Jean-Luc,

C'est un coup en dessous de la ceinture.
Ralf a émis une opinion qui n'a rien à voir avec l'implication d'Oliv que personne n'oserait contester bien évidemment.

Je n'ai rien contre Ralf ni contre le dessous de sa ceinture; s'il se sent meurtri, qu'il m'excuse.
J'entends sans doute trop les sous-entendus...

jlj

La ligne éditoriale de LPV est toute entière contenue dans le concept qu’il n’y en a pas.
C’est ce qui a fait son succès depuis 16 ans même si des esprits grincheux prompts au claquage de porte et à l’ouverture de blog (pour justement imposer leur ligne éditoriale) ont voulu dire le contraire.

Ils ne sont pas les seules d’ailleurs à avoir dit le contraire et se sont associés à eux ceux qui avaient été et sont parfois écornés voire, critiqués dans ces colonnes, même si à chaque fois des voix s’étaient élevées pour les défendre ou , à tout le moins donner un son de cloche différent.

Mauss fut un de ceux-là : écorné, critiqué, mais également défendu ; il n’a longtemps pas compris que tous les loups ne hurlaient pas ensemble sur LPV et il a pu avoir le réflexe de jeter aux orties l’eau du bébé sans y aller avec le dos de la main morte -) …
Cependant, il a eu l’intelligence de reconnaître que nulle part ailleurs plus qu’ici on lisait “vin” et il a eu le courage d’envoyer, d’inviter des émissaires, envoyés spéciaux, pour couvrir son événement.
Je sais que dans le cas d’Oliv, il y a une dimension supplémentaire qui porte le joli nom d’amitié.

Qu’il soit un businessman, moi, personnellement, je trouve cela laudatif : on ne peut pas nier que ce gars à un sens de l’entreprise hors du commun. Entreprise dans le sens premier du terme lié au concept d’entreprendre. C’est plus que respectable.

Il l’a prouvé avec le GJE puis avec le VDEWS, même si personnellement je trouve que les deux concepts se contredisent presque : mais c’est peut-être tout l’espoir que je portais dans le GJE (la possibilité de faire dire la vérité par la dégustation à l’aveugle) qui se heurte à une vision plus conservatrice du maintien des mythes et du bling bling du marché établi qui sort à chaque fois conforté.

De l'entre-soi ? Oui, il est tout à fait légitime de l’affirmer : Mauss est un homme de réseau, partial, mais il a la grande honnêteté de ne pas le nier. Je montre ainsi que deux admins d’ici peuvent ne pas penser ni dire la même chose et réaffirmer que de ligne éditoriale, il n’y a.

Si j’ai pu parfois et en public lui reprocher de faire passer ses amitiés ou relations ou intérêts avant une certaine logique, je l’ai fait chez lui, sur un espace privé et que je m’en sois fait jeter n’a finalement rien de très choquant.
Je pense d’ailleurs que c’est le plus insaisissable chez lui et qui peut déstabiliser : ne pas situer la frontière et la nature des relations que l’on a avec lui.

Mais s’agissant de celles qui unissent Olivier et François Mauss, je sais qu’il n’y a aucune équivoque possible : connaissant les deux bonhommes, il s’agit d’une amitié qui justement parce qu’elle est paradoxale plus que contre-nature ne peut aucunement être douteuse.
Qu’Olivier rende hommage à François est naturel. Qu’il le fasse sur LPV l’est totalement également puisque Oliv, c’est l’esprit de LPV.
Que sur LPV, des critiques se lèvent, c’est aussi l’ordre des choses.
Du reste Olivier Didon est sans doute blessé des critiques mais Oliv sait que c’est la règle de LPV.

François Mauss va sans doute fulminer contre ces pisse-froid de LPV, mais va continuer de penser que c’est ici plus que nulle part ailleurs le média du vin et ça ne l’empêchera pas d’aller se taper la cloche avec Olivier Didon dans un grand restaurant parisien et avec un peu de chance, Oliv en parlera sur LPV.

