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bonjour,
je vais passer quelques jours à  côté de bourgueil, quels vignerons me conseillez vous ?
j'aime bien les vins de pierre caslot , surtout la cuvée des busardieres qui vieillit toujours bien .
connaissez vous les vins de monsieur druet ,? quel type de vins produit-il, je crois que ses vins se gardent assez bien également ?
merci de vos conseils

Alors, les spécialistes de la Loire, pas un mot sur les vins de Druet ?

De Druet, j'ai du Le Mont 97 et du Vaumureau 96, à  boire ?

Je pensais les ouvrir avec Claude à  côté de deux Saumur-Champigny, un Villeneuve le grand Clos 97 et un Clos Rougeard 96.

Qu'en pensez-vous ? Peut-on servir des Saumur-Champigny à  côté des Bourgueil ?

merci de vos réponses

Yves

Les vins de Druet sont en général assez extraits, un peu trop à  mon goût d'aujourd'hui, mais il y a dix ans j'aimais assez ce style de vin. D'expérience il faut les attendre à  peu près dix ans (selon l'ambition des cuvées). Pour ma part j'attaquerais la Cuvée Le Mont 97 en 2005 et le Vaumoreau 96 en 2006 (ce sont normalement deux bons millésimes). Par exemple j'ai ouvert récemment Le Mont 95 et c'était bon à  boire mais pouvant encore tenir deux ans sans démériter.

PhB

Philippe,

merci pour les infos.

amicalement

Yves

Deux tentatives avec Vaumoreau 95 n'ont pas été très concluentes!
Le vin était plutôt désuni!... A revoir?

Voici quelques mois, la cuvée Grand Mont 1990 se goûtait super bien! Mieux que 1989.
Mais, il s'agit là  aussi de deux très beaux millésimes en Chinon/Bourgueil.

Je confirme que ces cuvées de Druet sont faites pour la garde, avec notamment des élevages de 24 mois, voire plus, en demi-muids. Et notamment Vaumoreau qu'il surnomme sa "danseuse"!

Dans les très bons millésimes, ces vins méritent de la... patience!

Ceci dit, ces cuvées de Saumur-Champigny doivent aussi avoir un beau potentiel. Il ne faut sans doute pas aller trop vite, le cabernet franc est parfois très bon lorsqu'il est au top!

PhR

Ouvert ce soir :

Grand Mont 1989 :

Rouge encore profond!
Arômes assez intenses sur une tendance viandée.
Solide, ferme, tendu...

Ces derniers mois, le millésime 1990 était très agréable, au point d'oublier 1989. Surtout pour sa rondeur et son homogénéité.

Ce dernier semble avoir encore du potentiel. A revoir... à  l'automne!

PhR

Grand Mont 97

Nez intense, ça sent le chien, avec des notes de fruits cuits.
Bouche pas terrible, un peu dissociée, la matière est diluée, c'est un mélange de poivron et de bois, et ça renarde encore. Les tannins sont secs en finale.
Une réelle déception. !

Pas bon.

Yves Z

goûté hier soir, grand mont 1997.
vraiment pas terrible. un nez pas très net, un peu faisandé, fruité pas clair.
en bouche, c'est bien leger, dilué. Ce vin aurait dû être bu depuis quelques temps. on retrouve un peu le même nez dans la cuvée boisselees 97, le millésime aurait-il été raté ?
je vais ouvrir prochainement grandmont 96, danzay et beauvais 96. j'espère ne pas être déçu une nouvelle fois.
Il semble que la cuvée vaumoreau soit en fait très supérieure aux autres.qu'en pensez vous ?

Domaine Druet Bourgueil Vaumoreau 1996

Robe grenat-pourpre, limpide.

Nez encore dominé par le bois, assez peu complexe et peu expressif, avec des notes de craie et de fruit.

Bouche dense, compacte et sapide, mais le vin manque de volume et de profondeur et apparaît monolithique et terne. La finale est de moyenne longueur et sans charme. Ce vin est bien meilleur que le grand Mont 1997, mais j'en attendais plus, beaucoup plus.

Clos Rougeard Poyeux 1996 bu à  côté s'est révélé bien meilleur.

