Réveillon familial en couple cette année. Au menu :

En apéritif puis en accompagnement d’un foie gras au sel, un Chassagne-Montrachet, premier cru la Romanée 2007, domaine Paul Pillot : l’archétype du grand chardonnay, avec un nez complexe, à la fois sur des notes florales, des touches grillées et une impression d’amertume de noble origine. Attaque en bouche très tonique et énergique, d’abord sur de magnifiques amers vibrants complété par un grillé du plus bel effet. Ensuite, on retrouve les classiques du vin de cailloux, minéralité fine, tension, énergique tellurique. Un soupçon de gras vient enrober l’ensemble et lui apporter une sphéricité qui s’associe parfaitement avec le foie gras. Si je voulais être perfectionniste, je dirais qu’il lui manque juste un poil d’aromatique et de longueur pour tutoyer les sommets. Très Bien + (+)
Avec un rôti de biche, sauce aux airelles et à la Côte Rôtie, chips de vitelottes et purée de topinambours, un Côte Rôtie, les Grandes Places 2004, Jean-Michel Gérin : robe profonde, dense et opaque. Un très beau nez d’abord sur des notes tertiaires viandées, mais qui vont disparaître à l’aération (je n’avais pas carafé le vin). Ensuite, apparaissent des fragrances de fruits rouges et noires bien murs (cerises) associées à un côté épicé et tannique. Bouche parfaitement construite, puissante mais plaisante, épicée et tannique mais gardant une réserve fruitée salivante. Grain tannique avec un beau toucher, laissant une impression de velours sur la finale, fraîche et tendue. Très Bien

Premier repas de l’année, avec des noix de saint jacques qui appellent naturellement un Savennières Roche aux Moines, cuvée les Moines 2011, Tessa Laroche : un nez profond et puissant, d’une énergie intense, tellurique presque tannique. Quelques notes florales complètent cette minéralité exacerbée. En bouche, tension, minéralité, assise granitique … associé de manière juste à un côté presque floral. Aromatique bien développée, avec un gras finement dosé. Finale sapide, sur des notes clairement « jurassiennes », un côté « peau de noix » et oxydatif ménagé qui vient étirer le vin et lui apporter un supplément de caractère. Association au millimètre avec les St Jacques. Excellent

Meilleurs vœux à toutes et à tous : santé, bonheur, prospérité … et encore quelques belles bouteilles à partager.

Résolution pour 2018, mettre un pour éviter que les modos s'arrachent les cheveux

bassaler écrit: Finale sapide, sur des notes clairement « jurassiennes », un côté « peau de noix » et oxydatif ménagé qui vient étirer le vin et lui apporter un supplément de caractère.

Ah oui, moi aussi, j'ai eu un chassagne Les Caillerets 2007 avec le même supplément de caractère

Je ne parviens pas à trouver quelque chose de positif dans un vin oxydé, même s'il demeure buvable.

Mode aparté ON

starbuck écrit: Résolution pour 2018, mettre un pour éviter que les modos s'arrachent les cheveux

Remonter chaque vin dans les rubriques des domaines en les tagguant à ce moment là sera sûrement plus qualitatif pour le moteur de recherche.
Les tags sur les éclectiques perturbent énormément le rendu puisque croise tous les critères qui apparaissent dans le CR.
Donc sur ce coup, plus c'est long, moins c'est bon.

Mode aparté OFF

Michel, le chenin supporte une légère oxydation, sans doute pas le chardonnay (Pierre Morey, si tu m'entends !!!)

Oliv, CR basculés dans les rubriques concernées avec le Tag.
Pas de tag sur la dégustation éclectique.

Résolution de l'année 2018 : moins boire (donc moins écrire)

Bruno, je ne crois pas que ça soit une question de cépage, cf. le chardonnay élevé en oxydatif dans le Jura. Il y a effectivement des degrés dans l'oxydation (entre le chassagne et le Laville bus le 31/12, il y avait un écart énorme).
C'est sans doute une question de tolérance personnelle, comme pour les autres défauts œnologiques (volatile, excès de bois,...)

mgtusi écrit: Bruno, je ne crois pas que ça soit une question de cépage, cf. le chardonnay élevé en oxydatif dans le Jura. Il y a effectivement des degrés dans l'oxydation (entre le chassagne et le Laville bus le 31/12, il y avait un écart énorme).
C'est sans doute une question de tolérance personnelle, comme pour les autres défauts œnologiques (volatile, excès de bois,...)

