Bonjour,

J'ai hésité longuement sur l'emplacement de ce florilège piémontais. Entre la rubrique "dégustations éclectiques", "bonnes adresses" et celle dédié au pays, j'ai finalement opté pour cette dernière. Si les modos pensent le contraire, merci de la déplacer pour le coup. N'ayant pas trouvé systématiquement les domaines via le moteur de recherche, je compile les CRs.
Voilà donc un condensé des vins goûtés lors de mon court séjour dans le piémont.

Azienda Agricola Paglieri (Luca Roagna) :
Pas de pancarte ostentatoire pour indiquer où se trouve le domaine. Luca me guide "en live" jusqu'à sa très discrète propriété, en lisière du village.

Nous démarrons par un tour dans les vignes, pour appréhender le travail des sols.
Luca Roagna "se contente juste de dégager la base des ceps" avec ses sandales et d'arracher le (rare) liseron. Pour le reste, il laisse "la flore en free-lance".

Il nous montre les bienfaits de cette "méthode", en nous détaillant le "tapis naturel" composé de sarments et d'herbes en décomposition.
La fraîcheur sous le tapis est impressionnante, au regard de la température ambiante...
Il nous invite aussi à venir au printemps, quand toutes les fleurs sont de sortie...
Luca nous indique (visuellement) le terroir de Pajé, ses particularités, que nous nous contentions à peine d'imaginer à travers les cuvées croisées.
Il peste encore sur le sort fait à la Vigna Rionda, dont les pieds quadras, quinquas, voire sexagénaires pour certains, ont été arrachés par les "repreneurs-héritiers" de Tommaso Canale...
Il fait chaud, nous nous réfugions dans le chai historique pour nous "désaltérer" et poursuivre nos palabres bacchiques.

Un dolcetto 10, tout juste mis en bouteille, qui fleure bon la violette et l'olive. il balbutie entre syrah et grenache, pour délivrer une matière suave, très fruitée, totalement gourmande. Un très bon vin de soif. ***

Le Pajé 04 (Barbaresco) est terrien au nez, aérien en bouche de par l'élégance folle que lui confère, probablement en partie, le terroir marno-calcaire de ce cru. ***/***(*)
Incursion dans le Barolo avec La Rocca e La Pira 04, à l'olfaction viandée, à la texture de soie. ***/***(*)
Le père de Luca passe, nous le saluons.

On nous propose à ce moment, une bouteille sans étiquette, que je place rapidement en Barbaresco, mais sans aucune idée du millésime.
Seule certitude pour ce divin breuvage, exhalant le "sous-bois à l'aube", c'est immense !! Une profondeur inouïe, une suavité, un équilibre hors normes pour ce Barbaresco 89, debout et droit, fruit du travail d'orfèvre de Roagna père, qui a bâti et assis la réputation internationale du domaine ****.
Nous nous quittons, non sans évoquer l'ambitieux chantier en cours.
Un tout nouveau chai à flan de vignes à Barolo.
Il en parle avec le même enchantement que pour ses vins.
Des chambres d'hôtes, sa maison, celle de son père. Une architecture impressionnante, au regard de l'historique cave abritant près de 150 000 bouteilles (le domaine en produit 50 000/an, il se "donne le luxe" de commercialiser du 2001 actuellement !!).
Qu'il a été bon de revoir le visage et les yeux toujours pleins d'étoiles, d'un vigneron aux vins d'une magie sidérante, face au réalisme déprimant des marchands de jus de chêne voisins...

Cantina Sociale Barbera Dei Sei Castelli : Une coopé découverte au hasard. Bâtie dans les années 60, elle a fusionné avec la Cantina di Castelnuovo Calcea e Agliano Fonti à la fin des années 90.
Une architecture digne de "nos coopératives des seventies, légèrement relookée dans les nineties".
L'accueil est inexistant. Nous errons un court instant entre des locaux venant sûrement profiter de la clim', très efficace, du lieu et d'un couple de néerlandais en sandales-chaussettes assoiffé (le couple pas les socks).
Ma grande maîtrise de la langue de Verdi (sûrement apprise dans une vie antérieure, qui se termina par un Alzheimer foudroyant), me permet de faire comprendre aisément aux 2 animatrices mon "irrépressible envie de goûter à toute la production de la maison".
"Bianco, rosso ?". Va pour les blancs. L'animatrice aligne immédiatement 4 verres et sert tous les blancs disponibles.

