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A l’Ouest du Languedoc, les “garçons” (sans Catherine) sortent leurs bouteilles ‘‘infernales”...et d’autres, ouf !! :)o

  • daniel popp
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[size=medium]A l’Ouest du Languedoc, les “garçons” (sans Catherine) sortent leurs bouteilles ‘‘infernales”...et d’autres, ouf !![/size]

Ah Catherine, toi que j’imagine glissant sur tes raquettes, fouettée par le blizzard du lac Baïkal, z’ont profité de ton absence pour m’imposer leurs bouteilles “infernales”. Sur 13 vins, 10 vins nature ou apparentés !!! Je te raconte pas les embrouilles :
”Heu, Daniel, Maxime (de chez Augé) me conrfirme que l’on prend vraiment des risques avec Jadis 99”. “Valinières 2005, tu n’y penses pas, c’est beaucoup trop jeune !”. Les vieux blancs de Barral, j’en ai plein en cave, mais fais gaffe, çà passe ou çà casse !!! “Ah j'te préviens, si tu mets pas le Noble Toqué de Lasbouygues, en dessert, tu vas foirer la dégust”...
Bon d’accord, la moitié des bouteilles venait de ma cave, mais y m’ont vraiment embarralé, tu t’rends compte du vieux comté sur un Faugères blanc, très, très embrettant !!! 8-)
Très vite, la suite de nos aventures qui à de rares exceptions près, nous ont réservé de très belles surprises...:)

Daniel

l’apéro inattendu : Vin de France. carignan blanc 2012. Mas Coutelou.

1 Crémant de Limoux Joséphine Domaine des Hautes Terres. Gilles Azam.
pamplemousse, gambas grillées, aneth, noisettes pilées.

2 Saint Chinian 2008.Mas Champart.
feuilleté de tapenade au chèvre frais.

3 Corbières. La Begou 2011 Maxime Magnon.
pétales de cabillaud sur lit de fenouil braisé, tomates séchées, olives

4 Faugères blanc 2001. Barral .
brochette pomme/vieux comté/anguille fumée.

5 Vin de table français. grenache blanc 1997.Eclôt Maïlys.[size=x-small]anciennement[/size] Domaine Mazières.
filets de daurade au curry, à la crème et aux champignons

6 Saint Chinian. Coccigrues 2005. Yannick Pelletier
7 Saint Chinian. Clos de la Simonette 2006. Mas Champart.

fricassée de cœurs de canards.

8 Corbières. Campagnes 2011. Maxime Magnon.
9 Fitou Jean Sirven 2005. Bertrand Bergé.
10 Faugères. Valinières 2005. Barral.

agneau à la gargoulette, couscous au chanvre.

11 Corbières.Cabrioles 2001. Domaine des Deux Anes.
fromages

12 Rivesaltes tuilé 1990 Domaine Cazes.
mousse au chocolat café, tuiles au pralin.
15 Avr 2014 16:07 #1

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  • daniel popp
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Bonsoir

allez, je démarre sur les blancs

l’apéro inattendu : Vin de France. Carignan blanc 2012. Mas Coutelou.

Ah, sympa, quand nous nous affairons en cuisine, Jérémie sort de sa musette, un blanc d’apéro...Ouah, çà commence fort, "joker" !!! ::o D’autant que Benjamin qui a ouvert le sujet consacré au domaine + Cyril, tous deux fins palais, ne tarissent pas d’éloges sur les vins de Jeff Coutelou sur LPV...Sérieusement, il y’a un beau jus, mais pas vraiment dans ses pompes, brouillon, pas fini, comme poussé tout seul, avec des amers qui prennent la tangente. Pas franchement mauvais, mais tellement ressemblant à des dizaines de vins du même genre, qui ont tous le même gout ou presque, d’une région à l’autre, que je me sens l’envie de rentrer en résistance !! :X Eh, les amis, expliquez moi ???:S
Question en forme de teaser pour les camarades un peu mous du Cr...

1 Crémant de Limoux Joséphine Domaine des Hautes Terres. Gilles Azam.
pamplemousse, gambas grillées, aneth, noisettes pilées.

