Voici un autre débat trés interessant autour des vins liquoreux , se débat c est déroulé en décembre juste avant les fêtes à la Cité du vin



didier

Bonjour,
les liquoreux ne peuvent avoir de l'avenir que dans le futur, lol !

Moi j'y crois, car à chaque fois que j'en ouvre un beau, je me demande pourquoi je n'en bois pas plus souvent, remarque qui est également celle de ceux qui dégustent avec moi...
Tu as participer au débat Didier ?
il y avait un grand apôtre des liquoreux avec M.Baudoin.

Ce qui nous amène à Pierre Dac et Francis Blanche :

Monsieur a son avenir devant lui, mais il l'aura dans le dos chaque fois qu'il fera demi-tour

Intéressant ! Sans fioriture, débat non tronqué et direct avec tout ce que ça implique
Chouette débat autour du liquoreux et de ses problèmes. Content d'entendre que la chaptalisation est interdite, enfin !!

Content d'entendre que la chaptalisation est interdite, enfin !!

Sérieux ? Je vais regarder ça, mais j'ai du mal à le croire...

f.aubin écrit: Bonjour,
les liquoreux ne peuvent avoir de l'avenir que dans le futur, lol !

Moi j'y crois, car à chaque fois que j'en ouvre un beau, je me demande pourquoi je n'en bois pas plus souvent, remarque qui est également celle de ceux qui dégustent avec moi...
Tu as participer au débat Didier ?
il y avait un grand apôtre des liquoreux avec M.Baudoin.

Non Franck , je n y était pas , malheureusement j ai quitter Bordeaux le 10 décembre , le débat était le 12 décembre
didier

Sérieux ? Je vais regarder ça, mais j'ai du mal à le croire...

j'ignorai aussi
Décision Européenne ! Chaptalisation interdite au dessus de 15° potentiel. Décision qui date de 2008, mais dans les faits elle est vraiment effective a partir de 2015.
Oui, tu dois regarder ce débat, simple avec les invités qui ont vraiment des choses a dire avec aussi leurs visions personnelles
Faut prendre du temps; ça dure quand même 1h35 ...

Comme tu le dis, il est effectivement interdit de chaptaliser pour obtenir des vins au-dessus de 15 ° potentiel. Mais comme le degré potentiel minimum de ramassage est de 14 °, ça veut dire que tu peux encore chaptaliser de 1 °. C'est mieux qu'avant où tu avais droit à 2 ° sans ce maximum de 15 °.

D'un point de vue pratique, tu peux vendanger à 14 °, rajouter 17 g/l de sucre, et vendre un liquoreux avec 12 ° transformé et 51 g de sucres résiduels (dont 2/3 sont naturels et 1/3 exogène). Bon, ça ne concerne que les vins bas de gamme. Tous les autres ne pourront plus chaptaliser car ils seront au dessus des 15°.

Par ailleurs, il est désormais autorisé de concentrer les vins par osmose inverse à hauteur de 10 %. Ca veut dire que tu passes par ex de 272 g/l à 302 g/l (de 16 à 17,7 ° potentiel)

Cela aura aussi, souhaitons le, pour effet de faire prendre conscience, même au domaines qui faisant du bas de gamme, que cette pratique doit être, autant que faire se peut, mise de coté. Juste histoire de sortir de cette crise dans laquelle les producteurs du Sauternais sont embourbés.
Sinon ils seront condamnés a mettre leur vins "en tube" ou encore en faire des cocktails pour les "populasses" couches tard parisien ou new-yorkais.

