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Catherine et les garçons s' offrent une Palette de Baux, Bandols et autres vins de Provence ! ! :)o

  • daniel popp
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Catherine et les garçons s' offrent une Palette de Baux, Bandols et autres vins de Provence !

Une dégustation passionante, avec un sans faute impressionant pour les blancs, quelques réserves sur les rouges, mais au final, la preuve que la Provence, c' est grand !!!
Mistral gagnant !!!X(

cr à venir très, très vite, hein les garçons [size=x-small]avec ce petit rappel de ce que l' on a bu, Vendredi[/size] ! B)

Champagne Agrapart. cuvée Terroir.
pour fêter l' anniversaire de Philippe.

les blancs et rosé.

Vin de Pays de Méditerranée IGP. Grêle 2012. Ch De Roquefort.
artichauts à l' huile, ail doux mariné, panaché d' olives, tomates confites à l' ail.

IGP Alpilles. Dolia 2011.Domaine Hauvette.
bulots à l' aïoli, petite salade de fenouil au citron.

Les-Baux-de-Provence. Domaine Tuilière Vieille 1996. Henri Milan.
thon à la noisette, champignons de Paris, vinaigrette à la tomate et au basilic.

Palette. Chateau Simone 1990.
soupe fraiche des pêcheurs anisée.

Bandol. Chateau Pradeaux rosé 2011.
tartelettes à la tomate, aux olives noires et aux anchois, inspirées de la recette de Senderens.

les rouges

Bandol India 2007. Domaine Dupéré Barrera.
magret fumé, terrine de lapin aux noisettes et saucisson de Gilles Vérot ; oignons caramélisés ; poivrons rouge grillés.

Palette. Château Simone 2005.
id

Les-Baux-de-Provence. Domaine deTrevallon 2006.
daube de boeuf provencale aux olives noires selon Ph Faure-Brac.

Bandol. Chateau Pradeaux 1995.
id
Les-Baux-de-Provence Clos Milan 2000.
id

Bandol Moulin des Costes Cuvée Charriage 1998.
fromages de Barthélémy (époisses etc)

Vin cuit de Provence du Domaine du Grand Boisé.
Vin cuit de Provence du Domaine des Bastides.

tarte au chocolat fondant, glace à la noisette de Berthillon.
18 Jui 2013 18:14 #1

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Ah oui Daniel, c’était bien beau et … bien bon :)-D. Dans nos verres, tout le soleil qu’il n’y a pas dehors…

Blancs :
Champagne Agrapart, cuvée Terroir : Très joli champagne aux bulles fines et serrées. Minéralité arrondie par une pointe beurrée qui ressort joliment en finale.

Grêle 2012 du Château de Roquefort : Robe translucide et brillante. Nez exubérant de fleurs (rose) de fruits (pamplemousse, abricot, litchis, …) et d’épices (graines d’anis). Joli bonbon acidulé en bouche, bien structuré. Et une bien belle histoire de solidarité entre vignerons !

Dolia 2011 de dame Hauvette : Nez de fruits jaunes et de fenouil avec des senteurs grillées. Attaque franche, milieu ample et bien structuré, jolie pointe d’amertume en finale.

Les-Baux-de-Provence. Domaine Tuilière Vieille 1996 (Henri Milan) : Etonnant nez pétrolé qui pourrait être celui d’un Riesling évolué. Fausse piste évidenent une fois le vin en bouche, où il dévoile des arômes de truffe qui s’évanouissent en une finale très délicate.

Palette. Chateau Simone 1990 : Nez également pétrolé, où apparaissent des arômes de carton / papier mouillé (perception négative) ou d’humus et de champignon (perception plus positive). En bouche, j’hésite sur le liège mais c’est bien de l’humus qui se déploie avec beaucoup de finesse et de longueur.

Rosé :
Bandol. Chateau Pradeaux rosé 2011 : Très fruité (fraises, framboises, …) et floral (roses…), sous-tendu d’une bonne structure, avec une matière délicate, mais bien présente.

Rouges :
Bandol. Domaine Dupéré Barrera, India 2007 : Réglisse, cacao, olive noire… le nez est très riche. L’attaque en bouche est tonitruante, toute en puissance alcooleuse, sans retrouver la richesse du nez. Finale astringente.