Piemonte DOC Cortese 10 "10 & Mezzo" (3.00 €)
Tres "Granny Smith" au nez, la matière s'avère très amère, sur la pomme verte, simpliste et molle. Dur le démarrage. *

Cortese Alto Montferrato DOC 10 (3.20 €)
Un nez caramélisé, pour une jolie poire, très prégnante en bouche, qui prend de l'ampleur et développe des notes épicées. On lui reprochera juste une petite carence de mâche. Pas si mal. **/**(*)

Piemonte Chardonnay DOC 10 "Gavarra" (4.80 €)
Un joli nez de berlingot qui dissimule un ensemble ample, riche, mais "mou et sudiste". Amers grossiers. *

Monferrato DOC Bianco 09 (5,30 €)
Un chardonnay aux accents très angevins mêlant miel, cire et une certaine profondeur olfactive. Une très jolie fraîcheur anime d'emblée ce charmant breuvage plein, délié, au boisé encore bien perceptible. ***
Regoûté depuis lors du LPV BzH Acte IV, très différent, largement moins plaisant.

Les 4 verres disparaissent. 6 nouveaux contenants les remplacent. Les rouges sont servis aussi à la volée.

Grigolino d'Asti DOC 10 (4.00 €)
Nez "très carbo", petits fruits rouges. Aérien sous la langue, toujours fruité, hélas dilué. Finale sur le chewing-gum. *

Barbera del Monferrato DOC 10 (3.6O €)
Nez d'île flottante et de carbonique. C'est immédiatement amer, perlant et surtout pas terrible. 0

Barbera d'Asti DOC 09 (3.80 €)
Flaveurs de fruits à noyau (pruneau), "solarité" évidente. Une attaque sur le pruneau, épicée, dense, très ramassée. Finale limite étouffante de richesse. Too much pour mon palais de fiotte sensible. 0

Barbera d'Asti DOCG 10 "50 anni di Barbera" (4,80 €)
Cuvée unique pour fêter le demi-siècle de l'établissement d'origine. Nez follement fruité, un brin d'olive, ça syrahte !! Attaque finement sucrée, toujours très fruitée, aromatique jusque sous la langue. Belles épices sur la finale, un joli pirate dans une soirée syrah. Très plaisant. ***

Barbera d'Asti DOC superiore 08 "Le Vignole" (7.60 €)
Caramel, lait et notes brûlées flottent au-dessus du verre. Un premier contact très "élevage ambitieux". Un caractère relativement soyeux se dégage par la suite. Une acidité saillante, une structure épicée en finale. Encore bien "prisonnier" dans sa gangue de bois. **

Barbera d'Asti DOC superiore 08 "Nizza" (9.00 €)
Le nez me ramène au Barbera del Monferrato DOC 10 (le second rouge de la série). La matière est ramassée, comme fermée, avec une mâche prometteuse et solide. **

En conclusion, une Cantina Sociale relativement intéressante pour qui, non doté d'un "budget audouzien", veut ramener quelques flacons sympathiques à boire sans complexes.
La dégustation y est gratuite (ce qui n'est pas le cas dans les cantinas comunales), la sélection relativement large, l'accueil à améliorer grandement...

Cantina Sociale Barbera Dei Sei Castelli
Regione Salere n° 6
14041 Agliano Terme (At)
Tel. e fax: 0141964004

Direction l'Enoteca Regionale Del Barbaresco. Au-delà de son décor déroutant (elle est installée dans une chapelle), elle propose un choix très conséquent de références. Toutes les dégustations sont payantes dans les enotecas-cantinas. J'opte pour un "quatuor" (12 €, soit 3 € le verre).

