Session d’Octobre consacrée au Rhône, je m’occupais de l’ordonnancement et comme d’habitude quand on me fait la politesse de me proposer de belles bouteilles, je me dois de les accepter Je me suis fait plaisir. Et encore, il y avait la même chose en rouges du nord, gardez vos bouteilles on y reviendra !


Sur des rillettes de poisson au citron vert


Saint Joseph 2010 cuvée Saint-Pierre (ou Les Pierres ?) Y Cuilleron

Nez sur l’orange douce, l’abricot, superbe de fraicheur. La bouche est souple, très douce, on y retrouve le fruit, un pointe d’anis, une légère amertume absorbée dans le fruit ; très gras, un poil alcooleux au réchauffement malgré tout
TB


Condrieu La Doriane 2010 Guigal

Nez très complexe, fruité léger + notes florales. La bouche est souple, plus acide, moins gras que le précédent, presque tendu, moins de fruit mais plus de complexité, «presque trop » ai-je écrit, on ne sait plus où donner de la papille ; légère amertume en finale mais qui ne gâche pas le plaisir, déçu en bien par cette cuvée je me serais attendu à un truc lourd et alcooleux, superbe !
EXC


Condrieu Les Chaillées de l’Enfer 2010 dom. G.Vernay

Nez en finesse sur les fruits, plus pointu que la Doriane. La bouche est souple et ronde, peut-être un léger sucre résiduel? Le fruité est explosif ça se prolonge sur une trame acide encore une fois surprenante pour un condrieu ; la légère rondeur est toujours perceptible, un vin enjôleur mais doté de fond, qui garde sa fraicheur même au réchauffement.
EXC- ( le petit moins pour la note sucrée mais c’est pour chipoter)

Ces 2 condrieu nés avec une belle étiquette sont évidemment extra mais je garde un petit faible pour le naturel du St-Jo que j’attendais plus austère


Sur la deuxième entrée une délicieuse Tartine automnale (cèpes, châtaignes, jambon cru) , j’ai concocté un duel de vins sur sable pour voir si on retrouve une texture similaire


Châteauneuf du Pape Eddie Féraud 2012

Nez de jeune grenache, plutôt riche avec un joli fruit, des notes de fraise. Bouche très jeune, astringente et fruitée, un peu amère et asséchante ; prometteur mais encore trop jeune B+ en l’état (à attendre avec confiance, sûrement très bien à maturité)


Château des Tours Côtes du Rhône 2012 (à y repenser j’ai comme un doute c’est un terroir de sables aussi ?)

Nez superbe, alla reynaud. La bouche tout pareil, cette texture lâche si caractéristique doublée d’une matière et d’une puissance non moins certaines; un peu chaud en finale toutefois ce qui est aussi assez habituel sur le CDR ?
TB+


On attaque le plat de résistance , Filet mignon de cerf, réduction de vin rouge


Chateauneuf du Pape, dom. Du Vieux Télégraphe 2007

Nez très puissant, la bouche idem avec intensité alcoolique B++ finira sûrement Très bien mais c’est trop jeune , j’ai lu des CRs qui disaient que ça commence à se boire… mouais c’est quand même dommage hein


Chateauneuf du Pape Bois de Boursan cuvée des Felix 2007

Nez de vieux cuir (un poil de brett signalé par d’autres CRs ?) , de pruneau plus une fraicheur végétale. Super équilibre en bouche avec la fraicheur (vendange entière ?) qui s’impose comme un évidence; plus on le goute plus on y revient. Excellent avec le plat en bouche, l’aromatique un peu animale ressort si on y regoûte sans nourriture.
TB déjà appréciable avec une bonne aération, juste ce nez bizarre qui inquiète

C’était la mise en bouche, on attaque le lourd maintenant :


Chateauneuf du Pape ch. de Beaucastel 2001

Nez fruité, vif, mentholé, bouche sur le jus de cerise, avec la finesse d’un vieux grenache
TB voire EXC


Chateauneuf du Pape Clos des Papes 1999 c’était avant la parkerisation je crois mais c’était l’occasion de goûter

Nez « Rayas » (me demandez pas de décrire, faudrait que je relise mes anciens CRs ), bouche plus tendre d’abord, à l’aveugle j’aurais peut-être commencé à y croire ; c’est plus tendu ensuite, un peu dur et austère sur un fruit tertiaire.


Gourmand comme je suis, j’avais sélectionné 2 blancs sur le fromage, grand bien m’en a pris


Hermitage les Rocoules dom. M.Sorrel 1999

Nez légèrement oxydé mais belle finesse derrière avec un fruit discret. La bouche est juste exceptionnelle, désolé je n’arrive pas à relire mes notes (faut dire qu’il faut du courage pour en prendre avec ces braillards gaillards), fallait être là, mais croyez moi, c’est superbe malgré une pointe d’alcool en fin de bouche
EXC


Saint-Peray Fleur de Crussol 2002

Nez exhubérant de finesse, jus d’orange + grillé assez marqué (devait être très boisé voire imbuvable jeune). En bouche, belle attaque ou l’on retrouve le mix aromatique du nez, le milieu de bouche parait plat et sans tension, assez bizarre puis la finale s’envole sur des notes de jus d’orange et d’abricot escortés du grillé toujours présent
EXC-

Sur le dessert, Poire de Savoie rôtie au four,


Valais Petite Arvine grain noble P.Darioli 2006

Un liquoreux au nez riche et safrané, bel équilibre entre sucre et fraicheur


Voilà ça y est, je suis à jour, la prochaine c’est ce soir et c’est Noël !!!