Ce sujet part complètement en volatile, mais j'avoue que ce n'est pas pour me déplaire.

C'est vrai qu'il avait commencé en se prenant tellement au sérieux que ça ne pouvait pas durer éternellement.......

Sur la photo je trouve que le terroir du Clos Agnès semble intéressant.
La taille à l’air sévère : je ne reconnais pas le cépage mais malgré la taille et un désherbage glyphosatien cette variété donne un vin déjà rangé en caisse bois.
Ça sent l’ogm...

Entre professionnels de la profession, on peut partager nos petits secrets: oui la taille a été courte cette année,... les rendements seront ridicules.
Par contre point de glyphosate, tout a été labouré au rat taupe pour une aération maximale.
Le sol est celui typique pour qui aime les asperges: un mélange de sable et d'argile .

L’avenir de la viticulture mondiale se joue au Clos de Rougeot.

Gel, grêle, précipitations diluviennes, sols gorgés n’absorbant plus la moindre goutte d’eau. La viticulture française subit, depuis quelques années, les affres d'une météorologie détestable engendrée par un dérèglement climatique incontestable. Le ciel bleu se noircit et l’orage gronde : sans mesures radicales, le vignoble français court à sa perte. Rien que cela.

Si l’avenir paraît sombre à court terme, un petit vignoble connaît quant à lui une remarquable éclaircie.

Quelque part dans le nord, dans un jardin de curé, on élabore le vin de demain. Sans travail, sans traitement, sans amendement, sans argent, un viticulteur convaincu et acharné montre la direction à suivre. Etat sanitaire parfait, absence de maladie – tout juste quelques feuilles cloquées à cause d’araignées microscopiques – végétation épanouie, escargots heureux… Tout va pour le mieux au Clos de Rougeot.

« L’absence de travail à la vigne a payé, confie son propriétaire. Cet hiver, nous n’avons procédé qu’à une taille de rafraîchissement, laissant sur le cep 8 baguettes sur lesquelles nous avons laissé 3 bourgeons. Nous avons taillé le 8 mars ; date de la journée internationale du Droit des Femmes ».

Même si nous savons que « taille tôt, taille tard, rien ne vaut la taille de mars » et qu’au Clos de Rougeot prévaut « taille tôt, taille tard, taille au hasard », nous nous interrogeons tout de même sur le fait que cette vigne n’a pas eu le choix dans la date. Réponse pleine de bon sens, de beaufitude et de sexisme du propriétaire :
« La vigne, c’est comme une bonne-femme : mieux vaut ne pas trop la faire chier si tu veux en tirer le meilleur ». Si nous comprenons mieux qu’un grand vin naît à la vigne, le mot-dièze Metoo attendra.

Après un hiver assez doux, néanmoins marqué par quelques épisodes de gel intense, la vigne a commencé son débourrage au début du mois d’avril. Les premiers bourgeons ont fait l’objet du traditionnel traitement au décapeur thermique (voir épisode précédent) ; ce qui leur a permis de poursuivre leur croissance peinards.

« Dès le début, nous pouvions apercevoir les embryons de fleur dans les bourgeons. Avec la promesse de rendements pléthoriques à la clef. Nous avons laissé faire la nature, sans rien forcer ni précipiter. Cet absence d’intervention a permis à la vigne de partir en cacahuète ; ce que nous recherchons à chaque millésime. Au mois de mai, nous pouvions compter de très nombreuses grappes » confie le châtelain.

Mais ici, comme ailleurs, les orages sont arrivés et, avec eux, l’éventualité d’une calamité. La Normandie fut touchée, mais dans de bien moindres proportions qu’ailleurs.

« Notre remarquable terroir a joué son rôle prépondérant, précise notre hôte. Sur ces terrains de faible valeur agronomique, fortement drainants, l’eau a été immédiatement absorbée ; à la fois par le sol mais aussi par les iris. Et puis les très grosses feuilles de notre Muscat de Hombourg ont eu un effet parasol. Les grêlons rebondissaient sans toucher aux grappes et partaient hacher les fleurs du voisin. Sauf sécheresse, il y aura du vin, cette année au Clos de Rougeot ».