Eric B écrit: Par ailleurs, il est désormais autorisé de concentrer les vins par osmose inverse à hauteur de 10 %. Ca veut dire que tu passes par ex de 272 g/l à 302 g/l (de 16 à 17,7 ° potentiel)

Vu le cout de cette pratique; l'investissement en matériel, ça va faire cher le gramme de sucre récupéré. Peu de domaine ont les moyens de traiter de la sorte je pense ?
Le plus simple, a l'évidence, est de rentrer dans les clous et comme il est dit dans le débat, de faire avec la matière que l'on a, sans honte et de jouer le jeu du moelleux + ou - fruité, et de qualité.
A titre personnel, je suis en plus persuadé que l'appellation devrait instaurer l'obligation de préciser sur l'étiquette lorsque le vin est a 100% issu de raisins concentrés naturellement. Comme en Alsace avec ses vendanges tardives, afin que l'acheteur sache ce qu'il achète.

Oui, enfin il faut voir que sur Monbazillac, la coop produit plus d'un tiers de la production, ce qui fait pas loin de 1000 ha de production. Autant dire qu'elle a les moyens de se payer ce genre d'engin...

J'imagine que ça peut se louer. Ça peut être pratique lors d'un automne pluvieux pour enlever un peu d'eau des raisins.

Oui les coop ont les moyens, effectivement !
En tout cas, même si c'est pas la Panacée, souhaitons que ça réveille les consciences
Dans le débat le seul représentant du sauternais c'est Alexandre de Lur Saluces, et il n'est pas très disert sur le sujet, mais, clairement, n'en pense pas moins.

Je vais essayer de regarder ce débat ce soir bien installé dans mon canapé.
Cela dit je suis très étonné du titre "boirons nous encore des liquoreux à Noël", que je trouve très réducteur, voire "auto-marginalisant"

C'est bien vrai,
Cela revient à dire qu'on en boirai qu'à Noel !!!!

Ne vous focalisez pas sur le titre, mais sur le contenu du débat qui est bien plus intéressant.

Je dois reconnaître que j'ai pris un grand plaisir à visionner ce reportage ...j'ai l'impression que Jacques Glénat ne doit pas être nostalgique de ses années passées sur les bancs de la fac de Pharma de Grenoble ...il a bien réussi , lui qui était pourtant le souffre douleur du prof de chimie de l'époque .
Je m'attendais à retrouver François dans la liste des invités ... une certaine déception .

milleret écrit: Je dois reconnaître que j'ai pris un grand plaisir à visionner ce reportage ...j'ai l'impression que Jacques Glénat ne doit pas être nostalgique de ses années passées sur les bancs de la fac de Pharma de Grenoble ...il a bien réussi , lui qui était pourtant le souffre douleur du prof de chimie de l'époque .
Je m'attendais à retrouver François dans la liste des invités ... une certaine déception .

Je me souviens, quand j'étais dans l'armée des Indes... Le Major Mc Allister souhaitait toujours prendre son verre de Brandy en compagnie de Lady Mc Beth. Cette dernière portait un complet veston bleu horizon qui n'était pas rappeler les vareuses qui équipaient les soldats français durant la première guerre mondiale... À cette époque, la Reine Victoria organisait de splendides chasses au renard dans son domaine de Balmorall et nous étions quelques uns à plaisanter des petits pharmaciens de province qui nous racontaient leur vie en oubliant, 9 fois sur 10, de parler du principal sujet qui nous intéressait : le vin.

Quand je pense à cette osmose inversée j'ai dû mal à me dire que ce que je vais boire c'est du vin. Cela me donne un sentiment d'artificiel qui va à l'encontre de la notion de "vin" inscrite dans la petite tête !
Alors qu'il m'arrive de boire ces vins-là, mais juste que je n'y pense pas c'est tout

L'osmose inverse, c'est moins artificiel que la chaptalisation en l'occurrence !
Mais tu as raison, combien de nous savent exactement ce qu'il y a, et comment ont été élaboré, les vins qu'ils boivent ?
A mon avis uniquement ceux qui le fabriquent...

Liquoreux
Quand le sauternes et le tokay se dépouillent de leurs sucres.

www.breizh-info.com/...

oliv écrit: Liquoreux
Quand le sauternes et le tokay se dépouillent de leurs sucres.

www.breizh-info.com/...