Rattalino - Barbaresco 08 - Quarantetre43
Nez fortement boisé, rafle, une touche de menthol. L'attaque est finement sucrée, suave, ramassée, avec un délié sur le noyau et les épices.
Une acidité appréciable pour un vin au caractère vif, à la longueur imposante, qui s'éteint sur une jolie cerise, faisant presque oublier les phéromones peu attrayantes du départ. **(*)/***

Angelo Pastura - Barbaresco 07 - Serraboella
Très joli nez, évolué, relativement discret, qui évoque le "sous-bois à l'aube". Une entrée en la matière fraîche, qui "grenache" terriblement.
Un squelette ramassé, qui se déplie, s'étire avec une précision métronomique. Là encore, une acidité remarquable, des notes de menthol qui fusent, un ensemble très finement astringent. Il restera pour moi, un des modèles d'équilibre croisés là-bas. ***(*)/****

Casetta - Barbaresco 04 - Vigna Magallo
Un nez évolué, sur le noyau, "le vieux bois ayant séjourné 3 ans dans l'eau", une pointe solaire, quelques effluves sanguines.
L'attaque, finement sucrée, laisse place à une relative fraîcheur, à une cerise intense. La matière est agréablement granuleuse, dense, mais l'astringence finale gâche un peu le joli défilé. **/**(*)

Mainordo - Barbaresco 06 - Riserva
Cerise et cannelle flottent au-dessus du verre. L'attaque est à nouveau finement sucrée, fraîche, pleine, à l'astringence quasi immédiate, sur un boisé outrancier. La matière laisse "filer" quelques gorgées sanguines et kirschées, mais c'est vraiment too much !! *

Service de qualité, accueil impeccable. J'ai acheté pour le coup une bouteille d'Angelo Pastura (12 €).
Surprise à l'addition, les verres dégustés ne m'ont pas été facturés (vu que j'ai tout recraché, cela a peut-être joué en ma faveur !?).
Un geste commercial fort appréciable, qui me pousse à vous recommander cette jolie boutique, fraîche (l'été, quand la canicule rôde) et très pro.

ENOTECA REGIONALE DEL BARBARESCO
Via Torino 8/A
Tel. +39 0173 635251
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
www.enotecadelbarbar...

La Morra doit une belle part de sa célébrité au panorama exceptionnel qu'elle offre sur le vignoble de Barolo.
Le village n'est pas en reste côté architecture. Ce dernier abrite un "Cantina Comunale", située sur le haut du village, près de l'esplanade.
Une "expo permanente sur les vieux outils de la vigne" occupe 5 minutes les bambins et la mère, quand le père salive sur la belle sélection de crus. La dégustation est payante. J'opte pour un forfait 2 vins pour 3 €, puis 2 vins pour 5 € (pour les Barolo).

Langhe - Nebbiolo 08 - Alberto Voerzio
un nez très estival, mêlant rafle, sucre, bois, agrémenté de fruits à noyau et d'épices intenses.
L'attaque est d'emblée sucrée, relativement fine, sanguine, toujours boisée. Le déroulé délivre des épices intenses, imposant la densité importante de la matière. C'est hélas astringent et asséchant au final. *(*)

Barolo - Vigna Boiolo 06 - Bosco Pierangelo
Très joli nez, finement pinoteur, à la rafle légère. Attaque très suave, extrêmement fine, droite, qui se vautre subitement dans un jus de bois étouffant, à la sécheresse intenable. Quel énorme gâchis !! *(*)/**

Barolo 07 - Leonardo Stroppiana
Nez bourguignon, offrant une matière toute en délicatesse,mais finalement asséchante là aussi. dommage !! *(*)/**

Langhe - Nebbiolo 08 - Alessandria Silvio
Rafle et pointe végétale précèdent une matière suave, fraîche, joliment équilibrée, qui tient le fil jusqu'à la glotte et au-delà.
Très agréable. ***

Un accueil aussi chaleureux qu'une garde rapprochée après une tentative d'attentat. Un "animateur" au charisme hypnotisant d'une paire de santiags.
J'ai pris un flacon du dernier vin dégusté (13 € de mémoire). Ce coup ci, la dégustation m'a été facturée.
Un très beau choix de vins relativement prestigieux sur les étagères, un accueil très largement perfectible.