De quoi réjouir quelques happy fews car, après deux millésimes sans vin, les tarifs devraient faire l’objet d’un substantiel rattrapage.

Viticulture non interventionniste, taille aléatoire, absence de rognage, pas de vendange en vert… D’aucuns pourraient prendre le propriétaire pour, au mieux un guignol, au pire pour un dangereux illuminé adepte des thèses de STEINER.

« Il y a en effet pas mal de monde qui pense que je ne suis pas compétent. Mais je vous pose une question : le gars qui a fait le premier vin l’était-il ? » Difficile de répondre négativement à cette question, d’autant plus que le néo-vigneron poursuit :
- « Le vin naturel ? Cela vous dit quelque chose ? Sans intrant, sans pesticide, sans intervention autre que celle des drosophiles ? Eh bien moi, c’est ce que je fais : du vin naturel. Parce que, croyez-le ou non, il y a une clientèle pour ce type de breuvage ».

Nous faisons le tour du propriétaire et force est de constater que le vignoble est parfaitement tenu. Mais les aléas climatiques nous rappellent à la triste réalité.

« Nous avons eu des températures caniculaires au mois de mai. Elles ont dynamisé la floraison. Je vais vous livrer une anecdote… Il y a 15 jours, je suis allé rendre une petite visite de courtoisie à mon ami Gérard B, à Sancerre. Il m’a dit : Tu sais, mon Rougeot : par rapport à ton Clos, ma Comtesse est en retard de 15 jours, cette année ». Inquiétant...

On le constate, les vignobles septentrionaux deviennent de plus en plus précoces et le Clos de Rougeot a déjà anticipé ce dérèglement climatique ; préparant ainsi l'avenir de la viticulture mondiale.
« J’ai décidé d’acclimater en Normandie un des plus grands cépages qui soient. Un cépage magnifique, donnant des vins avec un bouquet incomparable, une suavité en bouche inégalable, une race rarement prise en défaut. »

« Je vais donc doubler la production dès cette année. Cela va me demander beaucoup plus de travail. A vrai dire, j’envisage de recruter un ouvrier agricole qualifié pour m’aider ; tant à la vigne qu’au chai ».

- Le Clos de Rougeot s’agrandit, va doubler sa production et vous nous annoncez cela le plus naturellement du monde !

« Oh ! « S’agrandit », c’est vite dit, hein ! Je suis encore loin des 175 ha de La Tour Carnet » constate-t-il, dans un grand éclat de rire.

« Et vous pensez faire un assemblage ou vinifier vos deux vignes séparément » ?

« ça, mon gars, ça se réglera dans le secret du chai, le 8 mars 2019 ».

Tout ça pour introduire ça : cette vigne n’a pas eu le choix dans la date
tsss... c'est pas joli joli !

J'ai pris le temps de prendre connaissance des dernières aventures du Clos de Rougeot entre 2 matchs de poule de la CdM de foot et je dois avouer que j'ai perdu mon temps.

Je ne vous remercie pas M. Vougeot de Rougeot !

sideway écrit: J'ai pris le temps de prendre connaissance des dernières aventures du Clos de Rougeot entre 2 matchs de poule de la CdM de foot et je dois avouer que j'ai perdu mon temps.

Je ne vous remercie pas M. Vougeot de Rougeot !

Si cela peut atténuer ton courroux, sache que j'ai refusé d'accorder leur allocation à Sergio Ramos et CR7.

Si CR7 veut rentrer au Clos, il ne demande pas mais passe au dessus du mur

Merci pour ton texte, je rentre d'une journée galère avec un début de fenaison compliqué dans la grande herbe plaquée sur un sol humide.
Ni vin, ni bière ni teloche aujourd'hui mais un œil sur LPV avant de me coucher suffit à me rendre le sourire

Nous faisons le tour du propriétaire

N'eût-il pas été plus simple et moins hasardeux de faire le tour du pied de vigne?

jlj

jean-luc javaux écrit: Nous faisons le tour du propriétaire

N'eût-il pas été plus simple et moins hasardeux de faire le tour du pied de vigne?

jlj

Jean-Luc ! Suis un peu ! Il y a 2 ceps dans le clos de Rougeot. Ce qui multiplie, mathématiquement, le temps de visite par 2. On peut donc désormais parler du tour du propriétaire.