Yves Zermatten

Vaumoreau 1996

un message élogieux de "petitgarslahautsurlacolline" m'a rappellé au souvenir de ce Vaumoreau 96, dont il me restait une bouteille en cave.

J'ai essayé de l'approcher cette fois sans aucun préjugé. Une méchante grippe m'ayant tenu éloigné de l'alcool depuis une dizaine de jours, j'ai, comme on dit, les compteurs à zéro.

Et bien, c'est vrai que ce nez est animal, mais délicieusement, avec un charme (presque) fou, comme dit notre ami de la colline. je dois l'admettre. C'est fin, avec des notes de tabac, de myrrhe et d'encens - on vient de passer les rois !-, de délicieux petits fruits, des framboises me semble-t-il.

La bouche est fine et élégante, d'une matière fluette plus sur la forme que sur le fond, étoffée, tonique et goûteuse, avec un retour des notes animales qui n'est pas ce que je préfère, mais qui sied bien à ce vin.Etonnante association de la virilité des arômes et de la féminité de la forme. La finale est longue, avec un ton minéral et un joli trait acide qui ne masquent pas une touche de rusticité qui n'apparaît qu'à ce moment.

Ce vin est l'antithèse d'un vin de concours, c'est un vin en dentelles, délicat, hors des normes, mais détenteur d'un véritable caractère et d'une personnalité authentiques, si on prend la peine d'essayer de les percevoir. Après, on aime ou on aime pas. Cette fois, j'aime beaucoup, mais lors de ma première dégustation de ce vin, ou moi ou la bouteille avons dû avoir un léger problème...

Yves Zermatten

Achat récent, suite à une visite au domaine.

Condition de dégustation, bouteille ouverte 1h avant son service.

Cette cuvée Grand Mont, nous a réjoui.
Au nez le fruit et suivi d'un léger fumé
En bouche l'attaque est nette, c'est soyeux, une grande complexité, bel équilibre, le boisé est déjà bien fondu, la longueur en bouche est bonne.

Joli bouteille.

Bourgueil "Vaumoreau" P.-J. Druet 1995. Notes entre 13 et 15 - déc 99
Robe rubis assez dense. Nez boisé, vanillé, assez caressant mais sans grand caractère, diffus, épicé, chocolaté. Bouche acide après une bonne attaque ample, milieu de bouche creux, finale courte. Abord sévère puis manque de personnalité.

Oct 2000 :
1 – Bourgueil PJ Druet les cents boisselées 97 :
Note : 13,8 - Prix : 40 F
• Une robe assez dense.
• Nez intense, agréable, marqué par le fruit. Une légère pointe animale se manifeste déjà pour ce vin à évolution un peu rapide.
• Bouche simple mais gourmande, assez équilibrée. A boire sur le fruit.

2 – Bourgueil PJ Druet les cents boisselées 96 :
Note : 13,5 - Prix : 40 F
• Un joli nez complexe exprimant le fruit frais (mûre, cassis, framboise), la violette, le tabac. On note pour autant également des notes plus cuites et de caramel.
• Très différente en style de la précédente (effet millésime), la bouche est malheureusement un peu maigre, plus marquée par l'acidité, avec de légères notes végétales.

5 – Bourgueil PJ Druet Beauvais 96 :
Note : 14 - Prix : 65 F
• Robe moyennement intense.
• Nez peu intense, sur le fruit, le noyau. On retrouve encore ces notes florales de violette.
• Bouche fraîche (soutenue par une bonne acidité) et assez longue, avec des notes de cachou. Elle reste relativement raide et austère, mais bien faite.

8 – Bourgueil PJ Druet Grand Mont 97 :
Note : 15,3 - Prix : 70 F
• Le nez est marqué par des belles notes florales (rose) et de cacao.
• La bouche semble prometteuse, même si un peu fermée. Elle possède une belle fraîcheur pour le millésime. Attendre 2 à 3 ans.

9 – Bourgueil PJ Druet Grand Mont 96 :
Note : 13,6 - Prix : 70 F
• Nez fruité et lactique. Un côté yaourt à la myrtille.
• Une bouche manquant un peu de concentration, un peu plate. Vive et quelque peu herbacée, elle semble dénoter une vendange manquant de maturité.

