daniel popp écrit: Dans la même RVF, l'article d'Alexis Goujard (Spécial salon "millésime bio" à Montpellier) est beaucoup moins partisan et précis dans ses arguments : "Reste le goût du vin. Nous sommes unanimes. Lorsqu'il est vinifié avec précision, un grand vin bio développe une expression pure du fruit, une certaine énergie et un équilibre plus fringuant.(...). Chez les vignerons méthodiques, les défauts qui avaient marqué les débuts du bio ont disparu (manque de netteté, arômes déviants d'écurie, d'oeuf pourri, robe instable)"

Moins partisan ? Voir ... Quand il écrit: "Il est important de ne pas confondre "vin bio" et "vin nature". Les producteurs de vins dits "nature" refusent l'adjonction d'éléments extérieurs dans le vin, y compris le soufre (sulfites) de la vinification jusqu'à la mise en bouteille. Sauf que le soufre est un antioxydant et un conservateur. A petite dose il permet d'éviter des déviances aromatiques et empêche le vin de repartir en fermentation en bouteille", il fait preuve d'un manque d'honnêteté intellectuelle. Les producteurs de vins "nature" ne refusent pas tout intrant comme le montre le schéma posté un peu plus haut sur la charte AVN. Ce qu'il décrit (décrie ?) existe bien mais ne correspond pas à la pratique de la majorité des producteurs de vins "nature" ce terme même de vin nature manquant d'une définition précise pour asséner ce type d'assertion tandis que pour le vin bio il y a un cahier des charges. Tel qu'il présente les chose, il laisse supposer que tout vin vinifié sans sulfite sera déviant et gazeux et par l'emploi du terme "refus" (au lieu de "renoncement" ) il fait passer ce choix pour une posture radicale, idéologique. On pourrait aussi se demander comment il évalue les vignerons qui font du vin "nature" avec le label "vin bio" ce qui n'est pas incompatible.

On pourrait aussi se demander comment il évalue les vignerons qui font du vin "nature" avec le label "vin bio" ce qui n'est pas incompatible.

pas plus qu'un vin nature qui n'est pas bio.

De ce que j'ai compris, l'AVN a changé de position au sujet du SO2, probablement parce qu'elle sentait que SAINS était en train de lui "voler" des vignerons. Avant, il était possible d'ajouter un peu de sulfites à la mise (avec des max à 30-40 mg de SO2 total). Aujourd'hui, non.

D'une façon générale, j'ai l'impression que les cuvées sans soufre les plus réussies sont celles faites par des vignerons bio qui ne font pas que du sans soufre. Il tente juste une ou deux cuvées sans sulfite. Si elle est réussie, il la vende. Sinon, j'imagine qu'elle est assemblée dans d'autres cuvées ou vendue au négoce (ou part à la distillation).

Je suis plutôt d'accord sur le fait que la plupart des vignerons qui ne font que du sans soufre ont une posture plus idéologique à ce sujet. C'est là où l'on trouve le plus de vin "boiteux" car quelque soit le résultat, ils le vendront (ils trouveront toujours un public qui aime ça).

Billet
Et si l'on parlait du vin 'nature' pas très 'naturel' ?

ideesliquidesetsolid...

Je reposte ici ce que je viens de mettre en CR de dégustation dans la page du Domaine Valette... parce que moi aussi ça me soûle les vins qui sentent les céréales, l'écurie, ou qui refermentent en bouteille !

#Coupdegueule

Hier soir dîner avec ma chère et tendre au Septime, resto 1* dans le 11e très à la mode (la "gastronomie du nouveau siècle" d'après le G&M). Ça fait des mois qu'on essayait d'avoir une table (le problème des restos à la mode il faut croire...).
[...]
Je savais que le resto était très branché vin naturels, c'est donc avec une certaine méfiance que je me plonge dans la carte des vins... Au menu, beaucoup de classiques du vin naturels, beaucoup de vins déclassés aussi, et un grand nombre de producteurs inconnus pour moi (il faut dire que les vins naturels ne sont pas trop mon truc) !
Le resto propose un menu surprise dont on ignore le contenu, le sommelier me conseille donc vu ce que nous allons manger de partir sur un blanc.
Mon choix s'arrête donc sur un Pouilly Vinzelles VV 2011 du Domaine Valette, domaine dont je gardais un bon souvenir (Macon ramené par un ami à un dîner il y a quelques années). Le sommelier me dit "excellent choix, vous allez voir c'est très minéral, etc.". Je me dis tant mieux parce que les vins blancs qui sentent la pomme et l'écurie, très peu pour moi...

