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Catherine et les garçons, par monts et par vins du nord de l’Italie.

  • daniel popp
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[size=large]Catherine et les garçons, par monts et par vins du nord de l’Italie. 13 Juin 2014.[/size]

Avec en guest star, Philippe Barret, infatiguable chroniqueur du Rouge et le Blanc, collaborateur d'Ideal Wine , bretteur de mots et d’idées, dont les joutes historiques inoubliables avec Luc, Jérôme, Enzo and co ne laissaient pas supposer, à priori, qu’il est un homme charmant, ouvert, sacré dégustateur et connaisseur, bref le successeur potentiel idéal à notre ami Cyril en partance :(. Enzo, un homme qui cuit aussi bien le foie de veau, ne peut être que foncièrement bon, crois moi ! ;) [size=x-small]Catherine désirait tellement qu'il participe à cette dégustation ![/size](:D

1 Lombardie Franciacorta Reserva “Ca’ del bosco”2004. AnnaMaria Clementi
crème de panais à l’huile de noisette, feuilletés à l’emmenthal

2 Frioul. Collio Friulano 2009. Schiopetto
prosciutto San Daniele,asperge, oeufs mimosa.

3 Dolomites. Nosiola 2010. Foradori.
coques poelées à l’ail pimenté, persil plat, salade de Trévise.

4 Alto Adige-Sud Tirol. Gewurstraminer Kastelaz 2010. Elena Walch.
verrine litchi, bar, citron vert, coriandre, gingembre

5 Venezia Giula. Ribolla Anfora 2005. Josko Gravner
brochettes de jambon fumé aux abricots secs, avec une petite sauce à base d'huile d'olive safranée, vinaigre balsamique et miettes de noisette grillée.

6 Maremma Toscana La Querciola 2007 Massa Vecchia
7 Dolomites Moreï 2010. Foradori
8 Piémont Barolo d’Albe 2006 Vajra .

fegato al Veneziano (foie de veau en lanières sautées aux oignons)

9 Haut Piémont. Gattinara. “Osso San Grato” 2004. Domaine Antoniolo.
10 Piemont. Barolo"bric del fiasc" 2004. Paolo Scavino.
11 Piémont Barbaresco Langue Sori San Lorenzo 1997. Gaja.

filet de boeuf en croute, champignons, artichauts, jus de cassis.

12Toscane. Brunello di Montalcino 2007 Castello Romitorio.
taleggio, divers pecorino dont un à la truffe à se dammer.

13 Moscato d’Asti. Brica Quaglia La Spinetta 2012 Georgio Rivetti.
sorbets de chez Berthillon, (poire, fraise des bois), biscuits secs aux amandes, à l’Amaretto.
19 Jui 2014 22:17 #1

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Daniel,
très beau programme dont je connais un peu le Vajra et le scavino (dans ces millésimes) ainsi que le Franciacorta... j'ai hâte de lire vos notes !
Benji
19 Jui 2014 23:31 #2

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  • daniel popp
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Allez, je démarre par les blancs pour donner l’exemple !

1 Lombardie Franciacorta Reserva “Ca’ del bosco”2004. AnnaMaria Clementi
crème de panais à l’huile de noisette, feuilletés à l’emmenthal [size=x-small]recette empruntée à Eric B qui l’avait empruntée à une copine[/size].

C’est toujours passionnant de regouter un effervescent quelques jours après ouverture et de découvrir l’envers des bulles...Pour moi, le vin aurait gagné à être carafé. Derrière l’effervescence sous haute pression dans la bouteille, un peu généreuse, voire envahissante dans le verre, pour certains, on sentait une sacrée matière, un vrai beau fond d’amers pilotant l’équilibre et l’accord avec l’amertume prononcée du panais et de la noisette, qu’un peu de crème fraiche et de citron, venait adoucir et tonifier.
Aujourd’hui, le nez à la bulle presque évanouie, a toujours beaucoup de présence, un coté charnu, concentré, sur une belle déclinaison de pomme et de noisette grillée soulignant l’élevage ambitieux, mais maitrisé. La bouche est étonnante. Un profil un peu monocorde tout d’abord, qui se resserre, se concentre, puis prend de l’ampleur en révélant enfin sa tension, sa densité, son équilibre, juste avant que le vin ne devienne gorgée et persistance.
Ce vin offert par Bett Dess, à certains dégustateurs-animateurs des sessions Elu Prix Plaisir, il y'a deux ans, serait considéré comme une des plus belles bulles parkerisées d’Italie (91/100).C’est bon, mais un peu cher en comparaison des cuvées de Champagne au même prix (entre 60 et 70€ sur Internet).

2 Frioul. Collio Friulano 2009. Schiopetto
prosciutto San Daniele/asperge/œufs mimosa.

Au nez, je retrouve la sensualité des blancs du domaine, combinant le coté juteux, fruité de la poire (comme si l’on pénétrait au cœur du fruit) et ce renfort d’amers (amande) et d’épices (pointe de curry) qui enrobent si bien le fruit, qu’on ne sait plus s’ils en sont la chair ou la peau. Ce sourire de l’amer (même sensation, même image que sur un cr précédent du même vin) dont Philippe évoquait qu’il était souvent un élément important de l’équilibre des blanc italiens.
En bouche, le beau jus fruité, aux amers tendus, dessine une chair savoureuse, toute en reliefs à l’opulence tenue ; ici puissance et rondeur ouvrent le cœur ; sur un registre un peu trop fin pour les gros bras de l’asperge en surenchère d’amers.

