Bonsoir à tous,

je me suis récemment interrogé sur le rapport Qualité/Prix/Plaisir de vins récemment achetés puisque pour certains, la bouteille tournait aux alentours de 35€, prix proche du maximum pour moi.

Ma question est la suivante : Existe-t-il des bouteilles incontournables en termes de jouissance gustative à prix insolent corrects, abordables pour la majorité de amateurs de vin ?

Bien sûr, vous allez me dire : "Ca dépend de ton budget" ou bien : " tout dépend des goûts de chacun".
Logique, mais en parcourant régulièrement les nombreuses rubriques de domaines sur LPV, certains noms sont souvent associés à des notions d'accessibilité pour la qualité du produit.

Du coup, cela nous amène à une deuxième question, celle du type de vin. Est ce qu'un grand rouge de garde à 30€ et un vin de copain gourmand et frais à 7€ sont comparables en termes de rapport qualité/prix/plaisir ? et que penser d'un vin de plaisir fais et léger qui cartonne niveau prix ?

Antoine, philosophe en méditation...

Cher Antoine
Ta médiation est ma réflexion est du moment.
La difficile équation qualité/prix/goût/accessibilité (je rajoute ce dernier critère car il est primordial pour moi).
Je suis quasi certaine que le Domaine des Tours arrivera dans le carré des vins incontournables à moins de 15€, puisqu'il aurait tout pour lui.

Mais tu as raison, sur la longueur, on doit prioriser et faire des choix: pour moi, les vins d'abord accessibles (complexité moyenne, buvables jeunes et à 15€ maxi) sont mes chouchous. Parce que l'exceptionnel doit rester exceptionnel et que ces vins "de copains" sont ceux qu'on peut faire partager plus souvent (et offrir).

Mon ratio serait de 8 vins sur 10 à - de 15€, et 2 entre 20 et 30€ en moyenne.
Bref, je privilégie le plaisir immédiat et non intellectualisé, sans fantasmer une bouteille, ... mais bave régulièrement et craque sur des "étiquettes" après avoir comparé/lu/évalué tout ce que je peux.
je m'aperçois que c'est exactement ce que pourrait dire Charmant en parlant de moi et de mes concurrentes, ... zut!

Et ce qui me conforte, c'est que je ne fréquente aucun amateur très éclairé, et donc personne à esbroufer. Et mes râteaux (vins de frime), je me les mange toute seule...!!
D'où ma décision de ne pas acheter de triplette Reynaud et de remplacer (si tout se passe bien) par:
- Trevallon 08 (49€ quand même)
- Clos Bacquey 11 (27€)
- Irouleguy Arretxea 2001 (27€)
- et ensuite des plus petits: Croze Hermitage Equinoxe du Domaine des Lises (14€), Nuit grave de Mas des Chimères 11€ (une palette si je peux), des Jeff Carrel, Champs des Soeurs, Cazaban, Malavieille, JL Denois, F Palacios...

Je ne t'aide pas, hein?

Agnès, ça y est, ça me reprend

Salut Agnès,
effectivement, ta réponse incite encore plus à la découverte pour les quilles que je ne connais pas encore !

Je suis assez d'accord pour les différents vins à avoir constamment en cave.
Je m'oblige et me retiens à ne pas claquer tout mon budget seulement pour des ''grands'' vins aux tarifs conséquents.
C'est tellement sympa de pouvoir ouvrir un ''petit'' vin sur une grillade, un barbec' par un temps ensoleillé et de le servir légèrement frais.
J'ai prévu de racheter un peu des griottes du Mas de la Seranne, au plaisir régulier. De même que le domaine Le Terrasse d'Eole avec une gamme de vins large et abordable. Du sud en bouteille !

J'avais bien aimé le personnage de Guilhem Dardé lors de ma dégustation au Mas des Chimères, visité initialement pour le clin d'oeil à Brassens.
Les Cahors croquants sont également superbes dans leur jeunesse !

