Loire
La disparition la semaine dernière de Charly Foucault, vigneron emblématique du Clos Rougeard, a suscité une vive émotion dans le monde du vin. Et soulevé une question : les vins du domaine, qui jouissaient déjà d’une cote remarquable auprès des amateurs, vont-ils devenir plus difficiles d’accès ?

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"" les vins du domaine, qui jouissaient déjà d’une cote remarquable auprès des amateurs, vont-ils devenir plus difficiles d’accès ? "
J'espère que la jeune génération suivra l'exemple d' E Reynaud ...pour l'instant je m'intéresse à la production du domaine du Collier , ses blancs sont remarquables . Et dans la région plusieurs jeunes jeunes vignerons vont très vite " titiller " le clos Rougeard ...et c'est une très bonne chose pour la reconnaissance de ces grands vins de Loire .

Clos Rougeard Saumur-Champigny les Poyeux 2006

A l'aveugle, le nez me porte vers une syrah type Hermitage de belle origine (violette, graphite...). C'est très beau, long, complexe.
La robe est déjà évoluée et fait plus que son âge.
En bouche, le doute s'installe mais je persiste et perd....c'est donc un cabernet franc.
Grande leçon de terroir, bien loin des stéréotypes poivronnés.
Première expérience avec le domaine, et malgré l'étiquette mais quelques "solides" expériences ligériennes, j'ai du mal à croire que le bouchet puisse donner ce type de vin magistral : comment ne pas comprendre la patte d'un vigneron sur son terroir avec ce type de vin !!
En bouche, c'est frais et aérien, petites notes de fruits noirs (je reste sur la violette...) et de cuir sur la fin.Un régal.
Sur l'épaule d'agneau, le vin prend une nouvelle dimension.
Sublime expression du cépage rouge roi de Loire.
Merci à toi Raph....

Franck.

Bu au restaurant "le Villaret" à Paris sur un pot au feu au foi gras.

ouverte et carafée 1h avant dégustation.

La robe est superbe, brillante, d'un joli carmin foncé. Aucune trace d'évolution.

Le nez, dont la dominance poivron à l'ouverture s'est estompée après l'aération, est d'une grande complexité, fruit rouge, graphite, poivre.
La bouche est dotée d'une attaque d'une finesse absolue, droite, cristalline.
La suite est magistrale, avec un équilibre, et toujours cette finesse... l’élevage de gâchant rien, parfaitement maîtrisé. L'orange sanguine, le cassis, puis les fruits noir et la rose fanée. Le tout d'une vivacité exemplaire.
Grande fraîcheur en fin de bouche.
Première bouteille bue depuis la mort de Charly Foucault, l'émotion est à son comble...
Quel vin!

Fraternellement,

Emmanuel

Clos Rougeard – Saumur, Brézé, 2005

Nez minéral sur le silex, fruits blancs, fumé.Belle longueur sur la pierre à fusil,légère amertume en finale, mais qui ne nuit pas à l'ensemble. TB

Cordialement,

AG
LPV Paname

Clos Rougeard - Saumur Champigny - 2011

Ouvert au déboté pour gouter ce millésime
Dès ouverture le nez est bien ouvert et expressif sur des baies, des notes fumées légère
Avec un peu d'aération je trouve même que ca pinote

Le toucher de bouche est fin, fruité.
C'est frais avec des tannins juste comme il faut.
Rien ne dépasse ca glisse tout seul avec un jolie finale

La bouteille se vide rapidement alors que je suis tout seul à table :)o

Le lendemain rien n'a bougé. C'est toujours aussi bon

Clos Rougeard 2003 Le Clos

Pas mal du tout ! Le Clos fait encore jeune, commence a se fondre, il est tres bon. Je ne l'ai pas du tout trouvé sur mûr. Il a bien contrebalancé par sa fraicheur le plat plutôt gras (Tournedos rossini).
Une belle expression de Cabernet franc.

