Cercle LPV LYON 2, soirée n°17 : Lyonnais en pleine descente Savoyarde !

Les bouteilles de blanc ont été ouvertes peu avant la dégustation et celles de rouge la veille.
Les vins ont été bus à l’aveugle et par paires sauf la triplette, forcément.

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[size=large]Franck Peillot, Roussette du Bugey, Altesse, 2011[/size]

Couleurplus intense que son voisin mais ça reste relativement clair.
Le premier nez est assez avenant, légèrement boisé, un peu gravier. A l’aération il s’affine et devient un peu terpènique, naphtaline.
La bouche est très ronde et large à l’attaque avec pas mal d’agrumes, du miel. On retrouve les terpènes et une jolie persistance citronnée.
On pourrait croire à un peu de SR, ça manque juste un poil de tension pour l’alléger.
Bien+

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Ce côté terpènes m’a ramené dans le caveau de Franck où j’avais goûté ce vin que j’ai donc reconnu. Je n’avais pas noté ce manque de tension en fin d’année dernière.

[size=large]Franck Peillot, Roussette du Bugey, Altesse, 2012[/size]

Couleur très claire.
Le nez est peu expressif, plutôt minéral.
En bouche l’attaque est acidulée, pas mal d’agrumes aussi, de silex, des fleurs. Une légère sensation saline.
C’est très acide mais ça glisse tout seul et ça dure longtemps !
Très Bien

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Celui-là je ne l’ai pas reconnu mais je l’aime toujours autant.

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[size=large]Jacques Maillet, Roussette de Savoie, Altesse, autrement, 2012[/size]

Pour le nez, j’ai mis un ? sur mon cahier. Je crois que j’ai un début de rhume…
La bouche est bien tendue et équilibrée.
On a un joli mélange de citron, de petits fruits rouges et exotiques, d’herbes aromatiques.
Ca retombe malheureusement bien vite.
A l’aération il tourne plus sur la pomme.
C’est plaisant mais sans plus.
Bien

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[size=large]Domaine Dupasquier, Roussette de Savoie, Marestel, 2010[/size]

Couleur plus intense, orangée.
Le nez est sympa mais dur à définir.
La bouche est très large, expressive sur la pierre et les fruits jaunes bien mûrs, touche métallique.
Peut-être un peu de SR.
Ca retombe aussi un peu vite, c’est court.
Moyen+, déception !

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[size=large]André et Michel Quénard, Le Grand Rebossan, Chignin Bergeron, 2011[/size]

Couleur claire.
Le nez est fin et se fait surpasser par le poisson qu’on vient de poser devant nous.
La bouche est pleine de fruits confits : abricot, raisin. De la noix, du miel. Peu de doutes sur le cépage, mais sait-on jamais !
La matière est un peu aqueuse à l’attaque mais se reprend en cours de bouche ?
Seul défaut : c’est un poil court aussi.
Bien+

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[size=large]Gilles Berlioz, Chignin Bergeron, Les Fripons, 2011 [/size]

Couleur claire.
Le nez est fin, un peu réduit et victime lui aussi du poisson.
Là, la bouche est vraiment très aqueuse, très peu expressive.
Grosse impression de dilué. Ca semble plutôt floral, un peu de craie mais c’est si (trop) léger…
Avec l’aération un peu de poire, de pomme se révèlent…
Moyen, déception !

img4.hostingpics.net... img4.hostingpics.net...
[size=large]Domaine Genoux, Château de Mérande, Chignin Bergeron, Le Grand Blanc, 2011 [/size]

Couleur claire un peu orangée.
On est sur les fruits confits ou très mûrs, pas mal de silex, pas forcément très plaisant à mon goût.
C’est simple, assez long mais un peu lourdaud et fatigant.
Bien à peine

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Petit retour à ce moment-là sur le Peillot 2012 qui décidément se tient très bien, même un peu chaud. Miam !