Le vin arrive, carafé. Le sommelier me sert, je mets mon nez dedans et évidemment, tout ce que je craignais... ca sent la pomme, c'est légèrement oxydé (un 2011 !). Dépité je ne demande même pas son avis au sommelier et prend la bouteille. En bouche c'est plus clean, et il y a du gras et une jolie acidité, je retrouve des arômes attendus sur un vin du Mâconnais, mais le plaisir est gâché. En plus le vin est légèrement perlant, on a l'impression qu'il est reparti en fermentation en bouteille.

Je croise les doigts pour que ça s'améliore, mais hélas, quand je reviens dessus deux plats plus tard, c'est encore pire au nez ! Là on a des notes de curry, voire de noix.

On boit quand même la bouteille, sans grand plaisir (nous ne la terminerons pas). Arrive le 1er dessert, le serveur nous annonce un sabayon au cidre. Ma chérie me dit : "ah, cette fois le vin devrait bien s'accorder avec !". Au moins ça m'aura fait rire...

Médiocre

Bref, le vin ne m'a pas gâché le dîner mais aura été une belle déception !

AIA peut dire ce qu'il veut, écrire des manifestes, vanter des vins qui sont "plus vivants", que si je n'aime pas c'est parce que je suis "déstabilisé par des arômes nouveaux, plus forts" (sic), et bien je dois être obtus car franchement je trouve que vendre des vins pas stabilisés, qui s’oxydent prématurément ou repartent en fermentation, c'est peut être naturel mais c'est surtout se moquer de ses clients.
Et je ne crois pas que j'y prenne goût, même au bout de la dixième bouteille !

"Dépité je ne demande même pas son avis au sommelier et prend la bouteille" --> ha, pourquoi alors?

Sinon la cuisine était au niveau?

Je me suis demandé s'il le fallait... Le vin n'était pas bouchonné, et ce nez de pomme / ces relents d'oxydation c'est malheureusement beaucoup trop commun sur les vins naturels (ça m'est arrivé sur 4 bouteilles sur une caisse de 6 Overnoy, je n'en ai plus jamais acheté).

J'avoue que j'ai craint l'affrontement avec un sommelier qui n'aurait pas compris ce que je reprochais au vin... quelque part je m'attendais presque à trouver ces caractéristiques, du coup j'ai pris ça comme une défaite et je n'ai pas voulu en discuter avec le sommelier. Aurais-je dû la renvoyer ?

Sinon le repas c'est très bien, au niveau 1* (beaux produits, accords originaux), et pas très cher pour ce niveau à Paris (70€ menu unique pour 7 plats). Attention ce n'est pas non plus extraordinaire (on n'est pas au niveau 2*), il y a des restaurants de même niveau beaucoup plus faciles à réserver ! (par exemple l'excellent Qui plume la lune, dans le 11e lui aussi).

Disons que le dîner était très bon mais que le buzz autour du restaurant ne m'a pas paru justifié... (6 mois pour obtenir une table !!).

Le service est jeune et très sympa.

table qui m'a paru un peu playskool, (une fois ça va,la cuisine démontre qu'elle est capable de penser des associations qu'on aurait pas imaginé... c'est intelligent... respect).
Même mésaventure il y a quelques mois avec la cuvée "Les vilains" des Foulards Rouges, se goûtait très très vilainement,
le sommelier nous a compris sans qu'on disserte trop, nous a pas fait payer la bouteille,
bon... il n'empêche: marre de ces cartes des vins parisiennes un peu toutes sur un même modèle... cool...
tient, ça fait longtemps qu'on est pas retourné au restaurant à Paris (en plus, en fait: on demande pas à un chef de devoir nous rendre compte de son intelligence),
amitiés.
Yoann L.

RemiL écrit: En plus le vin est légèrement perlant, on a l'impression qu'il est reparti en fermentation en bouteille

Un perlant léger peut être le signe d'un résidu de gaz carbonique présent lors de la mise en bouteille fréquent sur les vins vinifiés sans sulfites, alors que la refermentation signerait une vinification mal maîtrisée. Dans le premier cas le perlant s'il est gênant doit pouvoir être éliminé par aération ou remuage, alors qu'un vin qui a refermenté est de toute façon altéré.

La cuvée de Gamay La Souteronne d'Hervé Souhaut, dégustée ici... : écurie, moisie, acidité mordante et sans matière... Plusieurs hypothèses: il s'agit d'une bouteille déviante, unique et c'est pas de cul. Ou alors, le producteur a voulu faire ça...Et si tel était le cas, comment peut on vouloir en arriver à ce point???Et surtout, comment peut on trouver du plaisir à boire celà??? J'avoue que je n'arrive pas à le comprendre...

