J'ai une question qui, je l'espère, rentre dans ce topic : Il y a t-il des LPViens qui peuvent me glisser quelques noms de domaines avec un style aussi marqué lors de la dégustation que les vins de monsieur Reynaud?
J'aimerai vraiment pouvoir trouver des domaines ou il est possible aussi rapidement de deviner son producteur.
Clos Rougeard revient souvent , vous confirmez?
Merci d'avance!

J'aimerai vraiment pouvoir trouver des domaines ou il est possible aussi rapidement de deviner son producteur.

bonjour,
Rapidement, pour moi, les premiers producteurs assez souvent "typiques au gout sur toute leurs étiquettes" outre ER, que je connaisse et qui me viennent a l esprit seraient :
- Thibault Liger Belair
- Tollot Beaut
- Coche Dury
- Auvenay (sur le peu dégusté jusque là...)
Ma cave, mes connaissances et mes gouts étant assez limités, j imagine qu il y en une pléthore d autres encore plus reconnaissables au premier nez, mais, pour l instant c est bien E. Raynaud mon chef de fil, et de loins....

Quand on connait bien le style de certains vignerons on retrouve assez facilement la patte
BLOT, FOREAU, HUET pour les plus proches de ce que je goute habituellement

Barral est assez reconnaissable aussi. Je me souviens qu'à l'Astrance, Alejando nous avait servi un vin mystère avec un rable de lièvre cuit rosé. Rien qu'en le sentant, j'ai dit "on dirait un Barral lorsqu'il est réussi". Et c'était en effet un Valinières (je ne me souviens plus du millésime).

Afin d’enrichir le sujet, pouvez vous nous expliquer en quelques mots ce qui vous fait dire Thibault Liger Belair ou Blot ?
Des marqueurs aromatiques récurrents, des structures de bouche spécifiques, des élevages etc ?
Ça permettra d’enrichir un peu les échanges.

Amicalement
Oliv

Quand cela sent la croute de fromage on dit Dauvissat pas Chablis

Alejando nous avait servi un vin mystère avec un rable de lièvre cuit rosé. Rien qu'en le sentant, j'ai dit "on dirait un Barral lorsqu'il est réussi".

Le lièvre ou le vin ?

Lièvre rosé, Barral ok
A la royale, Barral foutu

Noix, curry, pomme blette et, dans les cas les plus chanceux, urine...

Pas de doute ! Nous sommes bien à la Coulée de Serrant !

A part pour Reynaud et Barral, je sais que j'ai beaucoup plus de chance de me tromper que de gagner au jeu des devinettes...
Ha si tiens, avec un peu de manque de recul sur les millésimes, Clos Velicane....

Il y en a un certain nombre, qui rendent du coup les vins inéligibles à une dégustation à l'aveugle car trop facile à reconnaître...

Indiscutablement, la première idée qui le vient, c'est François Cotat. Reynaud est pas mal dans le genre, même si c'est plus difficile sur certaines cuvées comme Fonsalette ou les blancs. Barral. Coche Dury mais un peu moins parce qu'il y a quand même beaucoup de gens qui ont émulé sa réduction et son élevage. Raveneau me semble assez caractéristique. En Champagne, Selosse par exemple.

Pour Thibault Liger Belair, il y a une sorte de verticalité dans ses vins.
Une espèce de tension que l'on retrouve habituellement dans les vins blancs mais qui chez lui s'exprime dans les rouges.

Par contre s'il est vrai qu'en faisant une dégustation au domaine ( je n'y suis allé que 2 fois) , on retrouve une ligne commune aux vins, je ne mettrai pas ma main au feu que je les reconnaisse assurément à l'aveugle.

Roulot a également un style bien marqué avec des vins tendus et des arômes de clémentines ou pamplemousses roses que l'on ne croise pas souvent dans la région

D'une manière générale, je trouve le style Deiss assez reconnaissable également.
Bon, je ne suis plus trop à jour sur toute la gamme des terroirs, mais sur les Grands crus, les Grasberg et Burg, je pense qu'il y a un équilibre Deiss (richesse, sucres résiduels, on sent que c'est de l'Alsace mais on ne trouve pas le cépage) qui fait qu'on cite souvent Deiss.

flo

Bonjour Oliv,
Je vais botter en touche très lâchement par rapport à ta demande de trouver la spécificité de T. Ligier Belair. Je me souviens simplement d une dégustation faite chez un vieil ami il y a quelques années qui avait convié Mr Ligier Belair chez lui pour nous faire une horizotale de toutes ses étiquettes, beaujolais inclus. Durant toute la dégustation, il y avait une même trame, évidemment chaque cuvée offrait une aromatique, un toucher, une qualité différente, mais du bourgogne générique au Richebourg, on sentait une même filiation. Depuis, en ouvrant les quelques bouteilles qui me restent (principalement des St georges de nuit saint georges), je retrouve les images de cette soirée, le plaisir de ce moment, un peu comme quand on touche et on sent un crayon de papier neuf, on se retrouve dans la salle de maternelle de notre enfance... Mais il m est impossible de te donner, dans ce cas précis les aromatiques et bases sensorielles "typiques" pour TLB, ce qui est sensiblement plus facile pour E Raynaut et Auvenay, j en conviens...
Désolé pour cette réponse pas très oenophile...