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[size=large]Jacques Maillet, Chautagne, Autrement, 2012 [/size]
Gamay, Mondeuse, Pinot

Couleur grenat assez sombre et violacée, disque clair.
Nez très cerise, cassis frais avec une touche plus foncée, peut-être de la réglisse. C’est très joli.
En bouche ça pète le fruit mais plus clair (groseille), noyau de cerise avec toujours un côté plus sombre.
Il y a aussi des traces de tabac blond voir de fumée. Le poivre apparaît en fin de verre.
Ca manque peut-être un peu de matière mais j’aime ce toucher de bouche et c’est très digeste.
Bien+

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[size=large]Michel Grisard, Prieuré Saint Christophe, Vin de Pays d'Allobrogie, Mondeuse Tradition, 2009 [/size]

Couleur plus translucide que son voisin, disque clair.
Le nez est fortement réduit malgré les 24h d’aération. Plutôt sur la cerise une fois le verre bien secoué.
En bouche le fruit est très acidulé, un peu sûr, il y a un boisé assez bourguignon - sous-bois – fourrure.
La matière est souple et agréable mais l’acidité forte !
Bien

img4.hostingpics.net... [size=large]Louis Magnien, Arbin Mondeuse, 2005 [/size]

Couleur très sombre et assez évoluée.
Au nez c‘est à nouveau la cerise, à l’eau de vie cette fois. Pointes vanillées.
En bouche noyau, pruneau, cerises, épices, juste acidulé comme il faut.
La matière est douce et agréable. Un joli vin qui fait évolué mais que je voyais moins vieux tout de même.
Très Bien
A noter qu’à J+1 le vin avait fortement décliné.

img4.hostingpics.net...
[size=large]André et Michel Quénard, Vieilles Vignes, Chignin Mondeuse, 2011 [/size]

Couleur très sombre.
Le nez est sur le vieux bois, le cuir, le cheval. Pas très avenant.
En bouche c’est à peine mieux.
La matière est fluide, fine et veloutée mais côté aromatique c’est un peu déviant avec un côté détergent.
Moyen+, problème de bouteille ?

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gros problème de bouteille sur le grisard 09, c'est une bouteille de parfum habituellement, les notes animales dénote une déviance.

C'est tout à fait possible Laurent.

Merci Benoît de t'être lancé, j'ai bien ri devant ton introduction!

A mon tour, en plus succinct comme d'hab'

Franck Peillot, Roussette du Bugey, Altesse, 2011. Nez : beurre + touche herbacée, un petit côté « pneu » (dommage car beau nez), puis de la vanille à l’aération.
Bouche beurrée, bon équilibre global, du gras, peu de finale malheureusement. Joli vin!

Franck Peillot, Roussette du Bugey, Altesse, 2012. Nez poire/pomme, bouche très citronnée et très saline, ensemble tendu mais un peu trop minéral pour moi. Un vin original et quelle différence avec le millésime précédent!

Jacques Maillet, Roussette de Savoie, Altesse "Autrement", 2012. Nez beurré ++ et vanillé, bouche tendue sur le citron légèrement confit, finale très citronnée et courte. Plaisant mais simple.

Domaine Dupasquier, Roussette de Savoie, Marestel, 2010. Nez foin + pomme, légèrement perlant et un poil chaud, un gros creux en milieu de bouche. 1ère rencontre avec un Dupasquier et déception, je vais attendre pour ma 2009.

André et Michel Quénard, Le Grand Rebossan, Chignin Bergeron, 2011. Nez beurre + pêche/abricot, bon équilibre global, finale grasse. Joli vin à qui il manque une finale plus longue.

Gilles Berlioz, Chignin Bergeron, Les Fripons, 2011. Nez floral, bouche perlante, sur la pomme, très diluée. Le nez évolue bien au fil des minutes mais la matière est vraiment bien trop maigre, du mal à imaginer un problème de bouteille et du mieux à l’aération (ouvert 2 heures avant). Le compte n'y est pas.

Domaine Genoux, Château de Mérande, Chignin Bergeron, Le Grand Blanc, 2011 . Nez curieux de beurre et viande fraîche, quelques sucres résiduels en bouche, ensemble un peu dur et alcooleux, amers très prégnants en finale.