Palette. Château Simone 2005 : Un fruité moins expressif, plus resserré. L’attaque est toute en fraicheur, en tension, la finale aérienne. L’ensemble est cependant un peu fermé, voire encore un peu austère.

Les-Baux-de-Provence. Domaine de Trevallon 2006 : Nez viandé, voire un peu fumé. La bouche est assez serrée, retenue, mais la structure dénote d’un beau potentiel qui doit encore s’ouvrir.

Les-Baux-de-Provence. Clos Milan 2000 : Extraordinaire nez de fruits (framboise, pointe de cassis, de cerises…) avec des touches florales. La bouche est ample, la matière généreuse, la structure parfaitement équilibrée, avec une très belle longueur. Coup de cœur de la soirée !!!

Bandol. Chateau Pradeaux 1995 : Groseilles et framboises écrasées dominent au nez, avec quelques olives noires et une petite pointe fumée. Beaucoup de finesse en bouche. J’adore également, bien que le style soit très différent du Milan.

Bandol. Moulin des Costes, Cuvée Charriage 1998 : Solaire, sudiste, puissant… Mais à l’excès pour moi, peu de plaisir…

Vins doux :
Vin cuit de Provence. Domaine du Grand Boisé : Un peu écrasé par le suivant que nous avons dégusté en même temps. Il n’a, à mon sens, pas eu l’attention qu’il aurait mérité, ni de notes dans mon calepin. De mémoire plus léger que le suivant, tout en jouant sur la même palette de saveurs.

Vin cuit de Provence. Domaine des Bastides : Magnifique ambre qui danse dans nos verres. Harmonie de fruits blancs rôtis de coings confiturés, de miel, d’épices et d’écorce d’orange confite au nez. Superbe explosion de saveur en bouche. C’est puissant tout en restant très équilibré, notamment pour le sucre qui ne domine nullement en bouche.

Je garde le souvenir de vins globalement très équilibrés, où la finesse l’emporte sur la puissance, à mille lieux des clichés de ces vins sudistes, y compris pour le rosé.

Merci à tous et tout particulièrement à nos hôtes Dominique & Daniel.

Hub
Si tu ne sais pas... demande. Si tu sais... partage. Si tu crois savoir... ferme-la et cherche encore.
18 Jui 2013 21:05 #2

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Bonjour Daniel,

Bravo pour cette belle dégustation sur le thème du soleil ! (tu)B)

Dans la région des Baux, j'ai un faible pour les vins rouges du domaine Hauvette, notamment après quelques années de garde (j'aime particulièrement les 2004). Le blanc est également d'un bon niveau, ce que semble confirmer Hub.

A+

Quentin
19 Jui 2013 10:58 #3

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Daniel

Je constate que tu as été discret sur la recette de la tarte au chocolat ...d'habitude tu mets "selon.."
Oserais tu penser qu'elle n'etait pas digne de son géniteur ?! ;))

En tout cas big up pour les vins de Milan, mes 2 coups de coeur (Jeremy si tu m'entends...)
J'ai aimé le blanc pour sa complexité melant miel et legers amers et ce sublime rouge pour lequel le vigneron a su allier l'élégance au fruit
C'est long, c'est bon ...et la finale est explosive ! Qui a dit jouissif?

Petite remarque, je n'ai pas eu (du tout) la même lecture qu'Hubert à propos du Moulin des Costes, Cuvée Charriage 1998.
Je l'ai trouvé d'un bel equilibre, sobre et riche, frais et salin en fin de bouche. Beau vin à mon sens que j'ai particulièrement apprécié.

Chin Chin à tous!
19 Jui 2013 10:59 #4

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Je ne peux qu'apporter mon soutien à ceux qui font l'éloge des magnifiques vins de cette région.

En revanche, les vins de Milan ne m'ont que rarement plu avec une grande proportion de vins déviants ou oxydés, vous avez manifestement eu de la chance, j'ai l'impression.

Bravo en tout cas pour la série !
19 Jui 2013 20:26 #5

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Voici qq commentaires sur les vins qui m'ont marqué:

Vin de Pays de Méditerranée IGP. Grêle 2012. Ch De Roquefort.
Une entrée en matière étonnante, l'aromatique nous amène un peu partout; une belle histoire (Catherine la contera sûrement) et un vin sympa, mais pas plus.

