Non seulement je suis à la bourre, mais en plus j' ai une crève d' enfer depuis cinq jours qui transforme mon nez en fontaine et ma gorge en toile d' émeri ! D' ou ce cr enrhubé et succint !
les blancs :
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VDP des Côtes de Gascogne. Domaine Chiroulet. Côte d' Heux 2009.[/size]
salade de pamplemousse, saumon fumé, fenouil, gingembre, baies roses avec une sauce à base de jus de pamplemousse, huile d' olive et vinaigre balsamique blanc.
Beaucoup de fraicheur, d' harmonie et de fruit gourmand dans ce blanc délicieux à vocation apéritive, noté 16/20 dans le dernier guide BettDess. Tariquet étant hors catégorie, vu sa taille et sa force de frappe commerciale, le domaine Chiroulet, tout comme le domaine Pellehaut et bien d' autres surtout diffusés sur place, portent haut les couleurs méconnues des VDP des Côtes de Gascogne. Je confirme " torchabilité maximum "...."dangeureusement buvable"
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Gaillac. Domaine Causses-Marines. Zacmau 2007.[/size]
terrine de foie gras de canard mi-cuit, purée d' oignons caramélisés, pain au levain grillé.
Le champion de Catherine qu' elle a défendu becs et ongles ! Il y' a une semaine, le nez trés pomme pomme wine, promettait, plus singulier, plus complexe que le vin précédent. Mais la bouche un peu monocorde, presque rectiligne et austère manquait un peu de la générosité, du lyrisme du même vin. C' est un cr sur LPV qui m' avait donné envie de goûter ce Zacmau sur la terrine de foie gras qui pour moi, il y' a quelques mois, s' était bien mieux accordée avec le Greilles 2007, vraiment beau. Pour aller dans ton sens Catherine, en le regoûtant cinq jours plus tard ( demi-bouteille quasi remplie sous vacuum) j' y découvre une superbe saveur d' agrume, bien ronde, sur un bel amer qui me laisse supposer que nous sommes peut-être passés à coté. J' en ai une autre pour vérifier !
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Montravel. Château Jonc-Blanc. 2007.[/size]
idem
En le regoûtant, j' aime beaucoup son nez vif, assez intense, son fruité exotique bien mûr en bouche, son équilibre résolument Sud-Ouest avec une forte acidité que le renfort amer fait sourire, avec une finale entre citron et anis. Première découverte d' un vin d' Isabelle Carles : top !
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Pacherenc du Vic-Bil moelleux. Château Bouscassé. "Larmes Célestes" 2004.[/size]
idem avec pâte de coing et dattes.
" une réussite pour un millésime pas des plus faciles dans la région" Eric.C' est pour cela qu' Alain Brumont avait pris la décision d' assembler " plusieurs cuvées de concentration différente" selon Goes que je trouve un peu sévère sur ce vin. En dégustation pure, si on compare Larmes Célestes avec Vendémiaire, Brumaire, à fortiori avec Frimaire, les trois liquoreux de Bouscassé, on pourrait attendre plus de concentration, plus de rôti, plus de volume et de définition, mais son équilibre acide assez remarquable de fraicheur a été un partenaire génial avec la terrine qui en a vu d' autres, comme quoi la perfection d' un accord peut parfois transcender un vin à priori un peu bâtard.
les rouges :
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Bergerac. Domaine des Verdots. "Grand Vin" 2001[/size].
magret de canard fumé, pruneau au lard, gésiers confits, ail grillé et noisettes grillées.
Grosse déception de la soirée par son coté dissocié, amer. Je rejoins l' avis de mes camarades. C' était le seul que j' avais en cave et Dieu sait si je me suis régalé avec le blanc de la même cuvée. Ce qui a alimenté à nouveau, le débat inutile sur " Y'a t' il des bons rouges sur Bergerac ?
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Côtes de Bergerac. Château Monestier la Tour "Emily" 2008.[/size]
idem
Provoc' évidemment, ouf , l' honneur des Bergerac rouge est sauvé ! Nez prenant de coulis de fruit noir subtilement imprégné de café, bouche encore bien jeune dont l' ampleur est encore un peu serrée au collet, mais l' équilibre superbe et la rondeur des tannins, un poil asséchants pour l' instant, annoncent pour sûr une grande bouteille. Côte de boeuf, oh oui, je sens la résonnance avec la texture, le grillé.....mais c' est par ce que tu ne connais pas encore le divin boudin de Christian Parra !