Clos Rougeard :

CLOS 99 (assemblage des vignes du domaine ) : Robe moyennement soutenue . Nez complexe assez évolué , mais juteux et tendu . La bouche est fine , fondue avec des notes de fruits cuits , de champignons , Densité moyenne et pas d'une grande longueur . Complexité pas exceptionnel , mais c'est franchement gourmand ...à noter un dépôt incroyable dans le vin ....14/20

BOURG 96 : là , franchement , ça monte de plusieurs crans ! Nez très complexe de café , de fraises écrasées , de garrigue , et quelle précision !! La bouche est dense avec des tannins fondus mais bien présents . L'impression que l'élevage est encore un poil présent .. Des notes de moka , de fruits rouges , une salinité incroyable . Grande jeunesse . 17,5/20

BOURG 76 : Noir d'encre ... nez extrêmement complexe et puissant de fruits rouges , de frangipane , de beurre , de tabac . La bouche est d'une jeunesse hallucinante ; pas un poil d'évolution , presque plus jeune que les deux autres . C'est dense , fondu , plein de fraicheur et très précis sur le cassis , la mûre . Immense présence tannique , matière énorme . Jeune ça devait être imbuvable ...quel vin ! A l'aube de sa vie . La finale est mentholée , minérale , pleine de fraîcheur ...à l'aveugle je me serais planté de 20 ans .
Grand vin 19/20

Buvabilité énorme pour les trois vins et tenue au vieillissement impressionnante ....
Je n'avais que des gésiers de Canard sous la main mais franchement j'aurais payé cher pour un petit gigot d'agneau !

"" Jeune ça devait être imbuvable ...quel vin ! A l'aube de sa vie . La finale est mentholée , minérale , pleine de fraîcheur ...à l'aveugle je me serais planté de 20 ans . "

Tu comprends pourquoi ,le sommelier de la Promenade avait préféré nous présenter à l'aveugle le 76 du Domaine des Chesnaies
Lui aussi est un jeune de 20 ans ..

Je préfère attendre Bourg 96 ...et ta dégustation me le confirme .

Il me semblait que le Bourg ne datait pas d'avant 88 ou 89. Tu es sûr Arnaud qu'il ne s'agissait pas plutôt d'un poyeux ?

Denis

C'est sûr c'était un Bourg
Avant 89 il devait être assemblé j'imagine . Chez Coche certains vins ne sont vendus qu'assemblés , comme le Volnay 1er cru (Taillepieds et Clos des chênes ) , mais des bouteilles non assemblées sont conservés certains millésimes pour la famille .
Pour le clos 99 , le bourg est assemblé .
Jean Luc , j'en ai en cave du 76 du domaine des Chesnaies et j'en ai d'ailleurs ouvert une bouteille le mois dernier ; grosse matière aussi , mais un peu rustique quand même ; pas la finesse du Bourg , mais encore très jeune , tu as raison .

Jeune ça devait être imbuvable

quel beau cliché!

arnaudm écrivait:

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> Pour le clos 99 , le bourg est assemblé .

Il existe un Bourg 99. Mais les "jeunes" vignes du Bourg sont assemblées avec d'autres parcelles pour constituer le Clos.
Ton Clos 99 est donc normalement constitué en faible proportion de vignes du Bourg.

Denis

On m'a dit que tout le Bourg était passé dans le clos . Je suis allé voir sur cellar tracker et personne n'a de Bourg 99 (1 bouteille , mais c'est bizarre parce que sur tous les autres millésimes c'est plutôt 50 ou 100 ?!
De toute façon ce n'est pas bien grave .
Enzo , pourquoi un cliché ?
Les vins d'avant n'étaient pas fait pour être bus tout de suite , et ils avaient forcément la vraie "gueule " du millésime .
Si tu discutes avec des vieux sommeliers qui travaillaient dans des grandes maison dans les années 50 ou 60 , sur beaucoup de millésimes les bouteilles de crus classées de Bordeaux par exemple étaient "inservables" à table jeune . On stockait les bouteilles systématiquement plusieurs années avant de les servir ....

Si tu discutes avec des vieux sommeliers qui travaillaient dans des grandes maison dans les années 50 ou 60 , sur beaucoup de millésimes les bouteilles de crus classées de Bordeaux par exemple étaient "inservables" à table jeune ...

Arnaud,

Pour en avoir bu suffisamment je confirme et tu peux même rajouter années 70 ! C'était souvent imbuvable avant 5,7ou 8 ans .
C'est une des raisons de ma désaffection pour cette région car , jeunes amateurs n'ayant pas de vieux millésimes à disposition , nous n'étions guère avertis de ce problème par la presse spécialisée (comme d'habitude . )

En revanche on pouvait avoir , ensuite , des transformations spectaculaires .