Jacques Maillet, Chautagne, Autrement, 2012 . Superbe nez sur la griotte et le cassis qui se complexifie au fil des minutes avec du poivre et du menthol. Bouche en deçà car trop vive à mon goût, les tanins sont un peu rêches également. A noter que le vin contre toute attente est plutôt bien passé sur la canette.

Michel Grisard, Prieuré Saint Christophe, Vin de Pays d'Allobrogie, Mondeuse Tradition, 2009. Nez pas avenant (écurie), bouche ronde à l'attaque mais déséquilibrée pour moi sur l'acidité en milieu de bouche, peu d'harmonie sur ce vin.

Louis Magnien, Arbin Mondeuse, 2005. Nez sur les fruits à noyau, de la profondeur, un côté Bordeaux. Bouche sur le cassis, un poil de vanille, fruité assez austère, tanins polis. Ensemble plaisant.

André et Michel Quénard, Vieilles Vignes, Chignin Mondeuse, 2011. Nez hyper réduit, peu avenant, une belle texture en bouche mais le fruit peine à s'exprimer.

Mes 3 préférés de la soirée (pas forcément dans l'ordre) : Peillot altesse 2011, A. et M. Quénard Chignin bergeron 2011, Maillet Chautagne rouge 2012

Merci Benoît pour cette belle soirée qui m'a fait entrevoir la production de domaines que je ne connaissais pas (à part Quénard et Peillot).
Un bon menu sinon avec une mention spéciale pour la canette, délicieuse, et un léger bémol sur le dessert.

On enchaîne avec mes quelques notes :

Franck Peillot, Roussette du Bugey, Altesse, 2011
Robe plus foncé que son voisin de 2012.
Nez très expressif sur des note beurrée, de miel et pain d’épice.
Bouche un peu décevante par rapport au nez car un peu plate sur le milieu.
Ca reste un vin très agréable.
Bien

Franck Peillot, Roussette du Bugey, Altesse, 2012
Robe clair.
Nez plus fin que le 2011. C’est frais et ça évoque les fleurs blanches.
En bouche on a une belle acidité avec un petit côté salin en finale.
C’est bien équilibré et un plaisir à boire
Très Bien

Grosse surprise à la découverte des étiquettes. Seulement un an d’écarts et deux vins très différents.

Jacques Maillet, Roussette de Savoie, Altesse, autrement, 2012
Nez très discret (je n’ai rien noté de plus …)
Bouche très acide, bonbon acidulé même. C’est tout de même équilibré par une belle amertume qui étire la bouche en longueur.
C’est bon mais un peu dommage pour le nez plus que discret.
Bien+

Domaine Dupasquier, Roussette de Savoie, Marestel, 2010
Robe or foncée.
Nez étrange de … légume vert (je n’ai pas trouvé précisément ce qui me faisait penser à ça …) de mangue.
Bouche très amer heureusement équilibré par une discrète acidité. Pas emballé par cette bouteille.
Moyen
Petite déception à la découverte de l’étiquette surtout que j’en ai acheté il y a quelques mois de ça … elles vont patienter en cave !

André et Michel Quénard, Le Grand Rebossan, Chignin Bergeron, 2011
Nez discret.
Bouche agréable, équilibré avec une dominante d’acidité.
La température un peu trop fraîche du vin rend la lecture difficile.
En se réchauffant, il se livre un peu mieux et cela donne un vin des plus agréables.
Bien++

Gilles Berlioz, Chignin Bergeron, Les Fripons, 2011
Nez très discret avec peut-être une touche de réduction.
Bouche plate et très salée.
Pas emballé par ce vin mais, là aussi, sûrement servi trop froid
Moyen

Domaine Genoux, Château de Mérande, Chignin Bergeron, Le Grand Blanc, 2011
Nez, là encore, discret.
Bouche marqué par l’amertume et une légère acidité mais qui ne suffit pas à s’équilibrer avec l’alcool un peu trop présent qui rend le vin vite “fatiguant”.
Il y a de la matière mais elle n’est pas des plus agréable. A revoir avec quelques années de vieillissement.