Cantina Comunale Di La Morra
Via Carlo Alberto, 2
12064 La Morra
tél : 0173-509204
www.cantinalamorra.com

ton message à bien sa place ici. Merci pour ce compte rendu.

J'ai traversé cette région sans vraiment m'arrêter : je le regrette. Les paysages sont superbes.
Difficile pour la passant étranger de faire un choix et les indications que tu apportes sont précieuses pour faire le bon choix.

D'accord avec toi, Jérôme.

Lors de mon passage début septembre dans la région, j'ai bu de très belles choses.
Les vins qui me viennent immédiatement en mémoire ce soir sont:
- G. D. Vajra - Barolo Bricco delle Viole 2006
- Conterno Fantino - V. del Gris et Sori Ginestra 2006

Nous avons été heureux de pouvoir prendre le temps d'admirer les superbes collines de cette magnifique région, en y logeant quelques jours.

Amitiés,
Thierry

Bonjour,

En effet, une région magnifique qui cultive au sens large tous les plaisirs de la table. Ma relative méconnaissance de la région fut "canalisée" par de judicieux conseils par MP de généreux Lpviens. Cela ne m'a pas empêché de prendre quelques risques, pas toujours payant...
Thierry, j'ai découvert Vajra (en France) par un dolcetto sûrement moins convaincant que le Barolo que tu cites :

G.D Vajra - Dolcetto d'Alba 09

Un petit tour dans la botte pour ce breuvage aux airs marins très marqués. Un second nez boisé, de "vieille futaille", quand le suivant répond finesse, suie et carbo.
La carbo se répand timidement sur la cavité buccale. Encore trop timide. Un coup de carafe plus tard, la fraîcheur se démarque, une certaine austérité aussi. Les gorgées suivantes se font pesantes, le vin s'alourdit dangereusement... Nous aussi !! **

Cet été, les Alpes du Sud étaient au programme.

Comment alors ne pas déborder un peu, en franchissant la morne plaine du Pô pour gagner les belles collines des Langhe ?

Pour couper la route, un petit arrêt à Ristorante alla Torre , à Romagnano Sesia. Joli restaurant (merci aux deux Nicolas de vin-terre-net pour l'adresse), très bonne cuisine de terroir, avec un bon Boca Le Piane 2005.
Ah, et aussi un superbe Barolo 1999 d'Elio Altare, presque bourguignon dans sa finesse. Grand vin.

Les LPviens qui ont déjà fait le voyage ne me contrediront sans doute pas, on y trouve à la fois des paysages de vignobles somptueux, une gastronomie raffinée, et un accueil remarquable.
Bref, les Langhe, même en plein mois d'août, sont un petit paradis pour les amateurs de vin.

Le cépage roi, le Nebbiolo, tire son nom du mot "nebbio", qui signifie brume, ou brouillard.
J'ai compris pourquoi en ce petit matin de début août, en ouvrant les volets de la chambre d'hôtel, à l'aube.

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Ah, d'ailleurs, l'hôtel. Nous avons séjourné à l’Est d'Alba, à la Locanda del Pilone postée au sommet d'une colline. Outre un minuscule restaurant 1* Michelin, 6 belles chambres accueillent les voyageurs.
Très bel endroit, où nous reviendrons volontiers.

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Premier dîner sur place, à la Locanda del Pilone :
Ca' del Bosco Cuvée Annamaria Clementi 1997 : Ce vin pétillant de Franciacorta, en Lombardie, qui nous avait été présenté comme un sommet de la production italienne, ne nous a pas laissé un souvenir impérissable. Bulle un peu agressive, vin un peu oxydé. Bof.
Excellents tronçons de bras de poulpe associés à du fenouil confit, avant un pigeon rôti, figues, gorgonzola et foie gras de canard de très belle facture.
Nous nous sommes consolés d'Annamaria avec un magnifique Le Rocche del Falletto Riserva 2000 de Bruno Giacosa : Nez envoutant et opulent sur la prune, la cerise, le graphite, bouche pleine et suave, extraordinairement soyeuse, grande persistance. Whaou ! Grand vin !

