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LPV Paris-Est "Catherine et les garçons" : da dou Rhône Rhône Rhône...

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"Catherine et les garçons" se sont réunis le 11 mai autour du Rhône méridional, pas pour chanter du Frank Alamo, mais pour une deuxième soirée consacrée aux vins de cette superbe vallée. Au programme de la soirée, par ordre d'apparition :

Blancs

- Coudée d'or 2009 - Domaine Viret
- Vie on y est... 2009 - Domaine Gramenon
Saint-Pierre au laurier et aux courgettes

Rosés

- Tavel 2009 - Château d'Aqueria
Mesclun de salade au fromage de chèvre rôti

- Tavel 2009 - L'Anglore
Gazpacho

- Côtes du Rhône 1991 - La Pialade

Pissaladière

Rouges

- Vacqueyras Le Clos 2006 - Montirius
- Capitelles des Mourgues 2006 - Château Mourgues du Grès
Rougets en tapenade, riz rouge de Camargue

- Côtes du Rhône Les Eglantiers 1998 - Domaine de la Réméjeanne
- Côtes du Rhône La Mémé 2004 - Domaine Gramenon
- Côtes du Rhône Réserve 2005 - Château de Fonsalette
Agneau à la gargoulette et sa semoule

- Côtes du Rhône villages St Maurice Les Colonnades 2000 - Domaine Viret

Plateau de fromages : Epoisses, Salers, Gaperon et Banon

VDN

- Muscat Beaumes de Venise 2008 - Domaine des Bernardins
Salade de clémentines et d'épices

CRs à venir...

Catherine
Une femme, des vins

Catherine
Une femme, des vins
13 Mai 2012 12:45 #1

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Blancs

1) Coudée d'or 2009 - Domaine Viret : assemblage de viognier, roussanne, marsanne et clairette rose. Tiens, ça peut être rose, de la Clairette ? Gras, opulent, notes de citron confit, cédrat, au boisé assez présent. Bel accord avec le St Pierre, les feuilles de laurier glissées dans la chair du poisson ont très bien convenu au vin.

2) Côtes du Rhône Vie on y est... 2009 - Domaine Gramenon : comme son nom l'indique, 100 % viognier. Style plus aérien que le vin précédent, élégant et minéral.

Rosés

3) Tavel 2009 - Château d'Aqueria : nez un peu fermé, puis la framboise et la fraise arrivent. De petites notes amyliques me gênent un peu. Le vin souffrira de la comparaison avec les deux autres, mais il se révèle sur le gazpacho.

4) Tavel 2009 - L'Anglore : robe trouble, nez fermentaire, mais bouche extrêmement gourmande, un vrai panier de petits fruits rouges, dieu que c'est bon et gourmand ! J'ai goûté la semaine dernière le millésime 2011, lui aussi très réussi.

5) Côtes du Rhône 1991 La Pialade : un rosé de 21 ans, je n'y crois pas ! Jamais bu un aussi vieux rosé, c'est d'une fraîcheur inouïe : un nez très expansif, un léger perlant malgré le carafage, une superbe texture, de la complexité, j'adoooore !

Rouges

Pourquoi pas deux vins rouges sur de petits rougets entiers en tapenade ? Philippe Faure-Brac le suggérait, Daniel me l'a demandé, je l'ai fait ! L'accord est assez convaincant, surtout sur le premier vin.

6) Vacqueyras Le Clos 2006 - Montirius : moitié grenache, moitié syrah, des notes réglissées et un beau fruit rouge confituré, j'ai beaucoup aimé.

7) Costières de Nîmes Capitelle des Mourges 2006 - Château Mourgues du Grès : assemblage de syrah, grenache et carignan. Son boisé m'a dérangée, je n'ai pas adoré. Qu'en penseront mes camarades ?

Pour accompagner l'agneau à la gargoulette, cuit trois heures en tajine au four, un trio de Côtes du Rhône :

8) Les Eglantiers 1998 - Domaine La Réméjeanne : nez animal, puissant, une belle matière, il a très bien vieilli, j'ai bien aimé.
9) La Mémé 2004 - Domaine Gramenon : issu de ceps de grenache centenaires, un magnifique nez floral, une finesse et un soyeux incroyables, c'est très, très bon, et mon deuxième coup de coeur ! Bravo à la mémé dont je n'avais lu que des éloges.
10) Réserve 2005 - Château de Fonsalette : assemblage de grenache, syrah et cinsault. Un tantinet alcooleux, une belle concentration, de la personnalité, c'est un beau vin.

Sur l'Epoisses, le Salers, le Gaperon, fromage d'Auvergne à l'ail, un peu sec, dont le vin "tempère et apaise la violence", nous dit Daniel, et le Banon, vieilli dans une feuille de châtaignier, dont le goût presque boisé se marie bien avec les Côtes du Rhône Villages, d'après Senderens, le Côtes du Rhône Les Colonnades 2000 du Domaine Viret. Initialement prévu sur les rougets, je comprends mieux pourquoi tu l'as choisi sur les fromages, Daniel ! Un vin au nez très animal, boisé, mais je n'ai rien noté de plus. Je compte sur l'éloquence de ceux du groupe qui voudront bien s'exprimer...