Le goût reconnaissable de très bon vigneron tout simplement .

Je me souviens des mots de Thibault Liger Belair expliquant que la tonnellerie ne signe pas son vin, et comme beaucoup de vignerons les examens organoleptiques très fleuris le font sourire. De ces vignerons qui connaissent si bien leurs fûts qu'ils peuvent vous surprendre suivant vos goûts pour la rafle, une pointe de réduction, d'ouverture, de fraicheur ou d'évolution à millésime donné.
Mais bons à boire et en cela reconnaissables.

Certains élevages signent les vins, prise de bois et oxydation maîtrisée marquées. Jadot, Guigal et Dominique Laurent se différencient de Fery, Gaillard et Bouchard.
Certains sont connus pour faire très mais jamais trop, en matière de vendanges par exemple. Mitjavile.

Ce qui est reconnaissable c'est ce qui nous est familier, ne serait ce que par l'idée que l'on s'en fait.

Merci pour toutes ces réponses !

Je vous rejoins sur Barral avec ce coté animal qui nous dirige rapidement vers ses styles de vins.
Pour Auvenay , je n'ai pas la chance de gouter mais j'en prends note!
Merci encore

Bonjour,

Question passionnante s’il en est. J’ai lu ça hier avant d’aller me coucher, j’aurais pas dû!
Je me suis posé tout un tas de questions.
Comme les réponses précédentes semblent le confirmer cela tient de nos goûts et expériences bien sur, mais je pense que les sensibilités de chacun sont à prendre en compte.
Par exemple outre ceux déjà cités (rougeard, Reynaud, Cotat pour part) j’ajouterai Jamet. Ses Cotes Rôties sortent du lot pour moi et je retrouve (pas à tous les coups non plus) ce côté austère de grande classe, un trait vert de qualité qui souvent, signent un vin de chez Jamet (pour moi attention).
Et la deuxième peut être Alexandrine Roy a Gevrey dont je suis tombé amoureux (des vins hein). Ils ont un supplément d’âme, un touché de bouche bien à eux quoi que le grain de tannin m’évoque aussi Groffier.
Ils sont purs, élégants avec cette touche de folie (surtout sur le VV pour ma part) qui fait que je les reconnais facilement aussi.

Voilà pour ma part et si jamais cela vous donne envie de goûter les vins de chez Roy (si ce n’est pas fait) et bien c’est déjà un bon point

Adrien qui a soif a 10h... du coup

Les vins de David Reynaud et Mathieu Barret ont souvent une patte commune je trouve avec ce grains de tanins assez spécifique, ce petit creux dans l'attaque que j'attribue aux cuves ovoïdes qu'ils utilisent.

Bonjour,

excellent sujet! Pour ma part les vins d'Olivier Humbrecht, quelque soit le cépage, le niveau de maturité, de classification, les lieux dits ou grands crus sont marqués d'une singularité qui à l'aveugle m'ont souvent permis de les reconnaître. Après tout cela reste assez subjectif et personnel. J'ai pu en boire de nombreux dans les années 2000 et jusqu'en 2015 et la multiplicité des dégustations a certainement éduqué mon palais.

Instinctivement j’ai pensé à Cotat...
Je pense aussi à Renaud Boyer avec cette note d’oxydation dans ses vins.

Les vins de Dagueneau, en particulier la cuvée Silex, surtout les mises de Didier.

Philippe

Tous les vins de vignerons se reconnaissent facilement à étiquette découverte...

A part les vins de Reynaud justement que j'arrive souvent à reconnaître à l'aveugle (c'est facile aussi : aromatique fraise à l'orange + finale qui brûle = Reynaud, sauf quand ça se présente beaucoup mieux que ça comme Rayas 03), je serais bien en peine de citer un seul autre domaine que je sois capable de reconnaître avec une haute chance de succès à l'aveugle totale.

