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Vos bonnes recettes de homard

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: homards, Meursault et Chateauneuf

oliv,
il y a sans doute une question de goût personnel.
Mais imagine que tu choisis d'un domaine de Côtes de Provence ou de Bandol que tu apprécies, le rouge et le blanc.
Tu fais un poisson grillé, sans aucune sauce, et tu goûtes les deux.
Sur un loup grillé ou une dorade, je vais préférer le rouge, car le blanc écrase de sa puissance, alors que le rouge épouse la chair du poisson.
Fais l'expérience et dis-moi.
Je suis très favorable au rouge sur la chair du poisson, s'il n'assèche pas cette chair.


Cordialement,
François Audouze
01 Sep 2008 21:57 #91

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: homards, Meursault et Chateauneuf

Je crois que c'est surtout à la fin de l'hiver.
Les cigalons vivent dans des zones assez profondes (de l'ordre de 400 mètres).
Leur chair est délicieuse.
Mon ordre dans les chairs serait :
1 - cigalon et langoustine
2 - cigale
3 - langouste
4 - homard

A noter qu'au delà du produit, la cuisson d'Yvan fait du homard un bonheur rare.
Il était prévu que je retrouve Michel Troisgros à dîner, probablement chez Yvan, comme l'an dernier. Mais ça ne s'est pas fait. Pourquoi ne pas envisager que notre petit groupe se retrouve un jour chez Yvan ?


Cordialement,
François Audouze
01 Sep 2008 22:02 #92

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Réponse de oliv sur le sujet Re: homards, Meursault et Chateauneuf

Merci pour le conseil François.
Le seul poisson qui me semble quasi évident à accorder avec un rouge (vieux Bandol par exemple) serait le rouget, pour son côté noiseté et presque giboyeux si on le cuit entier avec son foie. La texture ferme, en écailles, répond en outre bien à la puissance d'un rouge.
01 Sep 2008 22:09 #93

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: homards, Meursault et Chateauneuf

François Audouze écrivait:
> Il était prévu que je retrouve Michel Troisgros à
> dîner, probablement chez Yvan, comme l'an dernier.
> Mais ça ne s'est pas fait. Pourquoi ne pas
> envisager que notre petit groupe se retrouve un
> jour chez Yvan ?


Avec plaisir s'il y a une possibilité
01 Sep 2008 22:55 #94

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: homards, Meursault et Chateauneuf

oliv,
pour les rougets, j'aime bien les pomerols

Raymond,
il faudrait essayer de la créer. A suivre.


Cordialement,
François Audouze
02 Sep 2008 17:42 #95

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: homards, Meursault et Chateauneuf

Comme je viens de faire un joli déjeuner chez Yvan Roux, j'utilise cette discussion déjà onsacrée à ce cuistot qui prépare les poissons et fruits de mer de façon divine :

Nous sommes quatre à déjeuner au restaurant d’Yvan Roux. Avant cela, nous avons trinqué dans notre maison du sud sur un Champagne Dom Pérignon 1999. Le champagne évoque instantanément de jolis et frêles fruits blancs. Des petits biscuits épicés le neutralisent, alors que la poutargue crée l’étrange sensation que l’on vient de manger une huître. La salinité combinée au doucereux, portée par la bulle fine, conduit progressivement au retour des fruits blancs.

Lorsque nous arrivons au restaurant d’Yvan Roux, le beau panorama a adopté des tons de gris. La cuisine grouille de crevettes et de cigalons vivants qui tressautent. Yvan tranche généreusement le jambon Pata Negra de Séville qui met en valeur un agréable Champagne Delamotte 1997. Même s’il n’a pas la longueur du Dom Pérignon, le Delamotte a la sérénité des blancs de blancs de Mesnil-sur-Oger. Sur une assiette arrivent des crevettes roses qui, vivantes, étaient d’un vert brun, un petit crabe que l’on croque comme des chips, un bébé calamar qui appellerait du vin rouge, tentation à laquelle nous succombons dès qu’il s’agit de sucer l’ail confit.

La Côte Rôtie La Mouline Guigal 1995 est d’un parfum plus lourd que les plus lourdes créations de Guerlain ou Chanel. Envoûtant, entêtant, il annonce le plaisir buccal. L’association du vin et de l’ail est magique, car le doucereux de l’ail enveloppe la virilité du jeune vin du Rhône.