Que sur LPV, des critiques se lèvent, c’est aussi l’ordre des choses.

C'est effectivement une des forces de LPV.

Et je salue aussi l'honnêteté de Ralf qui a exprimé son point de vue, même s'il est peu partagé, y compris par moi.

Jean-Loup

Moi, je ne dirais qu'une seule chose.
Merci Oliv pour ton sens du partage et ta bienveillance.
Cordialement
Gaëtan

leteckel écrit: Si ce n'était "que" du business, Oliv n'y serait pas gracieusement invité...

Correction : c'est parce que c'est du business qu'Oliv est invité gracieusement. Mauss, dont c'est le gagne-pain, a bien compris l'intérêt des compte-rendus sur LPV. Nulle part ailleurs il n'est fait telle publicité au VEWS.
Mais cela ne signifie évidemment pas qu'il ne puisse pas y avoir une amitié sincère entre Oliv et Mauss. Cela n'enlève pas non plus à la qualité de l'événement, des conférences, et surtout des publications d'Oliv.

….car comme tout le monde le sait, le cœur de cible de la clientèle du VEWS, ce sont les lecteurs / membres de LPV

Si ça peut te faire plaisir de placer des smileys un peu ridicules.... C'est pas le coeur de cible, on est d'accord. So what ?

Bah c'est juste que comme tu parles de pub, le principe c'est quand même qu'elle soit vu/lu par les clients potentiels, que ne sont pas les LPViens, sauf exception.
Désolé pour les smileys , celui de la repentance, c'est mieux !

Plus que de la pub, c'est de la notoriété. Si tu tapes VEWS sur Google, tu vas rapidement tomber sur LPV. Et puis, il suffit que, sur les milliers de lecteurs de LPV, quelques dizaines soient dans la cible pour cela vaille la peine.
Mais je ne critique rien : il est bien normal d'inviter quelqu'un qui participe à la notoriété d'un événement. D'autant plus si c'est un ami - rien de critiquable ici, il ne faut pas être naïf, c'est tout.

Personnellement je n'imagine pas un seul instant que Olivier soit naïf ou dupe. Je lis avec grand plaisir les commentaires qu'il peut livrer sur des vins que peu d'amateurs peuvent espérer boire, qu'importe après tout. Et penser qu'il est vendu ou quelque chose de ce genre me semble insulter son intelligence et sa sensibilité.

Je pense qu'Oliv garde toute sa perspicacité quand il parle des vins. Quand il parle de l'événement ou de l'organisateur, j'en suis moins sûr. Penser que l'amitié peut l'emporter, ce n'est pas une insulte. Je sais qu'il est très enthousiaste quand il parle des amis avec qui il partage de belles bouteilles mais je pense qu'un peu plus de retenue pourrait être envisagée par rapport à une entreprise.

Question "naïve" : combien d'autres "passionnés" sont invités à cet événement par son Président si généreux ?

Ralf

HERBEY 99 écrit: Personnellement je n'imagine pas un seul instant que Olivier soit naïf ou dupe. Je lis avec grand plaisir les commentaires qu'il peut livrer sur des vins que peu d'amateurs peuvent espérer boire, qu'importe après tout. Et penser qu'il est vendu ou quelque chose de ce genre me semble insulter son intelligence et sa sensibilité.

Je ne sais pas où tu vas chercher que quelqu'un pourrait penser qu'il est vendu ou naïf, mais passons...

Si j'osais, je dirais qu'Oliv a une sacrée plume, mais les racontards après ...

Jérôme a bien résumé la situation, qui mieux que lui pourrait le faire d'ailleurs.

Je note toutefois qu'Oliv ne se gêne pas pour dire ce qu'il n'aime pas.
Ses CR sont loin de ressembler à une école des fans des vins dégustés avec un empilement de propos laudatifs.
Certes les dégustations de prestige nous font rêver de même que les paulées ainsi que les plats servis.
Par contre je trouve que les vins "officiels" servis lors des repas sont souvent jeunes et pas forcément bus au bon moment.
Idem pour certaines dégustations thématiques qui ne donnent pas forcement envie de prendre l'avion même à celui qui en aurait les moyens.