3 Dolomites. Nosiola 2010.Foradori
coques poêlées à l’ail pimenté, persil plat, salade de Trévise.

Enthousiasme partagé sur ce vin élevé en amphores, au nez complexe, puissant et délicat, à haute personnalité ; douce déclinaison d’arômes qui de la mandarine à la fleur d’oranger, avec une pointe de quinquina, évoluent entre fruit et fleur, bordés d’une fine trame saline s’accordant à merveille avec le parfum iodé des coques poêlées à l’ail pimenté.
La bouche harmonieuse, fine et élégante, joliment équilibrée, garde la tête haute devant le piment et l’ail qu’elle orne de son fil salin. Le grain singulier de son parfum intense et délicat mêlé de près à la chair relevée, iodée à souhait de la coque à peine cuite, dessine un accord parfait.

4 Alto Adige-Sud Tirol. Gewurztraminer Kastelaz 2012. Elena Walch.
verrine litchi, bar, citron vert, coriandre, gingembre.

Au nez, une fraicheur intense, comme si l’on traversait une roseraie, évoluant vers des arômes de litchi à la pulpe juteuse, fruitée en diable. Gewurzt' sans aucun doute, d’autant que les vignes du Kastelaz surplombent le village bien nommé de Tramin. Un retour aux sources du cépage, semble t’il, avec une telle finesse, une telle transparence d’arômes au grain aérien si bien incarné, que j’aurais penché pour un cru d’Ostertag à l’aveugle. André, tu ne m’avais pas dit que c’était la cuvée Kastelaz, le grand vin d’Elena Walch, si jeune et déjà superbe !
En bouche, le vin augure de sa dimension future ; l’arc-en-ciel de parfums à l’équilibre subtil et délicat, au charme ravageur, s’élève d’une chair ample, à l’assise souveraine, comme campée sur de beaux amers faisant ami ami, avec le gingembre, le citron vert et la coriandre portant haut les saveurs mélangées du bar et du litchi. Persistance comme un long tunnel ouvert vers qui, vers quoi, si ce n’est de la joie ! X(

5 Venezia Giula. Ribolla Anfora 2005. Josko Gravner
brochettes de breasaola, abricots secs et sauce huile d'olive safranée, jus d'orange pressée, sauce soja et miettes de noisette grillée.

Les paris étaient lancés : Radikon que Jérémie se proposait d’acheter ou Gravner, l’un des initiateurs de l’intérêt pour les vins oranges ? C'est le Gravner que Catherine avait en cave.
Nez complexe à souhait, ne ressemblant à aucun nez connu. Un peu fumé, entre racine et fruits secs (abricot)...puis les champignons, l’humus, un peu de cire d’abeille, presque de la terre mouillée (argile). Une profondeur et un charme qui ne laissent pas indifférent sur ce nez ample et serré à la fois, que l’aération transforme en bouquet concentré, dense et aérien.
La bouche tout aussi concentrée, n’est pas la bouche d’un blanc, avec ses tannins joliment arrondis par l’élevage, sur lesquels de beaux volumes au gout de fumée et de racine mêlées (amertume de la racine de réglisse), prennent leur ampleur.Un sacré vin de matière animé d’une énergie particulière qui appelle l’attention, la méditation. Si singulier qu’il n’est pas facile à accorder, mais là, la brochette de bresaola et d’abricot sec, mettait bien l’ovni en valeur. Une belle expérience.
19 Jui 2014 23:54 #3

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Daniel écrit:
[brochettes de jambon fumé aux abricots secs, avec une petite sauce à base d'huile d'olive safranée, vinaigre balsamique et miettes de noisette grillée]

Je rectifie, Daniel, si tu permets : brochettes de breasaola, abricots secs et sauce huile d'olive safranée, jus d'orange pressée, sauce soja et miettes de noisette grillée.

Passons aux vins de cette très belle soirée :

1 Lombardie Franciacorta Reserva “Ca’del bosco” cuvée Annamaria Clementi 2004 : nez brioché, très pain grillé, miellé. Il dévoile une jolie amertume en bouche, Philippe B. trouve que c’est monocorde, sans grande complexité. Daniel nous dit que c’est une bulle lombarde, issue d’un des grands domaines du pays. Le chardonnay représente 40 % de l’encépagement. Je l’aime bien cette bulle, même si elle offre plus de plaisir immédiat que de complexité.

2 Frioul. Collio Friulano 2009. Schiopetto : nez très acide, citronné. En bouche l’évolution se fait vers le fruit exotique, la mangue exactement, le boisé est léger mais perceptible. J’aime beaucoup ce vin, et je pense comme la majorité d’entre nous, qu’il gagne à être bu seul, il faut dire que l’accord avec l’asperge verte au jambon et miettes d’oeuf dur était osé.