Yvan a touillé pendant de longues minutes un sabayon à l’oursin délicieux. J’avais apporté le reste du Château Sigalas-Rabaud 1896 du réveillon, car je sais qu’Yvan aime les vins doux. L’association du salé et iodé de l’oursin et du sucré du sauternes est d’une rare délicatesse.

Le plat suivant est une belle assiette de cigalons rôtis en cocotte avec de l’ail confit. La chair des cigalons a un goût de noisette. Elle est d’un grand raffinement. La puissance de la Côte Rôtie et sa capacité de persuasion sont énormes. Yvan nous a concocté une bisque au cigalon avec une crème fouettée au sel de Guérande et poivre blanc. Cette saveur est extraterrestre et l’accord avec le vin est diaboliquement déroutant. C’est une pure folie. Le vin est dense, évoquant les fruits noirs avec une longueur rare. Le jeune fils de mon ami est aux anges.
Le thon est mi-cuit, à l’huile de sésame et grains de sésame, échalotes confites au champagne et galette de pommes de terre. Le vin se l’approprie, sa présence forte acceptant la chair délicate comme un bonbon.
Yvan connaît mes péchés, aussi aura-je deux portions de la glace vanille dont il a le secret.
Peut-on rêver d’un tel paradis ? Difficile de l'imaginer.


Cordialement,
François Audouze
06 Jan 2009 23:53 #96

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Réponse de aquablue sur le sujet Re: homards, Meursault et Chateauneuf

Ca fait longtemps que tu ne m'avais pas fait autant envie avec un CR françois. Pour plusieurs raisons:

La simplicité "relative" du menu par rapport à d'autres tables que tu "fais" régulièrement, les cigalons à l'ail confit, le thon mi cuit que j'adore et le côte rotie La Mouline 1995 (les Mouline de Guigal sont les vins qui m'ont le plus marqué dans ma "petite" vie de passionné de vins).

Si cela est possible, je vais vraiment essayer d'aller déjeuner ou diner chez Yvan Roux (je ne suis pas loin) ;)

Arnaud.
07 Jan 2009 00:18 #97

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Dans la discussion sur la dernière dégustation comparative du Grand Jury Européen, GJE, nous avons abordé avec passion plusieurs sujets.
Le récit de ce dîner montre comment les interrogations que nous avons eues ont été vécues :
- y a-t-il une date limite pour boire un vin ?
- se persuade-t-on des qualités d’un vin parce qu’on voit l’étiquette ?
- un plat change-t-il la perception d’un vin ?
- goûtons-nous tous de la même façon ?
- existe-t-il une objectivité de dégustation.

Je ne change pas mon compte-rendu en fonction de ce que nous avons discuté. Je le laisse tel quel. Il donne un éclairage sur certains sujets. Voici mon texte :

J’adore quand la mise au point d’un dîner se fait par un dialogue avec le chef. Le dîner de ce soir se tient au restaurant de Gérard Besson. Je lui avais envoyé la liste des vins et à réception, le chef m’avait demandé si je ne voyais pas d’inconvénient à ce que le Coutet 1947 soit associé à une langouste. Comme j’adore les associations canailles, j’ai immédiatement dit oui. Lorsque j’ai reçu le projet de menu, ultra-copieux, j’ai regardé l’ordre des plats, mais je n’ai pas réagi à l’ordre des vins. Et le sujet m’a trotté dans la tête. Lorsque j’arrive au restaurant à 16h30 pour ouvrir les vins, rencontrant le chef, je lui dis : « il faut absolument mettre la langouste après les viandes et non avant, car le Coutet risque de fusiller le Lafite 1919 ». Gérard Besson n’y est pas opposé, mais les viandes finissent par le lièvre à la royale. La transition serait trop rude. La solution paraît évidente : mettre le lièvre à la royale avant l’oreiller de la Belle Aurore et non après, afin que la langouste ne soit pas étouffée par le lièvre. Ces considérations zoologiques sont assez ésotériques, mais la logique culinaire est respectée.