Les vins d'avant n'étaient pas fait pour être bus tout de suite , et ils avaient forcément la vraie "gueule " du millésime .

je ne dis pas le contraire mais de là à les qualifier d'imbuvable, c'est un mythe, encore plus pour des domaines qui n'utilisent pas de bois neuf.
je connais très bien ce type de vin jeunes, que tu retrouves dans d'autres régions comme les Cornas traditionnels. ils existent d'ailleurs toujours (même si beaucoup plus rares bien sûr).
ils ne sont pas sexy, assez austères et tanniques jeunes, mais sont très loin d'être imbuvables.
Le mythe c'est de laisser croire qu'un truc imbuvable (si les mots ont un sens) peut devenir grand et ainsi de continuer à pouvoir trouver toutes les excuses du monde à des mauvais vins jeunes dont on dit qu'ils seront grands après 30 ans de garde (suivez mon regard).

quand à la gueule du millésime, je ne crois pas que cela ait un rappoort linéaire non seulement avec l'âge du vin mais en outre avec l'époque. c'est plus pour moi l'interprêtation du vigneron qui compte et ça compte toujours autant aujourd'hui qu'il y a 50 ans (du moins chez les bons vignerons).

Beaucoup de GC étaient parfaitement imbuvables .D'ou la deception d'autant plus grande .pour les impatients . Il ne faut pas en avoir bu pour prétendre le contraire .

Tous ne devenaient pas de grands vins mais dans certains cas et je les préférais nettement aux Bordeaux de l'ère post Parker : alors oui le millésime était encore plus important .

Je discute souvent entres autres avec le père d'un copain qui était directeur de la mère Poulard dans les années 50/60 ; c'était LA référence en Normandie et les gens venaient du monde entier . Il avait tous les premiers de Bordeaux à la carte . Il m'a souvent dit que le minimum c'était 10 ans de cave avant d'avoir une bouteille présentable à table . En Bourgogne c'était pareil : les vins étaient conservés au domaine quelques années et les gens buvaient des vins d'une dizaine d'année en moyenne .
Aujourd'hui les moyens oenologiques rendent les vins aimables quoiqu'il arrive . Sur les grands millésimes c'était de la volatile , du sucre etc .... les petits c'était herbacé , pleins de problèmes de déviance ...et il fallait du temps pour que tout se fonde , s'estompe ....
les vins d'aujourd'hui sont incomparables avec ceux qu'on faisait il y a 50 ans : c'est pas moi qui le dit , c'est ceux qui les faisaient et qui les servaient .....
Et quand on dit imbuvable , Enzo , tout le monde a très bien compris ce que cela signifie ( pas de plaisir ) , sauf toi , bien sûr ....

Beaucoup de GC étaient parfaitement imbuvables .D'ou la deception d'autant plus grande .pour les impatients . Il ne faut pas en avoir bu pour prétendre le contraire .

imbuvables jeunes certains bordeaux je n'en doute pas, mais bien sûr, et il était très grand comme par miracle après 40 ans de garde. quelle blague!

avoir une bouteille présentable à table

ah déjà tu changes la terminologie employée, ça me semble très différent, surtout pour un restaurateur. là je peux comprendre.

les vins d'aujourd'hui sont incomparables avec ceux qu'on faisait il y a 50 ans : c'est pas moi qui le dit , c'est ceux qui les faisaient et qui les servaient .....

et personne n'a dit le contraire, ça tombe bien.

Et quand on dit imbuvable , Enzo , tout le monde a très bien compris ce que cela signifie ( pas de plaisir ) , sauf toi , bien sûr ....eye rolling smiley

Ahh d'accord, tu as une autre définition de imbuvable. c'etait bien que tu le précises alors car perso les imbuvables c'est direct évier alors qu'un vin à potentiel de grande garde (faut attendre 40 ans quand même) qui ne m'apporte pas de plaisir parce que fermé, peu avenant, bah je le bois quand même car je lui trouverais surement des qualité de structure, d'equilibre, même s'il ne m'apporte que peu de plaisir à ce stade.

"Le mythe c'est de laisser croire qu'un truc imbuvable (si les mots ont un sens) peut devenir grand "

C'est Henri Jayer, je crois, qui disait : " un vin qui n'est pas bon jeune ne sera pas bon vieux !"

-D

Gérard

Après ça dépend pourquoi il n'est pas bon au départ !