Le nez frétille de son pétillement citronné, de pomme et d’herbes coupées, délivrant une effluve à la fraicheur délicate, un peu stricte par son coté non dosé.
En bouche, la bulle est fine, élancée, mais la chair qui la porte, un peu austère, manque un peu de gourmandise sur les amers minéraux “brut de brut”qui dessinent la persistance, à mon gout. Le vin se goutait mieux, plus affable, juste après ouverture.

2 Saint Chinian. Mas Champart 2008.
feuilleté de tapenade au chèvre frais.

Au nez, un paysage harmonieux, fin, équilibré, une douce déclinaison d’agrumes bien mûrs tirant vers la mandarine, complétés de fleurs blanches où pointe le caillou ; une fraicheur délicate au caractère un peu salin, que l’on ne s’attend pas à trouver dans le Sud. Un nez qui s’étire en longueur et en profondeur que Philippe situerait plutôt du coté de CdP en évoquant la roussane ((tu)), complétant le viogner et le terret.
La bouche ample, toute en éclats de fruits et de cailloux, a un caractère lumineux, presque cristallin ; ses amers tendus et charnus donnent de l’assise et de la sève au roulis de saveurs presque ciselées prolongées d'une persistance fruitée délicieusement sapide. Quel beau vin symbolisant la justesse et la simplicité de l’évidence, à mille lieux du laisser-faire !

3 Corbières. La Begou 2011 Maxime Magnon.
pétales de cabillaud sur lit de fenouil braisé, tomates séchées, olives

Un peu fermé et surtout tellement jeune encore, le soir de l’ouverture, le nez très avenant dégage beaucoup de franchise et de pureté ; on pénètre la chair de la poire, du fenouil et d’autres herbes anisées, le cœur de la fleur, le grain de délicates notes salines. Un tel respect, une telle lisibilité du fruit, qu’une émotion s’en dégage avec plus de complexité qu’il n’y parait, tant l’alliance des senteurs qui se croisent, se complètent, dégagent une harmonie touchante, avec une fraicheur étonnante, jamais sentie sur un Corbières.
En bouche, le toucher salin et fruité, ouvre le cœur et les papilles ; rarement gouté une chair aussi digeste, tant sa générosité limpide, bordée de ce fil salin totalement craquant, dégage une finesse, une transparence qui donne des ailes au vin. Franc, sincère, loyal...et grand par sa mise en valeur du fruit dont le supplément d’âme fait décoller le fruit. Ah si tous les blancs de la famille “nature” étaient comme celui-là !!!

4 Vin du Pays de l’Hérault blanc 2001. Barral.
brochette pomme/vieux comté/anguille fumée

En arrivant, Jérémie me confirme qu’il a foutu à l’évier le 99 qui était prévu. Il apporte un 2001 avec quelques doutes. :(
Partir de 0 en ne sachant plus rien comme on aborde un territoire inconnu en explorateur ? Oui, mais ce préliminaire laisse supposer que ce vin mériterait des égards, déjà celui de ne pas être comparé aux deux blancs superbes qui le précèdent ! C’est bien la difficulté des vins “nature” à problèmes, à qui il faut toujours des circonstances atténuantes...8-)
Nez un peu confus entre la poire blette, la pomme tapée, l’ananas un peu fatigué, un coté un peu hydromel tourbé, rejoint par des épices mélangées un peu indistinctes, comme si la poudre de gingembre était tombée dans le cumin ; un curry de senteurs gloubi glouba, vraiment pas nettes.
En comparaison, la bouche étonne par son fil acide et sa vivacité, voire une certaine fougue qui ne manque pas de niaque, malheureusement au service de saveurs fatiguées au gout de feuilles mortes à l’amertume prononcée, auxquelles l’alliance pomme/ vieux comté/anguille fumée, redonne curieusement un coup de peps au profil acide du vin. "Joker" a dit Philippe, à son tour. ;)

5 Vin de table français. grenache blanc 1997.Eclôt Maïlys.[size=x-small]anciennement[/size] Domaine Mazières.
filets de daurade au curry, à la crème et aux champignons