Je veux bien croire qu'on puisse tenter de trouver Raveneau parmi une série de Chablis, mais sans aucune info je serai beaucoup moins sûr (quand je dis sans info c'est vraiment sans info, pas avec quelqu'un sui vous dit oui c'est bien un Chablis mais non ce n'est pas un Dauvissat mais c'est pas loin c'est son cousin ou en faisant semblant de ne pas connaître la cave de celui qui sert la bouteille )

Marc

Le vin que j'ai le plus reconnu à l'aveugle en me plantant rarement, c'est la Coulée de Serrant

Tu n'as pas confondu avec une oxydatif déviant au départ

Marc

je serais bien en peine de citer un seul autre domaine que je sois capable de reconnaître avec une haute chance de succès à l'aveugle totale.

Et un Dugat-Py, Marc?

jlj

Eric B écrit: Le vin que j'ai le plus reconnu à l'aveugle en me plantant rarement, c'est la Coulée de Serrant

D'ailleurs avec Yvette, nous en avons bu une qui n'était pas oxydée. Du coup, on ne l'a pas reconnue...
www.lapassionduvin.c...

A mon avis il faut faire une distinction. Aveugle totale ou semi aveugle (on sait que l'on déguste une appellation). En totale aveugle je ne saurais reconnaître que deux vins : ceux de Reynaud, le monvigliero de Burlotto. Il y a des vins qui ont des spécificités propres qui les distinguent des autres vins de leur appellation. Et donc à l'aveugle totale il m'est impossible de retrouver. Est ce que Clos rougeard c'est du saumur ? Est ce que Rousseau c'est du gevrey ? Est ce que Raveneau c'est du chablis ? Curieux de constater que ces "porte étendard" fassent d'ailleurs des vins aussi éloignés que ceux de leurs voisins...

Par contre placer un Clos rougeard parmi des saumur (donc en semi aveugle) et il me semble que beaucoup le reconnaîtront parce qu'il est différent de ces pairs de terre.


Il y a peut être un autre domaine qui fait des vins signatures : le domaine Bizot. Il y a dans ses vins une "floralité", une tendresse fragile, qui me marquent.

Vous n'avez pas cité le Domaine de la Romanée Conti avec son célébrissime caractère salin !
Particulièrement présent il est vrai sur la Romanée Conti du Domaine de la Romanée Conti.

Impossible à louper, étiquette découverte s'entend...

pierrelepecheur écrit: A mon avis il faut faire une distinction. Aveugle totale ou semi aveugle (on sait que l'on déguste une appellation). En totale aveugle je ne saurais reconnaître que deux vins : ceux de Reynaud, le monvigliero de Burlotto. Il y a des vins qui ont des spécificités propres qui les distinguent des autres vins de leur appellation. Et donc à l'aveugle totale il m'est impossible de retrouver. Est ce que Clos rougeard c'est du saumur ? Est ce que Rousseau c'est du gevrey ? Est ce que Raveneau c'est du chablis ? Curieux de constater que ces "porte étendard" fassent d'ailleurs des vins aussi éloignés que ceux de leurs voisins...

Par contre placer un Clos rougeard parmi des saumur (donc en semi aveugle) et il me semble que beaucoup le reconnaîtront parce qu'il est différent de ces pairs de terre.


Il y a peut être un autre domaine qui fait des vins signatures : le domaine Bizot. Il y a dans ses vins une "floralité", une tendresse fragile, qui me marquent.

Personnellement, au cours d’une soirée où nous avons fait quelques quilles en aveugle complet j’ai retrouvé le Clos Rougeard. C’est un vin qui, je trouve, possède réellement des caractéristiques distinctives.
Je ne suis pas expert du domaine et n’en ai pas bu des centaines de bouteilles, d’où ma réflexion.
Je m’étais planté sur le millésime quand même ...

Adrien

jean-luc javaux écrit: je serais bien en peine de citer un seul autre domaine que je sois capable de reconnaître avec une haute chance de succès à l'aveugle totale.

Et un Dugat-Py, Marc?

jlj

En sachant que c'est une série de Bourgognes ou si le voyant pinot s'est allumé, possible. Et encore, il y a d'autre faiseurs de pinot en VE avec des matières larges comme S. Esmonin par exemple.
Avec zéro point de départ, ceux à qui j'en ai servi à l'aveugle totale (dont un qui connaît le domaine) ont régulièrement fini à Tain l'Hermitage ou Cornas.
Après toutes ces années de Pinot, je n'ai toujours pas compris quels étaient les marqueurs évidents pour distinguer à l'aveugle un Côte de Beaune et un Côte de Nuits, alors pour le reste

De toute façon, je n'en démordrais pas, pour l'amateur lambda, une bonne connaissance de la cave de l'hôte est le plus sûr moyen de briller à l'aveugle !

Marc