Quentin, vin de soif et matière dense, je ne trouve pas que cela aille bien ensemble? tu veux dire qu'il se buvait facilement malgré cette densité?

En fait c'est la première fois que je bois un vin comme ça, le vin est épais avec de la densité mais sa "buvabilité" à même fait dire à certain que ça ressemblait à du beaujolais. Sur cette bouteille c'était original, je lui reprocherait peut être juste un manque d'explosivité et d'expressivité qu'on attend d'un vin dans ce style.

Je comprends ce que veux dire Quentin, Laurent. Il m'est arrivé aussi de boire des vins riches, denses, avec de grosses matières, mais avec une fraicheur (voire acidité) telle, que ces vins passaient tout seul. Et c'était souvent sur des Carignans en outre. Encore une fois, la buvabilité n'est pas que dans les matières légères mais dans l'équilibre du vin, à mon sens du moins.

Encore une fois, la buvabilité n'est pas que dans les matières légères

jamais dit cela, on parlait de vin de soif, c'est très différent pour moi.
un vin de soif c'est un vin facile, léger, sans prise de tête. un vin avec de la buvabilité peut être très riche et/ou complexe, c'est la grande qualité de son équilibre qui le rendra si digeste. Avec l'explication de Quentin, c'était plus clair.

icna écrit: sa "buvabilité" à même fait dire à certain que ça ressemblait à du beaujolais

Pas mieux ... De mon côté en Languedoc-Roussillon dernièrement L'Azerolle V.V. 2011 (Minervois goûté ici ) ou le carignan du domaine Lafage (IGP Côtes Catalanes, CR à venir) : à chaque fois je vois une parenté avec le Beaujolais.

enzo d'aviolo écrivait:

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> un vin avec de la buvabilité peut être très riche et/ou complexe, c'est la grande qualité de son équilibre qui le rendra si digeste. Avec l'explication de Quentin, c'était plus clair.

On est donc d'accord.
Mais pour moi un vin de soif c'est un vin un peu comme ce que tu décris, mais la complexité en moins. J'ai bu des vins de soif assez riche et dense (le premier qui vient à l'esprit est le Temps fait Tout de Rémy Poujol par exemple) mais qui n'était pas super complexe, sur le fruit et basta. Mais par leur fraicheur, la buvabilité était là.

je suis d'accord, vin de soif = pas complexe (sans prise de tête), c'est une autre façon de le décrire.

c'est ce que je voulais exprimer.

En tout cas cette bouteille n'est pas réstée lontemps posée sur la cave

Quentin, j'avoue que quand je l'ai découverte j'ai été intrigué par ce PUR Carignan.

Pour mémoire et pour ceux qui ne connaissent pas le domaine, PUR est ici un acronyme du facetieux Peter qui signifi Produit Uniquement du Raisin. Sous entendu qu'il n'y a pas d'autre intrants que la vendange, notament pas de SO₂.

Par contren en lisant "Beaujolais" je me demandais si cette bouteille, que je n'ai pas gouté, n'aurait pas partiellement fait l'objet d'une macération carbonique.
Je sais que le voisin de Peter, Pierre Michelan à la Réaltiere, procède ainsi avec ses carignans en fermentant une part en MC pour apporter du fruit.

Si quelqu'un a la réponse?

Alex6

sur les carignan du languedoc c'est une pratique courante aussi depuis longtemps, ça permet de lisser les tannins parfois un peu dur de ce cépage.

Château Revelette, Le Grand Blanc 2010

Vin dégusté durant une soirée réservée à la Provence.

Le nez est assez discret à l'ouverture, mais présente un joli gras.
Puis, les herbes fraîches, le citron, ou plutôt le zeste de citron et les fruits exotiques font leur apparition. Peut-être un peu entêtant...

En bouche, c'est frais, doté d'un beau gras et d'une jolie longueur.
La finale s'articule autour du nougat, de la réglisse et d'une belle amertume.

Cédric
Le Blog du Flacon

J'avais hésité à ouvrir cette bouteille ce week end (cf un autre post, qui a un peu fait débat). A ton avis, quelle est la fenêtre de dégustation pour ce vin, et l'accompagnement qui lui sierait le mieux?

Salut Flo.
Je ne connais pas bien le domaine et pas non plus le potentiel de garde des vins de Revelette.
Si tu l'ouvres maintenant, j'y joindrais un plat légèrement épicé, un sucré-salév ou un curry doux (poisson ou viande blanche)... le vin est relativement aromatique.