Bouteille ouverte et épaulée 3 heures avant.

Couleur d'un vin déja évolué mais bien vivant.

Le nez est éclatant de richesse, sur les fruits rouges et noirs mûrs, le pruneau, un peu de violette et de poivron en fin de bouteille (pour certains convives seulement ), évoluant vers le tabac et et le cuir.
La bouche est immédiatement gourmande, les tanins joliement fondus et soyeux, fruits très mûrs et pruneau. Pas évident de penser à un cabernet franc, à l'aveugle, et on pourrait dévier vers un Rhône grenache syrah, sauf ce léger poivron pour certains... Belle longueur sans plus.
Le vin nous semble être à maturité. C'est un régal en l'état, qui a fait l'unanimité autour de la table, et d'une parfaite digestibilité.

Gérard

Bu après les Poyeux 2006. Bon ordre ou pas ?

La couleur est moins évoluée que le 2006.

Le nez assez discret au départ, plus expansif dans les verres après quelques minutes. Fruits rouges plus que noirs, pointe végétale sur le poivron, florale avec la violette.
La bouche présente une matière imposante, mais retenue par des tanins présents. C'est assez tendu même si les fruits rouges arrivent, le léger végétal aussi, avant une finale plus minérale où pointe un léger boisé. C'est vraiment un très beau vin, gros potentiel, à attendre encore, alors que le 2006 nous a semblé à son apogée.

Gérard

Clos Rougeard 2009

Robe rouge grenat sombre, reflets foncés, au nez c'est déjà très prometteur fruits rouges, poivron rouge, un coté pierreux.
En bouche, tout de suite la perception de tannins très souples, matière soyeuse, puis des fruits rouges et noirs, le cuir, le vin s'étire tranquillement sur un superbe équilibre entre chaleur et acidité et enfin une belle longueur finale sur les épices, le poivre.

Très très beau et très très bon.

JB

L'as tu aéré avant où ouvert et servi de suite?

Ludovic

Peu d'aération, juste ouvert et épaulé 1h avant.

Bouteille ouverte au dernier moment. Pas de carafage.
Nez de petits fruits rouges, aucune trace de végétal sur ce millésime.
La bouche est magnifique, équilibré, charnue longue, tanins fondus. Ca se boit tout seul. Beaucoup de plaisir

Mathieu

Clos Rougeard Les Poyeux 2006

Bu lors de cette soirée lapassionduvin.com/p...

Martin:Robe intense et brillante, un premier nez très nature qui amène beaucoup d'entre nous sur un cabernet de Loire. Après un peu de repos, on trouve un nez plus classique, une bouche tout en souplesse avec de beaux fruits rouges. Un vin d'une grande finesse qui a très bien joué la carte du suspens. TB++

Benjamin:Joli nez avenant, gourmand, sur un fruité pur et frais, assez simple mais très engageant. La bouche est du même acabit, sur un beau fruité sans artifices, portée par une acidité dynamisante. Les tanins sont très fins, la longueur est belle. Beaucoup de plaisir avec ce vin, et assez différent des autres millésimes avoisinant sur cette cuvée. Il est vraiment bon à boire maintenant, à part un peu de complexité au nez, je ne vois pas ce que le vieillissement lui apporterait. Je ne suis pas convaincu par l'accord avec le plat, qui n'apporte pas grand chose.

Maxime:Ah le nez : une véritable écurie. Amis des chevaux, ce vin a un nez pour vous. Heureusement, la bouche a été d'un tout autre registre : beaucoup de petits fruits noirs qui auraient été cueillis à parfaite maturité et mélangés ensemble pour tirer de chacun ce qu'il avait de meilleur à donner. Un vin à la personnalité appuyée mais quelque peu sensuelle qui m'a donné beaucoup de plaisir. Très bon vin.

Stéphane:Robe rubis claire, premier nez un peu végétal, vernis, bizarre, puis ça disparaît , fruit rouges délicats, bouche sur la finesse mais de la structure sous-jacente, belle acidité et équilibre , fraîcheur végétale , grande buvabilité, élégance, ça se boit sans peine, beaucoup aimé

Stéphane

C'est incroyable la différence de perception entre Benjamin et Maxime sur le nez .. vous vous êtes posés la question en confrontant vos avis ?

Arnaud

Faudrait qu'ils te répondent eux-mêmes.

Stéphane