3 Fontanasanta Nosiola 2010 - Elisabetta Foradori : nez sur le vernis, la bouche est très parfumée, sur le zeste de mandarine et la nèfle. Certains pensent que c’est surextrait, je ne trouve pas. Des notes fleuries sont évoquées (lilas, jasmin, fleur d’oranger), c’est acidulé, avec du gras, la finale est saline. Vin en IGT Vigneti delle Dolomiti, vinifiée en amphore pendant huit mois.

4 Kastelaz Gewürztraminer Alto Adige 2012 - Elena Walch : nous sommes transportés en Orient avec des parfums de rose, d’encens, d’orgeat. Sa bouche est sur la rose musquée, le litchi. Certains trouvent que ce vin n’a pas un style qu’ils aiment, moi j'aime beaucoup !

5 Anfora Girolla 2005 - Josko Gravner : l’un des domaines les plus emblématiques du Frioul. Issu de vieilles vignes quasi centenaires du cépage autochtone ribolla, le vin est vinifié en amphores de terre cuite enterrées, pendant un peu plus de sept mois, les jus macérant au contact des peaux. Les vins sont ensuite transférés dans des foudres où ils reposeront pendant deux à trois ans. Tout le processus se déroule avec le moins d’interventions possibles, Josko Gravner pensant que "les hommes ne doivent qu’accompagner des processus naturels"... Le vin a un nez d’abricot sec, d’écorce d’orange, la bouche est ronde, assez tendue, sur des notes d’encens, d’abricot. Je suis très surprise, je m’attendais à un vin beaucoup plus minéral, plus argileux, il ne ressemble pas aux autres vins oranges que j’ai bus, il est très bon, mais moins "déroutant" et surprenant que d’autres de ce type. Ayant bu quelques jours après le Pithos 2010 de l’Azienda Agricola COS, qu’une amie m’a rapporté de Sicile, j’ai mesuré la différence entre les deux vins. Le Pithos, magnifique, présentait un profil aromatique typique des deux autres vins oranges que j’avais pu boire par ailleurs.

6 Maremma Toscana La Querciola 2007 - Massa Vecchia : un nez sur la volatile, il mérite d’être aéré ! Quand c'est fait, de superbes notes fruitées et giboyeuses se font sentir. C’est la grande cuvée du domaine, assemblage de sangiovese et d’alicante, le vin a été élevé 18 mois en barriques de chêne âgées, demi-muids et foudres. La production n’a été que de 4110 bouteilles, j'en avais entendu parler en bien, j'ai eu du mal à le trouver mais je n'ai pas regretté de l'avoir acheté, c'est vraiment un très beau vin.

7 Morei Teroldego 2010 - Elisabetta Foradori : nez sur les fruits rouges, la framboise en particulier. En bouche il est assez fermé, tannique, avec beaucoup d’acidité. Après aération, la minéralité est bien présente, l’austérité également. Il deviendra plus "aimable" au fur et à mesure du repas. La cuvée a été vinifiée en amphores pendant huit mois.

8 Barolo Albe 2006 - G.D. Vajra : un nez de poussière, de cave humide, pas très engageant... Le vin a du mal à s’ouvrir, on perçoit des notes de fruits noirs mûrs, d’aiguilles de pin, des notes mentholées, une finale sur le cuir et le cèdre, c’est bon !

9 Osso San Grato 2004 – DOCG Gattinara – Azienda Agricola Antoniolo : mes notes succintes font état d’un nez assez "viandeux", une bouche fruitée mais stricte avec des notes de figue. Les garçons, je vous laisse vous exprimer !

10 Barolo Bric dël Fiasc 2004 – Paolo Scavino : 100 % nebbiolo, cette cuvée, si j’en crois le site du producteur, est "l’image et l’identité" du domaine. Du fruité et de la rondeur, le vin a une très belle structure et beaucoup de fraîcheur.

11 Sori San Lorenzo 1997 – DOC Langhe – Dom. Gaja : tout en puissance et en concentration, c’est encore un jeunot si l’on peut dire, son potentiel de garde allant au-delà de 40 ans, et il en a 17 ! Complexe, avec des notes de fruits noirs, d’autres épicées, il est très bon.

12 Brunello di Montalcino 2007 - Castello Romitorio : 100 % sangiovese, c’est la cuvée phare du domaine. J’ai beaucoup aimé sa gourmandise, son soyeux, son expression fruitée et ses notes de violette et de tabac.

13 Moscato d’Asti Bricco Quaglia 2012 - La Spinetta : je l'avais bu il y a peu, j'en avais parlé sur mon blog et Daniel s'en est souvenu et l'a choisi. Léger perlant, nez délicat, très fruité, rappelant la fleur d’oranger, la rose, mais aussi la poire et la pêche blanche. Sa bouche est une vraie gourmandise, une bombe fruitée, légèrement sucrée (120g de SR).

Merci à Daniel et Dominique d'avoir maintenu la soirée, malgré des événements familiaux douloureux et stressants.