Cédric
Le Blog du Flacon

C'est un vin qui a un bon potentiel de garde. Particulierement pour le 2010 qui est un millésime d'un grand équilibre avec une belle acidité. J'ai gouté des Grands Blancs de plus de 10 ans avec grand plaisir. C'est un vin qui évolue sur le gras, le miel et la floralité

Si c'est pour ouvrir tôt, j'ai gouté ce vin sur une duo entrée / plat de saint-jacques crues et cuites avec pas d'enthousiasme.

Alex6

Château Revelette - Le Grand Rouge 2007 - Coteaux d'Aix en Provence

Robe profonde à peine évoluée. Le nez est très beau, sur les fruits noirs et rouges, un peu d'épices et de notes de guarrigue. C'est encore jeune, juteux en bouche et cela se boit avec beaucoup de plaisir. Bien équilibré, sans lourdeur même si le vin a une certaine puissance, belle longueur, la bouteille part assez vite.

Très bien +

Cordialement,

Thibault.

Château Revelette - Le Grand Blanc 2009 -

Eh ben que dire , n'ais-je pas compris ce vin, je n'ai pas été emballé.

Le c^té boisé ressort disgracieusement, trop d'élévage?

Le caramel vous envahi la bouche, trop gras, le vin est trop déséquilibré, dissocié.

Pas du tout mon style, problème de bouteille?

jp

Château Revelette 2010 - Coteaux d'Aix en Provence



Vraiment il y a des soirs où on choisit n'importe quoi ! Et quand on est pas aidé par le caviste qui vous influence et vous raconte aussi n'importe quoi (La Grande Epicerie de Paris pour ne pas la citer !), pourvu qu'on lui foute la paix et surtout qu'on gobe bien sec ses propos aussi vite que possible, on se retrouve avec une "daube" pour le diner. Bah ouais, je fais la gueule !

Bon, un p'ti cr quand même. On va le faire en se détendant !

Le nez est fermé et laisse tout de même passer quelques effluves d'alcool de raisins pas très mûrs, pointe de verdeur ! (Ca permet de se rappeller déjà que le vin provient...du raisin ! Bon point !)
La bouche ronde et pleine laisse très vite place à un vague brouillon fruité, très variétal. L'acidité présente, résonne très mal avec cette verdeur. La finale en plus d'être alccoleuse, laisse une impression de vinasse sur les papilles. Bref, je ne doute pas que le domaine fasse de bons vins, mais cette cuvée 2010 ne me convient pas !

TRES MAUVAIS
(Ne me convient pas du tout, pour faire plaisir à Luc !)

PS: 9 jours plus tard, je retrouve un fond de bouteille. C'est tout ce qui restait chez moi, très content ! Je regoûte. Les nez est resté "frais", pas d'oxydation. Toujours un peu alcooleux, eau-de-vie de raisins un peu végétale, quelques défauts pas très agréables. Fruit trop masqué pour le saisir. La bouche a une texture correcte, presqu'agréable au début et finit nettement moins bien sur les fruits noirs terreux acides avec un légère verdeur. Le vin s'est un peu corrigé avec les jours. Ne vaux pas tripette. Il y a beaucoup mieux, cela va sans dire, au même prix. Mais ça n'engage que cette bouteille ! PASSABLE

Heureusement que tu as fait le CR en te détendant...
J'ai toujours un peu de mal à comprendre l'intérêt qu'on peut avoir à descendre de manière aussi violente un vin ou un domaine (et même un caviste) sur une première impression, aussi négative soit-elle.

Luc

Si tu me relis bien Luc, je ne parles que du caviste de ce soir (bien que ça ne soit pas la première fois où je sois mal conseillé à cette adresse, on y trouve par ailleurs de très bons vins aussi) et je termine mon petit texte sur "ne me convient pas". Après, si cela te fait plaisir, je peux aussi retirer le "Très mauvais" final. Mais moi j'aime bien dire ce que je pense, ça me permet de me souvenir de mes impressions.

C'est certain que ça change tout...