La salade de clémentines au Muscat Beaumes de Venise et à la Mandarine Impériale, épicée de badiane, a parfaitement répondu au délicieux Muscat Beaumes de Venise 2008 du Domaine des Bernardins. Mon troisième coup de coeur de la soirée : des notes de mandarine confite, du caramel, une belle fraîcheur, un très grand VDN !

Nous goûtons à quelques eaux-de-vie, je découvre la très bonne Vieille Prune d'Ente de la distillerie La Salamandre, et nous quittons nos hôtes, merci à eux pour cette soirée très réussie !

Catherine
Une femme, des vins

Catherine
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14 Mai 2012 22:45 #2

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Quel est donc ce pialade rosé?
Y a t il un lien avec Reynaud?
La mémé 04 donne envie.

Quentin
14 Mai 2012 22:59 #3

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Je pense plutôt qu'il s'agit d'un rouge à la robe très claire comme peuvent l'être les vins de Reynaud

Luc
14 Mai 2012 23:03 #4

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Eh non, Luc, une fois n' est pas coutume.....mais tu te trompes !!!

A l' époque de feu Jacques Reynaud, Mr Rayas, il y' avait bien un Pialade rosé produit sur certains millésimes de façon confidentielle que nous avons partagé Vendredi dernier et que j' ai longuement regoûté il y' a quelques heures. Pour l' anecdote, je me suis permis de téléphoner aujourd' hui à Emmanuel Reynaud pour connaitre l' encépagement de cette cuvée ( grenache 80%, cinsault 20%) qui sur 1991, selon lui, pourrait bien être un Fonsalette rosé (produit également ponctuellement à l' époque) déclassé par son oncle. Quand à la mort de son oncle, Emmanuel a repris la gestion du domaine, le rosé s' est limité au Chateau des Tours.

cr à suivre dans quelques jours, mais rosé à la robe rosée plus claire que les Tavel goûtés en parallèle, réellement hors du commun par sa folle jeunesse, sa fraicheur et sa complexité malgré ses 21 ans d' âge. (tu)

Daniel
14 Mai 2012 23:52 #5

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Blancs

1) Coudée d'or 2009 - Domaine Viret :
Nez expressif, des notes de mirabelle. Vif, équilibré, il s'arrondit, se polisse en quelques minutes dans le verre. L'accord avec le Saintt Pierre est effectivement très adéquat (le laurier se marie à merveille)

2) Côtes du Rhône Vie on y est... 2009 - Domaine Gramenon
Nez prononcé de pêches, fleurs blanches. En bouche, notes anisées, une très belle amertume. Un vin fin et précis, qui dialogue parfaitement avec la chair du Saint Pierre

Rosés

3) Tavel 2009 - Château d'Aqueria
1er nez sur la fraise. Le vin est bien fait, mais ne suscite pas une grande émotion. Malgré tout, il reste droit, tendu et prend toute sa dimension sur le gaspacho

4) Tavel 2009 - L'Anglore
Nez de fraises (écrasées), de petits fruits rouges. Le vin est très gourmand, mais l'amertume très prononcée en fin de bouche me gêne.

5) Côtes du Rhône 1991 La Pialade
Nez de framboise, de fruits rouges mûrs. Que c'est agréable ! Après 21 ans de détention, il reste encore du fruit .. c'est assez incroyable. Une jolie texture, un vin (encore !) frais, délicat, qui évoluera dans le verre toute la soirée sans perdre de sa superbe. Une belle surprise pour un rosé de cet âge.

Rouges

6) Vacqueyras Le Clos 2006 - Montirius
Notes de fruits rouges très murs, le vin est puissant, mais reste équilibré

7) Costières de Nîmes Capitelle des Mourges 2006 - Château Mourgues du Grès
Trop boisé pour moi également.

8) Les Eglantiers 1998 - Domaine La Réméjeanne
Nez de cuir et de fruits rouges très murs, belle structure, agréable

9) La Mémé 2004 - Domaine Gramenon
(aie ... plus de notes ...)

10) Réserve 2005 - Château de Fonsalette
Un magnifique vin, équilibré, tendu, puissant tout en restant vif, un joli toucher de bouche. J'ai vraiment aimé.

11) Muscat Beaumes de Venise 2008 du Domaine des Bernardins
Un parfait équilibre entre douceur, vivacité et rondeur. Superbe et parfaitement en harmonie avec la salade de clémentines au Muscat Beaumes de Venise agrémenté de badiane, zeste de citron vert et de vanille.

