Trop loin pour que je m'en souvienne mais sans doute par requête google ou autre (de l'importance de l'indexation...) en 2008. En remontant au premier message, je me dis que l’occasion est trop belle, une petite rétrospective s’impose…
2008
C'est les premières soirées LPV Paris. On vient en serrant les fesses comme la bleusaille s'élançant pour reprendre le fort de Douaumont. Il va falloir muscler son jeu et augmenter le stock de la cave qui s’élève glorieusement à 4 bouteilles !
Premier CR sur la pointe des pieds avec un
Nuits Saint Georges 2002 de D. Duband
.
2009
C'est la montée chez
LPV Picardie
avec le Président et M. Aimable et son Orchestre comme chauffeur (
quand j'indique un point de RDV) pour une dégustation de Châteauneuf organisée de main de maître par Chinbourg.
C'est aussi l'obtention de l'Ausweis pour les soirées Gunthard. Soirées qui ont bien failli me coûter une dent (au sens premier du terme) mais qui m'ont permis une première révélation des vins âgés et surtout de côtoyer de sacrés numéros lpviens.
L'élan de la jeunesse rend aventureux, on enchaîne les vins de H. Milan qui ouvriront la voie jusqu'aux bien nommées "
Couilles d'Ane" de chez Bouges
(ce sera la fin du chemin pour moi en ce qui concerne les vins avec des noms et des étiquettes à la con). Les Clos St Denis et de la Roche de chez Dujac sont à 72€ caviste.
2010
L'année des visites, des tarifs un peu dingues sur les bourgognes (47€ Griotte-Chambertin 2008 de Fourrier
). Le stock augmente.
Premières gouttes de sueur avec l’empilement/désempilement de cartons avec toujours un regard inquiet sur le thermomètre de cave. Mise en place d'une noria avec le 192 rue d’Estienne d’Orves et le 45B rue Pernety. On se sent bien, une vrai balade champêtre à vélo.
Premier stress en se lâchant sur un vin au resto suite à une Ste Hune 2005 déviante remplacée sans sourciller par Michèle Vételé. Le Rangen 2005 de Zind fera oublier la déception sans problème !
C’est le temps des soirées
chez le Chefdelaville
où le cabernet fourbe se dispute au whiskey à fût unique.
2011
On attaque la haute montagne bourguignonne, les jambes sont fraîches, le bidon plein, la pente à 20%/an ne fait pas peur, le millésime est joli.
Rencontres avec les voisins du XVe pour relever le défi consistant à faire manger 6 adultes sur une table pour deux sans réveiller la descendance qui dort derrière le mur en papier cigarette, tout en assurant des menus gastronomiques et les boissons qui vont avec. C’est beau la vie à Paris !
La rue Pernety devient 1er GCC au classement de 1855. Une retraite stratégique s’impose…
2012
Toujours la haute montagne bourguignonne, les jambes sont toujours véloces, le bidon à peine entamé, la pente à 20%/an ne fait toujours pas peur, le millésime est très joli, rare et de naissance (tous les prétextes pour acheter à n'importe quel prix...) !
Les soirées chez les uns et les autres sont montéés en puissance et s'étendent jusqu'aux Vosges parisennes.
Visite au domaine Lafarge où on a confirmation qu’il faut bien lire « les étiquettes » et les prénoms en Bourgogne ! Circonspection à la vue du camarade de sortie qui fait le plein de Volnay Vendanges Sélectionnée 2008. Y a pas cet homme-là aime les vins pointus d’esthète. Va falloir que je fasse gaffe dans les aveugles quand même !
2013
Décidémment la haute montagne bourguignonne n'en finit pas, les jambes tournent toujours mais on change de pignon, il grêle et gèle à en pleuvoir des haricots verts dans le millésime à la vente, la pente à 20%/an est toujours là, le millésime amène à un grand moment de solitude devant un Echezeaux tout juste en bouteille servu au domaine !
Rencontre avec DidierT autour d’un Genaivrières 1999 « de la folle » d’anthologie ! Dégustation
en long en large
et
en travers
chez B. Clair grâce à l’apôtre du Pinot AM qui a eu la bonne idée de passer juste avant nous. Bonnes Mares 1978 en bonus !
Visite passionnante chez
Sylvain Pataille
qui nous fera regretter d’avoir un RDV à la suite tant on était parti pour finir la journée là-bas ! (avec le recul j’espère que ce n’était pas juste pour récupérer un carton de 6 chez une des pleureuses de la côte)
2014
Décidemment la haute montagne bourguignonne n'en finit pas, les jambes tournent toujours mais on change encore de pignon, il grêle et gêle mais ouf pas d’haricots verts dans le millésime, la pente à 20%/an est toujours là, la tête commence à tourner, on s’interroge sur les réserves nécessaires pour tenir ce rythme fou !
Adieu Paris (snif !) et arrivée à la capitale des Gaule. Dernières dégustations avec les voisins avec
des thèmes bien « geek »
comme une confrontation des super 1er crus de chardonnay bourguignons sur le millésime 2008 (d’ailleurs, nous étions censés faire la revanche 10 ans plus tard !). Premières soirées LPV Lyon avec une bouchonnée en apport (bien joué l’artiste)
Sortie Beaujolesque
Bouland
/Janin/Desjouneys avec l’intraitable Enzo en coach (merci pour cette bouffée d’oxygène en ce mois de novembre particulièrement gris cette année-là !) On apprend également cette année-là que
les Bordelais(e)s savent vachement bien servir le Pinot quand même
!