Jacques Maillet, Chautagne, Autrement, 2012
Robe foncée.
Très joli nez fruité (griotte).
La bouche est agréable même si les tanins sont encore un peu trop rugueux et la finale un peu courte.
Bien ++ pour le joli nez.

Michel Grisard, Prieuré Saint Christophe, Vin de Pays d'Allobrogie, Mondeuse Tradition, 2009
Robe clair.
Nez désagréable, réduit ?
La première sensation en bouche est plutôt agréable, c’est rond et tapissant. Malheureusement, ça devient rapidement astringent en milieu de bouche.
On note une légère amélioration avec l’aération mais on est tout de même bien loin de la 2004 bue l’hiver dernier !
Bien -

Louis Magnien, Arbin Mondeuse, 2005
Très joli nez fruité m’évoquant le pinot noir.
Bouche équilibré, fraîche, ça tapisse la bouche mais ça tombe un peu vite. Dommage car c’est un très joli vin.
Très Bien -

André et Michel Quénard, Vieilles Vignes, Chignin Mondeuse, 2011
Nez légèrement réduit et tire sur l’écurie ...
Joli touché de bouche, c’est soyeux et porté par l’amertume en finale.
Malheureusement, on retrouve les arômes du nez ...

Merci Benoît pour ce CR, comme Raphael, j'ai bien ri
Et merci Benoît (l'autre !) pour l'organisation et les découvertes d'une région que je connais que trop peu.

A la prochaine !

Merci Benoît de t'être lancé

J'ai eu l'autorisation du patron pour le devancer.

La vraie question est : est-ce qu'on va tout de même voir le CR du patron ?!!

Je tente bien d'attirer le chaland mais je vais finir par devenir vraiment lourd... ()

Bonjour ;

on avait dégusté avec lpv breizh un vin de Jacques Maillet, Chautagne Pinot Noir 2012 ; il était tout aussi explosif, avec part belle à la cerise. Un trait commun de vinification sans doute... vins aux arômes explosifs en tout cas !

Bonjour Emmanuel !
Je crois que Jacques Maillet vinifie ses rouges en vendanges entières, ce fruit explosif en est peut-être le résultat ?

Mais non, c'est la bio-dynamite (le prononcer lentement, à la Suisse...).

Hello,

Mon CR va suivre ne vous inquiétez pas !!
En attendant je file à une dégustation... ()

Ben

Ha ces ministres... -

lbb.contact écrivait:

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> Bonjour Emmanuel !
> Je crois que Jacques Maillet vinifie ses rouges en
> vendanges entières, ce fruit explosif en est
> peut-être le résultat ?

Je viens de me rendre compte de mon erreur : je voulais parler de grappes entières et non de vendanges entières quoique l'un des deux n'aille pas sans l'autre.
Donc macération carbonique ou semi-carbonique chez Maillet ou pas?

je voulais parler de grappes entières et non de vendanges entières

C'est quoi la différence Benoit?

Pas de foulage, je crois que c'est ça le terme, je vais y arriver !
La vendange entière n'empêche pas le foulage.

donc tu assimiles "grappe entière" avec macération carbonique, c'est ça?

Je dis que pour faire de la carbo il faut de la grappe entière, pas qu'en vendanges entières on fait forcément de la carbo. Mais j'ai tendance à assimiler c'est vrai ! :)o
Et donc la question devient : Maillet fait-il de la carbo ?

ok j'ai compris. je ne connaissais pas cette différenciation terminologique entre les deux.

Si elle n'est que dans ma tête c'est normal ! X(

t'as peut-être inventé une nouvelle sémantique va savoir

Effectivement je suis pas du tout spécialiste, mais la bouteille bue m'évoquait, dans le style, des bouteilles déjà bues présentées comme fermentées par macération carbonique ou semi-carbonique. Je m'étais déjà posé la question, et avec votre CR , sur une autre bouteille, je me demandais si l'explication était là...ou pas. Ou peut-être une autre technique de vinification qui fait éclater les arômes, tout en laissant une bouche très digeste.

comme fermentées par macération carbonique ou semi-carbonique.

ce qui est très différent en perception de dégustation.