Luc

Quelques mots rapides (pas de notes) sur la dégustation récemment organisée par La Cave du Vigneron à Aix-Les Milles, en présence de Peter Fischer

en blanc :
- cuvée de base 2012 très agréable, élevée en cuve béton, ugni blanc majoritaire apportant fraîcheur, salinité. Un peu de rolle et de sauvignon pour l'aromatique... Joli, dix euros
- Le Grand Blanc 2011 : 100% chardo, on pense un peu à la bourgogne (élevage 1/3 en cuve (la goutte), 1/3 en foudre (les petites presses) et le reste en barrique (avec des presses serrées qui résistent au bois). Un peu de confit au nez comme en bouche, gras, richesse, ça appelle une cuisine un peu épicée ou des fromages un peu costauds ! Mais c'est très digeste pour un vin du sud. 24 euros
- Le Grand Blanc 2004 : en magnum, c'est un vin épatant, d'une grande classe, toujours du gras élégant, du miel, fleurs blanches, l'élevage est complètement intégré, ça reste frais, assez long, on voudrait être à table ! malheureusement rien à vendre

en rouge :
- cuvée de base 2012, cuve béton également, grenache syrah et CS, au nez c'est la syrah qui se révèle, Peter Fischer dit que le CS apparaîtra au nez plus tard dans l'évolution. La bouche, fraîche et épicée, juteuse, est encore trop rustique à mon goût mais à voir dans 2-3 ans. 10 euros
- PUR 2012, étiquette rouge (100 % grenache, sans entrants, il y aussi une cuvée carignan, pas proposée) : beau nez de fruits et d'épices, la bouche présente une certaine fraîcheur et un fruit très direct ; austérité et tanins un peu asséchants en finale. C'est une cuvée expérimentale, on sent que Peter Fischer la considère comme son vrai vin. A voir à table et dans un ou deux ans, pour le moment le plaisir n'est pas là. 15 euros
- Le Grand Rouge 2011 : elevé en barrique (20% neuf) 14 mois. J'ai bien aimé, comme pour le grand blanc c'est un vin pour la table et pour des plats plutôt costauds, à carafer pour le moment. 24 euros

enfin :
- Or Série : vendanges tardives de roussanne, miel, amande, un peu de botrytis, un bonbon (160g SR) mais assez frais comme toute la gamme. 26 euros

Belle dégustation, les blancs sont convaincants, pas typés sudistes, les rouges doivent attendre pour se révéler ; Peter Fischer est un personnage attachant.

Château Revelette - VDP des Bouches du Rhône - Le Grand Blanc - 2008

La robe est d'un très bel or soutenu.
Le nez allie avec bonheur fruits blancs (poire), fleurs blanches et notes de bel élevage (vanille, brioche).
En bouche, l'élevage est totalement intégré et fait place à une minéralité traçante puis à une belle amertume sur la finale, amertume appréciée par moi, moins par ma tendre et douce.

Un beau vin de caractère qui peut aller plus loin. Bien ++

Jean-Loup

Bouteille finie le lendemain.

L'attaque a gagné en gras et la finale a perdu un peu son amertume.

Jean-Loup

Bonjour,

Bu au débotté au resto:

Château Revelette-Rouge-2005

Nez puissant sur des notes de fruits noirs confits, de café et herbes de provence...l'alcool ressort aussi.
Bouche riche, tanins encore présents, trop chaleureux à mon gout, asséchant en finale.
Pas convaincu...je pense qu'il aurait gagné à etre carafé assez longuement

Amicalement,

Lucas

Château Revelette – Le Grand Rouge 2007 VDP des Bouches du Rhône.

Je reprends partiellement le CR de Thibault (Popovic) qui écrivait en octobre 2013 à propos de cette bouteille : « Le nez est très beau, sur les fruits noirs et rouges, un peu d'épices et de notes de guarrigue. C'est encore jeune, juteux en bouche et cela se boit avec beaucoup de plaisir. Bien équilibré, sans lourdeur même si le vin a une certaine puissance, belle longueur, la bouteille part assez vite ». Je complète mon CR en précisant qu’il y avait un vrai côté orange sanguine notamment en entame de bouche, que les tannins sont bien fondus et que la persistance en bouche n’est pas kilométrique mais correcte. Belle première rencontre (merci Tioul).

Très bien,

Cordialement,

Seb

Château Revelette Le Grand Rouge 2008

Un vin du sud, oui mais un nez du sud-est et une bouche du sud-ouest !