Hum, ton "correcteur" orthographique te joue des drôles de tours

Pour répondre à ta question, je me rends compte que plus ma palette de vins dégustée est large, plus je suis capable de prendre plaisir avec des vins à moins de 10 €. S'ils sont bien faits, ils ont tout pour eux : fruit intense et spontané, finesse, fraîcheur, et le plus important, l'équilibre. Il y a des vignerons dont je n'arrive à apprécier que les entrées de gamme. Après, il y a une sorte d'artificialité qui s'installe qui ne me plait guère.

Après, ils ne sont pas forcément d'une complexité et d'une longueur folle, mais cela n'entrave absolument pas le plaisir. On n'est plus dans le charnel que dans l'intellectuel.

Pour répondre à ta question, je me rends compte que plus ma palette de vins dégustée est large, plus je suis capable de prendre plaisir avec des vins à moins de 10 €. S'ils sont bien faits, ils ont tout pour eux : fruit intense et spontané, finesse, fraîcheur, et le plus important, l'équilibre. Il y a des vignerons dont je n'arrive à apprécier que les entrées de gamme. Après, il y a une sorte d'artificialité qui s'installe qui ne me plait guère.

mot pour mot le même parcours et ressenti qu'Eric! la bonne nouvelle est que mon budget vin baisse.

Bonjour a tous

Eric, meme constat que toi , je vais de plus en plus vers les petits producteurs ou l on retrouve des débuts de gamme très intéressantes, a moindre cout( moins de 10 euros max) , avec un R/Q/P plaisir . C est pour cela que je suis de près les salons des VI depuis 8 ans .

a bientôt

didier

Antoine,

le rapport qualité/prix/plaisir va poser problème parce qu'il mérite qu'on définisse ce qu'on y met.
La qualité et le prix, tu l'as dit c'est dépendant de chacun mais il est possible de s'entendre.
Le plaisir, c'est plus complexe et personnel. En ce qui me concerne, je sais d'avance qu'il me faut des vins sensuels et charmeurs, avec du fruit mais surtout une belle texture et un côté aérien, je fuis ainsi les vins trop puissants, trop boisés, au dégrée d'alcool trop élevé, bref finalement beaucoup de vins. Mon plaisir, je le trouve donc essentiellement dans le pinot noir, et plus récemment dans le nebbiolo.
Je ne pense pas ressembler à la majorité, pour autant, suis-je un cas isolé, il semblerait que non !
Donc Le rapport qualité/prix/plaisir, je le trouve régulièrement dans les vins de ma cave, sélectionnés en fonction de mes goûts délicats. Cette cave, je ne suis pas certain qu'elles conviennent à tous.
J'aurais ainsi envie de proposer plutôt une alternative à savoir de préciser le rapport qualité/prix/plaisir ou la valeur sûre de chacun à prix contenu (sujet maintes fois développé sur le forum) mais en fonction d'une typologie des dégustateurs, à savoir ceux des PDF (comme moi), ceux des adorateurs de la bulle, des aficionados des vins sudistes, des bordeauxphiles ... Cela obligerait néanmoins, à se placer dans une case, c'est réducteur et peu évident.
Bref, je n'ai pas aidé à répondre à ta question, désolé ...

Je peux aussi me mettre sur la liste et cela me rappelle un aphorisme d'un de mes ami, amateur et fondateur de revue sur le vins:

aucune connaissance sur le vin nous attire vers les étiquettes prestigieuses et coûteuses
davantage de connaissance nous en éloigne:)

Bonne journée

R

enzo d'aviolo écrivait:

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> Pour répondre à ta question, je me rends
> compte que plus ma palette de vins dégustée est
> large, plus je suis capable de prendre plaisir
> avec des vins à moins de 10 €. S'ils sont bien
> faits, ils ont tout pour eux : fruit intense et
> spontané, finesse, fraîcheur, et le plus
> important, l'équilibre. Il y a des vignerons
> dont je n'arrive à apprécier que les entrées de
> gamme. Après, il y a une sorte
> d'artificialité qui s'installe qui ne me plait
> guère.
>
> mot pour mot le même parcours et ressenti
> qu'Eric! la bonne nouvelle est que mon budget vin
> baisse.