Une framboise Brana pour terminer cette très bonne soirée

Encore merci à D&D pour leur accueil et rdv en juin pour poursuivre notre formation continue ... en Roussillon ... depuis Fontainebleau !
15 Mai 2012 17:16 #6

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[size=large]Dégustation 11 Mai 2012 : Da Doo Rhône Rhône !![/size]

Franck Alamo ? Oui, mais surtout Johnny et Sylvie, après les Crystals qui ont crée ce tube dédié au vins du Rhône , que les moins de...ne peuvent pas connaitre. Mais dis-moi Catherine, en 63, étais-tu née ??? ;)

Une bien belle soirée en tout cas, avec une série prouvant que dans le Rhône sud, il n' y a pas que Châteauneuf auquel nous n' avons pas pensé une seconde. [size=x-small]Si ce n' est qu' en dehors des Chateauneuf, y z'ont pas grand chose dans leurs caves, les amis ! Sur les 12 bouteilles ouvertes, 9 venaient de la cave de Jérémie et de la notre, mais faut bien vider un peu...[/size]

les blancs :

[size=medium]1) La Coudée d'Or 2009.Domaine Viret[/size]
saint pierre au laurier et aux courgettes.

La Coudée d' Or 2006 goutée sur la précédente session, étant bouchonnée, il semblait intéressant de goûter un 2009 pour nous faire enfin une idée du grand blanc du domaine.
Le nez parait complexe, parfumé, très frais, débordant d' arômes de pêche, d' abricot, de mirabelle, de fleurs de tilleul, de laurier et de fenouil, dont l' alliance dessine une composition harmonieuse. Bouche à la texture fine, aux saveurs précises, goûteuses, sur un bel équilibre auquel les amers donnent du corps s' accordant à merveille avec le laurier glissé sous la peau du Saint Pierre. La cosmologhorée du Domaine Viret me fait parfois sourire, mais là....chapeau !!

[size=medium]2) Vie On Y Est 09. Domaine Gramenon.[/size]
id

Le joli nez floral et fruité, d' allure pimpante, séduit de prime abord, mais en prenant le temps de regoûter le vin, j' avoue le trouver un peu brouillon, comme si ses arômes manquait de précision, de définition. Par manque d' acidité et de vivacité ? La bouche a un bel équilibre, gorgé de saveurs, finement acidulé en comparaison du nez, mais les amers en finale se révèlent un peu chauds et me semblent manquer de fraicheur en faisant trop ressortir l' alcool plombant le fruit sur la persistance, ce qui fatigue un peu le palais à mon goût. Nous avons tous pensé que le viogner, composant à 100% cette cuvée, filait un mauvais coton avec le laurier, mais après vérification le viogner est également largement majoritaire sur la Coudée d' Or (auquel clairette, clairette rose, roussane et marsanne se rajoutent), que la recette de Ph Faure-Brac met vraiment plus en valeur.

les rosés :

Sous la pression infernale de la reine Catherine, le rosé, ce mal aimé, s' est retrouvé à l' honneur de notre soirée avec pas moins de trois bouteilles goutées dont deux Tavel ( du plus superbement classique au plus.....aventurier ?, plus une pépite rare de Jacques Reynaud, Mr Rayas !)

[size=medium]3) Tavel 2010. Domaine d' Aqueria.[/size]
mesclun de salade au fromage de chèvre rôti.

Comme nous avions décidé le 14 Mars, à l' aveugle, à l' unanimité du Jury Monoprix Gourmet avec Michel Bettane, de renouveler l' agrément de ce vin, du fait de l' évidente continuité de style entre le 2010 et le 2011, je voulais faire découvrir ce vin à mes camarades, pensant comme MB qu' il appartient vraiment à la fine fleur du Tavel !
Le nez gourmand et vineux, à la trame finement acidulée, sort rapidement de sa réserve, pour vous caresser de ses arômes de cerise, d' orange, de mandarine, avec une pointe de citronnelle, sur un bel équilibre dont le coté légèrement confit apporte de la rondeur à la vivacité très présente, sans jamais tomber dans la mollesse. Ce couple rondeur/vivacité se retrouve en bouche avec une texture à la chair désaltérante et aux saveurs gourmandes, que ses amers mentholés rendent définitivement rafraichissante. Amylique, mot symbolisant pour moi le vernis à ongles et la banane ? Pas vraiment d' accord avec toi, Catherine, sur le coup.8-)..Pour moi, çà serait plutôt acidulé, avec de la chair et un superbe équilibre ! Il est vrai que j' ai eu le temps de le regoûter longuement et surtout de le laisser s' ouvrir en l' aérant ; Vendredi, il était un peu fermé...

[size=medium]4) Tavel 2009. Domaine de l'Anglore.[/size]
gaspacho.

