rosebud écrivait:
> Ce ne fut pas la 1er fois sur ce Salon et la
> précédente ne fut pas meilleure. Mais cette
> Edition fut tellement décevante et médiocre dans
> la grand majorité des domaines et appelations
> goutées qu’elle mérita un tel billet. Je maintiens
> tous mes propos et écrits. Il et certes sévere
> mais à la hauteur de ma déception et colère face à
> la médiocrité ou les manquements de savoir faire
> rencontrés (en dehors des vins bien trop jeunes).
>
rosebud,
Encore une fois, se permettre de donner un avis aussi lapidaire sur l'ensemble d'un salon qui existe depuis (au moins 10 ans) et dont tu n'as testé qu'une infime partie de ses représentants lors de ces deux dernières années, relève au mieux de l'inexpérience, au pire de la bêtise.
Je n'ai pas la prétention d'avoir tout goûté, loin sans faut, j'ai dégusté des vins médiocres, insignifiants, verts, bouchonnés parfois, même si certains vignerons ne le reconnaissait pas... Mais, au final j'ai découvert autant de très belles surprises que de désillusions.
Tu parles de médiocrité et d'un manque de savoir faire, vas au bout de ta critique, à qui fais tu allusion ? Si c'est à l'ensemble des domaines testés que tu fais allusion merci de m'envoyer la liste par mp, je pourrais te donner mon avis sur ceux que je connais, si tu ne veux pas le mentionner ici.
Pour info, les salons des vignerons indépendants sur Paris (Porte de Champerret et porte de Versailles confondus) ont accueillis (ou accueillent encore) respectivement :
Domaine Robert Michel (Cornas)
Domaine Guillaume Gilles (Cornas)
Domaine Sigaut (Chambolle-musigny)
Domaine de la roche aux moines (savennières)
Domaine de la Janasse (Châteauneuf du pape)
Domaine Saint-Préfert (Châteauneuf du pape)
Domaine Jo Landron (Muscadet)
Domaine Bernhardt (Alsace)
Domaine Mann (Alsace)
Domaine Sarda-mallet (Côtes du rousillon)
Domaine Mas del perié (Cahors)
... C'est une petite partie non exhaustive des différents domaines que j'ai découvert lors de ces salons.
Il y a quelques années beaucoup d'entre eux ne jouissait peut-être pas autant de la renommée dont ils bénéficient maintenant, mais il me semble que leur savoir faire, même si on n'apprécie pas leur style, n'est pas à remettre en question... Si on fait abstraction de La Janasse, As-tu tester quelques un de ces domaines ?
Je m'abstiendrais, du moins avec toi, de partager les nombreuses autres références que j'ai eu la chance de découvrir et que j'ai la faiblesse de considérer comme extrêmement intéressantes ; puisque ton incroyable palais n'a pas déceler malgré son opiniâtreté, l'once d'un talent éventuel dans la plèbe viticole et insipide qui réside en ces lieux.
Hormis peut-être un rosé inconnu... D'ailleurs, peut-on connaître son origine ou le nom du domaine ?
Rosebud écrivait :
"Pas de temps à perdre de donner mon avis sur quelque 67 vignerons dont 98% des cuvées goutées ne me plurent vraiment pas ou furent bien trop prématurés et absolument impropres à la dégustation. Il s’agit certes d’une sensation et de gouts d’ensemble de très grande déception."
Si, si prend le temps... au moins pour quelques uns, ça me donnera quelques points de repaires pour connaître tes goûts... Car j'ai beau chercher, je n'ai pas trouver beaucoup de C.R. sur des vins dégustés et dont tu as eu l'extrême obligeance, dans ta grande mansuétude de gratifier la communauté Lpvienne...
Rosebud écrivait :
"Quand le produit est mauvais, médiocre, sans personnalité, pas réussi, indigne de l’appelation ou du prix (insensé ou prétentieux) demandé je me contrefiche royalement des infantiles contes ou niaises poésies, des louanges promotionnelles ou marketing des cépages qui auraient 100 ans, des expositions sud sud ouest, des sols quadrio-tertiaires ou datant des dinosaures, des générosités et exploits du grand père seul face à 50 hectares, des latitudes magnétiques, des dates des bois et des origines des forets primaires des cuves."
Et bien, voilà un point sur lequel nous sommes d'accord. Dans ce cas précis, quand le produit est mauvais, l'argumentaire ne m'atteint pas, jamais. Si le vin ne me touche pas, je m'éclipse, quelle que soit l'enluminure.
Je me fie à ce que je goûte et a ce que je ressens, ce n'est pas parce que je trouve un vigneron accueillant et sympa même si son terroir fût impacter par une météorite filtrant les pesticides, fongicides, sulfites tout en exacerbant la minéralité du sol, que je vais me forcer à aimer son vin. Bien qu'a priori quand même, ça peut sembler être une rencontre agréable et agrémentées d'anecdotes particulièrement originales...
Mais si l'humain est ouvert, passionné, qu'il fait partager son environnement et surtout que son produit est bon, je ne vois aucune raison de ne pas en témoigner.
C'est niais seulement quand c'est superficiel et qu'on tente de promouvoir par des écrans de fumées (ou barriques neuves si on veut...) des flacons chétifs.
La poésie, c'est indissociable du vin de mon point de vue, et comme dans le vin, beaucoup de ses qualités résident dans la manière dont l'auteur parvient à faire naître l'intérêt, l'émotion, le plaisir, le souvenir, le sentiment, ou... les suggestions subtiles qui naviguent entre ces courants.
Rosbud écrivait :
"Avec un peu de patience?...Je fus sur ce Salon Dimanche 12h à 20h et Lundi 11h à 18h. Beaucoup trop de patience accordée vue les piètres sensations. Ce billet est clairement subjectif et injuste car Dimanche j’ai « seulement » gouté les vins de 40 vignerons avec leur 2 ,3 ou 4 cuvées et Lundi ceux de quelque 27 autres vignerons (dont 4 goutés la veille de nouveau regoutés à jeun pour m’assurer que je ne trompais pas ou lever des doutes helas confirmés) qui plus est de 8 appelations différentes."
De dimanche à Lundi tout ce temps ? Bravo. Vraiment. C'est... presque irréaliste autant d'abnégation, de courage, et d'endurance...
En lisant tes lignes je repense à Marathon Man, tu sais le film avec Dustin Hofffman ? Non ? Tu sais pas ? Bon. Pas grave, c'est un bon film, cependant.
Rosebud écrivait :
« Sur ce salon, au fil des ans, je me fournis régulièrement chez une dizaine de vignerons dont la qualité des vins d'une année sur l'autre reste cohérente et très appréciable ». C’est là un avis objectif et neutre. Tant mieux pour toi et pour eux. Il leur faut bien des clients et qu’ils y trouvent leurs comptes. Il en faut certes pour tous les gouts. Mais sans façon sans moi pour me fournir sur ce Salon. Je préfere à la place acheter un vin Chilien ou un bon Italien.
Sinon boire un bon thé.
Je ne peux qu'être bien content pour toi que tu préfères acheter du vin Chilien ou Italien, où du thé, café, cappuccino, lait fraise...En ce qui me concerne, fréquenter le SVI ne m'empêche pas d'aller voir ailleurs ce qui se passe, le monde du vin est tellement vaste, et celui du goût aussi.
AG