Catherine
Une femme, des vins


Catherine
Une femme, des vins
21 Jui 2014 19:33 #4

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N’y voyez aucune flagornerie, mais pour ma première participation à ce groupe, je me suis senti particulièrement à l’aise. Déjà par le fait partager un bon moment avec des personnes riches de plein d’autres choses que leur passion du vin
Et si l’on s’en tient au vin justement, voilà un groupe qui affiche une grande tolérance à tous les styles, qui possède une véritable curiosité en dehors des sentiers battus, et qui surtout est habitée par une vraie modestie, sans jamais pérorer comme je l’ai trop souvent constaté dans des groupes d’amateurs…
Enfin, dernière spécificité, une attention pointilleuse aux accords mets et vins, sous la haute autorité de Daniel, grand maître en la matière ! ;)

Bon, mais à part ça, les vins alors ?

Blancs

Ca’ del Bosco – cuvée Annamaria Clementi 2004
AOC Franciacorta
Une jolie bulle apéritive. Une belle matière sans être trop riche, donc ça reste frais et digeste sans fatiguer le palais. Même si le vin évolue à l’air, son expression aromatique n’est pas hyper complexe mais très agréable.

Friulano 2009 – DOC Collio – domaine Schiopetto
Un joli blanc assez aromatique, mais des arômes frais, pas trop lourds ni insistants. On est dans la famille des fruits exotiques (mangue) mais aussi des touches de poire et d’abricot. Ça m’évoque presque un blanc de la vallée du Rhône. Jolie amertume fine en finale.

Fontanasanta Nosiola 2010 – IGT Vigneti delle Dolomiti – Elisabetta Foradori
Pour moi, clairement le vin le plus proche de ce que j’aime retrouver dans un blanc ! Un joli nez frais et complexe avec des notes de résine de pin mais surtout une texture en bouche qui possède beaucoup de personnalité et une finale très saline avec des notes légèrement iodées. Une matière riche et en même temps aérienne. Du caractère, mais qui doit pouvoir être apprécié de tout amateur sans mode d’emploi particulier.

Kastelaz – Gewürztraminer 2012 – DOC Alto Adige – Elena Walch
Ici, c’est moins mon style… Rien à redire sur la qualité de la matière ou des raisins, mais les arômes (rose, litchi) sont, pour mon goût, beaucoup trop envahissants, saturants. Le gewürztraminer (comme le viognier) font partie des cépages que je n’adore pas vraiment… Désolé !

Anfora Girolla 2005 – IGT Venezia Giulia – Domaine Josko Gravner
Ah, là on entre dans le bizarre ! Je ne crains pas les vins oranges mais ici j’ai été freiné dans mon enthousiasme par une volatile un peu forte, presque du rancio, et une oxydation elle aussi un peu au-dessus de la limite. Ma “culture” du vin orange italien est surtout liée à la cuvée Ageno du domaine La Stoppa en Emilie-Romagne et c’est une cuvée qui reste beaucoup plus sur le fruit. Idem pour le souvenir de Radikon que j’ai goûté une seule fois. Alors évidemment on a une expression assez complexe qui évoque d’ailleurs certains whiskies au nez, une bouche tannique avec beaucoup d’énergie, mais je n’ai pas été séduit.

Rouges

Massa Vecchia – La Querciola 2007 – IGT Maremma Toscana
Un joli vin “facile”, ce qui ne veut pas dire simple, beaucoup de fruit et de gourmandise, mais une vraie matière et un vin qui se complexifie à l’air. Je ne saurais dire exactement pourquoi, mais il y a quelque chose de typiquement italien dans son expression, des arômes de fruits très mûrs, une délicate amertume, une certaine sensualité aussi.

Morei – Teroldego 2010 – IGT Vigneti delle Dolomiti – Elisabetta Foradori
Je n’ai pas du tout retrouvé mes souvenirs dans ce vin que j’ai dégusté à plusieurs reprises. J’ai trouvé des notes très “vernis” au nez, la bouche raide, les tannins marqués, sans charme. Je me demande s’il n’y avait pas un problème de bouteille, ou alors comme cela est parfois le cas avec ces vins “vivants” une mauvaise période ce soir là…

Albe 2006 – Barolo – G.D. Vajra
Un vin qui, lui, ne fait pas dans la facilité. On est plutôt sur l’austérité du moine en robe de bure ! Attention, il y a du vin derrière, mais pour l’instant il est un peu hermétique, difficile à juger en l’état. Les tannins sont hyper serrés et il faut espérer qu’ils ne sèchent pas en évoluant. Si le vin se détend un peu au vieillissement, cela pourra sans doute donner quelque chose de bien.

Osso San Grato 2004 – DOCG Gattinara – Azienda Agricola Antoniolo
L’idée était de “challenger” des nebbiolos d’appellations plus “nobles” et vinifiés par des vignerons mondialement connus et le challenge a été relevé avec brio ! Par rapport aux deux vins suivants dégustés en même temps, il faut tout de même reconnaître que cette cuvée (la plus réputée d’Antoniolo) avait un petit côté légèrement moins dense. Mais il y a de jolis tannins fins, une matière juteuse et fraiche, sans sécheresse en fin de bouche et de jolies notes de fruits noirs mûrs. Belle digestibilité aussi.