Regouté en parallèle de l' Aquéria, deux jours après ouverture, ce Tavel apparait résolument psychédélique, hors-norme !
Sa robe vraiment trouble pourrait laisser supposer le pire...Son nez, tout en volutes sensuelles, évoqueraient, à l' extrême, plutôt un VDN un peu foxé qu' un rosé. Derrière sa carapace un peu animale, le fruit ne tarde pas à apparaitre, plus sur la fraise et les fruits rouges que sur les agrumes ( bien que l' orange se révèle un peu plus tard), un fruit enrobé de cuir, d' épices dont le coté un peu lascif manque un poil de vivacité, d' énergie, en comparaison du vin précédent, mais qui dégage pourtant un charme assez envoutant, je l' avoue. Mais est-ce encore un rosé ? Ma bouche est partagée entre la séduction et la perplexité. Si je retrouve ce beau jeu de saveurs singulières marquant vraiment la signature de l' Anglore, je trouve sa texture un peu massive, trop structurée par l' amer, avec un manque de vivacité, d' énergie, de fraicheur, rendant le vin est un peu mou, chaud sur la finale, à mon goût, quand le Tavel de l' Aqueria, par sa fine trame acide et son équilibre souverain, fait passer les 14,5° qu' ils ont en commun, comme une lettre à la Poste. Même Gaspacho le maudit trouva plutôt botte à son pied avec l' Aqueria qu' avec l' Anglore l' incompris ( superbe correspondance d' acidités, de saveurs et d' équilibre, tant les deux se répondent en écho).

[size=medium]5) Pialade rosé 1991. Jacques Reynaud.[/size]
pissaladière.

Comme tu as eu raison d' insister Benjamin ! Dire qu' au départ, j' ai fait la fine bouche sur ce rosé de 21 piges sur un millésime médiocre :o (déniché par toi et Jérémie chez le caviste mystère où vous faites vos emplettes de collectors)....oui, mais vinifié par Jacques Reynaud, Mr Rayas qui pourrait bien, selon son neveu, avoir déclassé un Fonsalette rosé sur ce millésime ( voir plus haut).

Le nez étonne par sa finesse, sa folle complexité, sa jeunesse étonnante qui font dire à André que les yeux bandés, il aurait misé pour un vieux Bourgogne ! Il est bien difficile d' identifier cette déclinaison d' arômes tertiaires évoquant le fruit confit, le fruit sec, le zeste d' orange, ces parfums "secs" d' écorces, de racines, de rose fanée, dessinant un paysage émouvant d' une folle élégance.
En bouche, le premier toucher prolonge cette impression de complexité, texture faite architecture tant les saveurs s' articulent dans un équilibre harmonieux, émouvant, magistral, avec une impression de largeur, de profondeur que de beaux amers déroulent jusqu' à s' éteindre dans une belle persistance florale dont le coté Rayasien laisserait supposer qu' il pourrait bien s' agir d' un Fonsalette ! Jamais bu un rosé comme cela de ma vie !

les rouges :

[size=medium]6) Vacqueyras. Le Clos 2006. Domaine Montirius.[/size]
rougets en tapenade.

Nez gourmand, profond, déclinant des arômes très purs de mûre, de cassis, d' olives noires, de réglisse, comme pénétré d' épices, d' herbes de garrigue et de tabac blond, le tout procurant une impression de puissance, de finesse et d' équilibre vraiment harmonieux.
En bouche, le jus savoureux pénétré des senteurs faits saveurs, décline les mêmes impressions de volume, de puissance et de finesse appétante, sur une texture large dont la générosité tenue par une fine acidité, est juste un peu encombrée, à mon goût, par des tannins un poil asséchants pour l' instant, mais l' ensemble reste vraiment superbe, avec une impression de longueur persistante vraiment touchante.

[size=medium]7) Costières de Nîmes. "Capitelle des Mourgues" 2006. Château Mourgues du Grès.[/size]
id

Ce vin n' était pas prévu au programme et a remplacé à la dernière minute, un Cairanne Estrambords 2003 de Richaud, irrémédiablement bouchonné :X....
A l' ouverture, le boisé ambitieux de cette grande cuvée de Mourgues du Grès, paraissait trop envahissant. Mais là, en le regoûtant, je retrouve vraiment les fondamentaux des vins du domaine, et en particulier de cette cuvée qui me régale depuis les 98 épuisés depuis trop longtemps : naturel réjouissant, définition, précision, équilibre, fraicheur, le tout décliné sur un mode superlatif qui, à l' aveugle, ferait pencher volontiers vers les grandes syrahs du Rhône septentrional.
Au nez, le premier mot qui arrive est fraicheur, comme un paysage ouvert, apaisant, mais à la fois tenu tant on sent que l' équilibre aromatique repose sur une acidité structurante exemplaire et discrète qui là, à la faveur de la syrah, prend figure d' un terreau d' arômes floraux ( violette) qui semblent faire décoller la mûre, le cassis, l' olive noire,, le cuir et les 14,5°, le tout dégageant une impression de finesse et de grande buvabilité. En bouche, on retrouve le boisé, mais comme un élément valorisant le fruit, sur une texture ample, profonde dont l' équilibre et la fraicheur semblent dessinés à nouveau par le crayon d' acidité. Il y' a évidemment des vins de syrah plus denses, plus longs, plus complexes, mais Dieu que celui là est bon ! Mais je n' ouvrirai pas les deux bouteilles ui me restent avant cinq ans....