Beau nez de rancio dont le coté oxydatif mesuré (et non oxydé) donne de la noblesse au bouquet de fruits secs, d’herbes séchées et d’épices (curry), avec des notes d’aubergine et de pain grillé ; une impression de Jerez fino plus fruité, moins sec, moins marqué par la trame alcoolique ; c'est fin, délicat, profond, pas déviant pour deux sous.
La chair est superbe, un grain presque limpide, pénétré de fraicheur, dont les volumes se développent en bouche comme des voiles fins de saveurs tendues sur des amers fruités d’anthologie dont la persistance témoigne longtemps, longtemps.
Un vin merveilleux à l’image des trop rares vins goutés de Jean-Michel Lasbouygues, que les habitués des Caves Augé peuvent encore dénicher. Pour ceux que j'ai goutés, des vins déconcertants en ce qu'ils sortent des sentiers battus, mais avec une telle rigueur, une telle précision, une telle identité forte, qu'ils ne confondent pas liberté, ouverture...et laisser aller !
Le domaine géré par Judith, depuis la disparition de son père en 2006, viendrait d’être racheté par le caviste “les Zinzins du Vin”.

les rouges, très vite.

Daniel
16 Avr 2014 20:41 #2

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Hello Daniel, non, je ne patinais pas sur le Baïkal, je randonnais dans le vignoble de Bellet ! Je vois que tu as beaucoup souffert, et que Benjamin et Jérémy n'en ont fait qu'à leur tête... Ce qui m'étonne, d'ailleurs, vu ton caractère autoritaire, mais z'enfin... ;)
J'ai loupé cette superbe soirée, j'avais un vin blanc du Casot des Mailloles à proposer en apéro, dommage... ! Je me suis consolée en buvant le lendemain de votre rencontre un Faugères de la Grange d'Aïn.
Et, les garçons, qu'avez-vous pensé des vins, j'ai hâte de vous lire !
Catherine
Une femme, des vins

Catherine
Une femme, des vins
17 Avr 2014 19:45 #3

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Souffrance toute relative, car dans cette dégust "maxi boboland", selon Vivienladuche, seul le Barral blanc était vraiment nazz, mais tu sauras tout sur les rouges assez top demain, avec un sauvetage inattendu du Valinières qui a consenti à s'ouvrir après 5 jours de carafe et une guerre impitoyable contre sa montagne de volatile.8-) Eh, les garçons, je lance pas des teaser pour rien, réagissez et défendez vos choix !!!

Daniel
18 Avr 2014 00:09 #4

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tsssssssssst, c'est pas beau de balancer les copains Daniel... :D

Amitiés

Vivien
18 Avr 2014 07:52 #5

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je passe sur les rouges...

“Catheriiiine, y voient des brett partout !!!” :? Non, juste un cauchemar, bien que...

6 Saint Chinian. Clos de la Simonette 2006. Mas Champart.
fricassée de cœurs de canards.

Le nez révèle un beau grain concentré, tout en caresse... première impression bousculée sauvagement par un “Oh, c’est animal, y’a des brett” surgi du bout de la table ! De mon point de vue, pas un poil de brettanomyces sur ces belles senteurs de cuir noble qui, alliées aux arômes de fruits noirs, d’épices et de poivre, marqueraient plutôt les 70% de mourvèdre que j’adore sur cette cuvée ! Ce que je confirme en regoutant le vin qui exhale plutôt la garrigue que “la futaille mal nettoyée, la sueur de cheval et les odeurs d’écurie” [size=x-small](description imagée des brett par Casamayor)[/size]. Là, on serait plutôt sur de l’esprit de sauge, de l’essence de laurier, une folle délicatesse...;)
La bouche a une étoffe fine, élégante, aux saveurs intenses, un peu corsées, comme pénétrées de ces senteurs de maquis un peu animales, qui donnent un air un sauvage aux belles cuvées de Saint Chinian. Quelques années de plus devraient donner un surcroit de délicatesse et de finesse à sa structure tannique, mais le vin porteur de cette harmonie où tout est exactement à sa place, est déjà délicieux après un long carafage. Je ne l’avais jamais gouté aussi bon et quand on voit la qualité des autres cuvées (Côte d’Arbo, Causse du Bousquet et le blanc gouté plus haut), je comprend pourquoi le Guide RVF donne deux étoiles au domaine (comme Clos Marie, Montcalmes, Peyre Rose...).