10 – Bourgueil PJ Druet Vaumoreau 96 :
Note : 14,6 - Prix : 120 F
• Un joli nez profond. Des notes de fruits frais (myrtille), de cacao, de café, de cachou.
• Bouche concentrée, pas encore totalement convaincante. Une bonne acidité mais des notes légèrement végétales et amères. Attendre 2 à 3 ans là aussi.

Ayant visité le domaine, il y a une quinzaine de jours, j'ai eu le plaisir de déguster quelques vins.
Je suis surpris que tu reléves plusieurs fois le manque de matière et de concentration.
Ce vigneron est connu pour avoir des dates de vendange tardives et de faire une vinification et des élevages qui laissent la place belle à la matière.
Surtout sur ses cuvées Grand Mont et Vaumoureau qui sont vinifiés en cuve inox et élevés en demi-muids de 700l (rare dans la région mais çà commence à faire école) et des terroirs coteau argilo-calcaire.

Laurent je suis un lecteur assidu de tes CR mais parfois je ne comprend pas pourquoi tu postes des CR vieux de 5ans?

Chinbourg,

Pour t'interpeller sur les matières ?

Pour envisager des styles de vinification qui auraient évolué ?

Pour surveiller l'évolution du réchauffement climatique ?

Pour surveiller l'évolution de mes capacités de dégustateur, maintenir une base de connaissances ?

Pour mettre en relation des points de vue, dans l'espace et aussi dans le temps ?

Et puis parce que ce sont précisément des vins qui ont des chances d'être sur les tables aujourd'hui !

Non ?

"Pour t'interpeller sur les matières ?"

fluctuantes, selon les milléssimes forcément.

"Pour envisager des styles de vinification qui auraient évolué ?"

Je crois savoir que sa méthode de vinification n'est pas récente, ses cuves inox faites sur mesure pareil et ses demi-muids de 700l idem.
Bien que certainement il doit s'adapter à chaque vendange.

"Pour surveiller l'évolution du réchauffement climatique ? "

Il est vrai qu'actuellement le breton murit de mieux en mieux sous nos latitudes.

"Pour surveiller l'évolution de mes capacités de dégustateur, maintenir une base de connaissances ? "

Comme je te le disais, ok si celà accompagne une nouvelle dégustation

"Pour mettre en relation des points de vue, dans l'espace et aussi dans le temps ? "

"Et puis parce que ce sont précisément des vins qui ont des chances d'être sur les tables aujourd'hui ! "

J'achète du P-J Druet depuis plus de 10 ans et j'en ai bu un peu de toutes sortes, notamment chez lui. Le personnage est particulier, totalement atypique et très attachant. Ses vins sont des vins sérieux, j'oserais dire des "vins d'homme". Récemment, je parlais de lui à un de ses collègues (connus), dont le style de vinification est plutôt à l'opposé et je lui disais qu'avec Druet, il fallait souvent s'armer de patience et il me répondit ironiquement que ses vins s'ouvraient très tardivement et même ne s'ouvraient peut être jamais... J'ai trouvé l'ensemble des commentaires sur P-J Druet très sévères et vous devinez que je ne partage pas du tout l'opinion de ce viticulteur. Tiens, rien que pour son rosé (parkérisé s'il vous plaît! Combien de rosés de Loire sont-ils parkerisés? Un seul, le sien), P-J Druet mérite le respect. La RVF vient d'ailleurs de lui rendre un réel hommage en le classant parmi les meilleures propriétés de Loire et comme la meilleure propriété de Bourgueil. Ce n'est pas pourtant grâce à lui!!!! Il refuse depuis des années de se plier aux règles de la RVF et ne présente jamais de vin à leurs dégustations.
J'ai beaucoup goûté de Druet, disais-je. Certains m'ont déçu mais je peux en dire autant de tous les vins que j'ai bus, sans exception aucune... Cela dépend beaucoup de nous comme disait Yves Zermatten. Certains ne m'ont pas fait grimper aux rideaux mais certains étaient merveilleux. Je ne sais comment on peut émettre un jugement négatif sur un type qui est l'un des meilleurs amis de B. Baudry (Chinon) qui d'ailleurs apprécie ses vins, qui a fait des études d'oenologie poussées et qui s'autorise à conserver en fûts son Vaumoreau parfois 40 mois!!!!! Ou ce type est un cinglé complet ou il est un génie. Moi, j'aime bien les cinglés (surtout dans un monde viticole de plus en plus formaté) et si en plus, il est un génie, alors...
Amicalement,
Colinot

Ses vins sont des vins sérieux, j'oserais dire des "vins d'homme".