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Madiran. Domaine Berthoumieu. "Charles de Batz" 2006.[/size]
boudin noir, purée de céleri-rave, émincé de pommes de terre à la truffe.
J' aime beaucoup l' équilibre aromatique de son nez, pour moi plus subtil, plus complexe qiue le vin précédent. A nouveau, la bouche est un peu jeune, mais pas fermée ni revêche pour autant. Cinq jours après,elle me semble même étonnament buvable, j' oserais même dire gourmande dans sa pureté. C' est vrai, c' est encore un poil raide, mais une fois que les tannins assez fins s' estompent, ce qui reste en bouche préfigure un futur ( pas si loin) grand vin. A nouveau, le gras et la texture du boudin de Parra auraient pris les tannins dans leurs bras et peut-être fait changer totalement d' avis, nos camarades de LPV92 sur les Montus. :)o
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Saint-Estèphe. Château Montrose 1993.[/size]
divers fromages.
Il s' est passé une chose étonnante. Les arômes tertiaires un peu fanés, la bouche en demi-corps laissaientt supposer que sur ce petit millésime, dans ma cave un poil chaude en été, le vin était sur sa pente déclinante. Curieusement, l' ami des rouges, le St Nectaire, lui a filé un coup de fouet, comme pour lui rappeller son identité, du genre " Eh mon gars, réveille toi !". Pas un grand Montrose, certes, en comparaison du 82 goûté il y' a un an, d' une folle jeunesse, mais plus la soirée s' avançait, plus il dévoilait une structure, un équilibre de saveurs prenant un coup de jeune, totalement innattendu, vraiment surprenant.
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Vin de liqueur Tanatis 2007. Domaine Berthoumieu.[/size]
pâtisserie "chocolat framboise" Jean-Paul Hevin.
Tanatis...l' astringence un peu asséchante des tannins du tannat prend ici un coté poudré cacaoté du plus bel effet, vin de liqueur bien nommé quand l' alcool (17,5°) se pare de saveurs de baies sauvages sur une texture dense un peu canaille par son coté finement rapeux que l' on prend plaisir à mâcher. C' est trés bon et dans la lignée du Maydie du Ch d' Aydie, mais l' accord n' est pas aussi transcendant que je l' imaginais sur le gateau divin de Jean-Paul Hevin tout en nuances alors que ce vin est plutôt construit tout d' une pièce.
et pour clore cette soirée sympathique qui m' a permis enfin de mettre un visage et une voix sur les mots
del muy famoso Eric B, une fois nos amis raccompagnés au dernier RER, nous débouchons la dernière bouteille offerte généreusement par Eric qui nous a fait découvrir également le Jonc-Blanc et l' Emily.
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Gewurztraminer Clos Zisser SGN 1989 Domaine Klipfel[/size].
madeleines " maison" d' Eric
Au nez, la rose, le litchi, de fines notes pétrolées racontent un pays connu, mais la bouche surprend par son registre sec à demi-sec comme si elle avait mangé son sucre ou plutôt comme si son sucre s' était resserré dans une ultime saveur réglissée qui laisse longtemps son halo en bouche. Surprenant pour une SGN, d' autant que 9 jours aprés, elle semble encore bien pimpante.
Eric, j' aime bien la façon dont tu as évoqué notre soirée sur ton blog, car j' imagine qu' à chaque fois qu' un groupe LPV se réunit aux quatre coins de France, la même chose s' y déroule : on ne se connait pas ou si peu ou tellement... et pourtant notre passion commune fait tomber les masques, favorise naturellement de beaux échanges sans chichi, sans besoin de paraitre. La prochaine fois, on ne manquera de proposer à Oliv de venir nous rejoindre, quand il aura moins charge d' âme pénible [size=x-small]heu, c' est lui qui le dit >
<
[size=small]"On trouve encore des gens qui persistent à dire qu'Internet encourage l'isolement des êtres qui fréquentent assidûment la toile. Cette soirée prouve magnifiquement le contraire, puisqu'une personne qui ne m'avait jamais rencontré m'a accueilli chez lui, en bord de Marne, et invité quelques uns de ses amis, également rencontrés via un forum d'amateurs de vins (et tous trois blogueurs : Catherine, Cyril et Hubert). L'affaire s'est décidée et organisée en quelques jours, et ce fut ma foi fort réjouissant".[/size]
[size=medium]Daniel[/size]