[size=medium]8) CdR Les Eglantier 98. Domaine de la Réméjeanne.[/size]
agneau à la gargoulette.

Nez profond, soyeux, au bouquet complexe révélant un fruit très pur, comme un bol de mûres et de cassis gorgées de soleil et veiné d' épices (santal), d' herbes aromatiques, de chocolat noir de noble origine, le tout recouvert d' un voile animal discret, équilibré par un fil acide très frais et valorisé par un boisé fin et élégant. La bouche est charnue, puissante, toujours équilibrée par cette acidité prégnante qui met les amers en valeur, sur une finale peut être un poil asséchante mais dont le goût savoureux accordé au tajine, laisse une bien belle empreinte en bouche.

[size=medium]9) CdR La Mémé 2004. Domaine Gramenon.[/size]
id

C' est vraiment passionnant de prendre le temps de regoûter successivement tous ces vins rouges, représentant pour la plupart, l' équivalent de la grande cuvée du domaine, tant leur "qualité" revêt une personnalité propre en fonction de l' encépagement, du mode de vinification, du millésime.
Là, sur ce pur grenache, le nez caressant, harmonieux pencherait plutôt sur la cerise, voire le noyau de cerise un peu kirshé, la grenade, le laurier, avec un coté floral épicé donnant une grande séduction à l' ensemble. Bouche au grain soyeux, fortement typé, dont la mâche rappelle à nouveau l' impression singulière du jus de grenade où l' on aurait laissé macéré des épices dégageant sur la finale persistante des amers floraux du plus bel effet.

[size=medium]10) CdR Château de Fonsalette 2005.[/size]
id

Le nez ample, profond, puissant, caressant, s' ouvre comme deux ailes. Merveilleuse impression d' équilibre, d' harmonie, de finesse. Essence de fruit, nectar d' épices, brassée de fleurs, beauté, émotion. Ce n' est plus un nez, mais le ciel s' ouvrant à même la chair du vin. On aimerait regoûter alors les vins précédents, superbes au demeurant, pour comprendre pourquoi ce vin particulier, plus que les autres, inspire le merci. On replonge alors avec délice dans la chair vivante du vin coulant en bouche pour réaliser toujours et plus, que l' équilibre et l' harmonie ne sont pas choses figées derrière la vitrine des hiérarchies, mais un pur dynamisme à l' œuvre entre langue et palais où je n' imaginais pas qu' un jardin de fleurs pouvait pousser si dru. Ce vin, conservé sous vacuum, a été ouvert, il y' a exactement une semaine....

[size=medium]11) CdR Saint-Maurice Colonnades 2000. Domaine Viret.[/size]
fromage ( Epoisses, Salers, Gaperon, fromage d' Auvergne, un peu sec, à l' ail "dont le vin tempère et apaise la violence", mais aussi un Banon "fromage à pâte molle vieilli dans une feuille de châtaigner , dont le goût presque boisé se marie bien avec les CdR Villages" (Faure-Brac).

J' avais hâte de regoûter l' une des cuvées parcellaires du domaine gardées en cave. Sur l' exercice difficile du fromage dont la sélection pointue reposait sur les conseils de Casamayor et Faure-Brac, j' avais le choix entre Emergence 99, Maréotis 2000 et Colonnades 2000 que j' ai choisi au final sur la recommandation du domaine sur des fromages affinés.
Le nez dégage une impression de pureté, de profondeur assez captivante. Son grain épicé, puissant, très aromatique, assez complexe tant il mêle les fruits rouges, le tabac blond et un coté pierreux saillant, dégage une impression de fraicheur réjouissante. La bouche a une texture fine, presque limpide malgré la puissance dont le coté chaud, sur alcoolisé de sa jeunesse est maintenant intégré, fondu au fruit, offrant même un coté gourmand à ses 15° superbement accordés aux amers de l' Epoisses et du Banon. Cette cuvée n' a pas la finesse et l' harmonie exemplaire du Fonsalette, mais reste une très belle surprise, me confirmant à nouveau que les parcellaires du domaine Viret gagnent vraiment à être conservées dix ans en cave pour se révéler à leur juste valeur.

[size=medium]12) Muscat de Beaume de Venise. Domaine des Bernardins 2008.[/size]
salade de clémentines et d' épices, à la Mandarine Impériale.

Ce nez procure une impression délicieuse, ultimement précise, tant son grain évoque un panier de raisin de muscat croquant et gourmand, mêlé à des parfums de melon et de rose. Avec une empreinte singulière, tout aussi précise, marquant vraiment la personnalité de ce muscat unique en son genre : celle de la mandarine, mêlée au zeste d' orange dont l' acidité complétant les arômes précédents, apporte une vivacité bienvenue. La bouche a un gras étonnant pour un muscat, qui pourrait rapidement évoluer vers un coté pâteux et alcooleux sans cette tension acide amer superbe préservant la fraicheur sur une finale au goût de caramel au lait imprégné de fruit. Un vrai nectar !
Sur la salade de clémentines et d' épices rehaussée par un trait de Mandarine Impériale, l' accord est merveilleux, tout comme doivent l' être les nombreuses recettes proposées par le domaine .