Certainement un des meilleurs vinificateurs de Bourgueil, j'ai déjà entendu dire que certains autres viticulteurs lui demandaient conseils les mauvais jours surtout.

Récemment, je parlais de lui à un de ses collègues (connus), dont le style de vinification est plutôt à l'opposé et je lui disais qu'avec Druet, il fallait souvent s'armer de patience et il me répondit ironiquement que ses vins s'ouvraient très tardivement et même ne s'ouvraient peut être jamais...

On trouvera toujours des jaloux ou des gens qui n'ont pas les mêmes orientations sans dire pour autant qu'ils sont dans le faux.

J'ai trouvé l'ensemble des commentaires sur P-J Druet très sévères et vous devinez que je ne partage pas du tout l'opinion de ce viticulteur. Tiens, rien que pour son rosé (parkérisé s'il vous plaît! Combien de rosés de Loire sont-ils parkerisés? Un seul, le sien), P-J Druet mérite le respect.

Effectivement, son rosé est un monument du fruit et de la matière, sans parler de cette sensation de gras qui est assez rare pour un rosé de Loire. Il faut dire qu'il ne fait en 6 mois, comme tant d'autres.

Je ne sais comment on peut émettre un jugement négatif sur un type qui est l'un des meilleurs amis de B. Baudry (Chinon) qui d'ailleurs apprécie ses vins, qui a fait des études d'oenologie poussées et qui s'autorise à conserver en fûts son Vaumoreau parfois 40 mois!!!!!

Ils ont la même vision du métier et la même gentillesse.

Ou ce type est un cinglé complet ou il est un génie. Moi, j'aime bien les cinglés (surtout dans un monde viticole de plus en plus formaté) et si en plus, il est un génie, alors...

Pour moi qu'il soit un cinglé ou un génie m'importe peu pourvu qu'il continue de nous émouvoir avec sa danseuse comme il dit. J'ai nommé Vaumoureau.

Ce domaine a toujours été dans les plus renommés de son appellation.
J'avais acheté un carton de 12 bts de Grand Mont 1982 pour un prix dérisoire à l'époque.
Au cours des années, sans atteindre l'extase, j'ai eu beaucoup de satisfactions !

Il me reste 2 bts que j'ai gardées par curiosité et parce que le domaine m'avait prédit une garde de 20 ans sans problème .
Nous verrons ça lors d'une dégustation .

Bonjour à tous

Cela fait longtemps que je vous lis sur les vins de Loire et notamment de Bourgueil. Pierre-Jacques Druet a en effet de très bon vin en stock et il est vrai que certains de ces collègues lui demandent conseil les mauvais jours.

Mais avez vous gouté les derniers millésimes. A force de vouloir pousser au maximum les méthodes de vinifications, les essais autrefois concluant sont sur ces dernières années moins intéressants : goût de brulé sur les 2000...

Alors profitez bien des bouteilles que vous avez en cave...

"Descende si vis y retro si potes"

Bonjour VinceKarter,

Oui, et toi?

La robe est évoluée rubis, peu intense. Au nez, on retrouve des arômes de fruits noirs et de petits fruits rouges écrasés, de cerises sur le noyau et enfin le cuir.
En bouche, l'attaque est fraiche, sur le fruit. Le milieu de bouche est rond mais sans réelle ampleur avec une rétro animale et des tannins fondus, serrés. En finale, je lui trouve une pointe d'acidité et une petite amertume sur la longueur avec du fruité (cerise) en retour.

Ce vin m'a paru bien équilibré et bien fait.