IGP Alpilles. Dolia 2011.Domaine Hauvette.
On rentre dans le vif du sujet, avec un nez riche, du fruit, des notes anisées, une bouche large mais pas écoeurante. C'est un très beau vin, mais pas forcément mon style.

Les-Baux-de-Provence. Domaine Tuilière Vieille 1996. Henri Milan.
Nez expressif sur des arômes tertiaires, sous-bois voire truffe, la bouche est superbe, équilibrée entre une attaque riche, fruitée, et une belle acidité. La finale est superbe, complexe, et très longue. Sans connaître la région d'origine, c'est peut être sur un Hermitage blanc que je serais parti.

Palette. Chateau Simone 1990.
Le nez est plus fin que le précédent, notamment sur des arômes de champignons, me rappelant des nez de Bourgogne joliment évolués. La bouche est toute en dentelles, fine, d'une longueur impressionnante. J'aime beaucoup, d'autres sont moins enthousiastes; j'attends de voir la lecture de Daniel qq jours après, au calme;)

Palette. Château Simone 2005
Encore une fois, Simone en rouge m'a un peu déçu. C'est probablement trop jeune, pas très expressif, tendu et austère en bouche.

Les-Baux-de-Provence. Domaine deTrevallon 2006.
Ouah! Un nez très fin, classe, fruits rouges frais légèrement boisé, la bouche est belle, fraîche, le grain est superbe, tanins d'une finesse incroyable; c'est jeune mais déjà très bon! Bien meilleur que le 03 bu récemment.

Les-Baux-de-Provence Clos Milan 2000.
Là aussi, le nez est envoutant, fraise écrasée, framboise et épices virevoltent dans le verre; la bouche est tout aussi gourmande, gouleyante, fluide, mais tenue par une fine acidité. Ce vin est d'une jeunesse folle, et me fait immédiatement penser aux vins de Reynaud. Sur toute la série, c'est cette bouteille dont je me ressers plusieurs fois! Quel canon...

Derrière, les Bandols passent un peu difficilement.
Le Chateau Pradeaux 1995 est très évolué, sur le cuir, le sous-bois, la bouche est équilibrée, mais les tanins encore un poil secs. C'est un joli vin qui a bien évolué, mais c'est pas vraiment mon goût.
Le Moulin des Costes, Cuvée Charriage 1998 est puissant, un Bandol mûr et extrait; un peu fatiguant pour moi. Du coup, j'ai repris un coup du Milan pour me rincer la bouche ;)

Pour moi, les "étiquettes" ont été à leur niveau, Hauvette, Simone blanc, Trévallon, Pradeaux. Le "challenger" Milan s'est particulièrement bien goûté, et a fait plus que titiller ses concurrents.
La Provence est une bien belle région, et comme cela nous était arrivé pour le Sud-Ouest, une superbe soirée avec des vins qu'on attendait pas forcément à ce niveau (dédicace à la précédente soirée, et ses blancs de la côte de Beaune...)

Merci encore aux Popp pour leur accueil!

Cdlt,
Benjamin
20 Jui 2013 22:31 #6

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  • daniel popp
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Catherine et les garçons s' offrent une Palette de Baux, Bandols et autres vins de Provence ! :)o

Allez, c' est mon tour ! Je rappelle qu' en tant qu' organisateur et coordinateur des agapes, j' ai la chance de pouvoir regoûter longuement les vins, quand il en reste, dans les jours qui suivent. La plupart du temps, avec l' aération, les vins se bonifient, s' ouvrent, ce qui me fait être un peu plus disert ...
Une dégustation vraiment enthousiasmante qui a permis de cerner un petit bout de l' identité et de l' âme de ces vins à haute personnalité.

Champagne Agrapart. cuvée Terroir.
pour fêter l' anniversaire de Philippe.

Superbe, vineux, bulle fine et précise, minéral à souhait, Pascal Agrapart nous régale. [size=x-small]Dire que Philippe avait prévu la cuvée Minéral, que sa douce avait "sifflée" quelques jours plus tôt[/size] ;)

les blancs et rosé.