Tiens, je discutais hier avec un collègue et je luis disais que pour moi, l'entrée de gamme c'est très très souvent le vin le plus intéressant et surtout celui qui révèle le mieux le travail du vigneron/domaine.

D'autant que les cuvées plus ambitieuses sont corsetées par un bois qui masque bien des choses pour mon goût.

Oui, tout à fait. Dieu merci, une nouvelle tendance (encore rare) commence à arriver : le haut de gamme en contenant neutre aromatiquement (cuve, amphore...)

HERBEY 99 écrivait:

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> Je peux aussi me mettre sur la liste et cela me
> rappelle un aphorisme d'un de mes ami, amateur et
> fondateur de revue sur le vins:
>
> aucune connaissance sur le vin nous attire vers
> les étiquettes prestigieuses et coûteuses
> davantage de connaissance nous en éloigne:)
>
> Bonne journée
>
> R

Parfait, je te rachète tes Rougeard, Rayas ( et autres bouteilles prestigieuses de ton ami) à prix domaine.
Belle formule mais de là à la valider...

enzo écrit: Il y a des vignerons dont je n'arrive à apprécier que les entrées de gamme. Après, il y a une sorte d'artificialité qui s'installe qui ne me plait guère. 

Eric B écrit: Dieu merci, une nouvelle tendance (encore rare) commence à arriver : le haut de gamme en contenant neutre aromatiquement (cuve, amphore...)

Faites gaffe les gars l'étape d'après c'est la secte des vins naturels

La formule est assez juste, avec toutes les limites que porte toujours un aphorisme.

Dites pas n'importe quoi, la formule est complètement fausse. La seule chose de vraie est que les amateurs ne sont pas attirés par les mêmes étiquettes que les non amateurs, mais ça reste des grands noms pour les happy fews

Pour revenir au début du sujet, avant ces petites remarques au relent de jalousie...

Je dois dire que je ne me retrouve pas du tout dans ce qui est dit. Des beaux et grands vins à 15€, ça existe. Et le plaisir n'est pas moindre.

Pour ma part je déteste, j'abhorre les vins de copains. J'ai l'impression de perdre mon temps, de me pourrir l'estomac. Un bon vin est bon, le prix importe peu. J'aime les vins à 8€ qui sont excellents, j'aime les vins à 30€ qui sont excellents. Mais les trucs bien frais, un peu râpeux qui se vendent sous le vocable "vin de copain", ça passe à l'évier. Dernier en date, celui du Château d'Or et de Gueule (pourtant pas loin de 15€...).

D'ailleurs, boire du Cotat ou du Schaefer à tous les repas, ça ne me pose pas de problème, ça rentre parfaitement dans les cases : moins de 15€ et excellent voire grand. Pourquoi se priver si on peut en avoir ? Il faudrait être un brin maso pour aller ouvrir un Sauvignon daubé ou un Riesling de basse extraction, au prétexte que les deux premiers seraient trop grands...

le retour des gogo/bingo, ça faisait longtemps....

En réponse à la question initiale, la réponse est oui, il y a plein de vins abordables qui procurent de la jouissance gustative. Allez, même en grande distribution on en trouve : Côtes du Rhône de Guigal, Chablis de W. Fevre, Fleur Haut Gaussens.