Je voulais évidemment dire le "Chardonnay bourguignon" Michel. Correction faite

oliv écrit: Mode aparté ON

Remonter chaque vin dans les rubriques des domaines en les tagguant à ce moment là sera sûrement plus qualitatif pour le moteur de recherche.
Les tags sur les éclectiques perturbent énormément le rendu puisque croise tous les critères qui apparaissent dans le CR.
Donc sur ce coup, plus c'est long, moins c'est bon.

Mode aparté OFF

Ok mais il suffit de mettre "recherche dans le titre uniquement" pour ne pas être perturbé par les éclectiques
Perso j'apprécie de lire le CR d'un vin dans son contexte car je pense que l'on ne juge pas de la même façon un vin selon qu'il soit bu dans un repas "normal" ou dans une dégustation à rallonge comme on peut en lire dans certains cercles.
Boire un ou deux verres le long d'un repas permet de voir l'évolution alors qu'une demi-gorgée au milieu d'une longue série peut fausser le jugement

Bonjour,

J'intègre à ce sujet les bouteilles qui ont été ouvertes pour célébrer le réveillon de la nouvelle année.
(Pas de tags dans ce sujet éclectique, je fais remonter avec les tags dans les rubriques des domaines appropriés.

Deutz, champagne, blanc de blancs, 2011


Ouvert 1/2 h / 1h.
En apéritif plaisir.
Couleur jaune pâle bulle fine.
Le nez est légèrement brioché puis vient les arômes de fruits jaunes.
En bouche, quel plaisir ! c'est finement pétillant et très délicat sur le fruit jaune : abricot, pêche.
Belle longueur avec une fine vivacité qui le rend très salivant. J'ai beaucoup aimé.

Chidaine, Montlouis-sur-Loire, Clos Habert, 2005

Epaulé 2h.
Pour accompagner un foie gras mi cuit/ confiture de figue. Puis certains formages.
La robe est jaune sans être trop soutenue (pas de trace de grande évolution), les larmes sont épaisses et régulières.
Au nez, nous avons ressenti la pâte d'amande, le coing, la mirabelle avec une légère pointe d'alcool pas du tout dérangeante.
En bouche, tout en équilibre entre le fruit puis le sucre et cette légère tension qui structure extrêmement bien le vin. Excellent.

Domaine de Pouilly, Pouilly Fuissé, "Au clos", 2016

Carafé 1h.
Langoustines flambées/ jus de langoutines puis quelques escargots.
La robe est jaune claire.
De fines notes d'élevage, plutôt nobles, bien maîtrisées, le fruit.
En bouche, on ressent cet élevage mais très agréable (pour cette cuvée de garde je crois) qui accompagne excellemment le vin. Une fine minéralité se ressent en bouche. Très bon.

Latour Martillac, Pessac Léognan, 1989

Epaulée 3h.
J'avais dégusté cette même bouteille il y a quelques mois, le bouchon était dans un excellent état, juste imprégné sur sa surface de contact.
Cette fois ci il en a été tout autrement le bouchon s'est brisé en trois partie qu'il a été possible d'extraire sans laisser de résidus dans la bouteille.
Cette (mauvaise) surprise a été confirmé par l'état du vin.
Sur le fruit avec un sentiment de belle jeunesse avec un fruit simplement mûr, le vin était cette fois beaucoup plus avancé (évolué serait trop léger). Il faisait bien son âge avec ses arômes de fruits confits ou bien à l'eau de vie.
En bouche, le vin était très correcte mais rien à voir avec la vivacité et la clarté du fruit du premier. Il mêlait les fruits rouges très confits et des notes plus terreuses. Bien tout de même.
Comme quoi deux bouteilles conservées au même endroit mais deux gardes différentes.

Bonne journée.