7 Saint Chinian. Coccigrues 2005.Yannick Pelletier.
id

Le nez ample, plein de fraicheur, parait s’élargir sur les deux cotés ; un horizon un peu boisé aux senteurs de café, de réglisse, de thym, de sauge, de romarin donnant une teinte un peu sauvage au tapis de mûre et de myrtilles, auxquelles se mêlent curieusement de fines senteurs de banane (effet de la macération carbonique ?) ; une ampleur gourmande qui manque un peu de tonicité en comparaison de l’intensité concentrée du Mas Champart gouté en parallèle.
La bouche a un beau grain fruité, bordé de tannins fins rehaussés de notes grillés un peu chocolatées qui l’espace d’un instant m’ont donné l’impression d’avoir des fèves de cacao dans la bouche, que le coulis de mûre joliment épicé, finit par estomper. La chair pénétrée de fruit, est gourmande à souhait sur une belle franchise de saveurs persistantes, avec peut être un petit manque de finesse et de délicatesse pour m’émouvoir totalement, mais pourquoi bouder son plaisir en comparant, car c’est vraiment un beau vin dans la lignée de ses cuvées Oiselet et Engoulevent dont je ne peux que recommander l’achat.

8 Corbières.Campagnes 2011. Maxime Magnon.
agneau à la gargoulette.

Au nez, un fruit merveilleux, épanoui, profond, dont la franchise absolue révèle progressivement sa complexité par strates : les fruits rouges qui donnent de la gaité (fraise, framboise, groseille), les fruits noirs qui donnent de l’étoffe (mûres, myrtilles), les épices qui donnent du grain, discrètes mais participant activement à l’unité du paysage (réglisse, herbes anisées, cannelle) ; le tout comme noué par un arôme floral qui les enveloppe comme une caresse. Un nez de grand fruit à la fraicheur un peu mentholée, qui certes, n’évoque pas un Corbières de prime abord, mais dont la pureté, la rigueur épanouie, sont plus qu’impressionnantes !
La bouche exprime la même pureté, une telle finesse de grain et de tannins, qu’elle en devient verticale, aérienne sans être évanescente, tant sa fraicheur intense où les 14° gambadent, développe des amers gourmands, charnus où le fruit, les épices et la fleur exultent. C’est bon, joyeux et on s’en fout si çà ne ressemble pas à un Corbières (et si cette cuvée revisitait l’AOC ??), tant ce vin sur cette bouteille bue à l’aveugle, qui nous a tous régalés, pourrait être un modèle de gestion du fruit fait vin, pour tous ceux de la même famille qui font des vins brouillons, pas nets, oxydés, pas bon. Un double coup de chapeau à Maxime Magnon ! (tu)(tu)

9 Fitou Jean Sirven 2005. Bertrand Bergé.
id

Nez profond, fin, donnant une impression de velours, tant le coté grillé, torréfié de l’élevage délicat, magnifie le fruit un peu confituré (mûre, cassis) comme caressé de bois précieux, de café, de vanille et tant d’autres nuances complexes qui ne cessent d’évoluer dans le verre.
En bouche, le velours se transforme en sève soyeuse ; le beau grain au fruit épicé, finement boisé, dégage une harmonie folle, un coté noble, élégant, plus sensuel qu’aristocratique tant on se glisse avec délice au sein de sa profondeur nimbée de fraicheur. La persistance témoigne longtemps de ce coté délicieux, touchant, d’un des beaux vins du Languedoc, à mon gout. Le vin est aujourd’hui ouvert après long carafage.