Ou peut-être une autre technique de vinification qui fait éclater les arômes, tout en laissant une bouche très digeste.

deux hypothèses au vu de ce qui a été décrit: soit un vin "nature" (et je crois que c'ets le cas chez Maillet), soit une carbo, soit les deux.

On avait donc déjà la bonne réponse d'Eric !

Mais non, c'est la bio-dynamite winking smiley (le prononcer lentement, à la Suisse...).

Franck Peillot, Roussette du Bugey, Altesse, 2011

Le nez est sur le miel, le cédrat et l'amande. La bouche est crayeuse, grasse et avec une maturité qui tend à un peu de lourdeur. En finale une légère amertume.
C'est un vin charmeur, qui ferait un bon compagnon d'apéro.

Franck Peillot, Roussette du Bugey, Altesse, 2012

Le nez est plus discret avec des notes citronnées. La bouche présente une légère rusticité, c'est salivant avec une belle persistance.

Jacques Maillet, Roussette de Savoie, Altesse, autrement, 2012

Nez sur le pamplemousse, en bouche c'est salin et court. Bof

Domaine Dupasquier, Roussette de Savoie, Marestel, 2010

Au nez ça part comme un Savennières avec des notes pétrolées, de miel et de cire sans oublier quelques agrumes et fruits exotiques. En bouche, c'est plutôt austère mais avec une bonne tenue et de beaux amers. Par contre, je n'aurais pas pensé le vin si jeune.

André et Michel Quénard, Le Grand Rebossan, Chignin Bergeron, 2011

Nez charmeur sur la pêche et l'abricot, en bouche présente une amertume relativement prononcé qui fait penser à la roussane et la finale est salivante mais offre une longueur moyenne. C'est un vin bien fait mais sans plus de charme que ça.

Gilles Berlioz, Chignin Bergeron, Les Fripons, 2011

On va la faire court, RÀS sur ce vin tellement il n'y a rien dans le verre.

Domaine Genoux, Château de Mérande, Chignin Bergeron, Le Grand Blanc, 2011

Nez charmeur à nouveau sur l'abricot et la pêche auxquels s'ajoute du pamplemousse. En bouche c'est une belle matière avec du gras, de la richesse mais sans lourdeur. La finale est salivante. J'ai bien aimé.

Jacques Maillet, Chautagne, Autrement, 2012

Joli nez sur la cerise, la griotte et le cèdre. En bouche, c'est pas bien convaincant avec une acidité marquée et un manque de corps.

Michel Grisard, Prieuré Saint Christophe, Vin de Pays d'Allobrogie, Mondeuse Tradition, 2009

Au nez, c'est réduit de la mort qui tue. Il faut de la persévérance pour détecter quoi que ce soit. En bouche, aïe les dents, l'acidité est bien marquée, la matière est fluide et peu tannique et il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. À l'aération le vin se met un peu en place.
On est bien loin de la bouteille de la session de Noël.

En gros il faudrait un mélange des deux vins, le nez du Maillet et la bouche du Grisard.

Louis Magnin, Arbin Mondeuse, 2005

Nez sur la cerise et la fraise avec un côté lacté mais j'ai noté quelques senteurs pas très nettes. En bouche, une belle matière fluide, des tanins souples, la finale est salivante avec une belle persistance. Beaucoup de plaisir sur ce vin.

André et Michel Quénard, Vieilles Vignes, Chignin Mondeuse, 2011

À nouveau des notes de cerises. En bouche les tanins sont fins avec une touche végétale qui apporte une bonne persistance. La finale est légèrement mentholée. Bon vin également.

De belles découvertes pour ma part notamment la marestel de Dupasquier et la mondeuse de Magnin ainsi qu'une confirmation avec le domaine Genoux. Par contre, j'ai trouvé décevant les vins de Jacques Maillet, de Gilles Berlioz et de Michel Grisard.