Bric del Fiasc 2004 – Barolo – Paolo Scavino
Je l’ai trouvé assez ouvert et “aimable” pour un Barolo qui n’a que 10 ans. Un beau jus assez élégant dans son expression, facile à marier à table, peut-être justement parce qu’il manque légèrement de personnalité et de caractère pour un vin de ce niveau théorique. C’est plutôt bon, mais on l’oublie un peu vite pour une bouteille de cette réputation. Un style qui me semble pas tout à fait au niveau des grands vins traditionnels de Barolo (Roagna, Bartolo Mascarelo, …)

Sori San Lorenzo 1997 – DOC Langhe – Gaja
Ici aussi le style “moderne” limite un peu mon plaisir. Je sais que le nebbiolo, ce n’est pas du gamay et qu’on est plus souvent dans un univers sur la réserve que dans une sensualité gourmande et immédiate. Mais là on ne rigole vraiment pas beaucoup ! ;) Bien sûr c’est un joli jus droit dans ses bottes, un côté “vertical” que j’aime assez en général, mais c’est quand même terriblement serré pour un vin qui a déjà 17 ans ! Ça me fait un peu penser à ces grands bordeaux toujours pas ouverts après 15 ans de garde, mais de qui on dit avec indulgence qu’il faut au moins 25 ans avant de les apprécier… Désolé, mais un Musigny de Mugnier, un Clos Vougeot de Leroy ou un Rayas, c’est bon de 3 ans à 30 ans ! Je n’exclue pas non plus un peu de fatigue de ma part après cette belle série et une heure déjà avancée…

Brunello di Montalcino 2007 – Castello Romitorio
La preuve que j’étais fatigué, je n’ai pas noté grand-chose sur ce vin… Je l’ai trouvé plus septentrional que toscan car il se présentait avec une certaine “froideur”, droit et un peu austère. J’ai des souvenirs de Brunello plus sensuels, avec un peu plus de fruit. Mais une belle matière quand même. Sans doute un peu jeune aussi.

Dessert

Moscato d’Asti – Bricco Quaglia 2012 – La Spinetta
Une vraie gourmandise pleine de fruit, pas mal de sucre, mais reste aérien et gourmand. Idéal pour se rafraichir après tous ces tannins !

En guise de conclusion :

- globalement j’ai trouvé les blancs légèrement en dessous des rouges (pour mon goût du moins). Je ne connais tout de l’Italie, loin s’en faut, mais c’est vrai que je n’ai pas rencontré beaucoup de blancs au niveau de ce qu’on peut trouver un peu partout en France. Et sans chauvinisme aucun !
- je ne me souvenais pas d’une tendance aussi marquée à une forme d’austérité (la belle austérité quand même !) sur les rouges italiens. Etait-ce la jeunesse de certains vins ? Une tendance de mon palais ce soir là ? Toujours est-il que, si j’ai trouvé la plupart des vins rouges de haut niveau, leur sensualité ou leur amabilité m’a échappé…
- vivement la prochaine, car ce genre de dégustation à l’aveugle est irremplaçable pour sa culture et son approche du vin, même si on a déjà quelques années de bouteille derrière soi ! ;)

Et un grand merci à Daniel et Dominique pour leur hospitalité du soir et à tout le groupe pour l’accueil qu’il m’a réservé !

Philippe

Philippe
22 Jui 2014 14:10 #5

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Merci à vous.

J'apprécie toujours cette belle simplicité, ce vrai plaisir que l'on ressent, ces complicités, et puis cette modestie,
fraîchement et constamment sortis des CR de "Catherine et les garçons".

Que du bonheur.

;)

Eric
22 Jui 2014 14:17 #6

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Philippe ,

J'ai goûté récemment pas mal de Barolo et la tendance à l'austérité n'est pas vraiment ce que j'ai ressenti bien au contraire !

sinon , très belle dégustation avec des domaines que je connais plutôt mal mais avec une approche plus moderne que certains d'ou peut être tes impressions.

Frédéric
22 Jui 2014 19:09 #7

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allez, les rouges :

Comme souvent, suite à nos soirées, mes impressions se trouvent un peu décalées des réactions à chaud sur des bouteilles apportées, souvent ouvertes au dernier moment. Alors que j’ai la chance et le temps de les regouter en ermite, à plusieurs reprises, dans les jours qui suivent ((vin transposé dans une bouteille de 37,5cl sous vacuum, conservé dans un frigo à 4°) où le vin s’ouvre et se bonifie la plupart du temps. Je n’en ai pas beaucoup d’expérience (ou bien moins que Philippe dont le choix de la bouteille a été cornélien, tant j'aurais aimé gouté toutes ses propositions) mais ces rouges italiens m’ont touché, car pour moi leur grandeur déborde de leurs limites de vin pour se transformer parfois en pure poésie, en émotion vraiment profonde. Comme nous goutons sur le même plat, trois vins en parallèle, servis dans trois verres, la comparaison est incontournable et fait partie du jeu à l’aveugle : Piémont, Toscane ou ailleurs ? Nebbiolo, Sangiovese, Teroldego ou autres cépages ? Mais en regoutant les vins pour eux-même, en face à face, sans nourriture et les mille évènements sympathiques qui égayent nos soirées, la comparaison n’a plus grand sens. Plus de hiérarchie, juste des résonnances qui font plus ou moins écho à ce que l’on cherche tous sous des mots différents dans un vin : l’harmonie, la beauté, l’unité déjà si souvent inscrites dans le paysage italien, où l'oeil ne sait plus où se poser tant il y'a à regarder, à contempler...