Vin de Pays de Méditerranée IGP. Grêle 2012. Ch De Roquefort.
artichauts à l' huile, ail doux mariné, panaché d' olives, tomates confites à l' ail.

Un collector et un rescapé sauvé par une bien belle histoire de solidarité.

Le nez parfumé, plein, caressant, vous tapisse les narines ! Pas très provençal, vu la présence importante de sauvignon qui mêlé aux cépages méditerranéens, dégage vraiment un charme fou, par son grain mêlé d' agrumes (citron, pamplemousse), d' herbes séchées (citronnelle), de notes anisées associées à des notes florales un peu miellées de genêt du plus bel effet. Superbe !
Cet équilibre, cette harmonie se prolongent en bouche dont la chair acidulée, tendue comme il faut, révèlent de beaux amers ronds qui tapissent joyeusement et longtemps, le fond de la gorge. Pourquoi ai-je pensé alors qu' un fil acide bien tendu, couplé à une texture pleine, était porteur de l' orgasme de l' amer ??? 8-)(:D

IGP Alpilles. Dolia 2011.Domaine Hauvette.
bulots à l' aïoli, petite salade de fenouil au citron.

Je n' aime pas beaucoup les hiérarchies, d' autant que le vin précédent est vraiment très bon, mais en regoutant cette cuvée Dolia, force m' est de constater que l' on change
d' échelle et de catégorie.
De prime abord, le nez évoque une trame ciselée à la pureté verticale. Pas d' artifice, un nez droit, aérien où la transparence d' arômes combine merveilleusement la pureté du fruit et la minéralité qui l' imprègne au plus profond de son grain. Un nez qui a une âme. Plutôt d' inspiration romane, mais pas dans sa phase austère, nue, façon vitraux de Soulages à
l' Abbaye de Conques ; plutôt Issoire dont les fresques colorant les murs et les colonnes, ont été totalement dégagées, restaurées comme au Moyen Age, donnant une forme de jubilation au lieu.
Car le coté droit, franc du nez, révèle en bouche, une opulence, une richesse inattendue dont l' équilibre magistral qui semble faire rouler les saveurs pleines, généreuses, sur elles-même, préserve la fraicheur et dédient ce grand blanc du Sud, à la gastronomie. Alors, sur la finale, la quintessence d' anis et plus, qui plane longtemps en bouche, ouvre grand les bras aux bulots à l' aïoli et au fenouil....
Pour moi qui en ai relativement peu d' expérience, un des plus beaux blancs de Provence, jamais goûté. (tu)

Les-Baux-de-Provence. Domaine Tuilière Vieille 1996. Henri Milan.
thon à la noisette, champignons de Paris, vinaigrette à la tomate et au basilic.

Nez incroyablement complexe, épicé, presque oriental, à très forte personnalité. Sa palette évoque tour à tour, les fruits à noyaux (prune, mirabelle), les fruits secs (abricot), les épices (poivre et gingembre surtout, avec des touches de cardamone), les feuilles mortes, ainsi que des touches florales un peu capiteuses égayant le bouquet qui évoque (un peu) le coté sec des Jerez Fino, mais avec quelque chose en plus d' indéfinissable : un moelleux patiné par l' âge, totalement particulier et attachant.
La bouche pleine, au toucher délicat, étonne par sa tension, sa fraicheur donnant aux saveurs subtilement tertiaires, un surcroit de jeunesse, et à la langue, l' impression de laper un petit bout de bonheur qui ne ressemble à rien d' autre. Chapeau !!!! (tu)(tu)

Palette. Chateau Simone 1990.
soupe fraiche des pêcheurs anisée.

Au nez, le premier mot qui vient, est fraicheur. Comme un bain de menthe, de tilleul mêlé aux herbes anisées. Une fraicheur qui n' a rien d' évanescent, tant son grain aromatique un peu miellé, a du corps, de la puissance, de la profondeur, dont l' équilibre harmonieux et complexe qui s' en dégage, opère une synthèse impressionnante.
En bouche, la texture a du gras, un beau fruit tendu et rond à la fois, pénétré de cette même fraicheur intense dont la longue finale d' amers mentholés, dégage un goût, une profondeur intemporelle. Ouah !!