Pour pièces jointes au dossier de la longue histoire du plus célèbre Clos Lpvien.


Alger-saison - 6 avril 1889
gallica.bnf.fr/ark:/...


Et à l'époque, du temps des grandes heures, on y produisait même du mousseux !


Gil Blas - 29 novembre 1897
gallica.bnf.fr/ark:/...

C'est un fake !!!! incroyable !

mais le clos de Rougeot, c'est bien le Clos de Vougeot, non ?

Me demande si François Audouze n'assistait pas à ce fameux repas et pourrait nous parler du Clos de Rougeot 1865.... comme du champagne Cliquot 1830
Le Palais d'Aiete se trouve à Saint Sebastien.
Agnès, locale de l'étape

Jérôme Pérez écrit: C'est un fake !!!! incroyable !

mais le clos de Rougeot, c'est bien le Clos de Vougeot, non ?

Comment ça un fake ? Y'a pas marqué Donald, je ne poste que de l'authentique, moi, m'sieur !
Bon, après, j'y peux rien si le typographe avait trop abusé du vouquin à midi...

Euh, sinon, Vinvin, pour tes soucis de viticulture, un indice...


La Fédération agricole de l'Yonne : organe bi-mensuel - 1906
gallica.bnf.fr/ark:/...

Je découvre ce domaine méconnu, et je ne suis pas franchement étonné au vu des quantités produites, pour le moins confidentielles ! Bravo pour ce reportage qui nous met dans la peau de ce courageux vigneron à l'optimisme débordant.
Merci en tous cas, ça m'a bien fait marrer

Le propriétaire emblématique et créateur du Clos de Rougeot s'est plaint du dernier millésime car les rendements n'étaient pas bons. Il l'a crié haut et fort un peu partout pour justifier une augmentation importante du prix des bouteilles en achat direct au domaine. On a tous pensé qu'il perdait la raison, certains l'ont défendu...

Aujourd'hui, quand on passe la tête au-dessus du muret qui entoure le clos de rougeot (j'ai même pas envie de mettre des majuscules tiens, tellement je suis dégoûté ) , voici ce que l'on constatait le 5 septembre 2018
Alors qu'il s'apprête à contingenter le "pauvre" amateur, à l'assommer avec un prix par col qui dépassera l'entendement, les bras m'en tombent et je trouve cela totalement inadmissible !

Alors pensez ce que vous voulez, le monde du vin ne tourne plus très rond, et une part de responsabilité lui revient grandement !

Encore un qui crée artificiellement la rareté pour faire flamber les prix ! On voit qu’il a fait ses classes chez Louis Voustond.
Je suis sûr qu’il retentionne et en a plein sa cave, en plus...

On dirait qu'il a succombé à la mode très tendance et tentante des vins "natures"...

jlj

Depuis qu'il a vu la vidéo postée par Marc , parait même qu'il aurait adhéré fissa au club des Barbapoux et qu'il faudrait désormais sa carte pour espérer pré réserver une seule bouteille de Clos Rougeot.
Liber Pater n'a qu'à bien se tenir, le concurrent du DRC, c'est lui !

Je ne sais si je dois remercier ou blâmer le paparazzi qui a volé cette photo qui se retrouve aujourd'hui sur LPV.
Je constate également qu'on n'est jamais aussi bien trahi que par ses "amis".