6 Maremma Toscana La Querciola 2007 Massa Vecchia.
Fegato al Veneziano (foie de veau en lanières sautées aux oignons).

Enthousiasme collectif spontané pour ce nez franc, plein de fruit et d’épices, bien plus complexe qu’il n’y parait, tant son harmonie captivante repose autant sur la pureté de son fruit que sur son empreinte animale marquée d’un peu de réduction le soir de la dégust’. Les senteurs mêlées de fruit, de fleur, d’épices et de gibier noble exhalent une profondeur, un relief, une race folle qui vous touche au plus profond. Un concentré d’harmonie sur une complexité évidente tant elle impose son caractère avenant et immédiat[size=x-small] dont le coté franc et complexe n’est pas sans me rappeler le Campagnes de Maxime Magnon.[/size]
En bouche, la chair fine et généreuse, a un grain velouté, pénétré de saveurs, de fraicheur. Ses tannins fins, très subtilement râpeux, vous caressent de leurs amers tendus, délicieusement fruités. La matière imposante, si légère, vous transporte au cœur du fruit comme magnifié par ses notes de gibier, de fleur et d’épices. Quel beau vin, superbe compagnon d’un foie de veau parfaitement cuit à point !

7 Dolomites Moreï 2010. Foradori.
id
Le soir de la dégustation, je trouve que ce vin ne révélait pas (ou bien moins) ce qui m’avait tant ému lors de la dégustation à Grains Nobles qui m’avait fait découvrir le domaine Foradori, il y’a quelques années. Faute d’aération et d’ouverture, je dirais, car 4 jours plus tard, mon impression est bien différente.
Le nez est impressionnant ; l’arôme prédominant de framboise, comme enrobé d’un voile un peu fumé tirant vers le cacao, atteint une telle finesse, une telle pureté, dessine un grain si précis, si subtil, si juste, qu’il est pour moi le symbole émouvant fait vin, de ce que signifie le mot immanence. Le propos est poétique et profane, mais j’ai vraiment senti à plusieurs reprises que le ciel pouvait s’ouvrir dans les vins d’Elisabeta Foradori.
La bouche prolonge cette impression de pureté, de grain aérien tant il s’incarne d’une façon juste, équilibrée, harmonieuse sur ce vin si jeune encore, dont les tannins sont appelés à s’arrondir, à lisser encore plus leurs amers fins pour tendre toujours et plus à un reflet d’unité qui vous ouvre le cœur et les papilles.

8 Piémont Barolo d’Albe 2006 Vajra.
id
Le vin serré, compact, un peu austère, s’est vraiment ouvert. J’aime son nez caressant à dominante florale ; la subtile alliance de griotte, de rose, d’épices soulignées d’un fin boisé, rappelle la profondeur de certains encens, la sensualité du loukoum, sur fond de parfums de sous-bois. Rien de mou ou de vague tant tout se tient, précis, défini, harmonieux.
La bouche prolonge ce coté tenu lâché qui imprime le mouvement intime qui anime le vin, dessine sa structure, ordonne ses parfums, ses saveurs. Plus sur le charme et la volupté que sur la puissance et la concentration. Même si son toucher fin est encore encombré de quelques tannins un peu rêches qui demandent à s’épanouir, la persistance laisse pressentir que le ciel est déjà posé pour l’avènement de la rose-griotte absolue ! ::o

9 Haut Piémont. Gattinara. “Osso San Grato” 2004. Domaine Antoniolo.
filet de boeuf en croute, champignons, artichauts, jus de cassis. [size=x-small]la viande, son jus mêlé à celui du cassis, de l'artichaut, des champignons, la croute qui les enveloppe ont résonné à merveille sur l'harmonie de ces vins.[/size](tu)

Au nez, on sent comme une puissance apaisée, une intensité toute en finesse. Comme si la violette nous guidait par le bout du nez pour nous révéler son bel habit de fruits noirs, de fraise (avec une touche acide de groseille), de tabac, tissé de mille nuances. Un vrai poème vivant qu’on ne se lasse pas de lire en le humant...
...et en le laissant couler en bouche transformée en échoppe des tabacs les plus élégants, les plus émouvants, reposant sur sur de beaux étals de fruit d’une fraicheur incroyable, étayée de tannins fins juste râpeux comme il faut ; le tout noué harmonieusement par une belle tension dont le point d’unité s’étend loin, longtemps sur la persistance.