10 Faugères. Valinières 2005 Barral.
id

Le soir de la dégustation, la plupart d’entre nous, trouvait que le vin avait un défaut, manquait de maturité ou pire sentait le vinaigre. En le regoutant, je dirais qu’il a une acidité volatile très prononcée, pas très agréable en ce qu’elle écrabouille le fruit en faisant ressortir le poivre qui imbibe vos narines. Ce n’est qu’à légers coups d’inspirs espacés que l’on devine le fruit bien mûr, un peu cacaoté, donnant une impression entière, tout d’un bloc, mais qui ne manque pas de finesse derrière la montagne de volatile. Et je dois reconnaitre que plus on traverse cette armure acide, plus on a le pressentiment d’une subtilité de grain vraiment touchante, complètement voilée au départ. Me retrouverais-je, comme évoqué plus haut, à trouver des circonstances atténuantes à la Coulée de Serrant de Faugères ? 8-)
Mais la bouche n’est vraiment pas en place, ravagée par cette acidité prégnante, disharmonieuse, qui finit par se transformer en amers asséchants au goût de gibier peu ragoutant. Le vin a peut être réellement un défaut, mais plutôt que de hurler avec les loups de l’enfer, rien à perdre à prendre les grands moyens, des fois que...Je carafe les 20cl qui restent, que je fais tourner vigoureusement 3333 fois selon le nombre d’or rédempteur des vins élus qui puent, déchus. (:D
4 heures de carafage et un jour plus tard, miraculo ! la volatile s’est envolée et redonne sa place au fruit gorgé d’épices et de mille nuances, profond, complexe, assez envoutant par sa veine orientale et florale.
En bouche, il se passe une chose étrange. Le coté animal prononcé (qui me rappelle certains Crozes de Dard et Ribo) dont le coté viscéral très prégnant au départ, me débecte vraiment, s’estompe progressivement. La bête fait place à une chair bien belle, une sacrée matière dont le coté plein, entier, ne manque pas de grain et de finesse, assise sur des tannins un poil asséchants qui finissent par délivrer des amers à la chair gourmande et au parfum de fleur résolument craquant. Les esprits rationnels qui ne manquent pas sur LPV ne se contenteront pas de crier “miraculo”, mais il est clair qu’il s’en est fallu de peu pour que la bouteille ne termine pas sa vie dans l’évier. Ayant peu d’expérience de Barral (2x RVF), je me contenterais de suggérer que c’est pas parce que vous allez faire tourner 3333 fois vos vins à l'allure de crapauds qui puent dans une carafe, qu’ils vont se transformer en princesse !!! >:D<

11 Corbières Domaine des Deux Anes. Cabrioles 2001.
fromages

Nez ample, complexe ; grain profond à la trame concentrée ; fruit pénétré d’épices et d’herbes aromatiques (baies noires, poivre, muscade, thym, sauge, laurier), le tout très harmonieux recouvert d’un voile de cuir fin au caractère un peu floral, témoignant du mourvèdre majoritaire ; aucune lourdeur, aucune déviance, beaucoup de finesse et de fraicheur bien mises en valeur par un élevage discret.
En bouche, toujours la même fraicheur, une chair concentrée au fruit très pur dont on prend grand plaisir à mâcher les amers charnus, épicés, un peu confiturés (framboise) auxquels l’acidité au gout de groseille donne des ailes aux 14°. Superbe vin à l’ambition réussie dont la concentration, la finesse et la franchise, portent une véritable élégance, à la mesure de la modestie de Magalie et Dominique Terrier dont on parle peu ou moins aujourd’hui, mais dont cette cuvée témoigne vraiment d’un très beau travail.

Il me reste à commenter le Rivesaltes tuilé 90 de Cazes, mais je me sens un peu isolé, dans le désert, sur le coup...Z'osent pas défendre leurs champions ou quoi ! X(

Daniel
18 Avr 2014 17:32 #6

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Ah maxime magnon assurément un super vigneron. Le souvenir d'un campagnes 2010 magnifique de velouté, de douceur et de fruit. Un grand vin mais si dur à trouver.
18 Avr 2014 19:07 #7

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Ah bah oui Jeff Coutelou on est obligé d'aimer !
Pas nécessairement pour la grandeur de ses vins, mais pour les fantastiques rapports prix / plaisir offerts. C'est important la générosité aussi !
Faut avoir gouté les mourvedres de "Sauvé de la Citerne" à 7€ pour comprendre !

Quelques remarques pour les accords :

Saint Chinian 2008.Mas Champart. vs feuilleté de tapenade au chèvre frais.
C'est un beau vin, assez fin, mais le plat (la tapenade) a pris le dessus.