Bandol. Chateau Pradeaux rosé 2011.
tartelettes à la tomate, aux olives noires et aux anchois, inspirées de la recette de Senderens.

Nez friand, très frais, au fruité assez complexe, tant la pêche, l' abricot et la fraise, rehaussés de notes florales et d' épices (gingembre), tracent un bien joli dessin d' arômes pleins, voués à la gastronomie.
En bouche, les tartelettes à la tomate, olives noires et anchois, s' accordent à merveille à la chair ample et vive, dont le fruit généreux et gourmand se prolonge sur une finale
d' amers tendus au goût de poivre du plus bel effet. Si tous les rosés de Provence pouvaient être comme celui-là....
Reconnaissons que le soir de la dégust', avant les délicieuses tartelettes, il a été un peu desservi par un "trou provençal" sous forme de glace à la framboise et rose de Berthillon, sublime...mais un poil envahissante !

les rouges

Bandol India 2007. Domaine Dupéré Barrera.
magret fumé, terrine de lapin aux noisettes et saucisson de Gilles Vérot ; oignons caramélisés ; poivrons rouge grillés.

Au nez, un coté animal, beaucoup de cuir mêlé intimement aux fruits noirs et à une combinaison d' épices un peu indistinctes (poivre, surtout), sur un grain aromatique dense, touffu, encore un peu serré ou dans une période de fermeture.
La bouche généreuse, toutes voiles dehors, est plus accorte ; une belle ampleur, beaucoup de fruit, un concentré de fruit noir, mais une charge tannique imposante, presque massive, qui demande à s' épanouir, avec des amers qui ont de la peine à sourire. C' est bon, impressionnant, mais çà ne me donne pas beaucoup de plaisir, pour l' instant. Phase de pénitence du mourvèdre ? :S

Palette. Château Simone 2005.
id

Le nez fin et élégant semble avoir été dessiné par un crayon d' acidité dont la pointe à la mine de groseille, donnerait un éclat de fraicheur en demi-teinte, aux arômes entre fruits et fleurs. Demi teinte, mais aussi un peu demi corps, un peu à l' exemple d' un Rioja vieux style (je pense au Vina Tondonia Reserva), tout en délicatesse et précision. Une douce caresse stylée, assez noble par son fin boisé qui ne fait vraiment pas dans l' épate. Pas forcément très à l' aise, l' autre soir, entre un Bandol à l' allure d' ours et un Trevallon, tous dégustés à l' aveugle, je le rappelle !
La bouche a un toucher de velours, avec toujours ce fil acide fin sur fond d' un tapis de tannins doux ; un jeu de saveurs sympathiques, mais qui manque à mon goût, d' un peu de définition et de fraicheur pour que le vin décolle vraiment, même si la persistance veloutée, est comme nimbée d' une nostalgie un peu désuète et attachante. Mais il parait que Simone rouge dont j' ai peu d' expérience, met un temps fou à se révéler vraiment...;)

Vin de Pays des Bouches du Rhône. Domaine deTrevallon 2006.
daube de boeuf provencale aux olives noires selon Ph Faure-Brac.

Un peu serré l' autre soir, le vin se goûte mieux aujourd' hui.
Au nez, une pureté, une franchise d' arômes accueillants déclinant fruits rouges (framboise) rehaussés d' une belle belle acidité de groseille, comme revêtus d' une jolie empreinte florale, de notes empyreumatiques allant du caramel au café et d' épices (réglisse), le tout sur un registre fin, élégant et complexe, vraiment harmonieux.
La bouche au toucher fin est construite sur un équilibre acide ; l' autre soir, on évoquait un manque de générosité, lié à une impression de verdeur ; j' y verrais aujourd' hui, plutôt des tannins un peu encombrants, mettant le fruit, un peu à l' arrière-plan pour l' instant ; comme si derrière son enveloppe acide et ses tannins un peu secs, le corps du vin piaffait
d' exulter, ce dont témoigne la persistance encore porteuse des beaux arômes du nez.
Défaut de jeunesse ? Je n' ai goûté Trevallon que 3 fois dans ma vie !