C'est quasi du juste à temps !
Je pense que pour le maître de cérémonie c'est

C'est vrai que j'ai bien procrastiné sur ce CR mais j'ai arrêté de le reporter à demain.

Je viens de me rendre compte que j''ai fait une fôte reprise par tous (hormis Nolwenn) :
Il s'agit de Louis Magnin et pas Magnien
Je ne peux plus modifier mon message initial.

Eh oui, Magnien (Michel le père ou Frédéric le fils), c'est à Vosnes-Romanée ...
Tous les trois très bons !

Jean-Loup

Hello à tous,

Eh bien finalement, contre toute attente finale je me mets sur ce CR !!
On est vraiment en dernière ligne droite puisqu'on se retrouve ce soir pour une nouvelle thématique, et nul doute que dès demain Benoît aura déjà ouvert le fil de de discussion de cette nouvelle soirée ! ()

J'étais donc ravi d'organiser cette soirée à thématique montagnarde ! Comme dirait certains à Lyon on a pas de montagne mais on a une bonne descente, et c'est pas faux car nous avons eu 11 vins au total.
Cette thématique me tenait à coeur ayant parcouru le vignoble savoyard l'été dernier durant 1 semaine à bord de notre fameux combi VW et au travers des campings du 73 et 01. J'aime tordre le coup aux idées reçus (j'adore le Beaujolais aussi !) et dieu sait que ça a été difficile sur cette session programmée bien 6 mois à l'avance... Je vous laisse donc imaginer 6 mois à se prendre des piques en tout genres stéréotypés sur les vins de Savoie.
Il fallait donc rendre ses lettres de noblesse à ce vignoble qui ne cesse de monter en qualité ces dernières années.

Commençons par les blancs, majoritaires sur cette soirée annonciatrice de l'été ! Tous les blancs ouverts 1 heure avant dégustation.

1ERE PAIRE
J'ai pris un malin plaisir à mettre ces deux mêmes cuvées sur deux millésimes différents. Benoît a bien failli reconnaitre le vin sur un millésime (vin qu'il connait bien) mais fut étonné de voir que l'autre étant aussi un Peillot.
Pour ma part je trouve que les deux ont pas mal évolué au nez dans le verre. Deux jolis vins assez frais parfait pour démarrer la soirée ! Tout le monde sera au final assez surpris de voir qu'il s'agit du même vin. Préférence globale du groupe pour le 2011 si mes souvenirs sont exacts.

- Altesse 2011 - Domaine Franck Peillot
Robe plus soutenue que le 2012. Nez pour moi discret, sur lequel j'aurai du mal à m'exprimer (ça m'apprendra à écrire les CR trop tard...). En bouche c'est rond, plus gras que son homologue 2012 avec un léger côté crayeux. J'y retrouve des arômes de pommes et d'agrumes légers et agréables. Longueur moyenne. Joli vin !

- Altesse 2012 - Domaine Franck Peillot
Nez discret sur la pomme verte légère. Bouche assez ample avec une pointe saline en finale. La minéralité semble s'exprimer de manière différente entre les deux millésimes et c'est intéressant ! La longueur est plus persistante que le précédent.

2EME PAIRE
- Altesse 2012 "Autrement" - Jacques Maillet
Nez encore une fois assez discret. Le vin est servi trop froid et le début de la dégustation n'est pas évident. La bouche est vive en entrée de bouche, un agréable petit côté crayeux et de saveurs de pomme puis pêche en final. Final assez courte. J'aime bien mais je m'attendais à mieux de ce vin. Rapport Q/P pas aussi bon que chez Peillot.