Corbières. La Begou 2011 Maxime Magnon. vs pétales de cabillaud sur lit de fenouil braisé, tomates séchées, olives
En lieu et place de ce vin, le 2e beau vin blanc de la soiree (autour de 17€ svp !), Philippe avait justement fait remarquer qu'un vin plus gras aurait sans doute mieux servi le plat

4 Faugères blanc 2001. Barral vs brochette pomme/vieux comté/anguille fumée.
Au nez, je me suis cru de retour dans ma Normandie natale. L'accord avec la Pomme vient comme une évidence mais ce n'est pas flatteur pour un vin...plus adapté pour le "cid' "
Remarquable tout de même l'effet du conté sur le vin: La bouche trouve son équilibre (je ne sais plus qui a parlé de "marqueur de l'oxydation" à ce moment là).
Sinon Philippe a suggéré un plat indien épicé pour ce vin, cela pourrait être intéressant.
Mes 3 dégustations de vins blancs de Barral (99 [dégusté ensemble typé rancio/rosé], 01, 11) - et même si c'est un peu court pour en tirer des conclusions - me laissent à penser qu'il vaut mieux les apprécier dans leur jeunesse. Leur caractère extrême font qu'ils sont déja très complexes dans leur jeune âge (cela évite aussi les soucis de conservation)...

A voir pour les vins rouges de Barral mais peut-être as tu trouvé la solution miracle ! Je la retiens pour mes bouteilles en cave.

Je garde aussi en souvenir la petite excitation commune (si si) procurée par la bouteille de Maxime Magnon. Le vin ne fait pas dans la structure mais tout dans le plaisir. Pas si étionnant pour de la grenache en macération carbonique. L'agneau à la gargoulette (3h de cuisson) était juste magnifique. Merci Domi & D !
19 Avr 2014 02:47 #8

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> Je garde aussi en souvenir la petite excitation
> commune (si si) procurée par la bouteille de
> Maxime Magnon. Le vin ne fait pas dans la
> structure mais tout dans le plaisir. Pas si
> éionnant pour de la grenache en macération
> carbonique. Cyresne

Sauf qu'il me semble bien que Campagnes, c'est du carignan majoritairement...mais les réflexions sous jacentes, souvent évoquées sur LPV sont identiques : la macération carbonique et ses vins de grand fruit donnerait-elle un gout de Beaujolais à un Corbières (comme évoqué à plusieurs reprises dans le sujet M Magnon, notamment pour la cuvée Rozetta) ou encore, ce coté carbo "vin de fruit, vin de plaisir" autrement dit vin de (grande) soif, gommerait-il le terroir ? Pour ma part, sur la bouteille goutée, comme sur la Bégou, je serais beaucoup plus nuancé ou plutôt partirais sur une autre piste.

Je force le trait, mais je suggèrerais qu'il y'a des vins de grand fruit "qui se boivent tout seul", à grandes rasades, sans qu'on y pense, remplissant parfaitement leur fonction torchabilité / plaisir ; Campagnes en fait partie, mais transcende sa catégorie par un supplément de grace, de finesse, de pureté dont l'équilibre et l'harmonie vous mettent comme en arrêt, en écoute, touché par quelque chose qui déborde du simple plaisir. Pour faire écho à Cyril, Campagnes fait dans la structure faite dentelle ; vin d'émotion plus que de simple soif. Plusieurs commentaires témoignent joliment de cette dimension...heu, pas vous les garçons. :?

Plus aucune envie alors de comparer avec l'autre Corbières : le Cabrioles 2001 qui a dix ans de plus, avec une structure complexe plus classique, un élevage fin mais plus marqué, dont l'harmonie, la finesse et la fraicheur, assez remarquables, incarnent une autre expression de l'absolu, du moins dans la représentation que je m'en fais. ;)

Hé les garçons, vous faites vos Pâques ou quoi ?????? 8-)

Daniel
20 Avr 2014 18:55 #9

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  • daniel popp
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Cyresne écrivait:
> Ah bah oui Jeff Coutelou on est obligé d'aimer !
> Pas nécessairement pour la grandeur de ses vins,
> mais pour les fantastiques rapports prix / plaisir
> offerts. C'est important la générosité aussi !
> Faut avoir gouté les mourvedres de "Sauvé de la
> Citerne" à 7€ pour comprendre !