Les-Baux-de-Provence. Clos Milan 2000.
id

Il y' a des vins dont le premier contact porte le caractère d' évidence du grand vin. Ici, au nez, c' est l' équilibre, la finesse, la précision, et la fraicheur surtout, imbibant ces derniers, qui gravent le bouquet au poinçon d' harmonie. De la belle ouvrage, tant le fruit (cerise, cassis, framboise) porte au plus profond de sa chair, un mélange subtil d' épices,
d' empyreumatiques, de touches florales, d' herbes anisées et tant d' autres senteurs qui caressent l' âme de vos narines. Il y' a presque un coté bourguignon dans ce nez, mais avec un cachet ensoleillé qui lui donne une touche résolument méditerranéenne et singulière.
En bouche, une impression veloutée, sur un corps plein qui respire l' harmonie, la fraicheur, comme un reflet d' absolu prenant sur la finale, des allures de vestibule des anges. Quel beau vin ! Pour nous tous, le Domaine Milan, si controversé, a été vraiment, sur les deux vins servis, La révélation de la soirée !! (tu)(tu)

Bandol. Chateau Pradeaux 1995.
id

Ce vin vient de ma cave et j' avoue avoir un faible pour les millésimes mûrs de Ch. Pradeaux dont la légende dit qu' à l' aveugle, il peut faire la nique aux plus grands Bordeaux.
Le nez a un charme fou, subtil, un peu désuet en comparaison des grosses cylindrées du Bandol d' aujourd' hui, mais qui me touche vraiment par l' expression qu' il donne au mourvèdre. Une caresse profonde, sensuelle où le grain du fruit noir imbibé de groseille, est recouvert du cuir le plus fin, sans que le coté animal prenne le dessus, tant il est pénétré d' épices, de subtiles notes florales, d' herbes séchées (tabac, anis) ; le tout comme voilé de notes de champignons et de sous-bois traduisant son âge, qui lui donnent un cachet, une élégance rare (si peu bordelaise, en tout cas sur ce vin !). Trois jours après ouverture (sous vacuum), le nez décline une complexité étonnante, indécelable le soir où nous
l' avons goûté : un vrai théâtre d' arômes tertiaires nimbés de fraicheur.
La bouche a une texture veloutée au fruité dense pénétré de saveurs (avec un voile tannique dont on pourrait très légèrement desserrer la maille, à mon goût), mais dont la fraicheur et le beau grain de fruits noirs, groseille, cuir et champignons sur fond d' amers fins, reste un modèle de mourvèdre à l' ancienne.

à souligner sur ces trois vins, l' accord magique avec la daube de boeuf aux olives noires !

Bandol Moulin des Costes Cuvée Charriage 1998.
fromages de Barthélémy (époisses etc)

Le domaine Bunan dont très peu avaient entendu parler dans notre groupe, est le domaine qui avec Pradeaux, m' a initié au Bandol, il y' a 25 ans [size=x-small]z' étaient à peine nés, les garçons, enfin certains[/size] (:D.La cuvée Charriage 98, grande cuvée du domaine, avait été particulièrement encensée dans les guides à l' époque, notamment par Decanter, quand de grands experts en vins comme Hugh Johnson, Séréna Sutcliffe, Andrew Jefford et Michael Broadbent de chez Christie avaient classé cette cuvée, lors d' une dégustation mythique, sur la liste " des plus grands vins de tout les temps des 100 vins à boire avant de mourir " . La "cour des grands", où Mouton Rothschild 1945 avait été classé 1, Yquem 1921, 2, Latour 61, 3 etc..[size=x-small].(info glanées sur le site du domaine )[/size]. Bigre, cela faisait bien dix ans que je ne l' avais pas regoûté !!