J’ouvre les vins. Le Coutet est tellement puissant et La Tour Blanche 1949 tellement intense qu’il me semble évident que La Tour Blanche doit se marier à la langouste et le Coutet à la tarte. Le chef sent et confirme mon choix. Ces modifications bouleversent tout ce qui était imprimé sur les menus, mais qu’importe quand on sent que l’on tient une logique gustative.

L’ouverture des vins ne me pose que des problèmes classiques de brisures de bouchons anciens. Curieusement, le haut du bouchon du Montrachet 1976 sent fortement l’humus, exactement comme celui de l’Aloxe-Corton 1947. Les vins du Domaine de la Romanée Conti n’ont donc pas le monopole d’exsuder la terre. Le vin de Massandra 1931 est protégé par une cire dure qui est d’une affreuse odeur. En retirant le bouchon bien dense, je constate que le vin n’a pas été atteint. Versant une goutte dans un verre – ce sera la seule à ce stade – je constate un goût irréellement doucereux, comme la cuisse d’une Rita Hayworth alanguie. Ça promet ! Le parfum du Lafite 1919 en magnum est la récompense de ma passion. Nul parfum n’est aussi beau que cela. Je me précipite pour faire sentir cette nouvelle merveille du monde à Gérard Besson, afin qu’il constate cette éclosion divine. Pourvu que le vin tienne ce que promet cette fragrance unique. Le Meyney 1911 qui provient de la cave où j’ai trouvé des Lafite 1900 est d’un niveau très bas. Compte tenu des autres vins, je me permets cette loterie. A l’ouverture, le pari semble gagné. L’odeur du vin est charmante, faite de fruits rouges. Tout me sourit ce soir. Pourvu que ça dure.
J’écris ces lignes avant le repas et ma réflexion est que l’existence d’un Lafite 1919 en magnum aussi monumental est une récompense absolue. Je me contenterais de ce seul vin. Comme les choses ne se passent jamais comme on les imagine, attendons le dîner.

Les convives sont tous masculins. Il fait si beau que nous attendons les retardataires sur le trottoir où je donne les consignes d’usage.
Le menu préparé par Gérard Besson et que nous avons ensemble ordonné différemment est ainsi rédigé : Gougères, mousse de foie de volaille, gelée truffe, crevette / Superposition d’aiguillette de bœuf et foie gras, truffe de Bourgogne / Gigot d’agneau (en deux services) / Crépinette de pied de cochon et cèpes / Lièvre à la Royale / Oreiller de la « Belle Aurore » / Langouste et rigatoni duxelles / Feuilletage au fruit sur une crème d’amande aux zestes d’oranges confits / madeleines.

Le Champagne de Vénoge 1982 se présente dans une bouteille de grande beauté qui met en valeur la couleur ambre du vin, dans un dégradé que crée la forme presque conique. La couleur dans le verre est très belle, d’un ambre délicat. La bulle est active, le nez est chaleureux. Le goût est celui d’un champagne ancien, ce qui perturbe beaucoup de convives, novices en la matière. J’essaie de montrer l’intérêt de ces goûts non conventionnels, mais il n’est pas sûr que j’aie convaincu.

Le Champagne Krug Vintage 1979 a une bulle très active et plus fine. La couleur est aussi ambrée, d’un bel or. Le goût est résolument ancien, très puissant. Il est aussi difficile à comprendre que le premier champagne. Je ne le trouve pas aussi flamboyant que de précédentes versions de ce millésime de Krug.

Le Montrachet Réserve Nicolas 1976 me fait pousser un « ouf » de soulagement, car nous revenons vers des goûts que tout le monde connaît. Le vin est clair, limpide, opulent, avec une belle variété gustative, sans que la complexité soit extrême. C’est un vin de grand plaisir auquel personne ne saurait donner d’âge tant il est intemporel.