Oliv parvient à nous faire ressentir l'esprit de ce séminaire au travers de ses courts métrages écrits dont il a le secret.
Comme tout artiste, son "oeuvre" plait à des degrés divers mais chacun reste libre de s'attarder plus ou moins longtemps sur certains passages.

Je note toutefois qu'Oliv ne se gêne pas pour dire ce qu'il n'aime pas.

Oui, tout à fait. Oliv avait écrit ceci en 2017 :

Je deviens sûrement plus exigeant au fur et à mesure que mon expérience s'enrichit mais j'entends rester lisible pour tous et éviter l'effet école des fans où tout est délicieux parce qu'il faut faire plaisir à celui qui vous reçoit, les excès d'enthousiasme où les bons petits vins deviennent grandioses parce qu'ils sont accessibles comme ceux de précaution quand les tristes grands vins décevants sont qualifiés pudiquement d'à attendre alors qu'ils ont déçus mais qu'on n'ose plus en parler comme on devrait, c'est à dire à l'aune du plaisir qu'ils nous ont apporté..

Le rapport humain que j'ai avec François et les siens et qui est celui d'une amitié réelle, celle rare qu'on ne donne pas à tous, s'est construit beaucoup sur cette totale liberté de parole qu'il m'a toujours offerte.
Aller à contre courant d'intérêts immédiats, ceux des mots faciles qu'on distribue comme une rétribution à un service rendu n'est pas si évident.
Hormis peut-être rénover mon éventail de cravates élimées et qui ont fait toutes les éditions de l’évènement, aucun doute que mes capacités financières s'arrêtent... à la porte du palace.
Que ceux qui souhaitent des détails plus précis contactent l'organisateur.

Commencer à mouliner du chapeau et cachetonner de la reconnaissance à coups de mots faciles serait insulter l'intelligence de Francois Mauss comme la mienne et saloper une amitié qui compte à mes yeux bien plus que ces écrits.

Je viens de lire les 6 dernieres pages d un coup.
quel Regal !
Grand merci OLIV et indirectement francois MAUSS.
2 points de vue personnel suite aux sujets évoqués:
je suis convaincu sur le coté solera des levures chez bonneau(rip) surtout et reynaud .
un riesling qui pétrole un peu me donne plus d emotions.si ce n est pas le cas,je reste souvent sur ma soif.

Sur le sujet des levures : www.lapassionduvin.c...

La "solera" n'est pas que chez Reynaud et Bonneau. Elle est dans tous les chais qui ont une histoire. Les levures évoluent année après année, s'adaptant aux raisins et aux process "anthropiques". Chaque chai est unique, avec des levures qui s'y sont acclimatées. Il est clair que des raisins qui seraient vinifiées dans le chai de Bonneau et dans celui de Reynaud ne donneraient pas le même vin. Je ne suis pas loin de partager la vision de Jérôme sur l'appartenance du chai au terroir.

Il est clair que des raisins qui seraient vinifiées dans le chai de Bonneau et dans celui de Reynaud ne donneraient pas le même vin

tu parles réciproquement?
forcément puisqu'il ne s'agit pas des mêmes matériels végétals et pas des mêmes terroirs (mais à mon sens, les solera de levures doivent être proches). surement plus de brett chez bonneau

Je veux dire les mêmes raisins.

Une vigneronne de Chablis a dû acheter des raisins dans le Mâconnais à cause des pertes climatiques.

Quand je lui disais que son vin avait une aromatique bien chablisienne, elle m'a répondu que c'était sans doute à cause des levures dans son chais.