Au nez, de la puissance, du volume, un beau grain où le fruit noir, le cuir, l' olive noire, la réglisse, le chocolat assez prononcé, convolent gaiement, avec un début de notes tertiaires (humus) largement moins prononcées que sur le Pradeaux précédent, tant le vin au boisé totalement fondu, est tendu, pénétré de fraicheur, si jeune encore.
La même énergie anime la bouche, avec un fruit délicieux, généreux, porté par l' alcool (14,5°) sans aucune impression de chaleur, tant la fraicheur intense préserve l' harmonie. Un seul petit bémol avec des tannins un peu secs, à mon goût, mais c' est vraiment un vin superbe et une belle expression du mourvèdre ; plus sur le volume, l' énergie et la fraicheur, que sur la finesse et l' élégance, en comparaison du Pradeaux.
Mais il n' y' a que François qui pourrait donner un avis éclairé sur la légitimité du classement évoqué.;)

Vin Cuit de Provence du Domaine du Grand Boisé. [size=x-small] plus d' info sur ce vin [/size]
tarte au chocolat fondant, [size=x-small]inspirée très librement par Cyril, de la recette de Pierre Hermé[/size] :D glace à la noisette de Berthillon.

Au nez, une première impression de cerise confite et de confiture de fruits rouges, suivie immédiatement d' un bain de fraicheur que des notes de melon frais, bien juteux, portent ; le tout parcouru de touches évoquant des friandises à base de praliné, de caramel ; l' ensemble constituant un nez singulier, assez charmant, plus complexe qu' il n' y parait.
En bouche, un toucher gras, tendu par une acidité vive, équilibrée par de beaux amers, décline un jeu de saveurs un peu chaleureuses que l' alcool rend un peu monocordes, manquant de vibration et de fraicheur, en comparaison du nez. Disons que c' est sympathique, mais que çà manque un peu d' âme, à mon goût.

Vin Cuit Selon la Vieille Tradition Provencale du Domaine des Bastides.
id

La comparaison entre ces deux vins cuits, est passionnante. Le premier titre 17° et coûte 8,90€ à Monoprix, le second est à 12°et coûte...entre 25 et 30€....et ne joue vraiment pas dans la même catégorie, tant c' est un vin merveilleux, "habité".
Le nez d' une complexité folle, dégage une énergie, une vibration que la palette d' arômes hybrides, assez unique, décline à souhait, passant de la fraise au melon, de l' abricot aux fruits secs, du chocolat au praliné, qui mêlés ou distingués, prennent figure d' essence, dans un bouquet profond et vif, débordant de fraicheur.
La bouche a le gras d' un excellent liquoreux, toujours pénétré d' une fraicheur intense qui donne des ailes à la texture comme animée d' une respiration à l' haleine délicieuse dont l' harmonie souveraine laisse comme un goût de gaieté en bouche.
Un vin cuit qui vaut bien des grands liquoreux !

Merci d' être arrivé jusqu' ici ! :)-D

Daniel
21 Jui 2013 00:23 #7

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Que nous l'avons attendue, cette soirée autour des vins de Provence... ! Enfin l'heure est venue, nous n'avons pas regretté...

Vin de Pays de Méditerranée. Grêle 2012. Château de Roquefort : nez fruité, tendance pamplemousse et sauvignon, mêlé d’acacia. Très aromatique, la bouche nous fait penser à la rose, au miel. J’ai appelé le domaine sans parvenir à les avoir, je n’en saurai donc pas plus sur l’encépagement. Par contre, je sais que c’est une cuvée de la solidarité : Raimond de Villeneuve Flayosc, le vigneron installé à Roquefort la Bédoule, a perdu toute sa récolte en 7 minutes au cours d’un terrible orage de grêle en juillet 2012. Ses amis vignerons venus constater les dégâts lui proposent les uns après les autres une partie de leur récolte, de la Provence au Rhône septentrional, ils seront 35 contributeurs au total, et c’est ainsi que trois cuvées Grêle sont élaborées, dans les trois couleurs. Il n’y a eu que 20 hl produits de Grêle blanc 2012, comme dit Daniel, c’est une cuvée collector !

IGP Alpilles. Dolia 2011. Domaine Dominique Hauvette : assemblage de roussane, marsanne et clairette, c’est un vin généreux avec beaucoup de gras et des notes de pêche, d’abricot, de fruits jaunes.

Les-Baux-de-Provence. Domaine Tuilière Vieille 1996. Henri Milan : une belle robe dorée, un nez qui pétrole un peu et fait penser plutôt à l’Alsace, le vin déconcerte de prime abord. Tendu, très minéral, miellé, truffé, j’ai beaucoup aimé.