Que dire, sinon la vérité ?
Oui, les rendements s'annoncent pléthoriques, cette année, au Clos de Rougeot.
Oui, il y a eu deux années sans raisin qui ont frustré notre clientèle.
Oui, il y aura de quoi faire du "vin" plus nature que nature si les guêpes qui attaquent les baies les plus mûres décident d'arrêter le pillage.
Non le ban des vendanges n'est pas pour tout de suite. Certaines grappes, mal exposées, en sont encore au stade de la véraison. Si elle ne mûrissent pas, elles entreront dans la "Cuvée Royale", exclusivement exportée en Grande-Bretagne.
Oui, il y aura un substantiel ajustement des tarifs.
Non, les amateurs ne seront pas lésés puisque cette augmentation sera justifiée par le fait que le Clos de Rougeot tient en 2018 son millésime du siècle.
Oui, les vendanges s'annoncent difficiles, par manque de main d'oeuvre. Au Clos de Rougeot - comme ailleurs - on se fait des rognons gras sur les salaires de misère versés aux vendangeurs et vendangeuses qui, finalement, partent ailleurs.
Face à la pénurie de main d'oeuvre, Le Clos de Rougeot envisage de lancer une invitation à la communauté LPVienne : un bon repas bien arrosé le jour des vendanges en échange d'un unique coup de sécateur.
Plus d'informations dans le courant du mois de septembre. Voire octobre. Peut-être même novembre...

Là il y a du boulot à mener!
Qui a taillé ce pauvre cep!? Il semble souffrir le martyr...-))

Certaines grappes, mal exposées, en sont encore au stade de la véraison

Faut savoir et surtout comprendre qu'un Clos d'un seul pied, cela génère forcément des zones d'ombre un peu dans tous les coins...

jlj

Patrick Essa écrit: Là il y a du boulot à mener!
Qui a taillé ce pauvre cep!? Il semble souffrir le martyr...-))

Patrick : relis le sujet ouvert sur la première page et tu auras une idée de la philosophie générale qui guide le domaine...
Philosophie qui tient en cette maxime :
"Taille tôt, taille tard : rien ne vaut la taille au hasard".

Vu la récolte pléthorique qui s'annonce, la vinification intégrale en réservoir usagé de taille crayon est-elle prévue ? Avec l'excellence retrouvée du terroir grâce au travail acharné du nouveau propriétaire, on devrait retrouver le goût unique des grands vins de Clos Rougeot qui firent la renommée des vins de France au XVIe siècle, que les bordelais ont toujours cherché à copier sans égaler, loin de là !

Marc

Marc C écrit: .... la vinification intégrale en réservoir usagé de taille crayon ..

Aaaaah, ça viendrait de là, cette touche délicatement boisée et ce coté graphite qui évoque les souvenirs d'enfance lorsque je machouillais mon crayon à papier HB non ?

jclqu écrit:

Marc C écrit: .... la vinification intégrale en réservoir usagé de taille crayon ..

Aaaaah, ça viendrait de là, cette touche délicatement boisée et ce coté graphite qui évoque les souvenirs d'enfance lorsque je machouillais mon crayon à papier HB non ?

Crayon à papier Haut Brion, j'imagine.

Vougeot écrit: Oui, il y aura un substantiel ajustement des tarifs.

Le Dir Com devant probablement être en vacances, j'ai de la peine pour le pauvre propriétaire, sans doute emporté par le stress légitime du stade pré vendange face à une horde d'inquisiteurs , et les oublis manifestes dans ses justifications

Le Duc de Rougeot aurait dû rappeler à ce stade que les légers réajustement haussier du prix de sortie sont hélas un mal nécessaire et ne servent qu'à soutenir une noble et courageuse politique d'investissement !
- Préparer le futur de la viticulture mondiale, en menant des essais agronomiques poussés que même l'INRA n'a pas eu les moyens de lancer ( moyens financiers et moyens humains de R et D ) sur des cépages prometteurs
- Assurer la plantation du dit plant, et le décalage de trésorerie inhérent entre les immenses frais engendrés et des rentrées qui attendrons sans doute 2021 ou plus !
- Rappelons que le Grand Vin ne se sera composé que des grains qui le méritent ! Il ne fait pas se laisser abuser par la photo honteusement volée, il est probable qu'une bonne part de la récolte soit déclassée en 2eme vin, en 3eme vin, voir même cédée à des tierces parties ! D'ailleurs, la plupart des producteurs du Top 50 mondial des vins les plus valorisés selon Wine searcher sont déjà sur les rang pour acquérir quelques grains !

Assurément, l'amateur passionné qui aura l'immense privilège d'acquérir un flacon du déjà unique et monumental 2018 possédera un flacon iconique, intemporel, jalon de référence et insurpassable du bon gout absolu et universel.

y aurait pas un p'tit côté Eric Verdier chez agitateur?