Ouais, après vérif' le carignan blanc qui a commencé très fort la dégust' est à 16€ aux Zinzins du Vin , pas vraiment cadeau !. Pour un fantastique rapport prix plaisir, je te ferai gouter le Corbières blanc paysan de la Cave d'Embre et Castelmaure, à 5,90€ ou leur Buvette, à 4,50€, imbattables, bons et pas déviants. Au passage, le blanc vraiment excellent du Mas Champart, est à 12,50€ ; là, vu la qualité, tu peux vraiment parler de générosité...Tu me feras gouter "Sauvé de l'évier de la Citerne":) [size=x-small]pardon, pas pu m'en empêcher[/size]

Daniel
21 Avr 2014 19:16 #10

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Allez avant que mes souvenirs de cette belle soirée ne s'estompent, je donne mes qq impressions partielles et partiales

St Chinian Mas Champart 2008 blanc
je suis partagé, le vin est bon mais ce n'est pas le style que je préfère; le fruit est déjà bien mur même si l'acidité est présente, je l'aurai volontier bu plus jeune mais c'est vraiment affaire de gout.

Corbière Maxime Magnon la Begou 2011,
je le préfère, encore jeune,de l'anis, du fruit jaune, du gras mais sans lourdeur, Bien

Faugère Leon Barral 2001 blanc ,
surement trop vieux avec des notes oxydées génantes

Mas Champart clos de la Simonette 2006
le vin a de l'ampleur, de la profondeur, de l'ambition, mais le coté un peu animal me laisse perplexe, effectivement le fait qu'il ait majoritairement du mouvèdre me rappelle certain bandol un peu "viandus",peut etre a attendre pour que ce coté animal s'équilibre avec le reste?

Fitou cuvée jean Sirven 2005 domaine Bertrand Bergé
là j'aime bien un vin equilibré sur le fruit mur, riche sans excès, le vin est bien fondu, je n'ai pas pas été géné par l'élevage (j'avais gouté ce vin il ya 3-4 ans et il avait un style "bête de concours" assez déplaisant d'ou ma belle surprise ce soir) mon rouge préféré ce soir

Faugères Leon Barral valinière 2005
je vois souvent dans des cr les fameuse notes de vernis, d'acétone que je ne connaissais pas , eh bien grace à ce vin je ne resterai pas idiot, un vin d'école! pas de chance ce soir pour ce producteur qui au demeurant doit faire des vins formidables...

désolé pour les autres vins les souvenirs me manquent...
22 Avr 2014 21:54 #11

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Daniel, sur La Simonette 2006, je suis parfaitement d'accord avec toi. Voir ICI

Jean-Loup
22 Avr 2014 22:11 #12

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Sacré Daniel, j ai l impression que tu as vexé le Jérémy... ;)

Concernant les polémiques, le carignan blanc de Coutelou est un superbe vin, fait pourtant sur un terroir pas exceptionnel, mais si bien travaillé par un grand vigneron, et je pèse mes mots. Je n en aurais pas acheté 12 sinon...
Cette bouteille n était pas bonne, probablement oxydée. De la à en tirer des conclusions sur cette cuvée, ce vigneron, j espérais que tu ne tombes pas dans les travers classiques de ce forum, pas toi Daniel :S

Ensuite, Barral. Ses vieux blancs (99, 00 et 01) se goûtaient bien jusqu à l année dernière, ils sont sur une pente descendante depuis. Dommage!
Ses rouges ont été dans une grande majorité toujours excellents pour moi. Malheureusement, quand c est pas bon, c est souvent abimé, et c était le cas de cette bouteille.
Un peu comme Gauby étonnamment, mais pour d autres raisons bien sur, je constate un gros passage à vide entre 02 et 05, avec un taux d échec élevé.
Depuis, les rouges 07,08,10 et 11 sont d un très haut niveau, et rarement abimés (Aucune pour ma part).

Pour conclure sur ce sujet, une tendance veut que dès que des arômes d oxydation se présentent, youpi, on a retrouvé le vin nature de la série! Et on s en donne à cœur joie... A t on généralisé autant sur leurs familles quand des décevants Peyre Rose, Auvenay, Zind, ou encore Dagueneau sont apparus?

A part ça, je me suis régalé du Mas Champart, en blanc comme en rouge (07 d ailleurs je crois plutôt que 06), qui est relativement sous côté ici ou la, pourtant proche du sommet de St Chinian pour ma part.
Maxime Magnon fait des vins de grand plaisir, la ausi en blanc comme en rouge, avec une Bégou au top.