La robe est sombre, ni jeune ni évoluée.
Le nez dévoile, après aération dans le verre, des arômes floraux, sur la violette, fruités et fugaces de suie.
L'attaque est assez corsée, la masse tannique encore importante, qu'une mattière un peu faiblarde, un fruité minimal et une acidité présente font ressortir. Cela se fond tout de même pas mal à table.

Bien tout seul, Bien ++ sur un poulet méridionnal.

Jean-Loup

Château Revelette - Le Grand Rouge 2009 - VDP des Bouches du Rhône

Bu sur 2 jours, sans grand changement

Nez franchement pas mal, sur les fruits rouges très mûrs, un fond de garrigue.
Jolie attaque, équilibrée, sur le fruité (pas de boisé envahissant) mais le vin à grand mal à se développer.
L'aromatique s'efface progressivement derrière les tanins, pas très intégrés, qui rendent la bouche très serrée, astringeante, séchante.
La persistance se fait finalement sur une sensation d'alcool pas super.

Enfin voila, en bref, c'est pas le top (ça reste correct quand meme hein, si on mange avec) mais je suis moyennement confiant, surtout à cause du côté séchant de la bouche et de la (non) évolution sur 2 jours....Bien

Anthony

Château Revelette 2010 - Coteaux d'Aix en Provence

Goutée chez un caviste.

Nez: Une impression huileuse, une pointe d'olive verte, notes fumées, une sensation sudiste presque tapenadée. Bonbon au réglisse en fond de verre.

Bouche: attaque sur l'olive, sur le buisson sec avant de passer à une phase fruitée en bouche, un poil alcooleuse mais pas décoiffante non plus. Pas une grosse complexité mais jolie gourmandise, Bien +. Je n'ai pas l'impression d'avoir bu le meme vin que Nemo73 en début d'année!

Château Revelette Le Grand Blanc 2009

Ce vin nous a fortement décu ce midi et je ne peux me joindre aux commentaires de Quentin. La couleur du vin nous a déjà fait peur et au nez confirmation de nos craintes. Vin totalement déséquilibré, légèrement oxidatif, avec un boisé trop perceptible et des arômes de pommes vertes non mature. Il est difficile de trouver plaisir avec des vins blancs plus élaborés venant du sud. Il faut rester avec les vins d'entrée de gamme sur les cépages de la région. Les quelques exceptions qui me viennent en tête c'est Grange des Pères en blanc, Montcalmes en blanc et Chateau Simone.

Château Revelette, IGP Bouches du Rhône, Le Grand Blanc 2010

90% Chardonnay, 10% Sauvignon.

Ouverture immédiate, bouchon nikel. La robe est d'un beau jaune qui tend à se dorer. Le nez est puissant, sur les plantes médicinales, ainsi que des notes de fumé. En bouche, l'attaque est vive et immédiatement large et grasse. L'arômatique est très originale, sur le foin coupé, la menthe, la chlorophylle, les plantes médicinales...Après une grande aération, on retrouve de délicats arômes de poire et de fruits jaunes. Une fois passée ces arômes, on a l'impression que la bouche se coupe en deux, en laissant derrière elle cette largeur, pour se tendre d'un coup, se resserrer et tirer sur de puissantes notes de fumé, de silex..La finale, chaleureuse, se termine par une longue amertume, ce qui renforce cette sensation de dissociation. L'ensemble forme malgré tout un Bon vin (15 / 20), c'est bien fait, mais pour le coup, extrêmement surprenant, et ne semble pas en place. Presque limite écoeurant actuellement.

A H+24, le vin paraît un peu moins dissocié, avec une arômatique légèrement moins pharmaceutique et un peu plus fruitée. Celà reste encore chaud et puissant.

C'est clairement un vin de gastronomie. Il s'agissait de ma première expérience sur cette cuvée et je ne sais trop quoi en penser. Je vais attendre un peu la suivante car je pense que c'est encore un peu jeune. Au vu de la puissance de ce vin et de son arômatique, je serais curieux de l'essayer sur un jambon au foin...

A H48: le vin se met en place, tout devient plus harmonieux, que se soit l'aromatique herbacée, le fruité et l'amertume, ainsi que les qualités de bouche (gras, volume, tension...) pour tendre vers un très bon vin de gastronomie. Par conséquent, il est a attendre ou a aérer longuement. Nota : ne pas le servir trop chaud.