Espelette
ce que voulait dire mon ami Georges B (celui-là même qui avait répondu à un propriétaire bordelais qui prétendait réaliser des chefs d'oeuvre, que ces chefs d'oeuvre appartenaient à la catégorie de ceux qui se pissaient, désolé) c'est qu'il est inutile et vain de se focaliser sur quelques grosses étiquettes (ce que je fais beaucoup moins ) et que connaitre le vin un peu plus devait être synonyme de curiosité et d'ouverture vers d'autres appellations. J'ai découvert grâce à lui le domaine Aretxea par exemple et je ne le regrette pas

Bonne journée

R

Je comprends, mais ArRetxea, par exemple, ça reste une étiquette pour le petit monde des amateurs. C'est ce que je voulais dire pour ma part.

Espelette, à ce tarif là, tout est une etiquette. Quand on parle d'étiquette ce n'est pas ca. C'est Dom Perignon, c'est Latour, Mouton... Etc... Et là, l'aphorisme trouve son sens.

enzo d'aviolo écrivait:

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> le retour des gogo/bingo, ça faisait longtemps....

Je ne sais pas, j'ai moi aussi eu une phase où les "petits vins" m'ennuyaient. J'essayais de boire moins, et du coup je ne voulais boire que des "belles" bouteilles (plus de 20€). Problème, j'avais des scrupules à laisser la moitié de la bouteille pour le lendemain, où j'avais un risque que le vin soit un peu passé. Du coup, je buvais plus en une fois, parfois trop, ce qui n'allait pas dans le sens recherché...

Du coup, je me suis reconstitué un stock de vins à moins de 10-12€, que j'ouvre et termine 1 ou 2 jours après sans scrupule. Si le vin est toujours bon tant mieux, sinon j'en ouvre un autre si besoin est...
J'ai à nouveau plaisir à boire ces "petits vins" sur le fruit etc., mais à un moment moi aussi j'avais plus l'impression de me faire du mal qu'autre chose.
Ca va ça vient, on n'a pas fini de changer d'avis !

Alain

Mon pauvre Matthieu, tu es à la masse : Arretxea c'est déjà une étiquette pour "nous" les hipsters de la vigne!! #has-been #2015 #DLC=Hier...
Et Giachino aussi, depuis jeudi dernier, désolé les mecs!!

Timo

Il est clair que tout amateur aura plus de fierté à proposer un Arretxea qu'un vin de la Cave d'Irouleguy

Parce que toi tu es fier de servir une bouteille? Est-ce que tu es plus fier d'aller chez Monoprix que chez Lidl aussi?

Timo

Alors là je ne vois pas le rapport.

Si le mot "fier" est mal choisi, disons tout de même qu'aucun amateur n'osera servir à un autre amateur un vin de coopérative.

Il suffit de lire les nombreux CR de dégustations entre amateurs, ici même, pour se rendre compte que chacun sort des bouteilles dont la réputation est entendue.

Je suis bien content de servir un vin des Produttori del Barbaresco, c'est pourtant bien une coopérative ...

espelette écrivait:

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"Si le mot "fier" est mal choisi, disons tout de même qu'aucun amateur n'osera servir à un autre amateur un vin de coopérative".
Ah-ah-ah-ah-ah ! Cela fait longtemps que je n'avais pas autant ri !

On lit de ces trucs, parfois, sur LPV.

C'est vrai que l'amateur LPVien est au dessus de la mêlée. Jamais il n'osera s'attaquer aux veaux qui vont en foire aux vins par exemple. Il vit sa passion modestement, sans préjugé, avec une grande ouverture sur les petits vins de coopérative.

Bon j'attends maintenant, plutôt que des rires qui remplacent des arguments, des statistiques que vous pouvez retirer de ces files par exemple ;

lapassionduvin.com/p...

C'est vrai que l'amateur LPVien est au dessus de la mêlée. Jamais il n'osera s'attaquer aux veaux personnes qui vont en foire aux vins par exemple. Il vit sa passion modestement, sans préjugé, avec une grande ouverture sur les petits vins de coopérative.

Sincèrement, je ne saurais mieux dire,

Tu pourrais également mettre en lien cette dégustation où parait justement un vin de la coopérative d'Irouléguy que tu cites plus haut...

J'arrête le pugilat là.

Timo