Et encore bravo pour cette organisation toujours parfaite, malgré les pièges tendus par les uns et les autres ;)

Benjamin
23 Avr 2014 23:41 #13

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Benjamin, je répondrai précisément à tes remarques sur mon préjugé sur Jeff Coutelou [size=x-small]un peu stupide, j'en conviens[/size] qui a fait les frais d'un agacement partagé avec Jérome Pérez dont le "çà devient infernal" a inspiré le titre de cette bien belle dégustation au final.

Pour l'instant, encore sous le coup de l'émotion, permets-moi de terminer mon compte-rendu :

12 Rivesaltes tuilé 1990 Domaine Cazes.
mousse au chocolat café, tuiles au pralin.

Nez expressif, puissant, tonique dont on admire la structure avant que l'alcool présent (16,5°) mais superbement fondu au fruit, ne révèle le bouquet de fruits secs (abricot, datte, pruneau), d'épices (réglisse, vanille), de miel mêlé à des notes de tabac fin (cigare), déclinant mille nuances comme ordonnées autour du fil acide qui mène le bal ; folle complexité vraiment touchante pour ce vieux jeune nectar de 23 ans: une émotion pure.
La bouche étonne par son gras voluptueux, étonnant en comparaison de la structure du nez. Pourtant c'est le même fil acide qui dessine les volumes portés par l'alcool résolument fondu au fruit, les développe comme s'ils s'enroulaient dans leur profondeur [size=x-small]image audacieuse, cher Enzo, mais comment dire l'indicible ?[/size] :)dont la persistance laisse un écho exquis en bouche. Rarement bu un Rivesaltes aussi bon, et la vérité est que la bouteille (protégée sous vacuum dans un frigo à 6°) est ouverte depuis 3 semaines...

Daniel
25 Avr 2014 22:21 #14

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12 Rivesaltes tuilé 1990 Domaine Cazes.
mousse au chocolat café, tuiles au pralin.

Nez expressif, puissant, tonique dont on admire la structure avant que l'alcool présent (16,5°) mais superbement fondu au fruit, ne révèle le bouquet de fruits secs (abricot, datte, pruneau), d'épices (réglisse, vanille), de miel mêlé à des notes de tabac fin (cigare), déclinant mille nuances comme ordonnées autour du fil acide qui mène le bal ; folle complexité vraiment touchante pour ce vieux jeune nectar de 23 ans: une émotion pure.
La bouche étonne par son gras voluptueux, étonnant en comparaison de la structure du nez. Pourtant c'est le même fil acide qui dessine les volumes portés par l'alcool résolument fondu au fruit, les développe comme s'ils s'enroulaient dans leur profondeur image audacieuse, cher Enzo, mais comment dire l'indicible ? smiling smileydont la persistance laisse un écho exquis en bouche. Rarement bu un Rivesaltes aussi bon, et la vérité est que la bouteille (protégée sous vacuum dans un frigo à 6°) est ouverte depuis 3 semaines...


Beaucoup de points communs avec le Tuilé 84 bu chez Sam le 29/03 avec les loirétains

Didier
25 Avr 2014 22:28 #15

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Hi boys.
Avec ou sans Catherine, les garçons continuent à se faire des dégust´ d'enfer, dans tous les sens du terme (perezien notamment) :)-D
A propos Jef Coutelou, en dépiautant mes quinze mille mails en retard, je viens de lire qu'il était à la cave des Papilles voici deux semaines. Dommage, j'en loupe décidément des choses loin de Paname. Mais je me suis quand même offert un petit tour au salon de Selestat, que du nature Daniel !!!! Et du bon à ... disons 75%. Un peu de déviant tout de même, il faut le reconnaître, ainsi que quelques déceptions. Je vais me faire violence et en parler dans le "fil infernal" cité par Daniel.
Message privé pour Jeremy : Josette avait déjà vendu tous ses rouges à mon arrivée au salon :(
Amitiés

Hub
Si tu ne sais pas... demande. Si tu sais... partage. Si tu crois savoir... ferme-la et cherche encore.
10 Mai 2014 13:35 #16

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Hello Hubert,

A Sélestat, as-tu goûté aux vins de Catherine Riss, et si oui, as-tu aimé ? J'aimerais avoir ton avis sur cette vigneronne alsacienne dont on commence à beaucoup parler.
Bizz

Catherine

Catherine
Une femme, des vins
17 Mai 2014 17:25 #17

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