Bu samedi dernier et sur deux jours

Magnum de 1989 "cuvée Vaumoreau": prévu pour une soirée de dégustation, le vin a été juste transféré dans deux bouteilles de 75cl.

A l'ouverture, la robe est rubis légèrement évoluée. Le nez est d'une grande finesse qui fait penser à un vieux bourgogne (ronce, groseille,rose, humus). La bouche est soyeuse, subtile, avec cependant une belle puissance aromatique. Belle et longue finale. Très beau!

3 heures plus tard, lors de la dégustation (1ère bouteille): la robe s'est assombrie. Le nez est plus sur les fruits noirs associés à des arômes tertiaires. Les tannins se sont durcis. La bouche est plus ferme. Bon sans plus.

Lundi soir (deuxième bouteille, dégagée en haut d'épaule): robe quasi opaque. Nez de médoc d'une dizaine d'année. Très beau nez sur le cassis, la truffe et le graphite. Bouche ample, solide, aux tannins bien fondus, soulignée par une fraîcheur remarquable. Grand équilibre général se terminant par un belle finale. Beau vin!

Très belle rencontre enrichissante avec ce Bourgueil qui confirme que ces vins gagnent à vieillir (d'autant plus en magnum ).

C'était la dernière bouteille que je buvais de mon ancien club de dégustation (snif!). C'est loin d'être la plus mauvaise

Eric

Eric, j'ai dégusté cette été un magnum Vaumoreau 1986, mon dernier aussi.

La robe était très évolué, le nez exactement sur les mêmes notes que toi, la bouche était soyeuse, du velours, une belle expression sur la groseille et des arômes tertiaires, une bonne persistance aromatique.
Je n'ai qu'un seul regret ne pas avoir pu le carafer.......

Bourgueil Druet Vaumoreau 1993 : 15/20 - 30/4/07
Un nez qui poivronne, trahit la Loire avec ses senteurs classiques et réussies de cassis, de minéral, de fumée. Bouche de belle tenue, intégrée, rectiligne. Il y a encore suffisamment de tranquillité structurelle, de maturité de fruit et de gras pour apporter un réconfortant plaisir digeste.

Je ne serais pas si optimiste pour Grand Mont 96

Pas tellement plus, en 96, pour cent boisselées, Vaumoreau et beauvais.

Non, mais j'en ai une avec une sténodactylo ...

Si tu en as beaucoup, tu peux toujours tester où elles en sont.

Michel, Laurent, j'ai du Grand Mont 96 en cave, les dernières fois que nous l'avons dégusté en famille, le vin ne nous a pas déçu.

Je n'ai pas de notes précises sur ce vin, mais puisque LaurentG donne un signe pessimiste, il doit l'avoir dégusté récemment.

Grand Mont 97

Encore un vin qui a bien évolué en cave; je n'avais pas du tout aimé la même bouteille bue en 2003. Actuellement, le bouquet est bien moins animal, la matière n'apparaît pas dissociée et le bois a été en grande partie digéré. Si les notes animales n'ont pas totalement disparu, elles composent, associées au poivron rouge, à la fumée et au cassis, un bouquet intéressant plus que noble. La bouche est d'amplitude moyenne, souple, sans grande complexité, mais charmante par son équilibre, la douceur et la suavité de son fruit, ses notes évoluées et ses saveurs. Fine et noble astringence qui tonifie la finale.

Ce vin se boit avec plaisir, sans pour autant procurer le grand frisson.

D'après les (petites) expériences que j'ai faites avec Grand Mont 97 et Vaumoreau 96, je dirais qu'il faut attendre ces vins au moins une dizaine d'année pour qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes. Je n'ai jamais goûté ces vins jeunes, mais en phase dite "intermédiaire", ils ne m'ont semblé guère parlants.

Yves Zermatten

Pour avoir suivi Grand Mont et Vaumoreau 1995 et 1996 sur 10 ans, je suis tout à fait d'accord avec Yves.

Bourgueil Les Cent Boisselées 2005

Un vin qui arrive maintenant à maturité, joli nez sur les épices, le bois doux et les fruits noirs. Bouche fraiche et digeste sur de beaux arômes fruités très purs. Très réussi et a encore de la réserve sur ce millésime.