Montée de lait ! Les vignerons ayatollahs

par Les Raisins Méchants - Le Journal de Montréal

Timo

Très bel article!

Le vin c'est le partage avant toute forme de dogmatisme! On pourrait dire : "La vérité est dans le verre".

oui à part la confusion une fois de plus entre bio et nature!

J'ai goûté ce dernier dimanche trois vins "nature" lors d'un salon en Ardenne (belge).
Un sauvignon, un chardonnay et un 80% viognier élevé sous voile (non ouillé donc).
Et bien si je mets les trois verres l'un à côté de l'autre à l'aveugle et que je demande à une centaine de dégustateurs avertis de sortir le sauvignon ou le viognier, pas sûr qu'il y en ait plus de 33 qui réussissent...
Dommage de servir du vinaigre aux gens en argumentant juste "oui mais ce sont des vins "nature".

jlj

lapassionduvin.com/p...

Tu n'as rien d'autre à foute ols???

ton bashing sur ce domaine me gonfle, on a compris c'est bon! tu es le meilleur dégustateur du monde et tu es persuadé de t'être fait entuber

passe à autre chose maintenant...

N'étant guère fan des vins naturels (trop de mauvaises expériences), je me tâte à me rendre au Salon Rue89 ce WE. Je me dis que c'est l'occasion ou jamais de leur donner leur chance : en goûtant une 20aine de producteurs (en leur présence !), je verrai bien si les défauts que je trouve trop souvent sont systématiques ou si j'ai juste joué de malchance par le passé.

Seul bémol, 10 € l'entrée, ça pourrait virer au masochisme si vraiment l'expérience tourne au vinaigre (c'est le cas de le dire...).

Sur le principe des vins naturels, je suis d'accord dès le départ.
Seulement, comme beaucoup, j'ai été trop souvent déçu par des vins faisandés.
Les trop rares bons coups, même s'ils m'ont vraiment apportés du plaisir (Alban Michel, La Sorga, Simon Busser...) ne compensent pas, d'autant qu'il y a une sorte d'aléa même pour un seul producteur.
Je serai maintenant extrèmement prudent lorsque l'on m'annoncera "vin naturel".
JL

jean-luc javaux :
"Un sauvignon, un chardonnay et un 80% viognier élevé sous voile (non ouillé donc)."

Du viognier élevé sous voile ? Je suis étonné que le voile prenne, c'est courant comme élevage ?

Je ne pense pas que ce soit courant de faire du viognier non ouillé et ce sur quelques années (je pense que les raisins étaient de 2008...) .
C'était très acide et assez perturbant en tout cas.
Ce n'est pas ainsi qu'on va me faire apprécier le viognier...

jlj

erreur

Tendances
Ils ont la trentaine, sont de véritables épicuriens et exercent le métier de cavistes ou vignerons : avec leur look de rock star, leurs vins naturels et une esthétique de l’étiquette ultra pointue, cette nouvelle génération émoustille les papilles des jeunes français en quête du cool en bouteille.

style.lesinrocks.com...

Du viognier sous voile ? Pourquoi pas, je fais bien du chenin sous voile...et ça prend difficilement aussi. Rdv en 2018 quand ce sera prêt..à boire ou à jeter !

Quand au fond du sujet, j'ai été heureux de trouver dans les derniers salons du vin bio de Montreuil des vins de plus en plus francs, avec de très rares travers autrefois villipendés, ici ou sur une liste antérieure : uniformisation des arômes, vin virant au brun en 5 minutes, etc...

Une nouvelle mode est en route, celle des vins "hypra natures"...et c'est très technique à réaliser comprend-je finalement...que restera t-il de tout cela dans 10 ans ? La même chose que le "sans gluten pour tous" ? Des anecdoctes rigolotes, quelques achats regrettés...

Je demande alors systématiquement "s'il vaut mieux que ma cave soit fraiche pour ce vin". Si c'est oui je passe mon chemin...

Vins nature(l)s
Ces vins méritent-ils leur propre dénomination ?

www.eater.com/drinks...

Je veux voir ce que proposera le sommelier ! Des vins en capsule à vis, sûrement...

www.bienpublic.com/a...

Quelque chose comme ça Oliv :

Du vin à poil... de Quentin Bourse (cela ne s'invente pas...)
(cave.qcqbm.fr)

jlj

Oeno
Cinq clés pour réaliser des vins nature.

t.co/P65iIBdbTM

Marché
Quel est la taille du marché des vins nature(l)s ?

www.meininger.de/en/...

Vins nature(l)s
Même Alice Feiring en a marre des cidres !

www.alicefeiring.com...