Le Château Meyney 1911 est d’une belle couleur de rouge sang, sans trace de tuilé. Le nez est le même qu’à l’ouverture, charmant. En bouche, le vin est rassurant, ample, velouté, évoquant les fruits rouges. Bien sûr, ce vin n’est pas d’une netteté parfaite, et les signes d’âge abondent. Mais c’est une bonne surprise du fait d’un niveau faible et il est réellement possible de percevoir le message du vin.
Le Magnum de Château Lafite-Rothschild de 1919 délivre maintenant un parfum assagi. La couleur est d’un beau sang de pigeon. En bouche, l’acidité prend le dessus. Il faut beaucoup d’imagination pour en faire abstraction et saisir le beau message velouté sur un tapis de framboises et de groseilles. Je suis triste. Car j’aurais dû reboucher ce vin qui avait un parfum unique, pour ne pas le perdre.
La démonstration du vin n’est pas convaincante, mais comme la cavalerie américaine dans un film de John Wayne, le second service du gigot, sur un lit de haricots blancs, va effacer complètement l’acidité et libérer enfin le beau message qui s’amplifiera pour moi lorsque je boirai la lie. Des haricots blancs qui libèrent un vin, même Hitchcock n’aurait jamais pensé à ficeler une telle intrigue. Mon voisin de table est ravi de découvrir ainsi le Lafite sous un beau jour. Malgré ce progrès, ma tristesse n’est pas totalement effacée, car je croyais il y a quelques heures tenir une pépite de première grandeur.

L’Aloxe-Corton Rémi de Foulanges 1947 est une bouffée de jeunesse. Il montre à quel point les bordeaux eussent dû être bus beaucoup plus tôt. Mais comme je le précise, je n’ai jamais voulu faire vieillir ces vins. Je les ai trouvés et acquis et je leur donne une occasion de connaître enfin le sort auquel ils étaient destinés. Le vin bourguignon au message simple est follement rassurant. Ilse boit avec un immense plaisir sur une divine crépinette au goût prononcé qui fait chanter l’Aloxe.

La Côte Rôtie La Landonne Guigal 1984 est rassurante, confortable, cossue, d’une douceur qui convient bien à ses 25 ans. L’année met un bémol à la puissance qu’il pourrait avoir, mais c’est bien ainsi, car il ne crée pas de choc frontal avec le lièvre à la royale.
Le Cos d'Estournel 1955 démontre de façon éclatante que c’est à cette maturité qu’il faut boire les bordeaux. Il est magnifique d’équilibre et de sérénité. C’est un beau et grand vin à la longueur remarquable. Les votes le constateront.

Le Château La Tour Blanche Sauternes 1949 crée avec le homard un accord spectaculaire. Gérard Besson est venu goûter le vin pour ajuster ses sauces. Nous vivons un régal de continuité gustative. Le vin est d’un or plus gris que le Coutet. Son goût est plus strict mais infiniment raffiné. Il fallait cette classe pour mettre en valeur le goût subtil et délicat du crustacé et du vin.

Le Château Coutet Barsac 1947 est d’un or joyeux. Il incarne la joie de vivre avec la beauté d’Alain Delon quand il avait vingt ans. La tarte aux fruits jaunes est délicieuse de légèreté. Elle forme un accord cohérent avec le vin, mais sans créer la vibration de l’accord précédent. Les zestes d’oranges sont goûteux, mais un peu trop forts pour entraîner le Coutet dans leur sillage. On ne peut imaginer plus dissemblables que ces deux liquoreux, l’un dans la distinction et l’autre dans la joie de vivre.

Le Vin de Crimée de la Collection Massandra Al Danil Tokay 1931 nous emmène dans un univers totalement inconnu. Personne n’a de repères sur ce vin d’un marron clair, au nez doucereux. En bouche le vin est une interrogation. On imagine qu’il est faiblement alcoolisé, dans les 8° peut-être, mais la présence alcoolique est forte au palais. Où est la vérité ? Le grain de raisin de Corinthe est la saveur la plus immédiatement présente. Doucereux, charmeur, il a des langueurs orientales. Ce qui le rend encore plus plaisant, c’est qu’il fait explorer des gammes de goûts intemporelles et inconnues. On imagine volontiers que le même vin de cent ans de plus aurait le même goût. Les madeleines lui conviennent bien.

Il est temps de voter. La surprise est infinie de voir que les onze vins de ce soir ont tous reçu au moins un vote de la part des dix votants. Pour mesurer l’invraisemblable portée de ce phénomène, il suffit de penser ainsi : si un convive, ou moi-même, notait les onze vins dans l’ordre, et ne se limitait pas à seulement quatre vins, il aurait un onzième dans sa feuille de vote, le vin le plus faible pour lui. Comment imaginer que ce onzième puisse être dans les quatre premiers d’un autre votant ? C’est extrêmement improbable, mais cela se produit souvent, comme ce soir.
Le Château Meyney 1911 a reçu des votes de 1er, 4ème, 4ème. Le Lafite 1919 a reçu des votes de 2ème et 2ème. Quelle surprise ! Six vins sur onze ont été nommés premiers : le Cos trois fois, le Krug deux fois, et le Meyney, l’Aloxe-Corton, La Landonne et le Massandra une fois.

