français, on essaiera de changer ça pour la fin de cette année.

Bonne année à tous,

Cordialement,

Seb

Seb, tu l'as bu sur quel lat le GG 11?

Laurent : Sur un rôti d'oie garni d'abricots accompagné de légumes de saison (pommes de terre, carottes et navets, les deux derniers étant au préalable caramélisés) : et bien le plat répondait vraiment bien au vin.