10 Piemont. Barolo"bric del fiasc" 2004. Paolo Scavino.
id
Au nez, une concentration impressionnante, un fruit mûr, un peu confit, mais un peu compact, éveillant l’image d’un bâtiment dressé, fenêtres entrebâillées laissant entrevoir formes et charmes des arômes qui se pressent et ne demandent qu’à s’envoler. Avec déjà le frémissement d’une caresse mi framboise, mi fleur, mi fumée qui vous effleure comme un doigt touchant votre âme. [size=x-small]Et Philippe Barret s’enfuya en courant taraudé par le doute “Catherine serait-elle la prêtresse d’une secte improbable ?”[/size](:D
En bouche, un beau jus plein, structuré, tendu comme il faut, qui me donne l’impression de se détendre, d’ouvrir ses portes au fil des jours. Vraiment au service du fruit, juste un peu voilé par son coté empyreumatique, à mon gout. Mais ma dernière impression de persistance au gout délicieux d’essence de petits fruits rouges, modère un peu cette réserve.

11 Piémont Barbaresco Langue Sori San Lorenzo 1997. Gaja.
id
Le nez exprime une forme d’élégance aristocratique dont j’ai pu lire ici et là qu’elle serait un artifice de séduction ou une concession à un certain gout luxueux international indissociable du pouvoir. En regoutant le vin, j’avoue être sous le charme [size=x-small]vigilant à ma probable propension inconsciente de me laisser influencer par les icones et étiquettes, première fois que je goute un grand vin de Gaja, merci[/size] [size=x-small]Olivier ![/size]. J’aime son effluve résineuse imbibée d’épices et de fruit (cerise noire, cassis), qui ne masque pas ce dernier, mais le conforte, enrichit sa palette. Impression que ce coté boisé est constitué autant de bois que d’un bouquet d’herbes aromatiques (sauge, romarin) dont la douce amertume et le grain un peu sauvage, participent à l’équilibre tendu, lui donnent une profondeur, et contribuent au final à son identité. Aristocrate, noble...et résolument terrien, voire poète !
En bouche, j’aime le toucher fin de son grain délicat, à l’avant-poste d’une matière imposante, large, concentrée, comme à l’étroit dans ses tannins qui demandent à s’écarter, s’arrondir...
[size=x-small]entre deux gorgées, quand je repose le nez sur le verre, le fruit superbe semble jaillir de son habit de bois ![/size]
...quel volume, quelle ampleur en bouche, avec maintenant l’impression que le fruit exhale de tous les pores de sa chair. Ce vin est un monument si jeune encore, mais 17 ans, n’est-ce pas l’âge de l’adolescence ? 17 ans...plus une semaine d’ouverture ou presque ((dans les conditions décrites plus haut), je le concède Philippe ;), mais pour moi le plaisir est au rendez-vous. Plus impressionné qu’ému, allais-je écrire, avant que la persistance laisse éclore un parfum mutant de cerise-fraise-rose et suggère de me taire et d’écouter, [size=small]écouter,[/size] [size=x-small]écouter......[/size]

12 Toscane. Brunello di Montalcino 2007 Castello Romitorio.
fromages italiens : taleggio, divers pecorino dont un à la truffe à damer St Oliv.

Le nez est animé d’une énergie bien différente des vins Piémontais précédents. Beaucoup de délicatesse, de subtilité ; son bouquet de fleurs, d’épices et de douces senteurs de gibier, a un coté tendre et souple, sur une fine trame concentrée élégante qui apparait presque en demi corps.
La bouche réplique les impressions du nez : un mélange de souplesse, de concentration, de finesse ; beau fruit et belle alliance avec le coté tendre des divers Pecorino. Mais il restait malheureusement trop peu de vin dans la bouteille, pour se transformer en encre sur le papier !
.
13 Moscato d’Asti. Brica Quaglia La Spinetta 2012 Georgio Rivetti.
sorbets de chez Berthillon, (poire, fraise des bois), biscuits secs aux amandes, à l’Amaretto.

J’adore ce vin, son fabuleux gout de raisin de muscat, débordant vers la pêche, la rose, le litchi, la fleur d’oranger, porté par une très fine effervescence et surtout ses 4,5°d’alcool à l’allure d’oasis à la fin de la dégustation. Si je devais mettre un seul bémol, c’est sur son coté sucré...que la bulle à l’émoustillance aérienne, transforme en friandise absolue au gout de guimauve de notre enfance. Presque un dessert en soi, souligné par un simple sorbet...de Berthillon !;)
23 Jui 2014 17:45 #8

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Sélection remarquable, en effet et susceptible d'ouvrir pas mal d'horizons souvent moins fréquentés.
Merci pour le compte rendu.

Pierre
23 Jui 2014 23:08 #9

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Encore une belle soirée, sous le signe d'une certaine émotion... La dernière de Cyril chez les Popp avant son départ vers les plaines du muscadet. Après avoir laissé partir Hubert, dur dur!
Seule bonne nouvelle, la présence de Philippe B qui s'est fondu dans le groupe dès son 1er oignon coupé dans cette chère cuisine, comme s'il avait toujours été là.

A part ça, très peu de repères avec ce thème Italie pour moi, donc un vrai voyage à l'aveugle!
Qq impressions sans prise de note.