Le vote du consensus serait : 1 - Cos d'Estournel 1955, 2 - Côte Rôtie La Landonne Guigal 1984, 3 - L’Aloxe-Corton Rémi de Foulanges 1947, 4 - Château Coutet Barsac 1947.

Mon vote a été : 1 - Château La Tour Blanche Sauternes 1949, 2 - Vin de Crimée de la Collection Massandra Al Danil Tokay 1931, 3 - Château Coutet Barsac 1947, 4 - Cos d'Estournel 1955. Dans mon cas, la place de premier est influencée par le plus bel accord, celui avec le homard.

Il y avait à notre table un convive de 86 ans, peu familier de ces vins, qui a écouté et appris avec le sourire. Comment a-t-il fait pour supporter le choc de tant de plats ? Mon voisin de gauche a eu la prudence de ne manger qu’un tiers de son lièvre. Pris dans les conversations et les explications, j’ai mangé sans laisser de reste. C’est une folie meurtrière. Car Gérard Besson est trop généreux. Il a traité chaque plat comme s’il était un plat unique. Et même le gigot a été doublé ! Cette folie a au moins un mérite. Elle a montré le talent d’un homme généreux qui a, ce soir, réalisé un grand repas.
J’ai classé les plats que j’ai préférés : 1 – la crépinette de pied de cochon et cèpes, 2 – le gigot, 3 – la superposition d’aiguillette de bœuf et foie gras, truffe de Bourgogne, 4 – le feuilletage au fruit sur une crème d’amande aux zestes d’oranges confits.

Ce matin, ma balance m’a adressé une lettre recommandée d’avis d’expulsion : elle ne peut plus me supporter. Malgré la légère tristesse que m’a causée la désillusion du Lafite 1919 que j’avais trop rapidement déifié, les vins de ce dîner ont créé un merveilleux voyage. Quatre régions que j’adore sont dans le vote global. Une belle cuisine traditionnelle a rendu hommage aux vins français.

* * *

Dans ce compte-rendu, ce qui interpelle, c’est la disparité des votes. Nous avons des palais différents, des passés, des vécus différents, et nous n’abordons pas les vins de la même façon. Alors, quand il s’agit de vins non reproductibles puisqu’ils sont anciens, la recherche de la vérité n’a pas la même valeur que lorsqu’on recherche la vérité pour un vin que l’on souhaite entrer en cave.
Il se dit parfois que j’influence les convives dans leur appréciation des vins.
Au vu des votes, on peut constater que ce n’est pas le cas.

CR:


Cordialement,
François Audouze
03 Oct 2009 14:56 #98

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comme la cuisse d’une Rita Hayworth alanguie

Diable ! C'est donc ça un vin qui a de la cuisse !:)

Digne de Crimée café ...............mais tout de même mieux qu'un rosé Pradel !!!!!!!!!!!
03 Oct 2009 16:30 #99

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François,

Ca, c'est du titre, un peu long tout de même, non ?

La certitude tue, le doute te préserve.
03 Oct 2009 19:23 #100

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François, je suis étonné par ton regret de ne pas avoir rebouché le vin...
Je n'ai aucune expérience d'avoir pu préserver un bouquet d'ouverture. Je veux dire par là qu'il m'est arrivé comme toi d'avoir un parfum sublime mais trompeur à l'ouverture d'une bouteille. Après avoir tenté plein d'expériences diverses, le fait de reboucher un vin ne m'a jamais convaincu...Lorsque le bouquet était un Trompeur, il restait trompeur , et ce même après avoir rebouché immédiatement le flacon...
As tu des expériences différentes??