Rendez-vous le 22 Juin, chez Philippe Modat, pour une nouvelle aventure vins mets autour du Roussillon. Philippe, vas-tu mettre l' un de tes vins à l' aveugle ? :)

Daniel
17 Mai 2012 19:47 #7

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Merci Daniel pour le CR et pour l'explication sur le Pialade rosé qui m'avait échappé jusqu'ici.

Luc
17 Mai 2012 19:55 #8

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ce qui est étonnant, c' est que je n' ai trouvé nulle mention du Pialade ou du Fonsalette rosé via Google ! Parker ne le mentionne pas plus sur son guide consacré au Rhône, alors qu' il semblait assez proche de Jacques Reynaud...

Laurent (Enzo), Thierry, François (Audouze) en auriez-vous entendu parler ? Celui que nous avons goûté est vraiment scotchant !

Daniel
17 Mai 2012 20:07 #9

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  • Thierry Debaisieux
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Bonsoir, Daniel.

Je n'avais jamais entendu parler de ces rosés...
Mais je suis bien loin de tout savoir sur les vins de la région ;)
Il faudrait poser la question à Christophe Jallot.

Amicalement,
Thierry
17 Mai 2012 21:27 #10

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Pour l anecdote, Emmanuel Reynaud a racheté au fournisseur de Jeremy 6 des 18 bt restantes de ce Pialade 91!
Son explication diffère un peu de celle de Daniel sur l origine de ce rosé, le domaine n ayant selon lui produit que du rosé pour la cuvée Pialade en 91, ainsi que sur d autres petits millésimes.
Bref, un vin extra-terrestre tout de même, avec cette complexité due à l âge, et cette fraîcheur et gourmandise "hors d âge"!

Sinon, qq commentaires sur les autres vins de la soirée qui m ont interpellé :
- les vins du domaine Viret, la Coudée d Or 09 très joli blanc, même si je n adore pas vraiment le boisé marqué sur les vins blancs du sud, et surtout les Colonnades 2000, patiné, soyeux et long.
- les Gramenon, le viogner très aérien, et surtout la mémé 04, mon rouge preferé de la soirée, envoûtant, gourmand, à boire sans modération.
- les rosés si différents, entre l Anglore, qui n est pas un vin de dégustation mais plutôt un vin de picole au comptoir, ça transpire du fruit, un verre en appelle un autre; et l Aqueria, un beau rosé de gastronomie, surtout en bouche car le nez me paraît un peu fermé et souffré.
- le fonsalette 05 est superbe, même si loin de la complexité d un 93 bu il y a qq mois, ce qui confirme ce que l on sait tous, oubliez très longtemps ce genre de bt...

Encore une belle soirée!
Benjamin
24 Mai 2012 22:10 #11

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Sympa de lire tes mots Benjamin juste au retour d' une soirée Gunthard mémorable, sans Côtes du Rhône ni Pinot noir, mais avec un Yquem 83 de haute volée !!!

Il y' a encore bien des mystères autour de ce Pialade rosé car en fait selon les propos que m' a tenu Emmanuel Reynaud, confirmant que du temps de son oncle, il y' avait bien un Pialade rosé produit sur certains millésimes de façon confidentielle, ce n' est pas ce dernier qui a acheté les bouteilles en question, mais une autre personne intermédiaire entre le caviste et le domaine, qui par hasard, devait passer au domaine le lendemain de mon appel ! Merci un peu tard de ta réponse Thierry, je vais effectivement demander à Christophe Jallot si il avait entendu parler de ces rosés collector !

Daniel
25 Mai 2012 01:25 #12

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Yquem 83, l'ami...

Guillaume
25 Mai 2012 10:16 #13

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merci Guillaume, je rectifie :o [size=x-small]mais quelle idée de se brancher sur LPV à des heures pareilles ! [/size] j' ai déjà reçu douze mp du CSBMB (comité de surveillance des bons millésimes bus du Gunthard), [size=x-small] (:Dmais non juste celui de Quentin.[/size] :P
Je vous retrouve tous dans Dégust' Eclectiques à mon retour des Deux Chèvres (79).

Daniel
25 Mai 2012 12:12 #14

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Daniel m'a demandé si j'ai bu Pialade rosé. La réponse est non.