Palette - Château Simone 1990 : le dernier vin blanc a un nez camphré, sur la bougie et le champignon. Curieux mélange… La bouche n’est pas des plus nettes, certains d’entre nous se demandent si le vin n’est pas bouchonné ! J’ai déjà eu l’occasion de boire ce vin dans le millésime 2006, je l’avais beaucoup aimé, mais je n’accroche pas sur cette cuvée plus évoluée.

Bandol rosé Château Pradeaux 2011 : j’aime son nez safrané et fraise des bois, sa minéralité et son fruité qui en font un rosé de gastronomie.

Les vins rouges

Palette - Château Simone 2005 : nez de confiture de fraise, une bouche serrée, dure, le tout est assez austère et peu causant pour l’instant. Je ne déteste pas, mais ne suis pas transportée.

Bandol - India 2007 - Dupéré Barrera : Je l’avais goûté lors de mon passage chez les Dupéré Barrera en août 2010, et j’avais été assez impressionnée par ce vin 100 % mourvèdre issu en majorité de vieilles vignes. En réponse à un mail que je lui avais envoyé, Laurent Dupéré Barrera m’avait très gentiment conseillé de le goûter et de le carafer deux heures avant de le servir si des notes animales prédominaient. Ce n’était pas le cas, mais trouvant le vin très fermé, j’avais décidé de le carafer quand même. Le vin étant servi à l’aveugle, je ne l’ai pas reconnu lors du repas, le confondant même avec le Château Simone ! Il faut dire qu’en le goûtant avant aération chez moi, la ressemblance avec le Palette était troublante… Mea culpa, Laurent, si vous me lisez. Une fois l’étiquette révélée par Daniel et le passage en carafe pendant plus de deux heures, le nez avait complètement changé, développant les fameuses notes giboyeuses et animales dont son géniteur m’avait parlé. Mes camarades l’ont trouvé alcooleux et puissant, avec une finale astringente, j’avoue qui ni son degré d’alcool ni ses amers ne m’ont gênée, j’ai retrouvé la générosité et les épices qui m’avaient tant plu lors de la dégustation au domaine. Dans son mail, Laurent Dupéré Barrera me précisait que les bandols sont souvent dans une période de fermeture avant de s’épanouir après 7 à 10 ans, il aurait peut-être fallu l’attendre encore deux ou trois ans, je l’ai aimé tel quel.

Vin de Pays des Bouches du Rhône - Domaine Trévallon 2006 : ce qui me surprend de prime abord, c’est son nez sur le Viandox, donc très… viandeux ! >:D< Après aération, la réglisse apparaît, et c’est toute la physionomie du vin qui en est changée, lui donnant une ouverture qui lui faisait un peu défaut.

Les Baux-de-Provence - Clos Milan 2000 : mes notes sont très succintes, j’ai beaucoup aimé sa fraîcheur et le soyeux de sa texture.

Bandol Château Pradeaux 1995 : Daniel pense que c’est la quintessence du mourvèdre, Philippe trouve que c’est LE grand millésime du domaine, et moi je trouve qu’il est très tannique avec une finale astringente qui me gêne un peu… Ce n’est clairement pas le vin de la soirée pour moi !

Bandol Moulin des Costes cuvée Charriage 1998 : l’un des vins que j’ai le plus apprécié. Un très beau nez camphré et réglissé, en bouche une fraîcheur tip-top, une belle salinité, il est très bon.

Les vins de dessert

Vin Cuit de Provence - Château du Grand Boisé : issu de grenache, cinsault, syrah et carignan. Je l’ai trouvé assez monolithique, avec des notes de fruits rouges confiturés et de caramel.

Vin cuit de Provence - Domaine des Bastides : c'est le domaine qui a relancé la production de ce type de vin en 1975 et a suscité des vocations chez les vignerons autour d’Aix-en-Provence. Issu de grenache, le vin a des notes de prune confite, d’abricot, avec une finale sur la noisette, il faudra que je le regoûte, je ne l’ai pas apprécié à sa juste valeur.

Nous avons passé une très bonne soirée, une de plus, merci aux Popp !

Catherine
Une femme, des vins

Catherine
Une femme, des vins
26 Jui 2013 22:10 #8

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