Les blancs:

Lombardie Franciacorta Reserva “Ca’ del bosco”2004. AnnaMaria Clementi
Beaucoup aimé ce vin, malgré une bulle un peu trop forte à l'ouverture. Après aération, belle complexité aromatique, sur des notes d'élevage. En bouche, belle fraicheur et amertume assez prononcée en finale, donnant du peps.

Frioul. Collio Friulano 2009. Schiopetto
Pas emballé plus que ça par ce vin, riche panier de fruit blancs et exotiques, mais manquant un peu de présence et de tension à mon goût.

Dolomites. Nosiola 2010. Foradori.
Très beau vin, classe, fin, je reconnaît aisément la vinif en amphore (non je plaisante (:P) ), très bel accord avec l'iode des coques.

Alto Adige-Sud Tirol. Gewurstraminer Kastelaz 2010. Elena Walch.
Aromatique très pure et franche, un des meilleurs gewurs jamais bu pour ma part. Aucune lourdeur, superbe accord avec la verrine de bar aux litchis.

Venezia Giula. Ribolla Anfora 2005. Josko Gravner
J'avais déjà goûté qq vins oranges assez intéressants, celui là ne m'a pas emballé. C'est complexe, atypique, mais pas franchement agréable.

Les rouges m'ont vraiment beaucoup plu. Des vins profonds, de vrai plaisir, avec une matière et une finesse justement combinée.

Sur la première série c'est le Maremma Toscana La Querciola 2007 Massa Vecchia qui a retenu le plus mon attention, avec une franchise, une gourmandise remarquable, très beau vin!

Les trois vins de la sconde série étaient de haut niveau. Le Haut Piémont. Gattinara. “Osso San Grato” 2004. Domaine Antoniolo par sa finesse et sa présence, un peu "main de fer dans un gant de velours".
Le Piemont. Barolo"bric del fiasc" 2004. Paolo Scavino par sa densité et son côté digeste (malgré sa jeunesse).
Le Piémont Barbaresco Langue Sori San Lorenzo 1997. Gaja complexe, en effet un peu austère, mais un vin "profond" et d'une belle longueur.

Vivement la suite!
Cdlt,
Benjamin
25 Jui 2014 11:31 #10

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  • daniel popp
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sans prise de notes et avec peu d'expérience des vins italiens, chapeau !! (tu) [size=x-small]les garçons pourraient s'en inspirer, tu crois pas Catherine ??[/size] (:D

Daniel
25 Jui 2014 18:56 #11

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Daniel, Benjamin a une mémoire phénomènale, incluant une mémoire olfactive que beaucoup pourraient lui envier !
Ne mets pas la pression aux garçons pour les CRs, d'autant qu'après-demain, on remet ça ! :)o

Catherine
Une femme, des vins
25 Jui 2014 20:48 #12

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Champagne ! ;)

Philippe, un nouveau garçon ;)

Philippe
25 Jui 2014 20:56 #13

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Avant de tout oublier (ce serait dommage) je livre quelques impressions succintes

Lombardie Franciacorta Reserva “Ca’ del bosco”2004. AnnaMaria Clementi
bulles un peu envahissantes, la matière est belle rappelant le chardonnay(pain grillé, un peu brioché), assez bien

Frioul. Collio Friulano 2009. Schiopetto
joli nez exotique, vin assez equilibré entre chair et tension ,bien

Dolomites. Nosiola 2010. Foradori. un epu zappé j'étais absorbé par mes "coques" mail la petite lampée m'a montré un vin au nez un peu plus discret, mais un cran au dessus sur la structure et la matière bien+

Alto Adige-Sud Tirol. Gewurstraminer Kastelaz 2010. Elena Walch.
la pas de doute on sait ce qu'il ya dans le verre ! rose a plein nez, litchi, même si l'aromatique laisse supposer un vin sucrailleux, il n'en est rien le vin s'etire délicatement accord "evident " sur le plat

La première série de rouge était déroutante, nez curieux allant du coté animal pour le premier au placard poussieureux pour le 3ème tout s'est bien arrangé et comme Benjamin c'est le Maremma Toscana La Querciola 2007 Massa Vecchia que j'ai trouvé le plus séduisant, avec l'aération il a été très changeant prenant un aspect de plus en plus sudiste

le Vajra ne déméritait pas mais dans l'appellation j'ai préféré la suite;

Haut Piémont. Gattinara. “Osso San Grato” 2004. Domaine Antoniolo. un beau vin en costard cravate élégant strict mais qu'on savoure sans fatiguer, très bien

Paolo scavino "bric del fiasc" 2004 une parenté avec le précédent structuré, noble, plus rond et fruité, très bien aussi

Piémont Barbaresco Langue Sori San Lorenzo 1997. Gaja dans la force de l'age ça "envoie "bien, belle matière concentrée un vin ambitieux mais qui tient plus que bien la route, on a toujours cette structure qui est sans doute donnée par le Nebbiolo très bien+

voilà de beaux vins avec beaucoup de plaisir sur la dernière série qui était des "grand" vins, vivement la 2éme session Italie;-)
28 Jui 2014 22:43 #14

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