Il m'a demandé si j'ai bu des rosés atypiques. Voici les plus étonnants que j'ai bus :

Le rosé de Mouton 1936 est une bouteille sans étiquette, dont le nom est lu clairement sur la capsule. Sur le bouchon, il est écrit : « rosé de Mouton Rothschild ». L’information sur l’année suit un cheminement très particulier. Lorsque j’ai acheté ce vin énigmatique, il était dans une caisse en bois neutre, avec un carton épais et plat sur lequel est écrit : « rosé Mouton 1936 ». Cette bouteille a dû être stockée en cave avec le carton adossé au cul de la bouteille. Vin inconnu, sans repère possible, il se présente avec un nez de vieille armoire. Pierre Lurton dit punaise, et c’est vrai. Le vin s’épanouit dans le verre, prend même du fruit, et le léger jus de betterave, couleur sur couleur, lui donne du rose aux joues. Le vin passionne toute la table qui est enchantée de découvrir cette énigme au goût inconnu.

Je sers le vin de Frédéric Lung 1940, et, oh surprise, c’est un rosé. Lung, à cette époque, faisait les trois couleurs. La robe est magnifique de présence, riche et séduisante, le nez est juste banal. En bouche, le vin est phénoménal. Je dis bien phénoménal. Ce vin est complètement immense. A mille coudées au dessus du rosé de Mouton de 1936, qui fut tant apprécié à Yquem. On en jouit de façon totale, transporté que l’on est avec ce vin dans des dimensions irréelles. Il est impossible de le décrire. Je hasarde que cela me fait penser à des tranches de citrouille que l’on poêlerait. Mais ce n’est qu’un aspect au milieu de mille. Ma fille signale à juste titre, sur les trois gouttes qu’elle boit, que c’est un rosé authentique.

Le vin que j’ai ouvert est présenté à l’aveugle. J’avais juste dit que ce n’est pas un rouge. Le liquide clairet que nous avons dans le verre est-il blanc ou rosé ? Le nez est extrêmement puissant. En bouche c’est l’invasion des Sarrasins à Poitiers qu’aucun Charles Martel ne semble de taille à contenir. Le vin est beau. Jean-Philippe cherche dans la direction des maisons de Sauternes qui font des blancs secs. Luc n’a aucun repère mais évoque le goût des Condrieu. Tous, nous savourons un vin à l’incroyable personnalité, riche, puissant, fumé, à la solidité imperturbable. Et tout-à-coup, Juan-Carlos lance : « vin d’Algérie ». Chapeau bas, car c’est un Kébir-Rosé Frédéric Lung Algérie 1945. Ce vin est immense et continuera de nous étonner lorsqu’après les coquilles nous le confronterons aux pieds de porc sur lesquels il atteint de nouveaux sommets.

Vin du Jura rosé - 1971 - une curiosité comme je les adore. - "remarques" : rosé du Jura Comte de Guichebourd (dont le nom fabriqué de toutes pièces résulte de l’association de Comte de Voguë, de Laguiche et de Bourdy)


Il y a aussi les mauvaises surprises, avec un Rosé des Vignobles de Cogolin, Laurens 1936 qui était mort. hélas.


Cordialement,
François Audouze
26 Mai 2012 01:09 #15

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"Il m'a demandé si j'ai bu des rosés atypiques. ": Ah bon ? J'ai pas lu ça François ;). Mais ça fait longtemps qu'on avait pas lu un CR sur un rosé d'Algérie..

Pour en revenir à la question, je sais qu'Emmanuel Reynaud fait quelques "expériences" en sortant quelques bouteilles mono cépages (manu si tu passes par là), qu'il embouteille et conserve pour lui mais ne commercialise pas. Je pense que c'est une tradition qu'il perpétue. Serait ce possible que ce pialade soit issu de ce "type d'expérience" ?

Arnaud
26 Mai 2012 07:50 #16

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Arnaud, j' ai effectivement demandé par mp à François que je remercie de sa réponse : 1) s' il connaissait le Pialade rosé ; 2) si dans sa vie de dégustateur, il avait goûté des "vieux" rosés étonnants. ;) Son témoignage confirme que le rosé ne se limite pas forcément à un vin de soif à boire dans l' année !
Emmanuel Raynaud a repris le domaine en 1997 à la mort de son oncle, c' est donc ce dernier qui a vinifié ce Pialade rosé 91. Lors de notre échange où il m' évoquait que ce 91 pourrait bien être un Fonsalette rosé déclassé, il m' a précisé que la production de rosé au domaine se limitait depuis au Chateau des Tours, en ajoutant que du temps de son oncle, ces rosés étaient produits de façon confidentielle.

Daniel
26 Mai 2012 10:45 #17

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Encore une séance manquée, mais c'était pour une bonne cause : une mise en bouteille.
Vous m'avez mis l'eau, je veux dire le vin à la bouche.
En tous cas en juin, je serai la pour le Roussillon. Accrochez vos ceintures, ça va décoiffer.