J1 matin : Let’s go to Barolo !
Pour les novices (comme moi) l’appellation Barolo s’étend sur 11 communes, dont 5 forment le cœur de l’appellation : Barolo, La Morra, Castiglione Falletto, Serralunga d’Alba, et Monforte d’Alba. Les communes de l’Ouest (La Morra, Barolo) sont censées produire des vins plus suaves que les communes de l’Est (Serralunga, Castiglione Falletto et surtout Monforte), davantage sur la puissance.

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Ces communes (comme celles de l’appellation Barbaresco au Nord d’Alba) forment un ensemble magique de coteaux couverts sur toutes les faces de vignes et de noisetiers, le cépage Nebbiolo occupant en général les expositions Sud.
Une petite idée des paysages avec ces vues de Barolo (avec Bricco del Viole au premier plan), et La Morra.

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Rendez-vous était pris de longue date au Domaine Armando Parusso, à Monforte d’Alba. ICI.

A peine le temps d’un rapide déjeuner "prosciutto e melone" sur la place de Barolo, et nous voici repartis chez Aldo Vajra, pour une belle dégustation et un très beau moment d’échange. ICI.

Diner à La Ciau del Tornavento (1* Michelin).
Magnifique bâtiment à Treiso, en haut de la colline, cette ancienne propriété de Mussolini a été admirablement transformée en restaurant ouvert sur les Langhe. Lors de la réservation, préciser que vous souhaitez une table proche de la terrasse, pour profiter pleinement du panorama. La vue est magnifique. La cuisine aussi. La carte des vins aussi. La cave aussi : 60 000 bouteilles dont 20 000 sous le restaurant dans une cave d’Ali Baba.
Ci-dessous, un petit aperçu des 40 millésimes de Monfortino qui n’attendent que vous, entre des caisses de DRC et autres premiers crus bordelais…..

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Cuisine d’une grande finesse, alliant qualité des produits et justesse des cuissons. Service impeccable et sympathique.

Langhe Bianco Bricco Rovella 2001 Parusso : le grand frère du vin goûté le matin au domaine. Nez d’agrumes, complexité, persistance, tous les attributs du beau sauvignon sont présents. Très Bon.
Cannubi E.Pira de Chiara Boschis 1999. Bon vin, mais plus rustique que ceux dégustés la veille et dans la journée.

J2 : ballade dans le vignoble et les superbes villages de la région.
Passage à l’excellente Enoteca Fracchia e Berchialla , à Alba (merci qui ? Merci LPV)
Visite du Musée du Vin à Barolo . Un espèce d’Ovni : superbe mise en scène d’informations de peu d’intérêt.

Diner All'Enoteca , chez Davide e Ivana Palluda, à Canale. (1* Michelin)
Notre plus beau dîner du séjour, avec des cuissons absolument parfaites.
Un plat emblématique : Il fassone « dalla testa ai piedi », le veau de la tête aux pieds, présentant, langue, riz de veau, paté de tripes, rôti, viande marinée, tartare. Un petit bijou.

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Arneis Bricco delle Ciliegie 2011 Almondo : nez vif et citroné, bouche fraiche, bonne longueur. Beau vin.
Barolo Per Cristina Domenico Clerico 1999 : très grand barolo, d’une opulence et suavité hors normes. Nez de fruits noirs, de vieux cuir, de résine, bouche tout en suavité, grande longueur. Vin magnifique.

J3 : passionnante visite du domaine Giacomo Conterno, sur les pas de Jérôme. ICI.
Déjeuner à La Rei, le restaurant (1* Michelin) de l’hôtel Il Boscareto, à Serralunga.
Excellent carpaccio de poissons. Nous étions les deux seuls clients du restaurant !

Fin du séjour, en route vers le Mercantour, pour récupérer des agapes en randonnant !

