Quelques bouteilles issues du millésime 1997 dégustées ce vendredi avec mon club de dégustation.
Un millésime a priori pas réputé comme étant d'une longue garde, mais qui, comme vous le verrez, me semble encore en pleine forme.
A noter qu'à l'aveugle, avec un groupe qui déguste avec moi depuis pas loin de 20 ans, mais qui n'a pas forcément l'habitude de boire des vins d'une vingtaine d'années, le plantage a été général quant à la reconnaissance des régions et des cépages.
1. Château de Villeneuve - Le Grand Clos - Saumur-Champigny 1997
Robe d’intensité moyenne aux reflets grenat. Nez de belle complexité, mêlant fruité mûr, notes de cèdre, végétal, sous-bois, cuir, touche sanguine. En bouche, l’attaque est bien fraîche, milieu de bouche rond, finale encore étonnamment tannique, de longueur correcte. Moins élégant dans mon souvenir que le 1996, il a cependant été fort apprécié par la majorité des dégustateurs.
Très bien -
2. Château Sociando-Mallet - Haut-Médoc 1997
Robe de belle intensité aux reflets grenat. Nez sur le cèdre, la boite à cigares, fruits noirs mûrs, boisé torréfié léger. En bouche, très belle fraîcheur, équilibre sans reproche, tannins encore perceptibles mais d’un beau grain, fin. Belle longueur. Un beau Sociando, en pleine forme.
Très bien +
3. Domaine de la Tour du Bon - Cuvée Saint Ferréol - Bandol 1997
Robe de belle intensité aux reflets grenat vers brique. Au nez, le cuir domine, touche sanguine, fruits noirs, touche de chocolat, de réglisse, légèrement mentholé. En bouche, très belle fraîcheur, style plutôt droit, tannins présents, bien travaillés par le temps, très belle longueur et équilibre sans reproche. Un vin qui, dans sa jeunesse, était particulièrement sauvage, et que le temps a bien dompté.
Très bien
4. Chapelle Lenclos - Madiran 1997
Robe très intense aux reflets rubis. Nez chocolaté, légèrement métallique, fer, sanguin, fruits noirs. En bouche, belle fraîcheur, demi-corps, tannins très présents, secs, qui ne se fondront sans doute jamais. Difficilement buvable en dégustation pure, à revoir à table sur un plat riche, mais en l’état, n’offre pas de plaisir.
Moyen
5. M. Chapoutier - Monier de la Sizeranne - Hermitage 1997
Robe d’intensité moyenne aux reflets grenat vers brique. Très beau nez fruité et épicé, réglisse, sanguin, floral violette, tabac, torréfaction, fondu, très agréable. En bouche, fraîcheur remarquable, avec une belle rondeur en milieu de bouche, des tannins fondus en finale, le tout dans un équilibre sans reproche et une très belle longueur. Un très beau vin à maturité.
Excellent -
6. Domaine Bouchard Père & Fils - Vigne de l’Enfant Jésus - Beaune 1er Cru Grèves 1997
Robe de faible intensité aux reflets brique. Au nez, le fruité semble quasiment éteint au premier nez, mais revient bien à l’aération sur les fruits rouges légèrement confiturés, soulignés de cuir, de sous-bois, de réglisse. En bouche, superbe fraîcheur et en même temps, c’est rond avec une puissance non négligeable, superbe équilibre, tannins quasiment fondus, très belle longueur. Le nez a mis un peu de temps à trouver sa définition, mais la bouche confirme qu’on est en face d’un vin remarquable.
Excellent
7. Domaine Philippe Delesvaux - Coteaux du Layon SGN 1997
Robe or ambrée, intense, grasse, brillante. Nez envoûtant, raisin de Corinthe, botrytis, notes fumées voire légèrement tourbées, miel, figue, abricot sec, d'une grande complexité. En bouche, c’est parfait. Riche, voire même très riche si on parle du sucre, l’alcool très discret et l’acidité haute permettent d’obtenir un équilibre parfait, une finale salivante, qui évite toute lourdeur. Longueur remarquable.
Grand vin
Au final, une bien belle dégustation, avec un niveau général que je n'attendais pas aussi élevé sur ce millésime (à l'exception du dernier vin que je savais grand), et qui confirme que si on a la chance de posséder une cave correcte, rien ne presse pour ouvrir ses belles bouteilles, même dans les millésimes réputés souples et d’évolution rapide.