2015
P**** mais comment c’est possible ? Le millésime est bâti comme un poulet mais il grimpe la pente tarifaire à 20% avec une assurance de 1961 moderne. Il doit y avoir du moteur asiatique dans le cadre c’est pas possible. Les langues sont de sortie, et ça commence à piocher sévère.
Pfff cette course commence à bien gaver. Tiens, finalement en y repensant c’est pas mal aussi la classique bordelaise ou la Syrah pour plus de 10 ans.
Grand souvenir d’une soirée
rouges du Jura
avec LPV Lyon (désolé Matt). Le tunnel sous la manche c’est de la gnognotte à côté !
Mise en place d’un pont aérien depuis l’Allemagne pour s’approvisionner en Italiens de Serralunga d’Alba à Lyon. Cela n’aura hélas pas duré, les prix s’envolant les années suivantes.
2016
Tiens au faux plat! Ça soulage un peu les jambes, on oublie la grimpette précédente. On entend les leaders de la course chouiner. Si ça grimpe aussi peu, on ne s’en sortira pas. C’est qu’on se donne du mal et maintenant c’est trop facile. Étonnamment, je trouve ce faux plat pas si évident à négocier mais bon, je ne dois pas avoir compris que la misère s’était abattu sur la course.
Visite et dégustation géniales chez JY Bizot. Des vins superbes, suivi d’un abattement à la mesure devant le ticket d’entrée ! Tant pis, il reste les souvenirs !
2017
Argh c’est pas possible le faux-plat était court et on réattaque le 20%. Les jambes brûlent. Tant pis on s’allège un peu ce qui permet de remplir le bidon avec du pot Belges. L’impression d’avoir retrouvé les jambes de 2010, on envisage quelques attaques « coup de tête ». Millésime exceptionnel à la vente, ça permet d’atténuer le retour de la grimpette mais bon faut pas pousser mémé.
Après de nombreux rendez-vous manqués, la patience finit par payer, admission rue de la Bussière chez le Jacques.
2018
Ça n'en finira donc jamais. Les seconds couteaux continuent d'attaquer à tout va, et plus de pot belge dans le bidon. On rentre dans le grupetto avec des jambes de plomb. Millésime rare (faut dire qu’en haute montage, il gèle tout le temps même quand il gèle pas). Passage devant la Croix de la Conti qui n’a rien à envier au col de la Croix de Fer.
Ça a tellement grimpé que le col précédent paraît bien bas !
On se la joue comme Oliv à la Villa d’Este, enfin à notre petit niveau avec quelques déjeuners bien arrosés dans un étoilé lyonnais (si les comparses passent par là, on se le retente à la fin du confinement ?), puis dans un resto paumé entre Velay et Vivarais. Première vraie grande rencontre avec un champagne après 10 ans et ce malgré le cagnard
qui frappait dans l’Ain
! Bref on n’est pas malheureux !
2019
La pente devient monstrueuse, mais comment c’est possible un truc pareil ! Ca gamberge dans la tête, mais pourquoi je me fais ch*** à pédaler. Je commence à en avoir ras la casquette de ces conneries.
Moment en suspension à chablis & Sens, une photo, soigneusement conservée, illustre le conservatisme certain de M. Aimable et son orchestre en matière de vin blanc, autour d’un triptyque droiture/grillé/sésame !
Mariage de poivronman sous un soleil qui laisse à penser que le Grenache donner de grands vins à Brest.
Rencontre avec un des pères fondateurs LPVIen qui me fera le plaisir de me laisser un témoignage de son rêve.
2020
Le col bourguignon n'est toujours pas en vue. La machine est à bout, c'est le pied à terre. Le tour est fini, on monte piteusement dans la voiture beaujolais. Il ne reste plus qu’à noyer son chagrin dans les eaux de vie grâce à la bienveillance d’un LPVIen !
Voilà, ça en est fini pour ce coup d’œil dans le rétroviseur ! J’en oublie certainement beaucoup de ces moments, je pense notamment à une tentative d’assassinat sur ma personne à coup de Charvin 2006 orchestrée par notre Bertrand Blier de Montrouge. Ou encore cette fois où une attaque groupée d’Oregane de Ganevat suivie de GDP 2004 m’a laminé au resto les Tonton et enfin la soirée avec les Foreziens et Nico qui me dépose à 5h du mat' devant chez belle-maman presque frais comme un gardon !
Impossible de me souvenir des dates mais je suis sûr que cela a eu lieu, j’en ai développé un réflexe d’auto-défense chaque fois que je vois l’étiquette des domaines !
Bref, un grand merci pour toutes ces rencontres et celles à venir, même si avec l’âge les compromis famille/boulot/LPV ne sont pas toujours des plus faciles à gérer avec des journées qui ne font que 24h ! Il paraît que ça s’arrange après 50 ans. Plus que 5 ans à tirer...
Marc