sinon je suis très surpris de ta sensation sur le De Venoge Prince 1982.... C'est un des plus grand 82 que j'ai bu en champagne. Il est d'une jeunesse et d'une puissance impressionnante. Bulles hyper jeunes ! Je te mets mon commentaire qui date d'1 an tout juste.
CHAMPAGNE DE VENOGE "Princes" 1982
C'est une véritable explosion de brioche sucrée, de vanille, de caramel, de pralin et de pin grillé. Somptueux ! En bouche, on retrouve le beurre fermier, le chouchou, le citron confit et la craie. Equilibre, finesse et complexité : Le trio magique ! 96/100
La bouteille avait elle un problème d'après toi?
Florent.
04 Oct 2009 23:44 #101

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C'était du homard ou de la langouste ? Car on passe de l'un à l'autre dans le texte :S

Eric
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05 Oct 2009 06:53 #102

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Eric,
Je me suis trompé dans le texte, car l'intitulé du menu a été chamboulé.
C'est de la langouste, dont la chair est très différente du homard.

Florent,
Il est très possible que je sois passé à côté du de Vénoge. J'ai passé plus de temps à expliquer le goût des champagnes anciens qu'à profiter de son charme.

Pour le fait de reboucher, j'ai eu plutôt de bonnes surprises quand le parfum est miraculeux comme celui que j'avais senti avec enthousiasme de ce Lafite 1919.
Mais il n'est pas possible de dire : que ce serait-il passé si je n'avais pas rebouché !
J'ai plus d'expériences de belles odeurs qui s'affaiblissent quand je ne rebouche pas.
Je veillerai à explorer ce sujet.


Cordialement,
François Audouze
05 Oct 2009 13:08 #103

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Je me suis trompé dans le texte, car l'intitulé du menu a été chamboulé.
C'est de la langouste, dont la chair est très différente du homard.


François,

Rassurez-moi vous ne vous êtes pas aussi trompé sur le vin... :S [size=x-small]Rayas 1995 ![/size] B)

Charles Chevallier aime marier le homard et Rieussec...

" Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour une entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue. J'écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps. " Jorge Luis Borges
05 Oct 2009 17:20 #104

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Charles,
Vous avez le droit de passer à côté d'accords sublimes. ;)
Ce Rayas 95, je le prendrai à nouveau sur un crustacé cuit de façon sublime comme Yvan Roux sait le faire.
Mais ne rouvrons pas le débat.

Ici, homard et grand sauternes ont créé un magnifique accord. Je suis content que Charles Chevallier le pense aussi.


Cordialement,
François Audouze
05 Oct 2009 21:44 #105

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Ben françois, je croyais que c'était de la langouste ;)

Arnaud.
06 Oct 2009 00:32 #106

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Docteur, j'ai comme un problème !!!! (td)


Cordialement,
François Audouze
06 Oct 2009 15:19 #107

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Réponse de oliv sur le sujet Vos bonnes recettes de homard

Vous aimez le homard mais vous êtes nuls en cuisine ?

Tonton Hervé a pensé à vous ! :woohoo:

www.closdesfees.com/...

Et on boit quoi, avec ça ?
25 Aoû 2017 18:35 #108

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Réponse de mgtusi sur le sujet Vos bonnes recettes de homard

Pour moi, c'est huile d'olive ou rien. Et puis 1/2 homard de 800 g par personne, ça fait pas lerche ! Cet été, nous avons carburé au homard de 800 g par personne. A 18 € le kilo il ne faut pas se priver !

Para beber : un saint aubin 1er cru La Chatenière 2015 what else ?

Sinon, fendu en deux vivant, un peu d'huile d'Oliv, du thym et 10 minutes au gril.

Michel
25 Aoû 2017 21:15 #109

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Réponse de Vaudésir sur le sujet Vos bonnes recettes de homard

mgtusi écrit: A 18 € le kilo il ne faut pas se priver !

Finistère Nord voir côte d'Armor pour l'avoir à ce prix Michel?
Stéphane
26 Aoû 2017 09:23 #110

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Réponse de mgtusi sur le sujet Vos bonnes recettes de homard

Vaudésir écrit:

mgtusi écrit: A 18 € le kilo il ne faut pas se priver !

Finistère Nord voir côte d'Armor pour l'avoir à ce prix Michel?
Stéphane


Non, vacances sur la côte d'Opale (entre Boulogne et Calais)

Michel
26 Aoû 2017 09:39 #111

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