- Roussette de Savoie "Marestel" 2010 - Domaine Dupasquier (Aimavigne)
Belle robe foncée / paille. Le nez semble liquoreux et laisse transparaitre une appétente sucrosité. Arômes exotiques. L'attaque en bouche est puissante, sur des saveurs de fruits exotiques. Je préfère ce vin sur le millésime 2010 que j'ai aussi en cave. Je trouve néanmoins le jugement général autour de la table un peu sévère sur ce vin

3EME PAIRE : un trio en fait !
- Chignin Bergeron 2011 "Le Grand Rebossan" - Domaine André & Michel Quenard (vin apporté par Raphaël)
Belle robe doré pour un nez discret (c'est peut-être mon odorat qui avait un problème à cette soirée héhéhé). En bouche je retrouve bien le domaine que je connais sur la cuvée "Les Terrasses", bouche bien typée assez grasse, sur l'abricot surmuri (rappelant un poil un condrieu). C'est bon mais un peu capiteux

- Chignin Bergeron 2011 "Les Fripons" - Domaine Gilles Berlioz (vin apporté par Raphaël)
MA déception de la soirée ! J'attendais beaucoup de cette cuvée de G.Berlioz après avoir un super souvenir de son Chignin Bergeron classique au coefficient de buvabilité assez énorme il y a quelques années... Malheureusement le vin n'a rien à donner. Le nez sur la pomme fermentée n'est pas de bonne augure et ne fera qu'empirer à l'aération. En bouche il n'y a presque pas de matière.

- Chignin Bergeron 2011 "Le Grand Blanc" - Chateau de Mérande (Domaine Genoux)
On retrouve l'abricot au nez, la bouche est fraiche mêlant abricot et notes herbacées. Légère amertume agréable en fin de bouche. Vin plus fin et moins lourd que le Grand Rebossan. J'aime beaucoup.

On passe maintenant sur les 4 rouges de la soirée, tous ouverts la veille au soir donc presque 24h d'aération.

1ERE PAIRE servie un peu chaude. Quelques degrés de moins auraient pour moi vraiment fait la différence sur ces deux vins.
- Chautagne 2012 "Autrement" Jacques Maillet (cuvée sulfitée - il réalise cette même cuvée sans sulfites ajoutés et la différence de dégustation au caveau est nette et intéressante !)
Vin issu d'un assemblage de mondeuse / gamay / pinot noir, ce qui semble assez rare dans la région.
Nez hyper charmeur sur la griotte, le cassis, un peu de fraise des bois également. Ce nez met tout le monde d'accord et on en entend parler autour de la table ! En bouche c'est très fruité, l'acidité est présente et en surprend plus d'un qui s'attendait à plus de douceur certainement (on n'est pas en bourgogne hein ! ^^). Tanins très légers. C'est bon et facile à boire !

- Mondeuse Arbin 2005 - Domaine Louis Magnin
Robe moins soutenue que le précédent. Le nez semble toujours avoir une pointe de réduction, passé cela c'est aussi charmeur. En bouche : belle matière, tanins fins et légère minéralité en finale. Très bon vin prêt à boire !

2EME PAIRE
- Mondeuse 2009 "Tradition" - VdP d'Allobrogie - Prieuré Saint Christophe (Michel Grisard)
Nez encore réduit au démarrage puis très frais avec une pointe mentholée, sur la cerise. En bouche les tanins sont fondus, la matière me fait penser à de l'eau de vie. Saveurs de petits fruits rouges à l'acidité marquée mais agréable. Bel équilibre. Je prends plaisir sur ce vin.

- Chignin Mondeuse 2009 "Vieilles Vignes" - Domaine André & Michel Quenard
J'avais un meilleur souvenir de ce vin bu à de nombreuses reprises l'an dernier. Le nez ne me semble pas très nette (peut-être ne le suis plus vraiment moi non plus ! ^^) et loin de mes souvenirs. Bouche étrange sur des notes pas nettes non plus. Je suis complètement désorienté par rapport à la belle mondeuse bue l'an dernier...

Pas une session "whaou" comme certains diraient, mais quand même de jolies choses qui confortent mon affection pour ce vignoble savoyard et bugiste ! J'entends déjà les "on te le laisse bien volontiers" et ça m'ira très bien comme ça.

A ce soir chez O. Paget les fondus de la bouteille !

Ben