C'est peut-être pour cela que l'on a plus droit de faire du Vouvray à Montlouis

Ralf

ah ok, là effectivement il y aurait des différences mais pas énormes non plus.
perso le chai inclus dans le terroir, ça me dérange et y crois peu, car nombre de propriétés construisent des nouveaux chais, parfois à un endroit bien différent du précédent, devrait-on alors considérer que ces domaines ne font plus des vins de terroirs?
si les matériels transportés d'un ancien chai au nouveau sont les mêmes, il vont porter avec eux la solera de levure précédente, doit-on ainsi considérer les matériels du chai comme inclus dans le terroir?

ah ok, là effectivement il y aurait des différences mais pas énormes non plus

Peut-être plus qu'on le croit. Les levures sont certainement parties prenantes du style Reynaud.

Quand je pense au chai, ce n'est pas au bâtiment physique, mais au lieu de rencontre entre les raisins venant des vignes et les levures qui font les transformer en vin. Lorsque l'on passe à un nouveau bâtiment, il est probable que les levures le coloniseront rapidement si l'on y apporte les anciennes cuves, pressoirs, etc.

Dans un registre un peu différent, des chercheurs ont pu constater qu'un nouvel appartement était entièrement colonisé en 24 h par le microbiote de la/les personne(s) qui y emménage(nt).

Peut-être plus qu'on le croit. Les levures sont certainement parties prenantes du style Reynaud.

partie prenante surement mais il ne faut pas retomber dans le travers qui a été mis en avant pendant longtemps sur le sol qui était censé tout faire pour donner sa grandeur au vin. il ne faudrait pas que ce soit remplacé par les levures qui feraient tout. Celui qui fait le plus dans son style de vin, ça reste le vigneron et ses choix tout au long de l'année, eux-même dictés par le millésime et le matériel végétal qu'il a sa disposition.
sur la colonisation d'un nouveau chai, je partage complètement, mais du coup on reste quand même loin du vin issu d'un lieu unique que l'on nomme le terroir.

Je suis 100 % d'accord avec toi.

Laurent, tu ne lâches jamais l'affaire. Tu affirmes comme une cause entendue que le terroir n'a pas la primauté.
Si tu faisais du vin, tu te rendrais bien compte que c'est pourtant le cas avec également une importance égale du matériel végétal. Le millésime comme variable annuelle. Le reste est adaptation aux conditions. Dans l'idéal, si on a réussi à produire un raisin de premier ordre et que le millésime rigole, faudrait être idiot pour laisser la technique y mettre son grain de sel plus que de besoin.
Il n'y a pas de secrets, ni de sorcellerie.
Les très grands vins viennent toujours de grands terroirs.

Les levures, en effet ce n'est pas ce qui fait la grandeur du vin : mais pourquoi se priver d'utiliser ses propres souches si elles sont propices ? C'est quelque chose de tout à fait légitime pour un producteur de ne pas vouloir apporter d'éléments extérieurs.
La connerie, c'est de s'en priver à tout prix et par dogme.

Jérôme, je suis d'accord – aussi – avec toi sur le fait qu'un grand vin nécessite un grand terroir. Mais il faut aussi le bonhomme derrière pour bien faire le boulot. La Coulée de Serrrant fait par un grand vigneron ferait vraiment partie du Top 5 curnonskyen car le terroir est exceptionnel. Et il est probable que Rayas (et Fonsalette, et les autres) seraient certainement très différents sans la Reynaud's touch.

Dans un registre un peu différent, des chercheurs ont pu constater qu'un nouvel appartement était entièrement colonisé en 24 h par le microbiote de la/les personne(s) qui y emménage(nt).

Au risque d'un petit hors-sujet, ça m'interesse de connaitre cette étude (ayant fait démarrer et redémarrer mon levain pour le pain en différents lieux je me demandais justement le rôle du lieu...). Merci

Je n'ai pas lu l'étude en elle-même, mais un article de plusieurs pages à ce sujet sur Science et Vie il y a environ 18 mois (avec plein d'infographies qui l'illustraient).

Merci, retrouvé !
www.science-et-vie.c...