Jean-Paul

Waoh, quel séjour ! Merci de nous en faire profiter

Quel récit! Un carnet de voyage offert à nos yeux et qui parle à nos papilles.

Alex6

Bonjour Jean-Paul,

merci pour ce passionnant récit.
Il vient alimenter le match entre La Ciau et L'Enoteca, sujet de discussion récurent par chez nous... Cette année nous avons privilégié Davide Palluda mais n'avons pas autant vibré que d'autres années. C'était néanmoins excellent.
Comment places-tu comparativement la Locanda Del Pilone ? Ce coin est farci de restaurants étoilés, pas toujours facile de choisir (Avons testé également Il Centro à Prioca d'Alba (très bien) et Castello di Grinzane (excellent mais il faisait une chaleur épouvantable) ; aucun des 2 néanmoins n'est du calibre de Palluda)

Août permet de visiter le coin au calme ; je préfère un peu juillet qui est presque aussi calme mais où plus d'adresses sont ouvertes (les piémontais aiment manifestement prendre des vacances sur la côte en août !).

Enfin, avez-vous goûté des vins du Roero (qui est la "rive gauche" de Alba) ? Avez-vous apprécié les paysages de ce côté-là ? Ce coin (relativement) méconnu mérite à mon sens la plus grande attention.

Amicalement,
Benji

Bonjour Benjamin,
tout d'abord, la densité de bons restaurants est impressionnante, avec, sans parler du reste, pas moins de 17 étoilés dans le coin, quinze 1* et deux 2* !
Un certain nombre sont fermés en août, ce qui facilite la prise de décision..

Les quatre restaurants sont très différents.

Le meilleur a été pour nous L'Enoteca, par la créativité des plats et la qualité des cuissons.
Nous avons diné en terrasse, ce qui rajoute au charme.

La Ciau est le plus impressionnant. Quelle choc quand tu pénètres dans cette salle qui doit faire 6 ou 7 mètres sous plafond, totalement ouverte sur la terrasse et les collines avoisinantes !
Le service y est parfait, la cuisine très bonne, mais un peu plus classique que l'Enoteca. La carte ds vins est de loin la plus belle, mais pique un peu. Tout ceci amène également une autre clientèle, plus business et show-off, ce qui n'est pas forcément ce que nous préférons.

La Locanda del Pilone vient un cran en dessous.
C'est une jolie petite salle voutée dans d'anciens bâtiments, peut-être de 20 couverts.
Après une après-midi d'orages, il y faisait trop chaud et humide, ce qui nuit clairement au plaisir de la soirée.
La cuisine était bonne et méritait son étoile, mais sans qu'il y ait le coté "Whaou" des deux autres.
L'hôtel est top (traduction : jolies chambres bien meublées, sans esbrouffe, avec une vue somptueuse, petit dejeuner sympa en terrasse, service simple et attentionné), d'autant que nous y avons résidé pendant les deux jours de fermeture du restaurant.
Juste trois autres chambres occupées par d'autres touristes. Calme absolu dans un lieu superbe. Je recommande chaudement.

La Rei : le déjeuner que nous y avons pris m'incitera à essayer le soir.
C'est un luxueux resort (hotel, spa, restaurant) qui a l'air remarquable, mais trop grand pour mon goût en voyage. Je préfère les petites structures.

N'y passant que trois jours, nous nous sommes focalisés sur la région de Barolo, avec un court passage à Barbaresco et Neive, magnifiques aussi.
S'il y a un endroit où il faut prendre son temps plutôt que de courir partout pour tout voir, c'est bien celui-là. Un peu comme Venise, en fait.
Je partage ton opinion sur le Roero, qui a l'air superbe aussi. Next time, sans doute à mi-saison.

Eric, Alexis,
si vous ne connaissez pas cette région, mettez-là en tête de liste de vos futurs voyages. Les paysages et les architectures sont exceptionnels, peut-être même plus beaux encore que dans ma Bourgogne chérie.

Jean-Paul

Merci Jean-Paul pour ce "reportage" détaillé et qui donne l'eau à la bouche (l'heure joue peut-être aussi ()).