C'est notre Raph' breton qui a écrit ce texte ? C'est très bien

Ben non ce n'est pas moi qui ait écrit cela! Et je ne partage pas l'opinion du rédacteur car pour ma part j'adore le liquoreux! Il faut du sucre!!
Je les préfère souvent jeunes hormis certains grands millésimes d'Yquem comme 1983. Bu Guiraud 2010 il y a peu et c'est magnifique a ce stade.
Goutte D'or 1947 bue en février fait exception aussi mais cependant j'ai préféré la fraîcheur et la vivacité de Goutte d'Or 1990 (320 gr de sucres...) bue en parallèle.
Le contenant idéal d'un liquoreux est pour moi la bouteille de 37,5 cl car ça se boit facilement a 2.

totolouga écrit: Le contenant idéal d'un liquoreux est pour moi la bouteille de 37,5 cl car ça se boit facilement a 2.

S'il y a de la fraîcheur, la bouteille ne fait pas un pli, pourvu qu'elle ne passe derrière une quinzaine de vins.

Effectivement Michel! D'ailleurs je bois souvent les liquoreux seuls avec un ami qui adore ça également. Mais je reste convaincu par le format de 37,5 et si ça se vide trop vite on en ouvre une deuxième.

Je ne pense pas que l'auteur n'aime pas les liquoreux. Il constate juste une désaffection de vin qu'il est difficile de nier. Même les meilleurs producteurs du genre ont du mal à écouler leur production.

Je suis le premier convaincu qu'un liquoreux a sa place pour tout un repas. J'ai d'ailleurs écrit un "mini-livre" sur le sujet pour Tirecul la Gravière : www.tirecul-la-gravi...

Pour ma part je ne suis pas du tout convaincu sur un repas entier mais alors pas du tout! L'association des mets? Sur une cuisine asiatique epicee? ?

Sur une cuisine asiatique epicee? ?

Oui, mais pas que. Lis le livre, c'est gratuit (dans tous les sens du terme)

On n'est pas obligé de faire tout un repas sur un liquoreux (quoi que...) mais c'est dommage de le cantonner au foie gras et au dessert (déjà, avec certains fromages, c'est magnifique).

Avec du roquefort additionne d'un trait de miel un liquoreux est superbe j'en conviens.

Je ne l'associe que rarement aux desserts, je le bois comme un dessert.

Je suis absolument d'accord pour dire que les liquoreux sont délaissés par les amateurs de vin depuis dejà une quinzaine d'années voire plus.

Après, je tempère un peu la tendance car je suis le premier à réorienter mes choix en matière de douceurs.

J'attache de plus en plus d'importance à des vignerons qui continuent de produire des liquoreux riches mais digestes grâce à une fermentation non levurée, et cela change tout à mon avis.

J'achète de moins en moins de Sauternes car on se retrouve avec des vins qui font 14% voire 14.5% et qui sur la jeunesse sont trop chaleureux et déséquilibrés. Alors que pendant ce temps, des mecs comme Pierre Bise ou Deslesvaux, continuent, malgré la demande en baisse, à produire des liquoreux hyper digestes, qui mettent en avant des équilibres quasiment parfaits avec des vins en fermentations naturelles, non poussées. Entre un Rouannières 2014 et un Rieussec 2005, c'est facile de choisir ...

C'est pour moi la différence majeure qui sépare les bons liquoreux des liquoreux moins intéressants. Certains vont me dire "Oui mais les Sauternes ce sont des vins qui s'attendent 30 ans pour en révéler le vrai plaisir".

Soit, mais pour moi, que ce soit en liquoreux, en blancs sec ou en rouges, un grand vin montre déjà son vrai jour sur la phase de jeunesse, même si le potentiel de garde est conséquent.

Les Sauternes n'auraient peut être pas forcément besoin de produire des blancs secs si leurs modes de production aviaent évolués en fonction de la demande ...

Tu préfères donc le chenin, plus acide, au sémillon.
Pourquoi se faire des noeuds dans le cerveau avec des excuses / explications bancales ??? ( non levuré )