Quand tout le monde est d'accord, c'est que personne n'a beaucoup réfléchi.
Philippe Modat, vigneron en Roussillon.
28 Mai 2012 09:42 #18

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[size=medium]Franck Alamo, Johnny, Sylvie ou encore les Crystals... Ce serait donc le jingle de la soirée qui nous a inspiré une petite querelle, non sur les mérites comparés de la taille Guyot et de la taille en cordon de Royat pour la Syrah, mais sur les qualités artistiques (hum...) des participants à The Voice :S. Si nos avis divergeaient un peu au sujet de ce fleuron de la culture musico-télévisuelle contemporaine, nous nous sommes davantage accordé sur The Taste (:P), soirée LPVienne au cours de laquelle 12 belles quilles nous ont fait leur show !

Nous démarrons par le comme-back de la Coudée d'Or. On se souvient d'un millésime 2004 pas très net, boudé par le public. Le revoila dans un remix 2009 où les fruits jouent une délicate partition d'agrumes, de mirabelles et d'abricots, soutenue par une structure où le boisé ne s'est pas encore totalement assagi.

Saint-Pierre aime-t-il les crooners ? Visiblement il s'est laissé entraîner par la tendresse du refrain de Vie-On-Y-Est, susurré en 2009 par le domaine Gramenon. Une corbeille de fruits, avec des abricots très intenses, trahissent, autant que son titre, une composition signée Viognier.

Avec Château d'Aqueria 2010, nous sommes de prime abord devant un bon produit, sans défaut, sans aspérité, mais sans qualité particulière non plus. C'est bien composé, droit, tendre, avec de petites notes très classiques de fruits rouges. Mais voilà qu'arrive le gaspacho dont la fougue andalouse entraîne notre châtelain dans un petit flamenco où il peut enfin révéler son caractère. Son amertume en finale offrant un bel écho à celui des poivrons.

Changement radical de répertoire avec l'Anglore. Tout en restant sur Tavel, le style n'a plus rien à voir avec le précédent. Voilà un concentré de gourmandise, une explosion de fruits rouges à un rythme endiablé. Psychédélique ? Je l'aurais plutôt rangé avec les "vins de copains", m'évoquant davantage Georges Brassens que Syd Barrett. Mais peu importe, les deux se tutoient dans mon Panthéon.

Alors que certains se déhanchaient sur le tube de l'été 1991, murissaient doucement les mystérieux grains de raisin qui allaient nous donner ce CDR La Pialade rosé. J'ai rarement eu l'occasion d'entendre pareille musique : des fruits rouges (fraises, framboises...) et des notes de champignons s'épanouissent avec un volume étonnement présent sur une trame parfaitement structurée. Très joli duo avec une pissaladière aux oignons sélectionnés avec soin et mitonnés avec patience...

On change le décor. A présent, le rouge est mis ! Pour commencer, Montirius pousse les basse pour son Clos 2006. C'est puissant, mais point de gros son, il sait mêler tout en finesse la réglisse, le tabac, l'olive noire et les fruits rouges.

Capitelles des Mourgues 2006 joue dans un registre plus "moderne". Les fruits rouges se dressent sur un fond boisé qui se laisse un peu trop entendre.

Mes notes sont trop succinctes pour retranscrire honnêtement mes impressions pour le quatuor de CDR qui ont suivi, surtout après la lecture des comptes rendus de mes collègues. Tout au plus puis-je évoquer les Eglantiers de la Réméjeanne, au fruité éblouissant relevé de notes tertiaires, ma vieille complice la Mémé Gramenon, plus florale, avec sa voix chaude et caressante, Fonsalette tout en puissance retenue, et les Colonnades plus débridées.

Nous terminons en douceur avec les Bernardins 2008. Un Muscat Beaume de Venise très loin des chansonnettes sucrailleuses que nous susurrent bien des flacons de cette appellation. Des clémentines confites délicatement caramélisées se déhanchent sous nos nez avec beaucoup de vivacité.

En fin de compte, nous n'avons pas tranché pour savoir si la finale de The Voice valait la peine que nous rendions nos cerveaux disponibles quelques instants pour la pub de Coca-cola & Co. Mais l'avis est unanime pour plébisciter Cathy & The Boys ! :)-D

Hub
Si tu ne sais pas... demande. Si tu sais... partage. Si tu crois savoir... ferme-la et cherche encore.
01 Jui 2012 20:08 #19

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D + 15 !!!...mais çà valait le coup d' attendre, ton cr est fichtrement bien troussé (tu) et me fait regretter à nouveau que l' Oenothèque soit en sommeil....:(

Bon, Cathy and the boys, comme je me lève dans 5 h pour partir à Paros faire ma moisson de vins héllènes, je n' ai pas trop le temps de vous envoyer un mail, mais considérant avec Philippe que la dégust Roussillon du 22 Juin semblait plus simple à organiser at home qu' à Fontainebleau, merci de m' envoyer comme d' hab, vos propositions d' apports et d' accords qu' il serait sympa de lui faire parvenir également. Les échanges sont possibles...Je vous recontacte à notre retour le we prochain.

Ah, je la sens déjà, la cuvée Sillogiiiii. X(

Daniel
01 Jui 2012 23:06 #20

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