Dans les restaurants que tu cites, je ne connais que la Ciau et je partage entièrement ton avis, à la fois sur l'endroit et sur la cuisine. A noter un sommelier très agréable et de bon conseil, qui n'hésite pas à ouvrir pas mal de bouteilles pour servir des vins au verre. Cela permet d'essayer pas mal de choses pendant le repas.

Vivement qu'on y retourne pour essayer de nouvelles adresses et profiter à nouveau des paysages enchanteurs de cette région.

Quentin

et merci aussi pour les superbes photos ... ce sont les Alpes dans le fond de la 2ème, non ?

Absolument Claudius,
et cet arrière-plan derrière les vignes est assez magique.
En voici d'autres au crépuscule, la première avec le Viso au-dessus des nuages.

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et une jolie petite cabotte entre La Morra et Barolo.

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Jean-Paul

"Ciabot" serait l'équivalent de cabotte en piémont, comme dans le terroir ciabot mentin ginestra en Barolo

Un joli cousinage transalpin.
De mémoire, celle-ci est sur Brunate.

Jean-Paul

PS : pour se repérer, les cartes d'Alessandro Masnaghetti (francophone et très sympa) indiquées par Claudius en première page du forum, sont juste fabuleuses.
L'équivalent du Pitiot pour le Piémont et la Toscane.

Merci pour ce superbe compte-rendu !

Merci, tres interessant!
J'aime le Piémont et j'ai acheté le dernier livre de Alessandro Masnaghetti Barolo 2001-2008. Assaggi e classificazione dei Cru

Bonjour,
je rebondis sur ce post pour vous signaler l'excellentissime adresse d'Alba, qui a décroché cette année la 3ème étoile michelin.
Le restaurant est très petit (une vingtaine de couverts), caché au premier étage de l'une des maisons qui donne sur la place du Duomo d'Alba. Il faut trouver la porte qui donne sur une petite rue, et montrer patte blanche à l'interphone...

Le menu (disponible en ligne) propose 3 options entre lesquelles il est difficile de choisir, ne sachant pas bien à quoi s'attendre (entre "Evasione e Territorio", "Tradizione e Innovazione" et "La Degustazione"...). Il faut prendre le menu pour l'ensemble de la table. Nous avons donc choisi le premier, avec 11 plats, histoire de se faire une idée précise

Eh bien, c'est absolument merveilleux, chaque plat fait preuve d'une grande personnalité, ce sont des tableaux tout-à-fait différents, mais toujours d'une grande finesse et d'une grande précision. Mentions en particulier pour "Salade et oeuf" (Insalata di uova e uova), Calamar avec huile de pépins de raisin (Zuppa di olio di semi di vinacciolo, calamari) ainsi que le plat de rouget dans un taco de pomme de terre (Taco di patate e triglia) mais chaque plat vaut son pesant de saveur, le tout étant présenté magnifiquement.

C'est sans conteste la meilleure expérience dans les restaurants que nous ayons visités dans la région et qui comprennent La Ciau, L'entoteca (que nous adorons tous les 2), etc.
Le staff est à la hauteur, parle très ben français (parce que notre italien ...) et est sympathique.

Nous avons bu un Pierrières d'Ulysse Colin suivi d'un Bric Del Fiasc 2005 de Scavino. La carte de vins est belle est d'un grand éclectisme. (disponible en ligne)

A conseiller, donc !

Benji

Benji,

Merci pour cette adresse dont je n'avais jamais entendu parler.

Bonjour Thierry,
ce restaurant est assez récent. Il a ouvert en 2005. A obtenu la première étoile en 2006, la deuxième en 2009 et la troisième en 2012 (guide 2013).
En toute logique la 4ème devrait tomber vers 2015
J'en profite pour poster le lien vers le site du restaurant : www.piazzaduomoalba....
Benji

Piémont
Les adresses préférées d'Antonio Galloni !

vinousmedia.com/arti...

Piémont
Piazza Duomo, à Alba, un des meilleurs restaurants au monde !

www.lexpress.fr/tend...